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HISTOIRE

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Agriculteur | Saison 24 | Identité

16 | Mon amical souvenir – Le récit de Lecourt.

Je me suis réveillé de bonne heure, comme souvent. Je devrais dire « comme toujours » car, désormais, je dors peu et pourtant ce court repos semble me suffire.

Je me glisse hors du lit, m’habille et, après un café réchauffé, je rejoins les écuries. J’aime ces moments précédant le jour, quand la pénombre se peuple de fantômes, quand les recoins où se réfugie la noirceur semblent abriter des êtres prêts à surgir, féroces prédateurs ou fuyards véloces, que tous guettent le soulagement d’être encore en vie qu’apportera la lumière du jour.

Je n’ai pas grandi sous les sunlights de ces galeries marchandes où se déverse une soupe sonore et tempérée anesthésiante en toutes saisons. Aussi, je sais m’accommoder sans crainte du frisquet clair obscur de l’aube. Je me déplace à pas comptés dans cette demi-obscurité car, je suis soucieux de me fondre dans l’atmosphère sans la troubler, je me garde d’allumer les éclairages actuels, trop violents, comme je retiens les portes de claquer, ce sont des alertes qui bouleverseraient à la fois les assoupissements, le résultat des affûts et les immobilités protectrices. Je n’aime pas m’élever bruyamment contre la marche naturelle du monde.

J’épie les bruits qui m’environnent, les reptations sournoises, les glissades furtives, les fuites précipitées, le couinement d’un mulot, le chuintement grinçant, strident d’une dame blanche, le miaulement d’un chat. Il accourt s’enrouler souplement autour de mes mollets, sans doute le redoutable greffier de Monique, avant de disparaître pour reprendre le cours de sa chasse.

J’avance à pas prudents car, désormais, mon vieux corps se grippe, des douleurs fulgurantes traversent mes os, troublent mes perceptions et me font chanceler. Je tâtonne et, à les toucher, ma main reconnaît les objets familiers, rangés à leur place. Il me faut en convenir, je ne suis plus un jeune homme fringant, même plus un homme mûr en pleine possession de ses moyens, alors la plus élémentaire prudence me recommande de m’en souvenir. En prévention.

Cependant, quand j’y pense … je souris, comme chaque fois que je reviens à mes souvenirs. J’ai eu une « belle vie », riche, bien remplie et variée au regard de ce à quoi j’étais destiné. C’est là, sans aucun doute, le terreau fertile où mon sourire plonge si solidement ses racines. Si le monde est bien trop vaste pour que mes bras puissent jamais l’embrasser tout entier, au moins ne suis-je pas resté immobile, à attendre qu’il vienne s’offrir à moi.

Et je le dois, il me faut en convenir, à l’audace de Julien. A vingt ans, ce grand gaillard encore dégingandé m’a pris d’assaut. Il VOULAIT un lieu de stage, il m’a vu et a décidé que ce serait chez moi, il m’a arraché à mon confort, a secoué ma torpeur ronronnante, a dissipé ma frilosité.

Je ris !

Il m’a aussi énergiquement empoigné par … les parties, et comme il faut ! Je me souviens qu’au tout début, je n’en dormais plus, partagé entre de merveilleux rêves cochons qui me réveillaient en sursaut, suffoquant, mais aussi des cauchemars où régnait l’angoisse qu’il ne me mène en bateau et qu’à la fin, il ne m’abandonne, ridiculisé aux yeux de tous.

Les seconds se sont rapidement dissipés et les premiers se sont … heureusement réalisés, au-delà de mes désirs les plus indicibles. Pour me combler et m’éblouir. J’en ai vu trente six chandelles ! Moi qui, sous couvert de tradition, élevais des chevaux lourds par affection, parce que je leur ressemble : réfléchi, calme, froid … si j’ai été, UNE FOIS dans ma vie, bousculé, bouleversé, harponné, c’est bien par ce sacré Julien. Si fort qu’il lui aurait suffi de claquer des doigts !

Mais il n’a rien demandé ; tout ce qu’il a obtenu, il le doit à ses mérites.

Non seulement, il est devenu un beau quadragénaire accompli mais, lui qui n’était pas du milieu agricole, il en remontre aujourd’hui à beaucoup de ses collègues. On le pense austère, moi je sais la fantaisie qui l’habite, son goût pour les mots et ses attendrissements, car je l’ai vu s’occuper d’Adrien dés sa naissance et combien il a aimé cet enfant que j’ai voulu partager avec lui.

Personne dans les écuries, je n’ai pas vu sa voiture sous le hangar, il aura donc « passé la nuit dehors » comme on dit ici. Moi dont le goût des vertiges et autres transports que j’ai follement partagés avec lui et avec un grand empressement, je le confesse, s’est désormais éteint avec l’âge, je me plais aujourd’hui à l’imaginer s’ébattre en compagnie du beau Jérôme. Il feraient une si belle paire ces deux là, poilus, virils et tous deux têtes brûlées, chacun à sa manière, mais pourtant capables d’une sensualité si généreuse et d’une si grande sensibilité que je me suis parfois senti gauche et maladroit, à leur contact.

Attention, entendez bien : j’ai dit « sensibilité » pas « sensiblerie », pas du chiqué, ni du convenu. Julien, c’est un écorché, le cœur à vif et sur la main mais toujours prompt à répliquer, parfois rudement, s’il considère qu’on lui manque de considération.

Si je ne craignais de tomber dans la bigoterie, ce dont la patronne me préserve en l’incarnant aujourd’hui de façon si frigorifiante et étriquée qu’elle me dissuade de toute tentation de cet ordre, j’évoquerais l’exposition des stigmates, gage de leur humanité.

Sont-ils ces « nouveaux hommes » que les féministes d’aujourd’hui appellent de leur vœux ? Je ne sais mais ils s’autorisent bien au-delà des rôles qui, d’après mon éducation, sont traditionnellement dévolus à l’homme. Ainsi, alors que j’en serais bien incapable, ils savent tenir leur maison sans que l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes paraisse écornée le moins du monde. Or celui dans lequel j’ai grandi, au sortir de la guerre, définissait strictement les attributions de chaque sexe, lesquels veillaient jalousement chacun sur son domaine réservé ; transgresser ce cloisonnement étanche entraînait une réprobation générale, un désaveu social.

De même, qu’il n’existait de couple que celui réunissant un homme et une femme : il avait pour objet principal de prolonger la lignée par des enfants et peu importait la nature du lien perdurant entre les conjoints. Je m’y suis conformé, mon père en ayant fait la clause suspensive de la transmission du domaine des Chênaies.

Malgré toutes mes allusions, Julien est resté imperméable à cette tradition. Je m’en suis attristé car il possède, à l’évidence, la fibre paternelle mais il a tenu bon et, de nos jours, on entend évoquer ces « couples » d’hommes ou de femmes, jusque dans nos campagnes, comme si cela allait de soi.

Julien, je n’ai jamais pu lui attribuer que des amants. Le salaud ! Ses capacités de séduction m’ont fait plus d’une fois ronger mon frein. Mais il me revenait toujours, jurant que j’étais celui qui compte à ses yeux, le « seul » et sa loyauté me l’a maintes fois démontré. Après tout, j’avais, moi, une épouse … à laquelle je manifestais régulièrement ma flamme.

Autres temps, autres mœurs, Julien, lui, se revendique « gay ». Ce qui ne lui a pas valu que des louanges, loin sans faut. Ainsi, il était encore étudiant, lors de la grande foire du département où ce collègue m’avait apostrophé dans les allées avant de s’en prendre à lui, lui décochant par surprise un violent coup au visage. Heureusement, certains s’étaient interposés avant que l’affaire ne tourne au pugilat et un de ses camarades nous avait ensuite donné la main. La main puis le reste ensuite, d’ailleurs.

Julien m’a parfois entraîné dans des jeux que, ma foi, seule l’ingratitude me ferait qualifier de déplaisants et auxquels je cédais volontiers, en trio ou autres constellations … à les évoquer, j’ai encore le ventre qui se creuse, la tête qui bourdonne. Mais aussi les oreilles qui s’empourprent, ça n’était guère conforme aux canons de la morale dont on m’avait abreuvé. Pourtant …

Les garçons qui nous rejoignaient l’ont toujours fait de leur plein gré et, jamais, Julien n’a abusé avec eux de notre position de force pour les contraindre, ni même adopter un ascendant fut-il psychologique. Mais sa liberté était alors si contagieuse que chacun voulait lui en remontrer.

Ce camarade porté de si bons et agréables services lors de cette fameuse foire, je l ’ai retrouvé, plus tard, lors d’une présentation à la commission de confirmation du stud-book au Haras National. Il s’est approché en choisissant son moment pour parvenir à me parler en tête à tête.

- « Bonjour André, Julien n’est pas avec vous ? »

C’est alors que je l’ai reconnu. Il s’est épaissi, a perdu beaucoup de cheveux mais son nez de Dartagnan sous son regard joyeux le trahit, c’est bien lui, celui qui, le soir de la foire, s’est glissé entre Julien et moi, du restaurant jusqu’au mitant du lit pour des moments, ma foi, ébouriffants puis il nous a efficacement secondés pour tout ranger, le lendemain. Je devine son impatience non formulée de connaître le sort de Julien.

- « Julien est désormais officiellement seul responsable des Chênaies, il y élève toujours et avec grand soin quelques chevaux postiers qu’il débourre pour l’attelage. »

Mais je lis dans son regard qu’il attend autre chose.

- « Il habite une petite maison dans le hameau et mène une vie de célibataire endurci, je crois que, de la sorte, il va aussi bien que possible. »

Il baisse la tête, contemple ses mains, fait tourner le jonc d’or autour de son annulaire.

- « J’ai deux filles qui grandissent trop vite ... »

Il relève, dans les miens, ses yeux teintés d’une traînée de nostalgie.

- « Nous étions jeunes. »

J’opine du chef en souriant avec bienveillance. J’ai le souvenir d’un garçon autrement hardi et entreprenant, alors. Il raillait ma circonspection première du haut de l’impudence mordante de ses vingt ans et … je me vois attendri par la mutation de cet amant conquérant et rebelle en père de famille presque penaud de s’être choisi un destin aussi ordinaire.

- « C’est l’âge où on explore le monde, où l’on fait des expériences avant d’emprunter le chemin qui nous convient le mieux. Élever ses enfants et leur transmettre nos valeurs est un beau projet de vie. J’ai moi même un fils. »

Il acquiesce, je ne voudrais surtout pas que la moindre aigreur trouve sa source ici, dans ce moment où il découvre que, lorsque les choix diffèrent, les routes divergent, qu’il s’est montré moins aventureux que Julien, moins radical. Peut-être simplement plus pragmatique.

Mais il sourit.

- « Vous rappellerez mon amical souvenir à Julien. Je suis content d’être venu vous saluer, André. »

L’éloignement l’avait renvoyé au vouvoiement. Je l’ai assuré de cette transmission en me promettant de n’en rien faire. Je connais trop le peu de goût que Julien manifeste pour les regrets, ces choses mortes comme il dit. Julien est toujours dans la quête.

Puis j’avais, encore une fois, mesuré ma chance.

Ici aux Chênaies, soudain, un moteur ronronne, une portière claque. J’aperçois la haute silhouette familière avancer à grands pas.

- « Bonjour Julien. »

- « Ah ! Tu es là ! Bonjour patron. Tu boiras un café avec moi ? »

Je ris silencieusement à considérer ses yeux cernés et ses lèvres rosies et gonflées par l’irritation.

- « Je crois qu’il te faut plutôt aller au lit au plus vite ; ce matin, c’est moi qui suis de service. »

Il lève la main, pouce dressé, et poursuit sa route, les épaules comme accablées.

Va-t-il se décider bientôt à cohabiter avec Jérôme ?

Concernant le pugilat entre Julien et le rustre Martin à la foire du département, voir la série Agriculteur Saison 5/ Épisode 4

En scène/ le temps s’égrène au ralenti/ mais l’heure petit à petit/ s’amène/ où le dernier mot retentit/ où le rideau nous engloutit/ obscène/ et sans qu’au dehors on le sache/ dans les coulisses on fait son deuil/ avec un restant de panache/ d’une existence en trompe-l’œil/ d'un coeur qui s'arrête de battre/ Y a-t-il une vie après l'théâtre ?

Fin de la saison 24 /Suivez-vous toujours, sans vous perdre, les aventures de Julien ? Ses choix, ses audaces, mais aussi le regard que ses partenaires fidèles ou de rencontre peuvent porter sur lui.

Merci pour vos encouragements, tout autant que vos surprises, vos incompréhensions parfois, vos remarques, questions, suggestions alimentent cette entreprise d’écriture au long cours. Croyez bien que je les apprécie ... et qu’il m’inspirent parfois. Je m’efforcerai de répondre à chacun d’entre vous aussi rapidement que possible.

À suivre, ici, bientôt.

Amical72

amical072@gmail.com

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