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9 Mai

Concours
d'histoires

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CONCOURS D'HISTOIRES

Ça m'apprendra

🫶🏻Note de Cyrillo :
Version 1er mai 2025 : Corrigée
"Merci Joachim pour la remise en jeu de ton gain et pour l'excellente idée d'écrire une suite pour tout ceux qui ont adorés ton histoire. Perso, cela ma ramène à mon service Actif !!!!"

[ 1er février ]. Ça m’apprendra. Je suis allé passer le brevet de skieur militaire en espérant faire des rencontres chaudes dans les troupes de montagne, et je me retrouve seul au monde, le cul planté dans la neige. Une avalanche comme il en arrive tous les mille ans vient de nous tomber dessus. Le chalet de notre bataillon (le BXXX) semble flotter sur un océan de neige, le paysage a été effacé. Je ne sais pas ce qui est arrivé à mes camarades, mais je sais que de tels événements extrêmes peuvent être meurtriers. Les chalets qui se trouvaient plus bas dans la vallée sont maintenant ensevelis. Ce qui m’a sauvé, c’est que je suis rentré au chalet une heure avant la fin des exercices de la journée, pour m’occuper au calme de différents problèmes à cent balles avec l’infrastructure informatique de l’endroit. En effet, je suis dans la réserve opérationnelle en qualité d’informaticien. Pendant mes périodes militaires je suis le Lieutenant Joachim S.
Dans le civil je m’appelle aussi Joachim S., et je suis ingénieur. Beau métier qui stimule l’imagination, parfois jusqu’au délire. On délire les forces, on délire les particules, on délire les électrons, on délire tout ce qu’on veut et on essaie d’en tirer des conséquences utiles. Pour ma part je délire le sexe. Je suis un chaud du cul, même si en ce moment ce cul est planté dans la neige.
Avant de me retrouver piégé par cette avalanche de fin du monde, j’étais un heureux célibataire de vingt-huit ans. J’ai commencé ma vie sexuelle avec des nanas, c’est mon côté conventionnel. Je n’ai jamais été attiré par la vie en couple, et j’ai expérimenté très jeune les boîtes de partouze et les gang bangs, surtout en Belgique. J’y ai rencontré un certain succès, que j’attribue au goût excellent des libertines qui fréquentent les clubs belges. Qu’on en juge : je suis un spécimen de 84 kilos pour 1m85, le tout entretenu par la pratique assidue du sport (athlétisme, boxe et un peu de muscu). Celui qui a peur c’est un peureux, celui qui fait de l’athlétisme c’est un athlète.
Mon attirance pour les mecs a eu le dessus sur mon côté conventionnel, et depuis mes 25 ans j’ai exploré les rapports masculins. J’ai découvert ce que tous ceux qui ont eu ce parcours sexuel connaissent : les rencontres masculines sont beaucoup plus faciles que les rencontres féminines. Les hommes sont des camarades et nous sommes tous pareils. Enfin pas tout à fait pareils : il y en a qui me plaisent plus que d’autres. Dans les clubs de sexe gays, le fétichisme des tenues de sport et de l’uniforme est très répandu. Le week-end j’aime me vider les couilles lors de soirées à dress-code dans différents pays d’Europe. Dans la vraie vie, mon physique me permet de passer assez bien dans les milieux très masculins. Un pote d’une quarantaine d’année qui lit l’Equipe m’a dit que je ressemble à Frédéric Michalak, mais avec des poils. J’ai répondu dans un éclat de rire « Je suis beaucoup plus séduisant que le petit Michalak, ça du dois t’en rendre compte, et avec ça je suis assez modeste ». Blague à part, la comparaison avec le jeune retraité du XV de France m’a flatté (et excité). J’ai donc essayé le rugby mais j’étais déjà trop âgé pour débuter (les règles m’ont pris la tête). J’étais tellement mauvais que j’ai arrêté tout de suite. Horrible échec qui m’a fermé les portes d’un monde de camaraderie hypersexuée. Merde alors. J’ai décidé de me venger en pénétrant un autre milieu très masculin, source illimitée de fantasmes : l’armée.

Volontariat pour la réserve opérationnelle, tests d’aptitude, choix de régiments… Grâce à mon niveau sportif, à mon côté conventionnel et à la chance qui m’a poursuivi tout au long de ma chienne de vie, j’ai décroché un des rares postes de réservistes disponibles dans les troupes de montagne. Des milliers de réservistes rêvent d’intégrer le bataillon (le BXXX) pour faire du ski de randonnée et de belles courses en montagne. Ils ont bien raison. Pour ma part j’avoue que j’ai été guidé dans mon choix par le désir d’observer dans leur jus ces bombes testostéronées que sont les chasseurs alpins.

Je n’ai pas été déçu. Mes camarades d’active étant amenés à se projeter sur des terrains difficiles, ils sont tout au long de l’année en parfaite condition physique. Ils subissent un entrainement rigoureux, mais pour la plupart ils rayonnent d’une puissance naturelle. Il y a des grands balèzes et des petits tout aussi balèzes. Depuis trois ans j’effectue des périodes de réserve à intervalles réguliers. Je ne suis pas un trop mauvais militaire bien que je sois très individualiste. J’ai su me rendre utile et le bataillon m’a configuré un poste d’informaticien. Pendant les exercices, je m’occupe de débugger les gadgets intégrés dans l’équipement du fantassin. Je démerde aussi les téléphones et les tablettes des chasseurs. De nos jours le téléphone est une extension de la boite crânienne : j’ai aperçu quelques sex tapes parmi les milliers de giga-octets de vidéos pornos, mais les mecs me font confiance car ils apprécient ma discrétion.

Comme je parviens à suivre honorablement l’entrainement sportif, on m’a offert de participer au Brevet de Skieur Militaire (BSM). La qualification s’obtient en quatre semaines, à l’issue d’une formation qui se passe dans un grand chalet qui appartient au bataillon. Le chalet est adapté aux activités de montagne, il ressemble plus à un lieu de vacances qu’a un bâtiment d’unité. L’ambiance est assez festive malgré la rigueur de l’entraînement. Les officiers sont logés par deux, les militaires du rang sont dans des piaules de dix. Pendant la remise en condition quotidienne tout le monde est plus ou moins à poil, on décompresse. Il y a une petite salle de sport pour les chauds qui veulent encore sculpter leur corps après les efforts de la journée.
J’ai rejoint l’endroit (quelque part en altitude dans les Alpes) pour la période de réserve négociée avec mon employeur. La montée en puissance s’est faite normalement avec mes camarades d’active pendant quelques jours. Tout allait donc pour le mieux jusqu’à cet après-midi, quand je me suis retrouvé à observer derrière les vitres du chalet cette coulée de neige qui emportait tout dans un bruit sourd et sinistre. Le chalet se trouve sur un maximum local du relief : la coulée de neige a pu s’arrêter sans l’engloutir. La construction a maintenant l’air d’une île sur un océan de neige.

L’électricité est coupée, ma journée de travail est finie. Les problèmes à cent balles que je devais régler attendront. C’est une période de survie qui commence. Pas de panique concernant la température, le chalet est équipé d’une vieille chaudière au bois qui peut assurer le chauffage du bâtiment et de l’eau. C’est le backup system, dont j’ai découvert l’existence quand j’ai dû faire un topo a l’officier montagne du BXXX sur la programmation de la chaudière électrique de l’endroit. Je me dirige vers la chaufferie pour allumer cette antiquité. Il y a un stock d’un mètre cube de bois environ, de quoi tenir un mois à l’économie. En alimentant la chaudière, j’entends le bruit de la porte du chalet comme si elle s’ouvrait en grand. Si elle a été ouverte par la coulée de neige qui s’est avancée je suis un homme mort. Je gagne l’entrée du chalet avec la peur au ventre. Je suis immédiatement rassuré : la porte a été ouverte par un être humain. J’ai donc un binôme pour partager mon ile en attendant les secours.

L’infanterie travaille en binôme : il y a plus de cervelle dans deux têtes que dans une seule (c’est aussi ce que disent les cavaliers sur leur monture). En revanche mon binôme n’est pas celui que j’aurais spontanément choisi. Il s’agit de mon camarade Mathias, le Lieutenant Mathias Q., un jeune officier de carrière que j’ai régulièrement côtoyé au cours de mes périodes de réserve. J’ai dit que j’étais apprécié en règle générale, mais toute règle a ses exceptions. Mathias est une exception.

J’avoue que je ne sais pas bien pourquoi, mais il l’a dit publiquement en présence de tous les officiers dès ma première période de réserve : « Joachim et moi, on se comprend pas ». Cette réflexion passive-agressive est sans appel : il me considère comme peu fiable, et ne me donne aucune piste pour m’améliorer. La communication est coupée. En pratique nous nous ignorons, c’est le statu quo. J’ai essayé de comprendre les raisons de son jugement. J’ai émis quelques hypothèses.
1. J’ai réalisé une meilleure perf que la sienne au fameux test de Cooper (on court 12 minutes sur piste, et la distance parcourue donne une idée des capacités aérobies). En temps normal je fais 3400 mètres, ce qui est honorable pour un pratiquant d’athlétisme de niveau région. C’est aussi le niveau de Mathias. Lors de ma première période de réserve j’ai participé au test avec Mathias et toute sa section. Je me suis dépassé, poussé par l’orgueil et par un petit déjeuner bien calorique, et j’ai parcouru 3500 mètres (Mathias faisant ses honorables 3400 mètres habituels). Les gars de Mathias en ont parlé pendant des heures. Sur le moment j’étais ivre de joie, mais j’aurais peut-être mieux fait de ne pas trop forcer. Les militaires ne rigolent pas avec la course à pied, et le chef de section se doit d’être le meilleur sportif. Mathias, si tu me hais pour cette raison, tu manques d’esprit sportif, mais c’est un peu ma faute.
2. Il n’aime pas les civils, qui pour lui (en plus de tous leurs autres défauts) manquent de rusticité. Le fameux lien armée-nation, ce n’est pas sa vocation. Comme je suis ce qui ressemble le plus à un civil dans son environnement, il ne manque aucune occasion de relever ce qu’il considère comme des bizarreries. Pour le BSM par exemple j’ai apporté une bouteille d’huile d’olive. C’est mon corps gras préféré, j’en ai proposé à mes voisins de table pour arroser leurs assiettes de pâtes (on ne rigole pas non plus avec les sucres lents chez militaires). Ils ont apprécié, c’est beaucoup plus sain que le beurre, mais Mathias s’est fendu d’une agréable réflexion : « Le lieutenant de réserve a peut-être apporté un flacon d’auto-bronzant ? Ça nous manque ». Merci Mathias, j’aime cette ambiance.
3. Il a peut-être perçu l’arrière-plan sexuel de ma présence au bataillon. Si c’est le cas, je comprends que ça ne l’amuse pas. Monsieur est un jeune père de famille (je crois qu’il a vingt-six ans), il se rend régulièrement à la messe célébrée par l’aumônier du bataillon. C’est le guerrier mytho-tradi dans toute sa splendeur. A propos de splendeur, Mathias se fait remarquer comme un très beau mec, dans un milieu qui compte beaucoup de beaux mecs. Personne ne le lui dit comme ça, mais il ressemble au David de Michel Ange. Non, il ne mesure pas quatre mètres (il est plus proche du mètre 70, ce petit format est idéal pour progresser furtivement en terrain difficile). Mais à part ce facteur d’échelle, son physique a tout ce qui caractérise la statue du jeune héros : corps d’athlète, visage de dieu, aura de puissance érotique. Cet ensemble moulé dans une combinaison Félin, et coiffé de la tarte des chasseurs alpins, cet ensemble produit un effet radical qui me déchire le slip. Jusqu’à présent j’ai gardé un silence absolu sur mes rapports masculins dans le civil, mais Mathias a peut-être des soupcons. Cela dit, l’homosexualité n’est pas un tabou dans les conversations de mes camarades. Je parle peu de ce sujet mais j’écoute très attentivement. J’ai remarqué de fréquentes allusions à l’homosexualité opportuniste, traitée comme une arme de destruction massive. Il est important d’être très sexué. Et être sexué, ce n’est pas forcément être hétérosexuel. Il est courant qu’un chasseur fasse allusion à une longue période de manœuvre en disant « j’ai peur de devenir pédé ».
Quoi qu’il en soit la cohabitation avec Mathias s’annonce aussi glaciale que l’océan de neige qui nous entoure. On verra bien, dans l’immédiat il nous faut faire l’inventaire des ressources qui doivent nous permettre de tenir dans ce chalet coupé du monde. Mathias ouvre la réserve qui se trouve derrière la cuisine.
- Heureusement qu’ils ont fait les appros pour la saison, on a ce qu’il faut en pates.
- On va être emmerdes pour faire bouillir l’eau sans électricité, il va falloir chauffer une marmite dans la cheminée.
- Merde, t’as raison.

Ah quand même ! Tu sais Mathias, à de rares exceptions près j’ai toujours raison. De plus je sais me taire. Je laisse Mathias poursuivre son excellent raisonnement.

- Pour le contenu du réfrigérateur c’est mort, il faut bouffer tout ce qu’on peut aujourd’hui et virer le reste. Les produits laitiers c’est poubelle. Ton histoire d’huile d’olive, c’était pas si con que ça après tout.
Merci Mathias, tu es un vrai camarade. Je minimise pour garder le triomphe modeste :
- Malheureusement j’ai apporté une seule bouteille. Au fait il y a du bois dans la chaufferie, mais il va falloir gérer.
- On va chauffer la cuisine et une seule chambre.

Mathias vient de décider qu’on partagerait une chambre (à moins qu’il ait décidé de me faire dormir dans la cuisine). Ça m’excite, mais je dois être très prudent pour gagner sa confiance.

Bref notre vie est organisée pour les jours qui viennent. Mathias me raconte un peu sa navigation dans le désert blanc. Il dit qu’il a eu de la chance, mais malgré nos différends je suis impressionné par les qualités d’adaptation en milieu hostile de cet être exceptionnellement aguerri. Nous ne parlons pas du sort de nos camarades du bataillon. C’est une sorte de tabou pour nous, mais nous ne nous attendons pas à être rejoints par d’autres rescapés. Mathias sait mieux que moi que la durée de survie d’un être humain enseveli sous une avalanche est en moyenne d’un quart d’heure. Nous sommes apparemment des miraculés, mais nous n’avons aucune idée du temps qu’il faudra aux secours pour parvenir jusqu’à nous. Lors des catastrophes naturelles impliquant de forts courants d’eau, telles que les tsunamis ou les avalanches, les dernières victimes meurent de faim. Nous vidons le réfrigérateur en silence pendant que la nuit tombe.

[2 février]. La lumière de l’aube se réfléchit sur la neige et éclaire sans pitié notre piaule. Mathias a beau être un guerrier mytho-tradi, il est dépendant des écrans comme tous les gars de notre génération. Il se lève et allume machinalement sa tablette (il est en caleçon, je zyeute l’air de rien son torse sculpté caressé par les rayons du soleil). Comme Mathias ne me fait pas confiance, il ne m’a jamais donné de matériel à configurer, et j’ignore totalement le contenu de ses dossiers. J’imagine que c’est tout ce qu’il y a de plus avouable. Evidemment il ne materait pas du porno en ma présence. Ça détendrait l’atmosphère mais c’est exclu. Mathias s’équipe d’écouteurs et se plonge dans une vidéo non identifiée. Après quelques minutes la réalité le rattrape :
- Merde, il me reste 8% de batterie, c’est mort.
- Attends, j’ai apporté une grosse batterie au lithium pour les sorties terrain, il y en a pour pas mal heures. Tu la veux ?
- C’est top ! Passe-moi ton bordel.
Le visage de Mathias est fendu d’un large sourire. Enfin ! Le bonheur tient à pas grand-chose, un peu de charge électrique par exemple. Mathias poursuit son visionnage, heureux comme un civil dans son pieu. Il semble que nous nous comprenions mieux, maintenant que j’ai su me rendre utile. Un élan de camaraderie s’empare de Mathias :
- Et toi, tu vas faire comment ? Je te repasse la batterie dans une demi-heure, ça va ?
- Pas besoin, merci. Je dois vérifier des calculs pour un algo que je développe dans le civil, mais je le fais à la main, c’est plus fiable.

Il continue son visionnage. Je lui ai dit que je faisais des calculs. Mon cul ! J’écris ce journal de bord qui me stimule et qui me permet de faire le point. Je ne comprends toujours pas pourquoi Mathias et moi sommes devenus des ennemis, mais sans coopération nous ne pourrons pas survivre. Selon mes hypothèses Mathias éprouve un mélange de rancœur, de mépris et de dégoût à mon égard. Il faut que je change la nature de notre relation. Pour survivre. Pour que Mathias m’accepte Pour qu’il m’apprécie… Pour qu’il m’aime !
J’ai vraiment écrit ça ? Cette idée est inhabituelle pour moi qui ai un cœur en peau de zébu. Cette situation de danger mortel me rend sensible, j’ai une sorte de tendresse pour ce gars collé à son écran. Est-ce que je veux qu’il m’aime ou qu’il me désire ? Les deux me conviendraient, en tout cas si je pouvais être le dernier amour de Mathias, nous n’aurions pas perdu notre temps. Il s’est lancé dans une vie de famille alors qu’avec son physique il pourrait baiser à plein temps. Le séduire serait presque un acte humanitaire. Je suis la Croix-Rouge du sexe dans un désert blanc.

Une routine se met en place, nous allons à la salle de sport aux mêmes heures, j’aurais plutôt envie d’aller courir en plein air pour me vider la tête. Mais la neige n’est pas praticable. Mathias pratique la boxe française, nous faisons quelques sparrings. Je pense que ça contribue à assainir nos rapports, les valeurs de la boxe incluant le respect de l’adversaire. Et puis Mathias n’est pas un garçon mesquin, malgré le mauvais départ que nous avions pris. Il me tolère beaucoup mieux désormais. Malheureusement la tolérance n’est pas le grand amour.

De mon côté, la situation est compliquée par l’excitation sexuelle qui monte à mesure que la vie me rapproche physiquement de Mathias. J’ai peur de faire n’importe quoi et de le choquer. De plus, nous avons un problème de tenue : la boxe française se pratique dans une tenue comprenant un débardeur technique qui couvre le haut du corps, et que nous n’avons pas emporté dans nos sacs pour le BSM. C’est con ça. Nous étions supposés faire des activités d’extérieur à plein temps, avant que le ciel nous tombe sur la tête. Nous pratiquons donc torse poil, vêtus d’un simple short, comme en boxe anglaise. Je suis de plus en plus troublé par Mathias. Je savais bien qu’il était canon, mais je découvre le contact de son corps puissant. Je perçois son odeur, ça me fait planer. Je baisse ma garde, je prends des coups. C’est un peu dangereux, parce que le protège-dents est resté à la maison, comme le débardeur. Est-ce que Mathias s’aperçoit de mon état d’excitation ? Pause pour souffler.
- J’en ai pris plein la gueule. Je n’ai pas ton niveau.
- Il faut que ton corps s’habitue. Physiquement ça a l’air d’aller, avec les pecs que t’as… Ton sport principal c’est plus le demi-fond. Avec ce que tu m’as mis sur la piste…
- Tu te souviens de ça ? C’était pas grand-chose… Je suis plus sérieux en course à pied, ça me vide la tête. Toi tu es très complet comme sportif.
- Je fais ce que je peux, c’est le métier.

J’adore. Deux mecs à moitié à poil se congratulent sur leur physique, en toute innocence. Pour Mathias c’est tout à fait normal. Pour moi c’est bandant. Je respire bien à fond pour ne pas le montrer. Après la séance je me branle dans la douche pour évacuer, ça c’est comme d’habitude, les sanitaires sont équipés de cabines. Je ne peux décemment passer que quelques minutes sous l’eau. Dommage, j’aurais bien fait durer le plaisir. Après tout ce que je viens de vivre avec ce gars qui commence tout doucement à m’accepter, j’aurais pu me donner du plaisir pendant une bonne heure.
[3 février]. Retour sur notre ring improvisé. Après le combat, c’est abdos-gainage-étirements au bord d’une flaque de sueur qui s’est accumulée sur le tatami en matière synthétique. Mathias se concentre sur son corps comme s’il prenait soin d’un animal de compétition. Belle bête en effet. Beau gâchis aussi. Je n’ai plus peur de lui mais je ne peux pas lui avouer qu’il m’obsède.
Une voix enjouée mais un peu caverneuse retentit à la porte de la salle.
- Salut les filles ! Vous vous en faites pas trop, on dirait.
C’est Xavier, c’est-à-dire l’Adjudant Xavier V., que tout le monde connaît ans le bataillon. C’est une véritable mascotte, il est connu pour des tas de raisons. D’abord c’est le fourrier. C’est lui qui distribue le matériel, chacun a affaire à lui lors de son arrivée au bataillon. Il sait détendre l’atmosphère. Lorsqu’il m’a donné ma veste de treillis, il a noté la taille (112-L) pour son inventaire en disant gentiment « Monsieur est costaud ». Il s’y connaît en mecs costauds car il s’occupe du club de boxe du bataillon. Il est le club de boxe du bataillon. Distribuer les treillis c’est bien gentil, mais sa vie c’est la boxe. Il recrute des pratiquants et s’adapte au niveau de chacun, avec lui il n’y a pas de différence entre les militaires d’active et les réservistes.
Sa bonne humeur l’emporte sur son épuisement extrême. Il nous a suivis au BSM avec sa cargaison habituelle d’équipements en tout genre, de manière à pouvoir fournir des pièces de rechange aux camarades qui les perdent bêtement sur le terrain. Les sacs remplis de bordel qu’il emporte partout avec lui ont contribué à lui sauver la vie. Il s’est sorti de la neige et a aménagé des trous de combat pour passer deux nuits dans cette montagne qui ne ressemblait plus aux cartes existantes. Avec les moyens topographiques du bord il a identifié la position du chalet, la seule construction qu’il ait vue depuis 48 heures. Son corps lui a obéi. Il nous raconte ça en gros. Il faut qu’il récupère.

Mathias, qui n’est pas ce qu’on peut appeler un sentimental, serre Xavier dans ses bras. Je me demande s’il n’écrase pas une larme l’air de rien.
- La chambre 3 est chauffée, va t’installer, on t’apporte ce qu’il te faut. Joachim, tu prépares ça à la cuisine ?

Il a raison. Il faut réhydrater Xavier, l’alimenter, le supplémenter en sodium, tout le bordel. Je disparais en cuisine et je les laisse entre pros. Quand j’arrive dans la chambre 3 avec le ravitaillement, Xavier est couché, en caleçon. Mathias, très professionnel, fait l’inventaire des engelures et autres débuts de blessure sur sa peau. Il nettoie chaque centimètre carré et applique différents bidules trouvés dans l’armoire à pharmacie du chalet (pommade au camphre, pansement respirant…).
Xavier engloutit ce que je lui ai apporté, avec une double couche d’huile d’olive.
- Merci les gars, je vais fermer un œil peut-être.
- Sûrement. On te regarde faire.
Xavier dort seize heures d’affilée. On se relaie pour le veiller, deux heures chacun, à la lumière d’une bougie. Après l’hypothermie qu’il a subie les fonctions du corps pourraient être perturbées. Enfin chez un être humain moyen. Chez Xavier il n’y a pas grand-chose de perturbé. Ce gars est une sorte de monstre de virilité qui peut encaisser les pires chocs sans dévier de sa trajectoire, grâce à ses appuis de boxeur. Au fil des heures il a de plus en plus l’air de savourer une bonne nuit de sommeil en ronflant paisiblement, comme après une soirée un peu trop arrosée.
Je peux contempler Xavier en écrivant mon journal de bord. Ça me détend de nourrir mes fantasmes en regardant un camarade brûler des calories dans son sommeil. Il est rare que Xavier soit immobile, le mouvement fait partie de la séduction qu’il dégage. Il doit mesurer un peu moins d’un mètre 75, comme Mathias, mais il est plus âgé. A mon avis il doit aborder la quarantaine. D’origine italienne, il est très brun, et a des traits accusés, déjà légèrement creusés. Puisque je ne cache rien au lecteur, j’avoue que la maturité m’attire chez les mecs. Dans le civil j’ai des rapports réguliers avec des partenaires plus âgés que moi. Certains de mes meilleurs souvenirs de baise sont partagés avec des mecs dans la cinquantaine, qui connaissent leur corps et savent mettre leurs partenaires en confiance. Xavier fait partie de ces gars parfaitement entretenus qui puent le sexe. Pendant qu’il récupère couché sur le dos, sa cage thoracique puissante se soulève au rythme de ses profondes inspirations. Il est assez peu poilu, ce qui met particulièrement en valeur une toison pectorale en losange. Les abdos saillants sont sculptés par la pratique de la boxe, ils sont là pour arrêter les coups.

[4 février]. Au matin Xavier se lève comme si de rien n’était, et propose une leçon de boxe après le petit déjeuner. Je me demande si ça n’est pas irresponsable de pratiquer un sport de combat dans ces conditions.
- Tu es sûr ? Tu viens de taper très fort dans tes réserves...
- Justement, tu connais la surcompensation ? Quand tu as bien tapé dans les gamelles, tu reviens encore plus fort après la récupération. Avec tout ce que j’ai ronqué, vous allez en prendre plein la gueule.
- Tu dois avoir raison. Justement, je crois que je vais te laisser avec Mathias. Je vais faire un tour en raquettes, côté est c’est dégagé, j’ai envie de voir un peu ce que ça donne.
- Fais pas le trop le calu, c’est dangereux.
- Trois quarts d’heure pas plus, je ferai des boucles autour du chalet.
Ils me laissent sortir, ils vont faire leur truc à la salle de sport. Il faut que je change d’air. L’atmosphère du chalet est saturée de jus de testicule et de peur de la mort. En temps normal je cours une cinquantaine de kilomètres par semaine. Avec cette tension sexuelle accumulée, j’ai besoin de me vider, en commençant pas la tête. Marcher en raquettes dans ce désert de neige est un exercice répétitif qui évite de penser. Comme promis j’identifie un parcours sur lequel le paysage est à peu près reconnaissable, avec le chalet en vue.
Je me demande bien ce que mes deux camarades font de leur séance. Pourvu qu’ils ne se soient pas organisés pour me découper et me bouffer par petits morceaux. Cela dit, s’ils pouvaient un peu s’intéresser à mon corps, de manière moins cannibale, ça ne serait pas de refus. Mon cerveau se transforme en bite dans cette ambiance de fin du monde. Malgré le froid je trimballe une semi-érection. Je reprends le chemin du chalet.
Je pousse la porte, une sensation de chaleur m’envahit, on dirait que mes deux camarades ont chargé la chaudière à fond, merci pour la réserve de bois. Je vire mes pompes de montagne et mes raquettes et je me débarrasse de ma parka. Je suis couvert de sueur, en pantalon de combat et claquettes. Dans un bâtiment vide, je n’ai plus besoin de donner l’exemple d’une tenue soignée. Je passe par la cuisine pour me réhydrater et me verser un peu de café bien mérité avant de me diriger vers les douches. Dans le couloir qui longe la salle de sport, on n’entend pas un bruit. Il semble que mes deux camarades aient terminé leur séance, ils doivent être en train de s’étirer. Au bout du couloir, au lieu de tourner à droite vers les douches, je tourne à gauche vers la salle de sport. J’espère profiter de cette occasion pour m’exhiber devant Xavier. Avant que j’aie le temps de signaler ma présence par un jovial « je viens m’étirer avec vous », j’aperçois une scène irréelle.
Les gants, les shorts et les chaussures de boxe trainent sur le sol. Xavier et Mathias sont complètement à poil. Xavier s’est allongé sur une plyo box (les caisses en bois utilisées en crossfit), les jambes écartées, et Mathias lui lèche les panards. Avec un peu d’imagination on peut transformer les équipements de cette salle en infrastructure de bordel, pas besoin de sling. Je bande en observant silencieusement mes deux camarades. Ils ont décidé de brûler notre réserve de bois pour se donner du plaisir confortablement. Ils sont pires que moi, aucune pudeur : apparemment ils n’ont pris aucune précaution pour ne pas être vus. Je suis dans l’ombre du couloir, ils ne m’ont pas vu. Ils sont charmants, tous les deux.

Xavier ne peut pas passer plusieurs jours sans baiser. Il parle très souvent de cul, mais il ne m’avait parlé que de ses rapports avec des nanas. Ce joyeux célibataire est parfaitement bisexuel, tout comme Mathias le mystérieux père de famille. Xavier a les bras croisés derrière la nuque, il est parfaitement détendu, malgré une érection triomphale. Son bas-ventre est rasé, c’est surprenant pour ce mec assez brut de décoffrage. Monsieur prend soin de lui. En tout cas ça met en valeur le volume de sa queue, une énorme batte qui dégouline de liquide séminal. On dirait bien qu’ils ont commencé à se chauffer il y a un bout de temps, pendant que je gambergeais dans la neige sur mes raquettes. Xavier parle un peu à Mathias, on dirait qu’il l’a totalement pris en main.
- C’est bien, tu t’occupes de ton coach.
- Oui mon adjudant.
- Tu kiffes.
- Oui mon adjudant.
- Je savais que ça te plairait, ça sent l’armée, c’est ton truc.
- Oui mon adjudant.
- Tu as envie de faire d’autres trucs apparemment.
- Je bande dur, mon adjudant, est-ce que je peux me toucher ?
- Non, tu vas en foutre partout, est-ce que je me branle, moi ? Tu vas continuer à me bouffer les panards.
- Reçu mon adjudant.

Mathias obéit, il empoigne le pied droit de Xavier, le dévore du talon aux orteils en laissant échapper un gémissement de plaisir. Il y a aussi de la frustration, il donne quelques coups de reins dans le vide. Sa queue claque contre son bas-ventre, ça rythme les bruits de succion. C’était aussi simple que ça, le mec est branché panards et moi je m’embourbais dans la friend-zone. Décidément il ne faut pas trop réfléchir. Il faut suivre son instinct et profiter de ces moments arrachés à la mort. Contrairement à mes deux camarades qui laissent monter leur excitation, je commence à me caresser, après avoir dégagé ma queue du treillis sans faire de bruit. Au bout de quelques minutes je saisis l’absurdité de la situation : Xavier m’offre la solution à mon problème, et je reste dans mon coin à mater un show porno au lieu de participer. Je me mets à poil et j’avance dans la salle de sport. Mes camarades ne réagissent pas à ma présence, c’est comme si j’avais été intégré à leur plan depuis le début (merci). Je commence à bouffer le pied gauche de Xavier.
- Allez allonge, Joachim, fais-toi plaisir.
- Grave.
- Ça fait longtemps que tu es branché panards ?
- Seulement quand je baise avec un mec qui me plaît beaucoup. Ça me fout un peu la honte.
- Ah bon, pourquoi ? Ici on est entre potes, on sait pas si on a encore beaucoup de coups à tirer, c’est le moment de te lâcher.
Xavier commence à se servir de ses mains : il prend ses couilles d’une main, se caresse la queue de l’autre en étalant le liquide séminal qui s’est accumulé. Ce mec est un génie du cul, j’aurais dû frotter la lampe magique pour le faire apparaitre plus tôt. Je ne sais toujours pas comment il a décoincé notre camarade Mathias. Xavier a beau avoir du génie, le warrior de famille mytho-tradi devait être un peu perturbé dans son orientation sexuelle. Quand je disais que j’avais de la chance, les trois survivants sont des chauds du cul avec un fétiche en commun. Mathias est devenu un cadeau que me fait Xavier. Il a perdu toute fierté.
- Mathias, va sucer Joachim.
- Oui mon adjudant.
Qu’est-ce que je disais ? Mathias se met à genoux. Il ne me regarde pas dans les yeux, il se jette sur ma queue. Monsieur a de l’expérience, il me la joue gorge profonde. On n’est plus fâchés. Je crois que je peux passer à la vitesse supérieure, on va voir si la machine répond bien.
- Tu aimes la queue. Dis-le.
- J’aime la queue.
- Bouffe-moi les couilles.
Il me lèche les couilles en grognant légèrement, comme s’il était essoufflé. Il fait ça avec beaucoup de douceur. Mes couilles remontent sous l’effet du plaisir. Mathias les gobe. Je fais un large sourire en continuant à bouffer les panards de Xavier. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi détendu.
Xavier se redresse. Il descend de sa plyo box.
- Attendez, les gars, je vais chercher du gel, on verra qui encule qui après.
Les chasseurs sont vraiment toujours très bien équipés. Je suis venu au BSM avec trois doses de gel planquées au fond de ma trousse de toilette. Quand Xavier revient, il rapporte un sac TAP dont il sort un distributeur de gel d’un demi-litre (à moitié vide).
- Dans mon sac il y a zéro capote. Mathias et moi on est sous Prep. Joachim ?
Je suis un peu sonné, il a vraiment dit ça ? Mes délires sur l’homosexualité comme arme de destruction massive étaient à côté de la plaque : ces deux mecs pratiquent l’homosexualité comme un sport de combat, avec tous ses aspects techniques. J’ai le souffle coupe par l’étonnement. Xavier me prend par l’épaule et me secoue légèrement.
- Joachim, c’est ta santé. On n’est pas sûrs de sortir d’ici, mais on veut pas te forcer. La Prep, tu connais ou pas ?
- Oui oui, bien sûr, je la prends le matin avec du zinc.
- Eh ben voilà, t’es réveillé. On t’a pas choqué j’espère, avec nos pratiques ? Tu avais l’air d’avoir bien envie, en plus.
- J’en avais besoin. J’en veux encore plus.
- C’est bon ça. Alors ? C’est quoi tes limites ?
- Je suis vierge du cul.
- Je m‘en doutais un peu. Nous, on est polyvalents. Mathias, mets-toi à quatre pattes sur le tatami, Joachim va te monter dessus.
Mathias obéit. Je pénètre. Xavier s’agenouille devant Mathias pour se faire sucer. J’oublie le danger en bourrant mon ancien ennemi. Pendant un quart d’heure on n’entend que le bruit des coups de rein. Puis Xavier bouge nos corps comme lorsqu’il introduit une nouvelle technique au cours d’une leçon de boxe. Il relève Mathias, prend sa queue en main d’un air admiratif.

- Oh putain, tu bandes quand tu te fais prendre. Tu vas me la mettre. Allonge-toi sur le tatami.
Mathias s’exécute, Xavier s’empale sur sa queue. Je souffle un peu en les regardant. Ils ont peut-être envie de se retrouver à deux, je respecte.
- Joachim, qu’est-ce que tu branles ? Je veux une double.

J’applique une bonne dose de gel à l’endroit connexe de mes deux partenaires, et je pénètre. Le sol est trempé, je patine un peu mais je me rattrape.

Manifestement chacun d’entre nous connaît assez bien son corps pour retarder son orgasme. C’est comme un jeu, à celui qui jouira le dernier. Ce jeu me fait vraiment trop mal au bas-ventre. Je suis à fond. Je me retire et je me termine en manuel. L’orgasme est violent, je le ressens dans le corps entier, mes jambes sont parcourues de frissons pendant que des giclées de foutre m’éclaboussent le tronc jusque sur les pecs. Le foutre c’est le mien, dans un premier temps. Puis les deux camarades se lâchent et viennent en remettre une couche. J’aime être silencieux quand je jouis, chacun sa forme de pudeur, mais cette fois je gémis de façon incontrôlable. Xavier tape amicalement dans le dos de Mathias :
- Nettoie-le, il en a besoin.
- Oui mon adjudant.
- Et toi tu en as envie, salope.
Mathias obéit, il lèche ce torse que je suis venu exhiber dans cette salle de sport et qui est maintenant couvert de foutre (c’est trop, j’espérais seulement un vague compliment, mais la chance s’acharne sur moi). Mathias passe sa langue sur chaque muscle, avale consciencieusement les longues traînées de foutre. Xavier a beau avoir de l’expérience, il est épaté :
- Putain, tu es pire que moi. C’est ça qui te fait jouir.
- Oui mon adjudant.
- Il te plaît Joachim ?
- Oui, il est balèze.
- Eh ben voilà, heureusement que je suis arrivé pour vous décoincer, sinon vous auriez pu geler sur place.
Mathias continue à lécher mon torse, je lui caresse légèrement la tête. Xavier s’interpose.
- Attendez, les amoureux, je vais faire un truc. J’ai débandé, c’est con. Joachim, tu t’en occupes ?

Il s’allonge sur moi, avec sa tête entre mes jambes et son bassin sur ma poitrine. Je suis trempé, il se laisse glisser sur la couche de sperme. Il écarte les cuisses et me présente son cul. Cette fois il repousse mes limites. Il ne m’a rien demandé mais c’est oui : je lui bouffe le cul. Xavier apprécie, en quelques secondes sa queue se dresse comme un canon à sperme. Il se fout gentiment de ma gueule.
- Joachim est vierge du cul mais il se donne bien à fond dans les grandes occasions… Mathias, passe-moi le sac.
- Tiens, au fait qu’est-ce que tu as mis dedans ?
- Des trucs, au cas où la période réfractaire serait un peu trop longue.
Je prends à deux mains son engin, qui est impressionnant par ses dimensions et par sa rigidité. Il bande comme jamais. On se demande à quoi lui sert de connaitre ce terme de période réfractaire. Je dégage un peu ma gueule de son cul pour lui parler.
- Il est dur, ton engin. Tu as pris quelque chose, Xavier ?
- Non, c’est la surcompensation. Et puis mon réserviste préféré qui me lèche partout, ça fait longtemps que j’en ai envie, tu sais. Branle-moi un peu. Pendant ce temps Mathias va préparer son cul avec ça.
Il sort du sac un puissant gode. Je remarque une certaine ressemblance.
- On dirait ta queue.
- On peut rien te cacher. C’est un moulage en latex. Hyper utile, tu peux filer ça à ta copine quand tu pars en opération. Bon, celui-ci, il est pour moi, un jour j’ai eu envie de savoir ce que ça faisait de me la prendre.
Mathias prend l’objet que lui tend Xavier. Il le soupèse en souriant, le lèche un peu comme s’il pratiquait une fellation. Il le fixe au sol avec une ventouse et l’enduit de gel. Il s’accroupit et accueille en lui toute la longueur de l’engin. Xavier se relève, il interrompt l’échauffement de Mathias.
- Mets-toi sur le dos, tu vas te la prendre.
- Reçu, mon adjudant.

Xavier pénètre notre camarade et donne des coups de reins violents comme si sa vie en dépendait. Il prend sa revanche.
- Tu m’as baisé, j’en ai pris plein le cul.
- Joachim aussi était dans ton cul.
- Laisse Joachim tranquille. Je vais te faire jouir du cul pour ta punition.

Je suis encore allongé sur le tatami, qui est maintenant inondé de sueur. J’essaie de me relever, je glisse et cette fois je me casse la gueule. Je me retrouve au sol, entre le gode et mes deux camarades de baise. Mes respects, les gars. Je pensais être un queutard hors pair, vous m’avez donné une leçon d’humilité.

[10 février]. Je termine ce journal de mémoire. J’ai arrêté d’écrire le matin où le plan cul a commencé. Le plan s’est poursuivi pendant trois jours, interrompu par des douches, par quelques heures de sommeil et par l’ingestion des sucres lents qui nous permettent de ne pas tomber en hypoglycémie (un comprimé de Prep par personnel et par vingt-quatre heures). Cette routine paradisiaque a été interrompue par le bruit des chasse-neige qui déblayait la route menant au chalet. Nous nous sommes remis en tenue et nous avons donné un coup de propre à la salle de sport avant l’arrivée des secours. Xavier a planqué le matos en vitesse dans la chambre 3. Je vais retourner à la vie civile un peu plus tôt que prévu. Tout va très vite maintenant. Je fais mon sac, Xavier passe me voir dans ma piaule pour le debriefing.
- Ça va Joachim ?
- Ça ira. J’ai appris des trucs.
- Justement, tu es intégré à notre mode de vie, maintenant. Tu as tendance à être un peu trop dans ta tête, mais cette fois tu as saisi certaines choses.
- Je pensais que Mathias ne pouvait pas me blairer parce qu’il sentait que j’étais attiré par lui. Si on était restes à deux, je serais reste à me branler dans mon coin.
- Il se méfiait de toi parce que tu es un civil. Il était frustré de ne pas pouvoir baiser avec toi, il s’imaginait que tu trais te vanter sur les réseaux de drague.
- Personne n’est parfait. Vous vous lâchez souvent comme ça ?
- Bonne question. J’ai un réseau de mecs fiables et discrets, j’organise des plans quand je trouve un coin d’espace-temps où les familles ne viendront pas chercher les participants. Au fait, Mathias est parti rejoindre sa famille, et les mecs des secours t’ont pris un rendez-vous avec une cellule d’aide psychologique. Ils vont s’assurer que tu n’as pas de syndrome post-traumatique ou autre truc moisi.
- Je leur dirai que je vais très bien merci : on a fait des séries de pompes à trois, des exercices d’assouplissement et un groupe de parole.
- C’est ça l’esprit. Les notes que tu prenais, qu’est-ce que tu en as fait ?
- Chaudière.
- Donne-moi ton numéro de portable, je vais t’intégrer au réseau.
Avant de détruire mes notes j’avais pris une photo de chaque page et sauvé le tout sur une clé USB avec un mot de passe. La même que j’utilise pour sécuriser mes cryptomonnaies. Le sexe, c’est comme l’argent, ça ne fait pas le bonheur, mais bien sûr que si.

Joachim S

Email : Joachim_BXXX@yahoo.com

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