Cyrillo

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Un soir de grève 7

Seconde nuit d'amour

Matthieu et moi sommes sur la route de mon domicile.

Je le sens tout guilleret à mes côtés, heureux de partager cette nuit avec moi.

Il avait jeté pêle-mêle dans son sac une chemise, une cravate, un slip et sa brosse à dents. Il respire maintenant la joie de vivre, la joie de revivre. Notre 1ère nuit avait été chaude, violente, douloureuse (en tout cas pour moi), et je ne pense pas me tromper en disant que c'était celle de la renaissance pour Matthieu.

Enfin, il assume son amour des hommes. Enfin il a pu assouvir ce désir intérieur qui le taraudait depuis si longtemps. Et j'ai été l'acteur, l'objet de cette renaissance.

Par chance, la rue est dégagée devant chez moi et Matthieu peut se garer facilement. J'empoigne mes affaires, celles de Matthieu et le conduis à mon appartement.

• Je te préviens, ce n'est pas du tout comme chez toi, c'est tout petit...

• Tu as un lit ? ca suffira...

Il est content de lui, de sa réplique idiote et de sa pseudo-provocation.

En ouvrant la porte, je sens sa présence juste derrière moi. Son souffle chaud me fait malgré tout frissonner de désir.

• allez, entre dans ma tanière.

• Mais que c'est joli !!!

Matthieu singe Marie-Anne Chazel dans " les bronzés font du ski ", s'extasiant de ma décoration intérieure quelque peu hétéroclite.

• tu as fini de te moquer !!! j'en connais un qui va dormir sur le paillasson !!!

• Non c'est super sympa chez toi.

Matthieu a du mal à rester sérieux. Il referme la porte, tourne le verrou.

• tu as peur que je m'échappe, lui dis-je ironique.

• On se sait jamais, si un de tes ex débarquent en pleine nuit...

• Ducon !!!

Je pose nos affaires sur le canapé. Matthieu ôte son pull, ses chaussures. Je le sens serein, nullement coupable de découcher et de passer la nuit avec moi.

• tu veux un verre ?

• non, je te veux toi !!! approche.

La voix est ferme, virile. Ce n'est pas un ordre, une invitation plutôt, mais je ne peux que me soumettre. Je m'approche de Matthieu. Il me prend dans ses bras, dépose un baiser dans mon cou, me caresse, me cajole.

• Si tu savais comme je suis bien avec toi.

• Je le sens Matthieu, je le sens.

• Je suis tranquille, détendu, enfin en paix avec moi-même.

• J'en suis le premier ravi Matthieu

• Embrasse-moi.

Je pose mes lèvres sur les siennes. Matthieu offre sa bouche et nos langues se mêlent. Très vite nos sens s'enflamment, et Matthieu, tout en continuant de m'embrasser, commence à me débarrasser de mes vêtements. Je sens ses doigts courir sur mon corps, comme ceux d'un virtuose pianiste sur le clavier d'un Steinway pendant une folle mazurka. Mon polo vole sur ma plante verte, mes chaussures valsent dans le séjour.

Il se bat avec mon bouton de jean. Il s'énerve dessus, agacé de se voir refuser l'accès de mon slip par un bout de métal. Alors il arrache le bouton, et baisse mon jean et mon slip en même temps. Je suis nu, en pleine érection et il me saisit le sexe avec vigueur.

Je colle ma main sur son paquet, ma bouche toujours collée à la sienne. Je le malaxe, le pétris, fais rouler ses couilles dans son pantalon.

Il gémit, murmure la bouche pleine de ma langue " encore ". Il aime cette poigne virile que j'imprime sur sa queue.

Il me branle à fond. Il va m'arracher la peau s'il accélère encore, mais j'aime ça. Je suis prisonnier d'une poigne de fer, et j'en veux encore.

Je le guide vers ma chambre, tout en continuant à l'embrasse avec fougue, tout en lui secouant le paquet maintenant terriblement dur dans le pantalon, tout en me faisant branler comme jamais.

Je le pousse sur mon lit, il tombe lourdement et à mon tour je me jette sur lui, lui arrache sa chemise, ouvre son pantalon d'un coup et le vire en lui arrachant au passage le boxer. Il est nu, raide et tout a moi.

Je me jette sur son sexe tendu, sa grosse bite s'engouffre dans ma bouche et je pompe avec force ce dard. Il crie de plaisir. Mon majeur fouille sa raie pendant que ma bouche dévore ses couilles. Son cul est souple, il est prêt, je le retourne et je l'encule !!!!

• ahhhhhh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii putain c'est bon, hurle t'il

Je le pilonne à fond, j'ai envie de lui défoncer le cul comme jamais je ne l'ai fait. Ses poings frappent les draps, il mord l'oreiller pour étouffer ses cris sous mes assauts rectaux, mes mains écrasent ses reins pour le plaquer sur le lit, je le baise littéralement et d'un coup je gicle dans son cul en hurlant ma jouissance.

Matthieu ne me laisse même pas le temps de reprendre mon souffle. D'un coup de rein, il m'éjecte de son cul, me plaque sur le dos, m'écarte les cuisses et plante son dard dans ma rondelle. Il me déchire le cul avec une vigueur exceptionnelle. Il me brûle, il m'envahit d'un coup. Sa grosse queue m'écrase le fond du ventre, et il me lime avec ardeur. Ma queue débandée ballote sous ses coups de boutoirs et des gouttes de mon sperme giclent de droite et de gauche.

Je suis rempli de son sexe qui me parait de plus en plus gros, mon anus réclame grâce sous sa défonce, mais j'en veux encore et encore.

Matthieu est déchainé, il me baise comme un fou. L'air sent la sueur d'homme, le sperme. Il fait au moins 50°....

Matthieu se tend comme un arc et pousse un cri guttural en m'inondant le cul de son foutre. Je me sens inondé de son sperme chaud qui s'écoule de mon cul en feu. Il s'effondre sur moi, m'écrase de tout son poids. Son souffle me brule la peau, je l'enserre dans mes cuisses pour le garder en moi. Il devient lourd, et très vite, assommé par la débauche d'énergie que nous avons donnée pour cette folle baise, nous nous endormons l'un sur l'autre.

Mes rêves sont agités, habités par Matthieu qui me fait l'amour partout, tout le temps.

Je me réveille au petit matin, la peau portant encore les stigmates de nos ébats. J'ai le poil collé de sperme, la rondelle encore humide. Matthieu est à mes côtés, il dort d'un sommeil de juste. Entre les persiennes, des rais de lumière l'éclairent, et j'admire ce corps abandonné.

Mon regard se porte sur son sexe enfin au repos, il est sublime, désirable à croquer. Le mien est tendu de son érection matinale et je me caresse doucement en observant ce mâle si fragile et si vulnérable.

Je caresse doucement son torse et son ventre ferme, frôlant la limite de sa toison intime du bout des doigts. Mes caresses éveillent ses sens et je regarde émerveillé son sexe se réveiller. Doucement, comme animé de sa propre vie, sa verge glisse sur son ventre. Elle reprend vigueur, gonfle sous mes yeux et se dresse, superbe et triomphante devant mes yeux humides de bonheur. Son érection est maintenant totale. Mes doigts glissent lentement de son prépuce à ses bourses lâches et pendantes entre ses cuisses musclées.

Je me redresse et dépose un baiser sur son gland. Il porte encore l'odeur de nos ébats et je ne résiste pas à passer un coup de langue dessus. Son sexe vibre et se redresse sous cette caresse buccale. Je le glisse alors doucement dans ma bouche et suce son berlingot de chair.

Matthieu s'éveille en gémissant. Sa main se pose sur ma tête et me caresse les cheveux ébouriffés. Puis elle se fait plus insistante, m'invitant à avaler le reste de sa queue. J'obtempère sans résister et déguste ce chibre d'homme avec délectation. Peu à peu, j'accélère ma fellation et Matthieu me tient la tête désormais à deux mains. Il fait coulisser ma bouche sur son sexe raide et me lime la gorge avec force.

Je sens d'un coup son sexe se contracter et délivrer sa semence. Son jus me tapisse la bouche et s'écoule dans ma gorge. J'avale ce nectar matinal avec bonheur et libère cette bite qui débande de mon emprise buccale.

• Salut

• Salut beau gosse !!!

• Merci, c'est sympa comme réveil.

• Tout le plaisir était pour moi

• Quelle heure est-il ?

• Bientôt 7h00, il faut que je file à la douche.

• Je traine encore un instant et je file préparer le petit déjeuner.

• Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans le placard du haut.

Je me lève, m'étire pour essayer de décoincer tous mes muscles encore marqués par nos efforts de la veille, et je file sous la douche salvatrice.

Elle dure un peu plus longtemps que d'habitude. J'ai besoin d'accentuer ma toilette intime plus qu'un matin ordinaire. Il faut dire que la soirée avait été extraordinaire...

Au sortir de la douche, je sens le parfum du café frais. J'enfile un boxer propre et je rejoins Matthieu dans le séjour.

Il est là debout, totalement nu, dos à la fenêtre, en contre jour. La lumière le dessine comme une statue grecque, soulignant ses courbes harmonieuses.

• je ne t'ai pas servi, je ne sais pas comment tu aimes ton café.

• Noir, sans sucre.

• Tu pars bientôt ?

• Oui, j'ai 40 minutes de RER, tu te rappelles, le meilleur lieu de rencontre de Paris.

• Oui je me rappelle parfaitement, tu veux que je te dépose ?

• Non en voiture c'est l'horreur, et puis tu dois aussi aller bosser, sinon comment vas-tu pouvoir payer le contrat que nous avons âprement négocié hier toute la journée ?

Matthieu éclate de rire, d'un rire franc et généreux.

• tu as raison, je dois aller aussi bosser.

Le silence s'installe entre nous pendant que nous buvons notre café.

• on se revoit quand Romain ?

• ce soir ?

• j'ai un diner avec des clients au Fouquet's.

• Dis-moi quand tu peux. Ta femme ne revient pas tout de suite ?

• Après le diner, tu me retrouves devant Vuitton.

• D'accord, j'irai au ciné sur les Champs. On se dit quelle heure ?

• Je pense que j'aurai terminé vers 22h30. Ce sont des vieux, ils ne veillent pas tard à leur âge.

• Parfait. Tu n'auras qu'à claquer la porte en sortant. Allez, je file m'habiller je vais être en retard.

Je pars aussitôt dans ma chambre, enfile l'uniforme de parfait commercial, saisis ma pochette, veille à ne surtout pas oublier mon contrat et rejoins Matthieu dans le séjour.

• -alors à ce soir, tu m'appelles si tu as un retard quelconque ?

• promis.

Je dépose un baiser sur ses lèvres caféinées et quitte mon appartement en 4ème vitesse.

Dans le RER qui m'amène au bureau, je songe aux évènements qui viennent de chambouler ma vie. Il y a deux jours, j'étais un pauvre homo solitaire, à la recherche du coup d'un soir pour assouvir mes appétits sexuels. Ce matin, je me suis réveillé en étant l'amant d'un homme marié, craquant à souhait, homo refoulé comme sans doute des dizaines de mecs en costard dans ce train, sauf que lui, je l'ai libéré de son carcan intérieur.

J'envisageais la vie différemment. Oh bien sûr ce n'était que le début, mais je sentais au fond de moi que ce n'était justement qu'un début...

Arrivé au bureau, je suis allé voir mon patron, le contrat à la main. Il m'a chaleureusement félicité de ce succès.

• vous savez mon petit Romain (c'est la 1ère fois qu'il m'appelle par mon prénom...), vous avez du mérite d'avoir réussi à négocier un aussi bon prix avec lui, parce que je peux vous dire que ce n'est pas un PD en affaires ce type, il en a dans le froc.

Il riait de son humour à deux balles, fier de sa connerie.

S'il savait effectivement ce que Matthieu avait dans le froc, il aurait pâli d'envie. Mais ça, je ne pouvais bien sûr pas lui dire que moi, je connaissais maintenant parfaitement le contenu de ce froc et que son gendre était un PD en dehors des affaires....

Romain JM

romainjm@hotmail.fr

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