Premier épisode
Chapitre-2 | Le Désir Grandissant
L’ascenseur était exigu, et lorsqu’il se referma sur eux, l’espace entre leurs corps disparut presque instantanément. Adrien sentit la chaleur de Gabriel contre lui, la tension palpable qui les entourait. Le silence était devenu une entité vivante, vibrante.
— Tu veux toujours jouer ? murmura Gabriel, son souffle effleurant la peau d’Adrien.
Les prolonger l’instant. Chaque gorgée était une excuse pour rester plus longtemps, chaque échange de regard une invitation muette.
Adrien s’appuya légèrement contre le comptoir, ses épaules se détendant dans une posture faussement désinvolte. Il aimait observer Gabriel, guetter chaque subtilité dans son expression. Cet homme était intriguant, à la fois sûr de lui et en retenue, comme s’il se battait contre une envie qu’il refusait d’admettre.
— Alors, Gabriel… Quelqu’un t’attend chez toi ce soir ?
La question était posée avec légèreté, mais Adrien savait qu’elle portait en elle une intention bien plus explicite.
Gabriel fit tourner lentement le vin dans son verre, l’observant un instant avant de répondre.
— Personne ne m’attend… Et toi ?
— Je ne ramène que les hommes qui en valent la peine.
Gabriel esquissa un sourire amusé, posant enfin son verre. Il se tourna complètement vers Adrien, leurs genoux se frôlant sous le comptoir. Le contact fut bref, mais suffisant pour envoyer une décharge dans le ventre d’Adrien.
— Et qu’est-ce qui te fait dire que je vaux la peine ?
Adrien ne répondit pas immédiatement. Il laissa son regard dériver sur la carrure imposante de Gabriel, appréciant la façon dont la chemise épousait son torse large et puissant. Ses bras, épais et musclés, reposaient sur le comptoir avec une maîtrise contenue, comme si tout en lui était fait pour inspirer le respect… et le désir.
— Je le sens, murmura Adrien en se penchant légèrement vers lui.
Gabriel ne bougea pas. Il se contenta de le fixer, son regard bleu sombre analysant chaque mouvement, chaque respiration. C’était un homme qui aimait garder le contrôle, Adrien le devinait facilement. Mais il aimait aussi tester les limites, provoquer juste assez pour voir jusqu’où l’autre était prêt à aller.
Adrien posa sa main sur la cuisse de Gabriel, un geste lent, presque imperceptible. Il sentit la tension dans le corps de l’homme, une rigidité qui trahissait son trouble. Il était attiré, c’était indéniable, mais il luttait encore contre l’évidence.
— T’es du genre à aimer mener le jeu, pas vrai ? souffla Adrien contre son oreille.
Gabriel expira lentement, comme pour contrôler la chaleur qui montait en lui. Puis, d’un geste fluide, il attrapa le poignet d’Adrien, exerçant une pression ferme mais mesurée.
— J’aime que les choses soient claires.
Sa voix était basse, vibrante, pleine de sous-entendus.
— Et elles ne le sont pas ? répliqua Adrien avec un sourire provocateur.
Gabriel le fixa encore un instant avant de relâcher sa prise. Puis, sans un mot, il sortit son portefeuille, déposa quelques billets sur le comptoir et se leva.
— Suis-moi.
C’était un ordre, pas une demande.
Adrien ressentit une vague d’excitation pure déferler dans son ventre. Il aimait ce genre de jeu, cette danse du pouvoir où aucun des deux ne voulait plier le premier. Il termina son verre d’une traite, se leva à son tour et suivit Gabriel hors du bar.
L’air nocturne était plus frais, mais l’électricité entre eux rendait la température insignifiante. Ils marchèrent quelques minutes sans parler, leurs pas résonnant sur le pavé humide. Gabriel s’arrêta finalement devant un immeuble élégant en pierre de taille.
— C’est ici.
Il sortit ses clés, ouvrit la porte et laissa Adrien entrer avant lui.
— Je ne fais jamais semblant.
Le regard de Gabriel s’assombrit, et avant qu’Adrien ne puisse répondre, il le plaqua contre la paroi de l’ascenseur. Le baiser qui suivit fut brutal, affamé, un mélange de défi et de désir incontrôlable. Leurs corps se pressèrent l’un contre l’autre, et Adrien sentit aussitôt la fermeté impressionnante de Gabriel contre sa cuisse.
Il laissa échapper un léger gémissement contre ses lèvres, sentant déjà l’évidence de ce qui l’attendait. Il connaissait la réputation des hommes massifs comme Gabriel : puissants, exigeants, et souvent dotés de proportions à la hauteur de leur stature.
Le ding de l’ascenseur coupa court à leur échange, mais leurs corps restèrent collés un instant de plus. Gabriel recula lentement, le regard brûlant.
— Viens, souffla-t-il d’une voix rauque.
Adrien suivit, son cœur battant plus vite que prévu.
Cette nuit promettait d’être inoubliable.
Stephdub
stephdubsex@gmail.com
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