Serrés sur leur scooter, Paul et Paul roulaient lentement sur la route du bord de mer. Ils n’avaient pas l’air pressés, ni avoir une destination précise.
Comme si tous deux profitaient d’être ensemble, dans ce très beau décor naturel. Sans doute le fait d’avoir le même prénom les avait-il rapprochés depuis longtemps. Dès la maternelle, en vérité, et ensuite pendant toute leur scolarité.
Même après le bac, tous deux avaient choisi d’aller dans le même IUT, plutôt que de se séparer dans des facs différentes. On les voyait toujours ensemble, inséparables. Leurs parents même les considéraient un peu tous les deux comme leurs propres enfants.
Cette proximité ancienne et totale leur avait fait découvrir la sexualité avec une liberté et un naturel sans retenue. Entre eux, comme tous les garçons, ils parlaient souvent de sexe, de leurs interrogations. Ensemble, ils avaient découvert puis regardé fréquemment du porno ; ils s’étaient masturbé, côte à côte, devant l’écran, félicitant le complice quand il concluait la séance par une belle éjaculation. Ils avaient rapproché souvent leurs verges, comparant leur longueur et épaisseur, le diamètre des couilles, la couleur des glands ; ils avaient ri de l’apparition des premiers poils… Mais jamais ils n’avaient osé se branler mutuellement, encore moins se sucer ou faire un 69, bien qu’ils se promettaient d’essayer un jour, tant ils voyaient l’évident bonheur des acteurs sur l’écran.
Même si aucun des deux Paul n’était maniéré, encore moins efféminé, il était évident que le sexe entre garçons les attiraient de plus en plus. Déjà au lycée, ni l’un ni l’autre ne s’était amouraché d’une fille, malgré les avances dont ils faisaient tous deux l’objet, en raison de leur beauté et de l’allure très virile qui les caractérisait. Sans doute cette apparence masculine expliquait que les copains du collège, puis ceux du lycée, à aucun moment n’avaient soupçonné une quelconque attirance homosexuelle entre eux. Et, il faut le reconnaître, ils quittèrent le bahut sans jamais avoir dépassé le stade des branlettes à deux.
Cette complicité leur permettait de communiquer par des formules dont eux seuls connaissaient le code. Ils s’amusaient à attirer l’attention de l’autre à propos de la rondeur des fesses d’un camarade de classe, du volumineux paquet d’un autre, bandant en plein cours d’histoire, du geste leste d’un garçon, gay de notoriété générale, touchant la queue d’un copain sportif réputé pour en avoir une hors du commun !
Cette cuirasse les protégeait de tout et le mot peur ne figurait pas dans leur vocabulaire. Tout comme le mot amour, car jamais ils n’avaient été aimés par une fille (ou alors à leur insu) ou par un garçon, même si sûrement leur charme masculin avait dû séduire plus d’un copain au bahut ou sur un terrain de sport. Entre eux, non, on ne peut pas non plus parler d’amour. Simplement ils vivaient et partageaient tout ensemble ; éprouvaient les mêmes sentiments, en toutes circonstances ; avaient l’un pour l’autre des attentions, des égards, des gentillesses qui faisaient l’admiration de leurs parents et de leurs proches.
Paul arrêta le scooter. « Tu as vu, sous le pont, il y a encore de l’eau ».
L’autre Paul, le passager, regarda. « Cette année il a beaucoup plu… c’est pour çà ; sinon fin mai les ruisseaux ne coulent déjà plus. »
- « Tu ne veux pas qu’on descende le long du ruisseau jusqu’en bas… jusqu’à la mer ? ».
Le contact du scooter coupé, chacun, son casque sous le bras, entreprit de descendre en suivant le ruisseau. Ils n’étaient pas les premiers à avoir emprunté ce sentier, et même si les broussailles obstruaient parfois le passage, ils avançaient sans grande difficulté et n’avaient pas plus d’une centaine de mètres pour arriver à la mer. Tout en bas, pas de plage, mais quelques rochers bruns que l’eau ne recouvrait pas totalement. Quand le premier se déchaussa, enleva ses chaussettes et se débarrassa de son jeans, l’autre Paul fit de même, mais ne s’aventura pas dans l’eau.
Il interrogea son copain : « Elle est froide ? »
- « Arrête tes conneries ! Elle est super bonne ! … Allez, viens poule mouillée ! »
Rassuré, le deuxième Paul, lui aussi en slip, avança dans l’eau jusqu’aux genoux. « Mais quel con !... elle est gelée ! » Le plus téméraire éclata de rire et plongeant sa main dans l’eau aspergea son ami. « Arrête !... vraiment tu es un super con ! » ; puis il finit par éclater de rire. Le premier, après s’être assuré que personne ne se trouvait dans les parages, enleva son slip, sa chemise, se retrouvant totalement à poil. Son copain l’ayant rejoint, dut pour éviter de glisser sur le rocher couvert de mousse, s’accrocher au bras de son pote.
Profitant de la situation, celui-ci tendit sa main vers les fesses de son ami et les caressa voluptueusement.
- « Mais qu’est-ce tu fais ?... T’es cinglé, ma parole ! Et si quelqu’un nous voyait ? »
- « Qui va nous voir ! Il n’y a personne dans ce coin… Vas-y… toi aussi fous-toi à poil ! »
Tout en se déshabillant, il en profita pour regarder de plus près la queue de son copain : il avait vraiment une superbe bite, longue, épaisse, parcourue dans toute sa longueur par une grosse veine. Le prépuce recouvrait totalement son gland. Deux énormes testicules à la peau foncée pendaient entre ses jambes.
Ils lui parurent plus gros que quand ils se branlaient ensemble devant du porno.
Pourtant, la dernière fois ce n’était pas si lointain… Imitant son copain, il se débarrassa même de son slip. Son copain regardait avec intérêt ce corps qu’il ne découvrait pas vraiment ; mais pour la première fois il ressentait une réelle attirance, chose qu’il n’avait jamais éprouvée, même lors des séances de branlette.
- « Dis-donc, ils ont vachement poussé tes poils ! C’est rigolo la ligne qui descend de ton nombril… Et t’en as même sous les bras des poils ! Monsieur devient un homme ! »
- « Que tu es con ! Toi aussi tu en as des poils ! Ils ont même poussé avant les miens ! Et tu en as même sur les couilles ! Les miennes sont lisses.
Les deux copains entreprirent de comparer en détail leurs appareils génitaux. Tous les deux avaient des testicules ovales, à la peau ridée et foncée.
Tous deux, n’étant pas circoncis, avaient un prépuce qui recouvrait presque entièrement leur gland, seule une petite partie rose apparaissait. Tout en parlant de leur anatomie, ils se touchaient la bite et assez vite les deux queues commencèrent à prendre du volume et à durcir. Il y avait, sans aucun doute, une attirance réciproque qui se manifestait par ce réveil des deux membres. Il était arrivé, au cours de bagarres, qu’ils se soient touché la bite, involontairement ou… volontairement. Mais ça n’allait jamais plus loin… Aucun des deux n’avait jamais osé saisir en main la verge de l’autre, ni caressé ses couilles, ni retroussé le prépuce pour découvrir le gland rose. Quand ils se déshabillaient, dans des vestiaires par exemple, chacun se contentait de voir le copain exposer rapidement sa marchandise. Aujourd’hui, sans doute parce qu’ils étaient tous deux totalement nus, l’un face à l’autre, l’envie de saisir le sexe de l’autre était trop forte et ils se touchèrent mutuellement la queue, sans rien dire, mais serrant fort, chacun dans sa main, la bite déjà dure du voisin.
- « Putain, tu bandes à mort !... elle est super dure ! », ne put s’empêcher de commenter le « deuxième » Paul.
- « Ouais… j’ai super envie !... Tu trouves qu’elle a grossi ? »
- « On dirait… mais surtout je trouve qu’elle est plus longue que la mienne… Tu te branles souvent en ce moment ?
- « Tous les soirs… et des fois le matin… Hahaha… Quand je me réveille, je bande comme un bouc ! »
- « Moi aussi… je sais pas pourquoi, mais je bande toujours en me réveillant… »
- « Tu veux pas me sucer ?... Allez, juste un peu… Je te promets que je te pompe après !... »
- « Tu es cinglé ! Et si quelqu’un arrive ? … »
- « J’te dis qu’on est seuls… Vas-y… j’ai trop envie ! »
Le deuxième Paul se baissa et prit la queue de l’autre dans sa bouche. Au début, il n’avala que le gland, qu’il pompa comme s’il voulait faire monter le jus.
Puis il essaya d’avaler toute la queue de son copain. Mais il n’y arrivait pas : les 17 ou 18 cm de chair tiède n’entraient pas totalement dans sa bouche… Il manquait d’expérience. Tout en suçant, il avait pris dans une main les testicules de son ami et les serrait sans les écraser, les soupesait. Le « premier » Paul gémissait, plus pour encourager son pote que par réel plaisir. Bien sûr, il appréciait le pompier que pratiquait son copain : c’était la première fois qu’il se faisait sucer ; Il en avait tellement rêvé en regardant du porno ou en se branlant dans son lit. Et pour un débutant, son pote ne se débrouillait pas mal. Mais il se demandait s’ils n’allaient pas trop loin. Paul était son meilleur ami, certes il ne dirait rien à personne. Leur famille, les copains, personne n’en saurait rien. Mais tout de même, ils n’étaient pas pédés ! Paul était comme un frère, ce n’était pas une fille. Jamais il n’aurait imaginé possible ce qui était en train de se passer entre eux, sur ces rochers, heureusement à l’abri des regards.
Son copain s’arrêtait parfois de sucer et regardait de près la queue bandée couverte de salive ; il semblait trouver délicieux ce membre énorme. Jamais il n’aurait pensé prendre autant de plaisir à lécher le gland gonflé et rouge d’une bite. Jamais il n’aurait pensé qu’un sexe mâle pouvait avoir un parfum si fort, si attirant. Jamais il n’aurait pensé que sa langue lècherait avec autant de plaisir la verge de son meilleur copain, de haut en bas, qu’avec le bout de sa langue il essaierait d’ouvrir la fente qui partageait son gland, cette mystérieuse fissure par où giclait le sperme au moment de l’orgasme. Jamais il n’aurait pensé que son copain serait autant agité et respirerait aussi fort et aussi vite. Peu à peu en effet l’excitation les gagnait tous les deux. Sans gêne le suceur, serrant la grosse queue raide, essayait de l’avaler tout entière. Le sucé gémissait maintenant de plaisir.
Il encourageait son ami : « Comme çà… ouais… j’adore… essaye de l’avaler complètement… c’est bon putain !...tu suces super bien… mmmm… Vas-y, continue… ! »
Sans sortir la bite de sa bouche, le suceur, tenant fortement le sexe de son copain à la base du tronc, et tout en le pompant, se mit à le masturber à l’aide de deux doigts. La peau lisse glissait facilement sur la verge dure et longue, libérant à chaque fois le gland au fond de la bouche. Le goût de bite semblait encore plus fort au suceur. Il adorait cette saveur et comprenait pourquoi les filles, et nombre de garçons, passaient des heures à sucer des mâles. Il sortit un instant la queue de sa bouche et, la regardant de près, vit combien le gland gorgé de sang était rouge. Du bout de sa langue il titilla le frein déclenchant chez le sucé un « aahhhh ! » de ravissement. Tous deux découvraient le bonheur que, suceur et sucé, chacun éprouvait. Pourquoi n’avaient-ils pas plus tôt osé aller jusque-là ? Le suceur bandait lui aussi, et, comme pour le remercier, le sucé tendit sa main vers cette bite amie et la serra très fort. Puis il commença à la branler faisant apparaître un gland turgescent lui aussi. Cette masturbation inattendue déclencha chez le suceur un gémissement qui ressemblait en réalité à un ronronnement. Les deux garçons étaient aux anges !
Le goût de la bite… ce goût enivrant rendait fou le suceur, au point qu’il ne rêvait plus qu’à une éjaculation soudaine de son copain. Il mourait d’envie que sa bouche soit brutalement emplie de ce foutre épais dont son copain remplissait d’habitude un kleenex quand ils se branlaient ensemble. Il voulait connaître la saveur de cette semence. Il n’avait jamais osé goûter son propre sperme, préférant éjaculer dans un mouchoir ou dans le lavabo. Mais cette fois, ils étaient arrivés à un stade jamais atteint ; leur excitation était à son comble, la tentation de recevoir dans sa gorge cette sécrétion mâle était trop forte ; il fallait aller jusqu’au bout. Pour accélérer l’éjaculation de son pote, le suceur aspirait de plus en plus fort, comprimant la bite dans sa main comme pour en extraire ce jus divin que seuls les hommes expriment de leur sexe. La bite du sucé était maintenant dure comme la pierre ; le suceur l’introduisit encore plus profondément. C’est sûr, comme ça il ne perdrait pas une goutte de foutre ! Pour en apprécier toute la saveur, il se préparait à le prendre tout en bouche et ne l’avaler que lentement.
- « Tu es prêt ?... je sens que ça vient… Tu avales tout ?... Je viens… je viens !!! … ouvre bien la bouche… ahhhhh ! »
Les giclées de sperme se succédèrent à un rythme rapproché… Le suceur faillit même s’étrangler tant la quantité de foutre le surprit. Il en avala une bonne partie, gardant le reste sur sa langue. Le goût ne lui parut pas très prononcé.
Mais cette consistance visqueuse lui plaisait et, après avoir dégluti, il ouvrit la bouche montrant à son pote que sa langue était encore recouverte de ce précieux jus blanc qu’il venait de lui offrir. Comme aimanté, le sucé approcha ses lèvres de celles du suceur. Les deux bouches se rejoignirent et les langues se mêlèrent dans un baiser enfiévré. Jamais auparavant les deux copains ne s’étaient embrassés ! Encore moins avaient-ils mêlé dans leurs bouches sperme et salives. Au bout de quelques minutes, les bouches se séparèrent et les deux garçons restèrent silencieux, prenant conscience de ce qui venait de se passer.
Le suceur s’écartant un peu de son copain, s’exclama soudain :
- « Mon salaud ! Toi aussi t’as juté… regarde… j’en ai plein le ventre ! et même sur les cuisses ! Putain, toi aussi tu as mis la dose !»
En effet, de longues traces de sperme zébraient l’abdomen et les jambes du sucé. Le suceur, constatant qu’il n’avait pas à rougir de la quantité de son éjaculation, éclata de rire. C’est vrai son sperme paraissait plus liquide, mais c’était aussi une vraie semence de jeune mâle, peut-être tout aussi savoureuse que celle de son copain. Les deux garçons entrèrent dans l’eau et lavèrent les restes de sperme sur leurs corps. Puis le premier Paul s’approcha à nouveau de son copain. Il le regarda tendrement, rapprocha à nouveau sa bouche des lèvres de son suceur. Ils se roulèrent une pelle endiablée, comme quelques minutes auparavant. Le goût du sperme était encore fort. Sans doute est-ce la raison qui rendit ce baiser interminable. Les deux copains, pour la première fois, avaient joui en même temps et partagé leurs semences. Pour la première fois, ils éprouvaient l’un pour l’autre un sentiment plus fort que l’amitié . De l’amour ?
Rafael
Autres histoires de l'auteur :