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CONCOURS D'HISTOIRES |
Lames de glaceLe Groenland, c’est une étendue de glace qui te broie l’âme, un purgatoire où j’ai atterri après avoir quitté l’armée, mes trente-deux ans gravés dans mes cicatrices et mes poings usés. À Nuuk, je jouais les chiens de garde pour une station de recherche scientifique, un bunker d’acier perdu dans la toundra, à une heure de motoneige de la ville. Mon boulot était simple : surveiller les chercheurs, flingue à la ceinture, pendant qu’ils grattaient des données sur le climat et le soleil. J’avais troqué les champs de bataille pour ce silence glacial, mais le passé me collait à la peau, surtout quand Elias Sørensen a débarqué, il y a deux semaines. Grand, mince, blond, avec des yeux bleus qui te transpercent et une arrogance qui te donne envie de l’étrangler, il était mon cauchemar vivant. On se connaissait depuis l’enfance, dans les ruelles crades de Copenhague. À treize ans, il m’avait trahi, me laissant me faire défoncer par les flics pour un vol minable pendant qu’il filait, un sourire de petit prince aux lèvres. Depuis, son nom était une plaie ouverte, une haine qui me consumait. Dans la station, on s’évitait, mais chaque regard – lui avec son rictus supérieur, moi avec mes envies de violence – était une étincelle prête à tout faire sauter. Le 25 mars 2025, le ciel a décidé de nous achever. J’étais dans le couloir, près d’une vitre blindée, à mater un soleil trop brillant, presque irréel, quand sa voix aiguë a claqué depuis la salle de contrôle. « Les flux solaires sont hors normes ! » a-t-il hurlé, penché sur un écran. J’ai ricané, assez fort pour qu’il m’entende, et il a pivoté, ses yeux me fusillant. « T’as un problème, le clebs ? » a-t-il sifflé, venimeux. J’ai fait un pas vers lui, prêt à lui rentrer dedans, quand un flash blanc a déchiré le ciel, une lumière qui m’a brûlé les yeux. Un grondement a suivi, comme si la terre se brisait, et les alarmes ont hurlé, un chaos de sirènes et de lumières rouges. J’ai foncé dans la salle, l’ai bousculé. « Bouge-toi, fais quelque chose ! » Il m’a repoussé, mais avant qu’on puisse s’étriper, tout s’est éteint – écrans, lumières, machines. Dehors, le ciel s’est strié de rouge et d’électricité, des arcs qui dansaient comme des serpents enragés. Une explosion a secoué la station – le générateur, probablement – et les murs ont tremblé, une fissure s’ouvrant dans le plafond. Les autres chercheurs ont paniqué, filant vers le hangar, mais une deuxième détonation a tout enseveli sous une tempête de neige radioactive. La porte principale s’est bloquée, les issues scellées, et Elias et moi, on s’est retrouvés seuls, prisonniers de ce cercueil de métal. Les heures ont passé, glaciales, oppressantes, le silence dehors pire que le vent, ponctué du crépitement des radiations qui dévoraient le monde. On a barricadé la salle avec des débris – écrans brisés, câbles arrachés – et j’ai récupéré une bouteille de vodka dans mon casier, un truc râpeux qui arrache la gorge. Je me suis affalé sur une chaise rouillée, mes yeux traînant sur Elias malgré moi. Il grattait des calculs inutiles sur un carnet, ses lunettes glissant sur son nez trempé de sueur, ses doigts crispés autour d’un stylo. On était hétéros, tous les deux – moi avec mes aventures d’un soir, lui avec son charme froid qui attirait sans effort – mais dans ce vide, quelque chose se tordait. La haine devenait une tension que je ne pouvais pas nommer. « Arrête de me mater, » a-t-il lâché, sans lever les yeux, sa voix tranchante. J’ai ricané, pris une gorgée. « T’es pas mon genre, princesse. » Il a jeté son carnet, s’est levé d’un bond. « Va te faire foutre. » Il s’est approché, trop près, et j’ai senti son souffle, sa chaleur, son odeur acide de sueur et de tabac froid. Mes poings se sont serrés, mais mon sang pulsait, pas seulement de rage. Je me suis levé, l’ai surplombé, et il n’a pas reculé. Ses yeux brillaient, défiants, et il a craqué avant moi, m’attrapant par le col pour me plaquer contre le mur. J’ai grogné, luttant pour le repousser, mais il était plus fort qu’il n’en avait l’air, ses mains fermes me clouant en place. « Tu vas fermer ta gueule, pour une fois, » a-t-il sifflé, et sa bouche s’est écrasée sur la mienne, brutale, un choc de dents et de rage. J’ai poussé contre lui, « Lâche-moi, enfoiré ! » mais il m’a retourné, me pressant contre la console, son poids m’écrasant. Ses doigts ont arraché mon pantalon, le baissant à mi-cuisses, et j’ai juré, me débattant, mes poings frappant le métal. Il m’a empoigné les cheveux, tirant ma tête en arrière jusqu’à ce que ma nuque craque, et m’a pris, dur, sans prévenir, son sexe me déchirant avec une violence qui m’a coupé le souffle. « Arrête ! » j’ai hurlé, mes ongles griffant la table, mais il m’a cloué les poignets, ses coups profonds, implacables, labourant mon corps. Une douleur aiguë m’a traversé, mais sous elle, une chaleur traîtresse montait, un plaisir tordu que je ne voulais pas admettre. Il grognait, ses dents mordant mon épaule jusqu’au sang, son souffle rauque dans mon oreille, et je me suis arc-bouté sous lui, luttant mais cédant, mon corps tremblant de cette contradiction. Quand il a joui, un cri guttural lui échappant, il s’est retiré brutalement, me laissant haletant, les cuisses tremblantes, la peau brûlante de sueur et de honte. Il m’a fixé, les lèvres gonflées, les yeux sauvages, et j’ai réalisé, dans un vertige, que cette haine qui me rongeait depuis l’enfance, c’était de l’amour – un amour pourri, enfoui sous des années de rancune, qui venait de se libérer dans ce chaos. Le silence est revenu, lourd, chargé de ce qu’il venait de me faire, et je me suis assis, la vodka à la main, essayant de digérer cette vérité qui me tordait les tripes. Elias s’est rhabillé, maladroit, évitant mon regard, mais l’air entre nous vibrait encore, saturé de tension. Et puis, un craquement a déchiré l’atmosphère – un bruit sourd, métallique, venant de l’entrée. On s’est figés, le souffle coupé, quand la porte s’est ouverte dans un grincement glacial. Une silhouette a titubé à l’intérieur, parka déchirée, cheveux noirs en bataille, un sourire en coin éclairant un visage marqué par le froid. « Salut, » a-t-il dit, sa voix rauque mais chaude, presque moqueuse. « Je m’appelle Alejandro. J’espère que je tombe pas au mauvais moment. » Il a ôté son écharpe, révélant des yeux sombres qui brillaient comme des braises, et j’ai senti mon pouls s’accélérer, un mélange de méfiance et d’une attirance que je ne comprenais pas. Alejandro s’est installé, racontant qu’il venait d’un avant-poste à dix kilomètres, que tout avait brûlé sous les radiations. Il était grand, charismatique, avec une assurance féline qui remplissait la pièce. Hétéro comme nous, il dégageait pourtant une aura qui te happait – un regard trop long, une main qui frôlait ton bras en passant. Elias le dévorait des yeux, jaloux, et moi, je sentais une chaleur que je ne voulais pas nommer, un désir qui me dérangeait mais grandissait dans ce huis clos. Les jours ont passé, et sa présence a tout changé, comme un aimant qui attirait nos pulsions refoulées. Une nuit, après trop de vodka, il a proposé un jeu : « Prouvez-moi que vous êtes pas des lâches. » On a ri, nerveux, mais l’air était électrique. Elias m’a défié, Alejandro m’a frôlé, et la tension a explosé en un instant. On s’est retrouvés serrés dans la salle, le froid mordant nos peaux nues, la lumière rouge du ciel filtrant par une fissure. Elias m’a poussé contre le mur, ses lèvres écrasant les miennes, possessives, mais Alejandro s’est approché, glissant une main sur mon torse. J’ai reculé, instinctif – « Je suis pas comme ça » – mais il a murmuré, « T’es vivant, c’est tout ce qui compte, » ses doigts fermes sur ma nuque. Elias a grogné, jaloux, et m’a attrapé plus fort, me plaquant au sol. « T’es à moi, » a-t-il sifflé, arrachant mon pantalon, ses ongles lacérant mes cuisses jusqu’à ce que je saigne. Je me suis débattu, « Lâche-moi, salaud ! » mais il m’a cloué les poignets, son genou écartant mes jambes brutalement, et m’a pris, ses coups profonds, sauvages, me déchirant avec une force qui me faisait hurler. La douleur était vive, mais ce plaisir tordu revenait, me submergeant malgré mes luttes, mes poings frappant le sol. Alejandro s’est agenouillé, ses mains sur Elias, le guidant, puis sur moi, ses doigts s’enfonçant dans mes hanches pendant qu’il mordait mon cou, son sexe dur se frottant contre ma cuisse. Je me tordais sous eux, jurant, résistant, mais mon corps cédait, trempé de sueur, et quand Elias a joui en moi, un grognement rauque lui échappant, Alejandro s’est pressé contre nous, se branlant jusqu’à ce que son sperme brûlant éclabousse ma peau. Mais ils n’en avaient pas fini. Elias m’a relevé, me tenant par les cheveux, et Alejandro a souri, un éclat sombre dans les yeux. « On va te donner plus, » a-t-il murmuré, et avant que je puisse protester, ils m’ont poussé sur la console, à quatre pattes. Elias s’est placé derrière moi, son sexe encore dur malgré tout, et Alejandro s’est aligné avec lui. J’ai secoué la tête, « Non, pas ça ! » mais Elias m’a cloué les épaules, et ils ont poussé ensemble, leurs deux sexes me pénétrant en même temps, une douleur fulgurante me traversant. J’ai crié, un hurlement rauque qui a résonné dans la salle, mes mains griffant le métal, mon corps se tordant sous cette intrusion brutale. Ils grognaient, synchronisés, leurs coups me labourant, me déchirant, et je hurlais encore, « Arrêtez, putain ! » mais sous la douleur, une vague de plaisir insensé montait, me brisant en deux. Mes cris se sont mués en gémissements, mon corps s’abandonnant malgré moi, et quand ils ont joui ensemble, leurs souffles chauds contre ma nuque, je me suis effondré, tremblant, le cul en feu mais étrangement comblé. « Merci, » ai-je murmuré, à bout de souffle, « j’ai grave aimé ça. » Ils ont ri, essoufflés, et on s’est écroulés sur une pile de couvertures, nos corps emmêlés, la sueur refroidissant sur nos peaux. On s’est endormis comme ça, paisiblement, trois âmes perdues trouvant un refuge dans ce chaos. Au réveil, la lumière rouge du ciel filtrait encore, et j’ai décidé de les tirer du sommeil à ma façon. J’ai glissé sur Elias, son sexe durcissant sous moi, et je me suis assis dessus, le prenant lentement, un grognement lui échappant alors qu’il ouvrait les yeux. « Bordel, t’es dingue, » a-t-il marmonné, mais il m’a attrapé les hanches, me guidant. À côté, Alejandro dormait encore, et j’ai penché la tête, prenant son sexe dans ma bouche, le suçant fort jusqu’à ce qu’il gémisse, ses doigts s’enfonçant dans mes cheveux. « Putain, bonjour, » a-t-il ri, réveillé par ma langue. On bougeait ensemble, un rythme désordonné mais brûlant, quand un bruit sourd a éclaté – des coups contre la porte. On s’est figés, le cœur battant, et la porte s’est ouverte en grand. Des soldats en combinaisons anti-radiations sont entrés, armes en main. « Survivants ! On vous cherchait ! » a crié l’un d’eux. On a paniqué, sautant hors des couvertures, attrapant nos vêtements en vrac, le visage rouge de honte et d’adrénaline. Elias a enfilé son pantalon à l’envers, Alejandro a juré en espagnol, et moi, j’ai trébuché sur mes bottes, le cul encore douloureux. Les soldats nous ont fixés, perplexes, mais n’ont rien dit, nous pressant de les suivre. On a attrapé nos affaires, embarqués dans un véhicule blindé qui roulait vers une base militaire, le silence pesant entre nous. Dans le chaos de l’évacuation, on s’est retrouvés à l’arrière, serrés les uns contre les autres, et Elias a murmuré, « On se reverra, hein ? » Alejandro a hoché la tête, sa main frôlant la mienne. « Ouais, tous les trois. » J’ai souri, un poids se levant de ma poitrine. Le monde était en ruines, mais on avait survécu, et ce qu’on avait partagé – cette haine devenue amour, ce désir brut – nous liait. Des mois plus tard, après les debriefs et les quarantaines, on s’est retrouvés dans une ville reconvertie, et on a tenu parole. On est devenus un trouple, un trio improbable né dans le feu et la glace, et malgré tout, ça marchait. Pup Gl1tch Pup Gl1tch
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