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Le portrait de Dorian le Gay
Notre histoire commence dans un endroit ô combien banal: le métro. Ce long labyrinthe souterrain, rythmé par le hurlement des freins, le coulissement des portes et le beuglement de départ ; ce serpent de métal dans les anneaux duquel se croise sans se voir la population d'une ville entière.
Sans se voir ? Pas pour moi, je le reconnais. J'ai du mal à ne pas garder mon regard fixé sur un mec baraqué avec une gueule d'ange. Alors parfois, le métro devient presque un paradis pour les mirettes...
Épisode 1, la rencontre :
c'était une sorte de géant brun, aux bras musclés enroulés autour de la barre latérale, juste devant la porte ; moi, comme à mon habitude, je suis derrière, le dos contre l'autre porte. Très vite, il remarque mon regard dans la vitre, tourne la tête, jette un coup d'oeil et là... ben rien, la rame s'arrête, station je ne sais plus quoi, tout le monde descend.
Tout le monde, sauf nous deux (et un papy en plein sudoku).
Je m'approche de la barre centrale, lui fait de même; nos mains glissent sur la même barre, nos regards se frôlent, puis nos sourires qui se répondent. J'en pleurerais.
Visiblement, il n'est pas très bavard, mais son sourire m'encourage grandement. Mes doigts glissent sur la barre, se rapprochent de son entrejambe, qu'il vient frotter dessus. Waahouu, il a du culot, le cochon!! Et le papy qui ne remarque rien.
Il me dit, comme à regret, qu'il descend au prochain arrêt. La poisse. Mais si je le raccompagnais ? (sinon, y aurai pas d'histoire) Je dois bien avoir une course à faire dans le coin, voyons.
A peine sorti de la gueule du métro, il m'entraîne dans un dédale de petites ruelles que ce cher baron Haussmann aurait bien démolies. Heureusement qu'il ne l'a pas fait, car le coin est très pittoresque. Après une volée de marches, Dorian (il m'a révélé son nom entre deux escaliers) s'arrête devant une porte ornée d'une étrange gueule de dragon (grouuu). Bien sûr, il fait tomber ses clés (mais quel maladroit, plus c'est grand plus c'est... bon, j'ai rien dit), se baisse, me fait admirer la courbe de son dos, de son cul visiblement bien musclé aussi...
Allez, ouvre cette put*** de porte, qu'on en finisse ! j'en envie de brailler. Mais monsieur prend son temps.
Enfin, la porte s'ouvre, dévoilant une cour intérieure ensoleillée. Un vrai petit paradis, je ne savais pas que mon Dorian était St Pierre... Encore des escaliers, encore une porte... Enfin, son appart.
Pas le temps de visiter, je lui retire d'office sa veste, son tee-shirt (c'était la belle saison, pas de gros pull ou d'imper pour cacher ses superbes formes) qui révèle un torse bien poilu, des pecs assez impressionnants et des tablettes... un vrai régal, on sent le sportif !
Echange de bons procédés, il me désape à mon tour, tout en échangeant des baisers furtifs. Tous deux torses nus, en jeans, nous tombons alors sur son canapé, l'un sur l'autre. Je pétris ses pecs, perdant mes doigts dans sa toison ; je lui lèche et lui mordille le mamelon, visiblement il aime ça...
Passons au registre supérieur. Le jeans baissé dévoile un boxer rebondi, la chose cachée dessous me semblant prête à jaillir tel un diable hors de sa boîte. Mmmh... Un bon ptit 20 cm? 22, précise-t-il. Et bien épais, j'ai du mal à faire le tour de sa queue avec ma main !
Normalement, je ne suis pas le spécialiste de la pipe dans le couple, mais là, je tiens vraiment à lui faire une faveur. Je lui lèche le gland, la tige, sa queue entière disparaît dans ma bouche... Il semble qu'il soit un peu obsédé sur les bords, parce qu'un ptit 22 cm dès la première "bouchée", ça tient du prodige chez moi... Enfin, si c'est ce qu'il aime... Et la deuxième bouchée...
Je me dégage, après dix minutes d'un pompage intensif. Dorian est affalé dans le canapé, occupant de tout son long corps musclé les coussins. Un rayon de soleil joue sur son torse, je le comprends... Alors vite fait je jarte le rayon de soleil, je m'étends sur ce torse velu offert, nos langues s'amusent ensemble, quel délice...
Une petite minute... Quelque chose me chiffonne. Je me relève, Dorian, étonné, commence à se relever. Je le refais s'allonger d'une gentille bourrade.
- Ne bouge pas. Il me faut quatre choses : du papier, un crayon, une gomme et une bonne dose de patience pour toi. Tu as ça ?
Il me fixe bizarrement.
- Qu'est-ce que tu as en tête ?
- Tu as déjà posé pour quelqu'un ?
Il éclate de rire.
- Super, je suis tombé sur l'artiste du coin ! Ben vas-y, ne te gêne pas, fais mon portrait, tu trouveras tout sur mon bureau, à côté.
Tout est là, en effet, et même un peu plus... Les crayons côtoient les godes, les feuilles dissimulent des capotes... Tout est parfait pour mon modèle idéal, je vais pouvoir le travailler dans tous les sens...
Silly
silly_symphony@hotmail.fr
Rêve ou réalité, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES
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