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4 | Chaud bouillant – Le récit de Julien.
Cédric, dressé sur ses genoux qui encadrent mon ventre, me chevauche. Il achève ostensiblement de lubrifier son propre trou du cul avec une conviction et dans une posture si explicites qu'elles me paraissent de la dernière indécence mais, tout à la fois, me nouent les tripes et m'enflamment, ses yeux me clouent et son sourire carnassier promet de dévorer tout cru mon petit poucet.
Mais quand tu veux, Cédric !
J'ai relevé mes bras, les écartant pour soutenir ma nuque dans la coupe de mes deux mains superposées, lui signifiant clairement que je m'en remets à lui, que je ne redoute pas sa fringale de glouton et, au-delà, le provoquant d'un coup de menton amusé qui signifie clairement "essaie donc pour voir" qui le met au défi de tenter de m'épuiser. Mais qu'attend-il? Je suis aussi impatient qu'il se fait conquérant.
Relevant la tête, il empoigne ma bite d'une main pour s'en balayer la raie à l'aveugle, reculant par petits à-coups successifs pour tenter de se ficher dessus. Sans succès. Je veux me redresser pour ... Mais il m'arrête du bout de ses doigts sur le torse. Je dois rester allongé et me contenter de durcir mon rein, de verrouiller mes abdos pour lui offrir l'épieu rigide idoine. Il sourit brièvement.
Un frétillement de sa croupe plus tard, je sens qu'enfin mon gland est coiffé, qu'une douce et tiède corolle s'épanouit en le couronnant puis, lentement l'absorbe, dévale ma queue et, enfin l'engloutit sous son flux qui monte subrepticement, comme une reptation que j'espèrerais durer indéfiniment. Je ferme les yeux, cadence ma respiration, ... Me concentrer sur cet éblouissant glissement au ralenti qui me noue le ventre .... Exclusivement ... Longtemps ... Encore ...
Je les imagine, je les vois, ces lourdes fesses qui coulissent somptueusement le long de ma bite et, maintenant, pressent mon bas ventre, faisant crisser mes poils. Je m'applique à me cambrer. Pourtant elles insistent, s'agitent et pèsent comme si elles n'étaient pas rassasiées ; insatisfaites, voilà qu'elles renaclent puis finissent par avouer n'en pouvoir mais.
Alors, l'étui velouté qui avalait si voracement mon vit se relâche puis se resserre autour de lui, dans une série de clignements, d'ondes péristasliques, d'étreintes qui me pressent puis s'estompent pour revenir dans un élan qui m'emporte ; je les devine avides de m'ingurgiter davantage tout comme j'aimerais nous voir nous fondre plus encore. Éperdument.
Le confortable fessier roule et danse maintenant presque lourdement sur mon pelvis.
Cédric s'allonge sur moi, ses lèvres cherchent les miennes, sa langue s'insinue jusqu'à trouver la mienne, s'y nouer, s'y suspendre alors qu'il envoie tout son poids vers le bas, lourde masse tentant de s'arrimer plus solidement à moi dans un effort suprême de nous encastrer plus étroitement encore. Soudain, il bascule et roule à mes côtés. Décollement.
C'est un canot qu'une vague plus forte a retourné et qui,aussitôt, prend l'eau, une eau froide dans laquelle nous sombrons, qui va nous séparer. Je le sais et ça m'est insupportable. Je VEUX revenir au pays de la douceur suave et satinée.
Je me dégage, le retourne, soulève son bassin d'un bras pour qu'il prenne appui sur ses genoux écartés, en position pour la prière. Ma main libre guide mon fer qui retrouve naturellement son fourreau, je me coule en lui dans un commun soupir de soulagement. Il a un rire de gorge en repoussant vivement ses fesses sur mon axe et je le retiens ainsi profondément engagé d'une main en crochet, les doigts imprimés dans ses chairs, pour nous repaître encore de notre imbrication forcenée, nous étourdir de cette pulsion soudain révélée et qui nous déchaîne en sauvages fornicateurs haletants.
Pourtant, je le renverse.
Sur le flanc, les épaules à demi retournées vers moi, mandibule décrochée, sourcils froncés par le manque et la supplique. C'est bien son tour. D'une main dans son creux poplité, je redresse sa grosse cuisse à la verticale, de l'autre, je pointe mon pieu et c'est moi qui le fourre. D'un trait. Au profond.
Il a gémi, fort.
- "Encore."
Putain, il l'aura voulu ! Mon rein est une lame d'acier et moi un niqueur aveuglé et frénétique.
Pourtant, il s'échappe.
Il roule sur le dos, trémousse son gros cul comme pour creuser son gîte dans le matelas, passe ses deux bras chacun sous une de ses solides cuisses, les relève d'un coup de rein, les écarte. Il me regarde fixement au travers de ce V majuscule, machoires serrées, l'oeil buté. Mais je ne vois que son trou du cul, cet orifice sombre, là, qui cligne et me fascine. J'avance le bras, l'effleure, le sens palpiter sous ma caresse ; je le doigte, doucement. Hmmm ! C'est chaud bouillant. Il geint faiblement, je suis un ogre et je m'en régale déjà.
J'ai plongé dans cette faille et ma bite s'est précipitée dans son antre pour les effusions joyeuses des retrouvailles, ces deux goinfres-là ne demandant que ça. Je serre étroitement son torse dans mes bras et, seul, mon rein se soulève et retombe, sèche mécanique atavique, mon ventre claque sèchement sur ses fesses replètes, affamées, quand sa bouche à mon oreille ânonne en rythme "oui, oui, oui ..."
Aucun obstacle ne semble de taille à m'arrêter.
Sauf ...
"Nights in white satin, never reaching the end / nuit dans le satin blanc, dont on n'atteint jamais le terme, la fin".
Amical72
amical072@gmail.com
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