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CONCOURS D'HISTOIRES |
À deux doigtsÀ deux doigts de la mort, Chapitre 1 | Tempête dévastatrice Le grondement était d’abord sourd, lointain, presque irréel. Un grondement comme l’ouverture d’un opéra de Wagner qui orchestre ses instruments monstrueux venus de l’enfer. Puis la vibration gagna le ciel, soulevant la terre contre elle-même et les murs tremblèrent. Puis vint la chute. La tour noire, joyau de verre et de pouvoir, ploya comme un colosse ivre. Les structures internes cédèrent. Des étages dégringolaient les uns sur les autres. Tout s’effondra. Sous ce chaos, dans les entrailles du bâtiment, la salle des archives blindée tint bon. Une forteresse d’acier conçue pour les secrets, pas pour la fin du monde. ?Les lumières s’éteignirent. Seuls quelques écrans rouges pulsèrent, éclairant par à-coups deux silhouettes inertes, jetées au sol comme des pantins oubliés par un sale gosse. L’air était lourd, chargé de poussière et d’odeurs brûlées et des corps calcinés. Chapitre 2 | La cage d’acier Jour 1. Premier voyant rouge. Système d’oxygène : 80% Le froid. C’est ce qui le réveilla. Un froid sans vie, sans âme, juste métallique. Face à lui, une silhouette. Impeccable. Inhumaine. — Tu es réveillé, dit-il sans se retourner. Jérémie ne répondit pas. L’air était dense, comme s’il fallait le mâcher avant de le respirer. — On a environ trois jours d’oxygène ici, poursuivit Alessandro. Peut-être un peu plus ... si tu respires moins fort. Jérémie le fixa. « Trois jours ? Et ensuite ?» — Je gère, y a la capsule de sauvetage ensuite. On dirait qu‘on peut l‘utiliser avec nos deux empreintes digitale de l‘intérieur pour s‘enfermer et être protégé, être secouru. Mais ... ça bug ... On improvisera ... Chapitre 3 | Lui Contre Moi Je l’ai toujours détesté. Alessandro di Valerio. Même son nom a un goût d’arrogance. Assis là, dans cette cage de métal, il ressemblait moins à un survivant qu’à une sculpture antique : immobile, précis, froid. L’éclairage rouge découpait ses traits nets, anguleux, presque trop parfaits pour être honnêtes. Il avait ce visage de statue romaine qu’on imagine au sommet du pouvoir : mâchoire dure, nez droit, yeux glacés. Des yeux comme des vitres teintées. On devinait qu’il regardait, mais jamais ce qu’il voyait. Son corps semblait ne jamais céder. Même plié par les circonstances, il restait droit, gainé dans son costume Armani sur mesure et taché de poussière comme si c’était du sable doré. Les déchirures de sa chemise laissaient apparaître des parcelles de son corps bien traité dans les salles de culturisme. Alessandro, c’est l’homme qui n’a jamais appris à plier. Il exige. Il tranche. Il possède. Et il ne pardonne rien, surtout pas la faiblesse. Je le connais depuis presque dix ans. Dix ans à mordre les dossiers qu’il m’arrachait sous le nez, à avaler ses sourires méprisants, ses félicitations toxiques. Dix ans à comprendre que dans son monde, on gagne en écrasant. Et pourtant, il a toujours eu cette aura — une élégance venimeuse, comme un serpent bien élevé. Et moi ? Je suis l’homme qu’il n’a jamais vu venir. Je n’ai pas ses dents de loup ni ses yeux de glace. Je suis plus souple. Plus instinctif. J’écoute. J’observe. Et j’attends. Là où lui écrase, moi je contourne. Il me méprise pour ça. Il croit que je suis faible. Mais il oublie que le lierre finit toujours par étouffer le chêne. Physiquement, je suis tout ce qu’il n’est pas : moins carré, plus nerveux. Mon corps est fait pour esquiver, pas pour imposer. Les gens disent que j’ai un sourire de salaud attendrissant. Je prends ça comme un compliment. J’ai appris à séduire là où on ne m’attendait pas. Mon arme, ce n’est pas la force brute. C’est la faille… je peux aussi trouver l’anus que je pénètre. Et ici, dans cette prison d’acier, je sais qu’il a une faille. Je la vois. Elle bat, juste sous sa chemise déchirée et ensanglantée. Une faille que je vais creuser. Avec patience et douceur. Et s’il le faut… avec tendresse. C’était deux ans plus tôt, un jeudi matin, en salle 53, pendant un conseil d’administration. Alessandro présidait, bien sûr. La lumière tombait sur lui magistral. Il ne haussait jamais la voix. Il n’en avait pas besoin. Ses mots coupaient comme des lames fines — sans éclats, sans émotion, mais toujours au bon endroit, et l‘auditoire se taisait. Ce jour-là, je présentais un rapport sur un plan de fusion avec Gentevo. Des mois de travail, de négociations, de nuits blanches. J’avais tout verrouillé. Je savais que ça tenait. Je n’avais pas vu le coup venir... — Merci Jérémie. C’était… presque ... convaincant! Mais non ! C’est hors de question ! Un silence avait dévalé sur la table. Les regards s’étaient tournés vers moi comme des projecteurs. Je sentais mon visage brûler. Ça ne faisait pas trente secondes que je pissais que la porte s’ouvrît ... Alessandro vînt à côté de moi à l’urinoir. Il me sourit, genre partageons ce moment intime de virilité ensemble. Je vis dans mon champ visuel qu’il tournait la tête vers moi et regardait de haut en bas. Je le fixais maintenant droit dans les yeux, furieux d’humiliation. J’ai vu son énorme teube ! Un membre épais, lourd et massif. Il la tenait dans une main, et pourtant, même ses longues phalanges paraissaient petites. Et il décida... Il remballa le matos, me fit un clin d’œil ravageur, tira la langue, et s’essuya les mains en me tapotant l‘épaule… sur une veste Hugo Boss à mille boules. Je me suis juré, ce jour-là, que je finirais par l’avilir. Chapitre 4 | Le silence des maux Jour 1. Premier voyant rouge. Système d’oxygène : 72% « Donc, on improvisera». Alessandro restait immobile devant les écrans, comme si l’immobilité suffisait à contenir la vérité. Le clignotement lent du signal d’alerte baignait la pièce d’une lueur rythmée, presque apaisante dans sa régularité clinique, comme une assistance respiratoire. Il savait déjà quoi faire. Il savait depuis 5 ans. Depuis la signature du protocole de survie restreinte, ce plan B confidentiel, prévu pour le pire. Une capsule. Deux places. Une empreinte digitale pour se renfermer à l‘intérieur, pour survivre avec de l‘air sain et des vivres, en attendant d’être exfiltré. Et Alessandro, bien sûr, avait signé. Mais Jérémie ? Jamais. Il tourna la tête, lentement. Le bruit du corps de Jérémie remuant derrière lui troubla à peine sa concentration. Alessandro posa sa main sur le scanneur secondaire. Un flash vert confirma : empreinte reconnue. La capsule répondrait à lui. Ou à Jérémie. Une seule suffirait. Mais ça, il était seul à le savoir. S’il laissait Jérémie croire que deux empreintes étaient nécessaires, alors il aurait tout le loisir de l’observer. De voir jusqu’où il irait pour sauver sa peau. Quand il disait qu‘il gérait, il ne mentait pas vraiment. Il tissait un piège, patiemment. Chapitre 5 — Les beaux gestes Jour 1. Premier voyant rouge. Système d’oxygène : 65% Le silence était devenu une troisième présence. Il s’étirait entre eux, lentement, comme une matière dense, collante, presque vivante. Jérémie l’observait du coin de l’œil. Alessandro n’avait pas bougé depuis des heures, concentré sur ses écrans muets, comme si le simple fait de regarder les chiffres pouvait conjurer la réalité. — Tu te souviens de la panne en 2019 ? Celle du générateur principal. Alessandro ne répondit pas, mais ses doigts s’arrêtèrent un instant. Pause. Micro-réaction. Jérémie sourit intérieurement. — On était restés coincés deux heures au niveau -5. Dans le noir. C’est ce jour-là que j’ai su que t’avais tu n‘aimais pas le noir. Toujours pas de réponse. Mais une tension légère dans la nuque d’Alessandro. Une ride d’expression, à peine, au coin de la mâchoire. L’air était de plus en plus sec. Le silence avait changé. Il n’était plus hostile. Il était curieux. — Tu sais que mon frère s’est pendu dans notre cave quand j’avais douze ans ? Moi, j’étais dans la pièce au-dessus. Je n’ai rien entendu. Juste… le bruit d’un truc qui tombe. Je croyais que c’était une pile de cartons. C’était lui. Alessandro tourna enfin la tête. — Tu veux que je dise quelque chose ? demanda-t-il. Jérémie haussa les épaules. — Non. Je veux juste que tu saches que j’ai aussi des choses qui me rongent. Comme toi. Il mentait. Pas sur l’histoire. Mais sur l’intention. Et pour la première fois, Alessandro détourna les yeux. Il cligna des paupières. Et son souffle s’accéléra, presque rien, mais Jérémie le vit. Il raconta son grand-père. — Un jour ... mon grand-père a avoué à mon père que c‘était lui mon père ... je suis le fils de mon grand père ... tu me suis ? Jérémie jouait parfaitement l‘empathie et même l‘amour fusionnel dans le ton de sa voix et avec son regard vibrant. Intérieurement il contenait une pulsion de joie malsaine ! Surtout ne pas en rire... — Que s’est-il passé ensuite Alessandro ? Tu me parlais de conséquences ... Silence absolu. Dans la lumière rouge, au milieu des cliquetis de la mort annoncée, la complicité naquit. Chapitre 6 | Sous la couverture… Jour 1. Premier voyant rouge. Système d’oxygène : 57% La température avait chuté. Un froid tranchant, presque mordant. Alessandro s’était assoupi en position semi-assise, la nuque posée contre un casier, le souffle lent, régulier. — On va se les geler, murmura-t-il doucement. Alessandro entrouvrit les yeux. Ne répondit pas. Ne bougea pas. Mais le souffle d’Alessandro frôlait désormais l’oreille de Jérémie. Sa main, posée entre eux, tremblait. — Tu frissonnes, dit-il. Mensonge... Le silence reprit, mais il avait changé de texture. Plus dense. Chargé. Comme une pièce saturée d’électricité statique. — Tu sais… Si on meurt ici, ce sera la dernière peau que j’aurai touchée. Mais il ne recula pas. — Tu pourrais me repousser, dit-il. Il ne bougea pas. Alors, Jérémie avança. Millimètre par millimètre. Sa main glissa, chercha un bouton. Il sentit la tension dans les muscles sous ses doigts. Mais pas de refus. Où le besoin prit le dessus. Comme suspendu, Jérémie se laissa guider par l’émotion née aux urinoirs deux ans plus tôt. Il glissa sous la couverture, guidé par cette pulsion d’engloutir ce qu’il avait autrefois craint. Il plongea et sans préliminaire, il tenta d’avaler l’énorme bite d’Alessandro. Mais elle était trop grosse. Trop pleine. Trop vivante. L’étalon italien de broncha pas, sa bite avait dû s’endurcir dans tellement de bouches et autres conduits qu’il laissa faire sans se plaindre. — Tu n’aimes pas ? Alessandro fit tout ce que demanda Jérémie. Il lui sauta à la gueule. Jérémie s’abandonna et supplia : En deux mouvements, il retourna le corps de Jérémie et cracha dans ses doigts. Il empoigna sa bite d’une main et les hanches de Jérémie de l’autre, il s’enfonça directe dans son cul offert. La proposition était cruelle, car la réponse c‘était "encore, baise moi encore" et impliquait donc que Jérémie voulait se faire tabasser les fesses jusqu’à l’évanouissement de fatigue. Chapitre 7 | La nuit ne le dit pas. Jour 2. Deuxième voyant rouge. Système d’oxygène : 43% L’odeur du plastique chauffé avait été remplacée par celle, plus trouble, d’une sueur et de sexe. Un mélange de peau, de fièvre, de quelque chose de trop humain pour cette salle métallique. Jérémie resta allongé quelques secondes. Son torse était découvert, la couverture glissée sur ses hanches. Le froid le rappela à la réalité plus violemment qu’une gifle. Leurs corps s’étaient mélangés la nuit dernière. Bouffées de chaleur, mains dans les cheveux, dents dans la chair ... des râles même pas étouffés ... — Bonjour Alex ... Alessandro rompit enfin le silence en hochant le tête comme s‘il se persuadait lui même : — On devait se réchauffer, C’était logique. Mensonges ! Jérémie s’approcha du pupitre. Regarda l’écran sans le voir. — Si tu veux… on peut faire comme si de rien n’était. Jérémie haussa un sourcil. Il sourit, mais sans amusement. — Tu parles toujours aussi vite quand t’as peur de ce que tu ressens ? Cette fois, Alessandro tourna la tête. Leurs yeux se croisèrent. C’était un duel sans armes visibles, mais le sol leur sembla vibrer. — Tu crois vraiment que tu comptes pour moi ? cracha Alessandro, le ton bas, coupant. Silence. Encore. Mais un silence comme un verre qu’on a envie de briser. Chacun avec une demie-molle dans le pantalon et une tache à la braguette Chapitre 8 | L’irruption Jour 2. Deuxième voyant rouge. Système d’oxygène : 39% Un bruit. Leurs regards se croisèrent, instantanément tendus. Le silence de la salle n’était plus un refuge. Il était devenu un piège. — Bordel… siffla une voix rauque. Jérémie recula d’un pas. Alessandro, déjà debout, s’était approché d’un mur. L’un des panneaux vibrait faiblement. — Il y a quelqu’un ?! Une main surgit. Sale. Tremblante. Puis un visage. Couvert de poussière, de sueur, les lèvres fendues. Les yeux vert émeraude écarquillés. Les cheveux blonds collés au front. Lucas ... Il se traina dans la pièce comme un cadavre qui reprend vie. — Lucas ? … Articula-t-il enfin. Le jeune homme s’effondra à genoux, haletant. — L’ascenseur… cabine blindée… le conduit… J’ai rampé… J’ai failli crever. Sa voix était vibrante de choc et d’adrénaline. — Comment t’es arrivé là ? demanda Jérémie, méfiant. Lucas releva les yeux. Et dans ce regard… quelque chose clochait. Trop de lucidité. Pas assez de panique. — Je vous ai entendus parler … par les conduits … Je vous ai suivis. Je savais que cette salle existait. On me l’avait montrée. À l’intégration. Tu te souviens Alessandro ? Ah non c‘était toi Jérémie, tu m‘y avais conduit discrètement... Jérémie souriait. Un sourire crispé. Un masque fendu. Il se redressa intérieurement. Reprit appui sur la logique. Chapitre 9 | Mise à feu Jour 2. Deuxième voyant rouge. Système d’oxygène : 35% Ils avaient partagé ce qui restait de la couverture thermique. Il était allongé, torse nu, une plaie séchée à la tempe. Irrésistible, en tout cas. Un ange blond à la peaux claire, toute fine et douce sur des muscles finement dessinés et souillée par une catastrophe. — Je suis content de vous retrouver, souffla-t-il. Sincèrement. Jérémie ne répondit pas. — Tu sais, Jérémie, dit Lucas en fixant le plafond, je t’ai pas mal observé dans les étages. T’étais pas toujours très… accessible. Ni très sympa, pour être honnête. Alessandro tourna légèrement la tête, salement intéréssé par ce qui se tramait dans la bouche de l‘éphèbe. — Et pourtant, continua Lucas, on sait tous que t’es brillant. Trop, peut-être. Suffisamment pour faire sauter certains pare-feu internes. Jérémie serra les mâchoires. — Tu insinues quoi, là ? Lucas haussa les épaules. — Rien. Je me dis juste que dans un environnement comme celui-là… quand t’as accès à tout… tu peux tout manipuler. La vérité. Les chiffres. Les gens ... Et abuser de ton autorité pour certains services ... — Surtout si tu crois que t’es plus intelligent que tout le monde, ajouta Lucas en plantant enfin son regard dans celui de Jérémie. Alessandro fronça les sourcils. À peine. Un micro-geste. Mais Jérémie le vit. — J’imagine que dans des situations extrêmes… chacun montre qui il est vraiment, murmura Lucas. Toi aussi, Alessandro. T’as pas changé. Toujours calme. Toujours au-dessus du chaos. Il le disait comme un compliment. Mais c’était une lame. Il flattait pour isoler. Il caressait pour diviser. — Vous formez un drôle de duo, tous les deux… Ça m’étonne de vous voir aussi proches. Jérémie se tendait car Lucas parlait à Alessandro avec une forme de loyauté étrange et née à un moment qu’eux seuls connaissaient. — T’étais là depuis combien de temps ? Tu nous écoutais ?! Lucas ne répondit pas. Il sourit. Lentement. Un sourire sans chaleur. Un sourire d’arme blanche comme l‘email de ses dents. Chapitre 10 | Tais-toi Jour 2. Dernier voyant rouge. Système d’oxygène : 30% La lumière rouge avait pâli. Du rouge éclatant, elle était passée au rouge sang. Jérémie s’était éloigné. Lucas, lui, était resté assis toujours à moitié nu. — C’est ta salle, non ? murmura Lucas. Y’a un truc derrière cette étagère. On le sent. On le voit. Alessandro ne répondit pas. Il fixait l’ombre projetée sur le mur. Longtemps. — Il y a une … solution. Capsule. D’exception. Réservée. Localisation, sauvetage, en priorité. Lucas hocha la tête. Pas besoin d’en demander plus. il avait ferré Alessandro. — Capacité ? souffla-t-il, comme un mot tombé par erreur. Un hochement de tête négatif. Presque imperceptible. — Par empreintes. Empreinte digitale des associés, Jerem, moi. Lucas le fixa. Longuement. Il n’en demanda pas plus, et il sourit. — Jérémie ... Empreinte ... murmura-t-il. Innocent. Presque attendri. Alessandro tourna lentement la tête vers lui. Silence. Jérémie s’était arrêté. Il les observait les yeux plissés. — Vous parlez de moi, là ? lança-t-il, tendu. Lucas se retourna. Sourire désarmant. Faux. Brillant. — On se demandait si t’avais trouvé une boîte de raviolis dans les placards. T’as planqué une réserve ? À moins que tu les gardes pour la capsule… hein ? Jérémie ne sourit pas. Pas une seconde. Il sentait la fracture. Même s’il ne savait pas encore à quel point elle serait profonde et ouverte. Chapitre 11 | Le choix Jour 2. Dernier voyant rouge. Système d’oxygène : 24% Ils étaient debout tous les trois. Mais plus ensemble. Jérémie le sentait. Quelque chose se préparait. Un verdict, un mur immense. Alessandro fixait Lucas. Pas Jérémie. Plus jamais Jérémie. — J’ai réfléchi, dit Alessandro. Jérémie sentit une montée d’adrénaline. Comme si l’air se vidait de son oxygène. — Tu sais qu’il n’y a que deux places, poursuivit Alessandro. Et pas pour trois. Il regarda Jérémie. Une seconde. Juste le temps d’une condamnation. — Je pars avec Lucas. Le monde s’effondra. Silencieusement. Sans cris. Sans larmes. Juste une implosion interne, totale et foudroyante. — Tu plaisantes… souffla-t-il. C’est prévu pour les associés … Alessandro ne répondit pas. — Je croyais que… Je t’ai tout donné, murmura Jérémie. Tu crois que que le monde ne saura pas que t‘es un rital PD si je reste là ??? hurla-t-il. Silence. — Tu as dit qu’il fallait deux empreintes, Alessandro… Jérémie fronça les sourcils. Il refusait encore de comprendre. — Alors il faut qu’on récupère la tienne Jérémie. Une empreinte, c’est rien. Juste un doigt. Il marqua une pause. Presque compatissant, il reprit : — On prendra que ce qu’il faut. Promis. Pas de gachis ! Puis, sans tourner la tête, il demanda à Alessandro : Silence... Alessandro ne répondit pas. Pas un mot. Pas un geste. Juste ce regard. Froid. Résigné. Lointain. — Réponds-moi, Alessandro. Ou je prends les deux mains ! Et là, Jérémie comprit. Pas tout, mais l’essentiel. Ce n’était plus une question de survie. Chapitre 12 | Vivre. Jour 2. Dernier voyant rouge. Système d’oxygène : 11% Lucas s’approcha lentement. La tige métallique reflétait la lumière rouge des écrans. Pas une lame. Pas vraiment. Mais assez pour trancher. — Tu n’as pas besoin de faire ça… murmura-t-il en s’agenouillant pour supplier. Lucas ne répondit pas. — Je t’en prie… ou laisse moi le faire moi-même ... Toujours rien. Juste ce bruit. Le grincement métallique du morceau de fer qu’il serre plus fort dans sa paume. Alessandro, debout à quelques pas, ne bougeait pas. Il fixait le mur d’en face. Un souvenir le frappa. Son propre père, effacé, humilié, brisé. Et cette phrase… « On est toujours le monstre de quelqu’un. » — Tu pourrais dire quelque chose, toi ! hurla Jérémie. Sa voix éclata dans la pièce, brisant le silence comme une vitre qui éclate Juste un doigt, pense Jérémie. — Ce sera rapide. J‘te promets. Tiens ! je vais d’abord t’assommer avec ça pour que tu ne souffres pas trop, un peu de bienveillance ne me fera pas de mal. Lucas s’agenouilla et ramassa une poutrelle métallique plus lourde et plus longue pour frapper sans trop s’approcher. Jérémie se releva et tenta de fuir, mais Lucas plus rapide frappa fort dans ses jambes et un genou céda dans bruit de craquement horrible. Jérémie s’effondra, hurlant de douleur et de terreur. Soudain, Alessandro hurla un « non » tonitruant qui résonna en échos dans le bunker Lucas s’immobilisa, choqué il regarda son chef outré. « Depuis le début, je savais que je ne sortirais pas par la grande porte. Fallait inventer une sortie. » déclara Lucas Son regard. Son souffle. Son mouvement. Alessandro perdit la tête ! Épilogue | Brouillard rouge L’équipe de sauvetage avait enfin localisé la capsule écrasée sous les décombres encore fumants. Grégoire, fou de joie, bondit hors du camion. — Je crois qu’on l’a, monsieur ! Ils se penchèrent sur l’écran. — Trois empreintes dans le système, dit l’analyste. Silence. — Survivants possibles ? L’analyste haussa les épaules. Ils s’interrompirent tous les deux et observaient. Sur l’écran, dans le rouge trouble, une silhouette essuya l’objectif de la caméra. Cyrillo
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