On connait tous ces gens qui t'appellent pour un service, un coup de main, une embrouille. On est toujours le pigeon d'un autre.
Moi c'est Karim, 28 ans, un ptit rebeu bien sympa, mais grosse tête brulée. J'ai longtemps refoulé mon coté gay en m'affirmant bi.
Mais avec le temps, j'ai appris à m'aimer en tant que PD.
Moi, mon chasseur, c'est compliqué. Mon pote, un branleur de 26 ans, sait tout de moi. Mes kiffs, mes délires, ma vie. Mais il a toujours
su tenir sa langue. Normal, pas de balance chez les potes ! Son ptit frère par contre, une tête à claquer dans tous les coins possible.
Un petit branleur, nommé Kevin, 19 piges à peine. Céfran qui se la joue Wesh avec ses TN et ses Jog lacoste. Ce mec, t'es sûr une fois
semaine il m'appel pour le dépanner. Un jour c'est la caisse, un autre sa play. Même jusqu'à lui laver ses vêtements ! Merde quoi, mon pote
c'est son frangin !
Mardi, mon pote m'appelle, quelle surprise, besoin d'aide ! Son frangin à un entretien d'embauche sur Lyon. Évidemment, ca tombe un jeudi,
mon jour de repos. Kevin est trop princesse pour prendre le train, blablacar ou même l'avion ! Moi c'est Lille mon quartier. Peut être tu
comprends mieux pourquoi jsuis vert de me faire Lille-Lyon.
Amitié et taf oblige, départ jeudi 8h pour son RDV à 17h. D'hab, jeudi c'est grâce mat. Je récupère de mon trou de la veille. bien sûr,
pas po ce mercredi la. Ce bouffeur de moule me vénère.
Jeudi départ. Ce laidron dort tout le trajet jusques un bon midi. Jte passe les détails. Entretien fait, on repart.
60 boules de péage pour 8h, ca me parait chelou. Sans péage, 9. Forcément, Kevin et moi, c'est partant pour les routes.
C'est parti pour 9h de bonnes et sales routes de champ, des lignes droites bien longue et bien paumés, ou tu vois pas une seule maison à la
ronde.
Il devait être un bon 22h, son tel lâche de batterie. Ce bâtard d'un coup s'intéresse plus à moi qu'à facebook. On tape la tchat, et dans
le fil, tranquille il me lance un "tu sais, faut toujours avoir un cric sous la main", l'air pensif, je réfléchi. bloque, "oui, faut
toujours avoir une roue de secours quoi"
La mon sang mec, il a fait un tour. Le mec me prend pour un pigeon, et à les couilles de me sous entendre que j'étais le sien.
"Ton cric c'est moi alors ?" je lui lance d'un air souriant.
Il se marre et me répond cache "y'a pire, moi jte dis merci"
Tu sais le gros clac que fait un disjoncteur quand il lache ? Bah ce clac la c'est un de mes plombs.
En plein milieu de nul part, nuit tombé je me cale sur le coté. "tu l'as mal pris" me dit il, inquiet.
La voiture s'arrête.
"tu vois, quand on a pas de tête, on pense pas qu'un pigeon, faut le nourrir"
Tête en coin, il fronce les sourcils"
"Je vais sortir, me caler sur la capot, t'as 30 secondes pour venir te mettre à genoux et sucer le pigeon"
Il rit, mais de très courte durée, je me détache, prend les clés et sort me poser sur le capot. Il ouvre la porte
"Non mais tu fou quoi, excuse mec, je plaisantais"
Je me retourne "20-19-18..." Ah ce moment, je ne percute pas vraiment ce que je fais, j'étais dans un état de colère et de haine.
"Vas y viens, sérieux mec, tu mfais flipper"
Arrive zéro, je m'avance sur sa porte, l'ouvre, m'assoie sur la pas. Lui chope la gorge, il ne résiste pas, je vois qu'il a peur dans ses
yeux. "T'as peur ?", d'un ton autoritaire, oui, me répond t'il de la tête.
Je m'approche et pose mes lèvres sur les siennes, il se débat, se détache et cherche à sortir. D'une main au cou, je le bloque à sa place
"beh alors tepu, tu fais plus tantouze que lascard la. je vais me lever, sortir ma bite, tu suces et on repart"
Je me lève, ouvre la braguette, stupéfié, il béguait "non mec, jpeux pas, c'est les pd qui sucent, sérieux mec..."
Sa tête vers le coté chauffeur, il ne dit plus rien quand ma queue est sorti. Un silence commence. Une petite minute ou 2 plus tard, je
me branle et m'amuse à la claquer sur ses cheveux. Pas de réaction. Je glisse ma main sur ses cuisses, sous son pull, carresse sa bosse.
"Bah alors pd, tu sais pas bander", lui lancai-je
Pas de réponse. "Bon très bien, je t'attends derrière."
Je me cale sur la banquette arrière, il matte sont tel, éteint, essaie de le rallumer, que dalle. Sort de la caisse, mais au milieu des
champs, que dalle. Il revient 10/15 minutes après, et d'un ton de gamin, me demande "tu t'es calmé ? On oublie tout ?"
Je rie, car 10 minutes ne suffise pas. Je touche mon paquet, le regards et fait un bisous de loin "viens calmer ma bite"
Un calme plat, puis les menaces "c'est un viol mec, jpourrai aller aux flics"
Mon regards se glace, à sa tête, sa peur se dévoile de nouveau.
"Non mec, tu dis t'es pas un pd. donc on va faire un deal. Tu suce dans les 5 minutes et dans 10 on est parti. Dans 10 minutes je me
branle encore, tu seras chez toi après avoir avaler mon jus"
il tourne en rond autour de la caisse. Je croyais pas ce que jfaisais. Mais en vrai, à ce moment, t'es obligé d'aller au bout. Il revient et me lance un "bon, je veux bien essayer".
Je vais me caler sur le capot. Sors ma bite. Il avance, au bout de longue minutes se met à croupie. Et attend.
"Mets la tête en arrière"
"Ouvre la bouche"
"Tire la langue"
Je pose et claque mon gland sur sa langue. On se fixe des yeux, une larme au coin de l'oeil se distingue. Il se recule, crache plusieurs
fois, et se remet. "Tu vas être ma pute ces prochaines minutes"
il reste figé, ce qui m'excite car il entend mais ne resiste pas. Je sors mon tel, fait mine de le consulter. Je me permet de prendre en
feuj une tof de sa gueule, une bite en bouche.
Il baisse la tête, m'ordonne d'arrêter. "Regards mec, la tof est belle" Il ne la regarde pas. "Tu vas gentillement te remettre et me laisser
filmer une frappe en train de sucer. Pour me faire comprendre, je le chope de nouveau à la gueule, l'oblige à me regarder "si tu désobéis,
je goute ton cul"
Kevin se remet à gober, mais faire tout le taf m'enerve "avance et recule", Kevin suce difficilement, mais surement. Il crache toujours
autant à terre, ne sait pas très bien sucer. Mais le mot hétéro fait tout.
Il obéit doucement, et se met à lecher les couilles, le gland mais que ça. En faite, en 10/15 minutes, c'est déjà pas mal.
L'envie de juter est grave au bord, mais pas de précipitation ! Je lui ai dit que je ne juterai pas. Et je n'ai qu'une parole.
Arrive le moment de délivrance pour lui."Met toi debout et branle moi".
Droit dans les yeux, il me branle. Je lui pose les conditions "Branle ton pigeon ! Vas y, branle ce PD que t'as sous les yeux, ouai mon
pote, jsuis un gros pd. J'aime me faire du mec, des bonnes frappes dans ton genre."
Le jus monte, je l'arrête, prends sa gueule, et lui fait un baiser. Il ne résiste pas, sentant la fin. Je lui jute dessus, sur la mains, et forcément, une partie tombe sur mes goutes. Il fait des gestes de dégouts, d'haut de coeur.
"Monte, on y va" je lui lance.
Le retour s'est fait dans le silence. Ce wesh wesh a cru me faire pitié en pleurant comme une gonzesse de temps en temps.
"Je suis pas PD" me suplie t'il
"Non non tkt"
"Oui, et tu vas répéter à mon frère !?"
"Tu veux réussir non ?" Lui demandai-je, presque humainement
"Ca dépend, oui"
"Tu apprendras que le monde entier a donné nos culs pour avoir ce qu'il veut"
A quelques minutes de chez lui, je pose ma main sur sa cuisse. Il me la pousse, ce qui me force à la reposer. "mec, on est quitte la"
me lance t'il.
Je ris "mec, t'es la pute de ton pigeon"
Depuis, un petit mois c'est écoulé. Étonnamment, Kevin ne m'a rien demandé depuis. Son Frère par contre, m'a demandé de passé chez sa mère
chez laquelle on a galéré à résoudre un problème de plomberie. En fin de journée, il m'a lancé un "tkt mon frère, jte revaudrai ça"
Sournoisement, j'ai ris et regardé Kevin "t'en fait pas pour ça"
Quelques minutes plus tard, l'occasion se présenta de lancer à Kevin, "ce soir tu fais quoi ?"
Ca réponse, tranche "Pourquoi ????"
Je passe mon bras autour de son cou, et lui lance
"Je passe à 21h au coin de ta rue. Soit pas en retard"
Je vous écris cette histoire juste avant ce "rdv", je n'ai pas eu de message de Kevin depuis, je ne sais pas si il sera là. L'horloge tourne
J'ai hâte, tout en étant stressé quand même car la, je ne serai pas contrôlé par la colère.
Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir. En tout cas, si Kevin est à l'heure, c'est qu'il rend les armes ! Et son territoire sera mien.
Keke
Autres histoires de l'auteur : La route sera longue !
