Cyrillo

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LANNY

Lanny me fixait, comme attendant que j'en dise plus. J'imagine que je faisais exactement la même chose. Je m'attendais à quelconque réponse entre "Va chier" ou "Je le savais" ou encore "Crisse ton camp d'ici". Mais il n'en dit rien. En fait, il ne disait rien du tout!
- Désolé, dis-je, tout à fait sans raison d'ailleurs.
- Désolé pourquoi? Me dit-il en souriant.

J'essayais de ne pas regarder la serviette autour de sa taille, comme c'était tout ce qu'il portait en ce moment. C'était dur... De ne pas regarder bien sûr.
En fait, j'étais aussi bandé dur, mais heureusement, mes boxers amples cachaient ce fait.

- Hey voyons! J'm'en foutrais même si tu t'amusais à enculer des moutons!

Lanny venait d'une ferme en Indiana, alors toutes ses références portaient sur l'embrassade de mouton, le culbutage de vaches et de gars montés comme des étalons, alors j'y étais habitué. Quoique en ce moment, je me demande s'il n'avait pas voulu insinuer autre chose...

- Au moins, ça me rassure sur une chose, dit-il.
- Quoi donc?

J'assumais, du moins j'espérais, qu'il allait m'annoncer la même chose pour lui ! Lanny est venu se placer devant moi et a retiré la serviette qui cachait sa nudité, la lançant à l'autre bout de la pièce.

- Je n'aurai plus besoin de m'en faire à propos de ça !

Je n'avais même pas à me croiser les yeux, sa queue et ses couilles étaient là, à la hauteur de mon visage. Soit qu'il allait me planter le visage de son dard ou encore il me niaisait. Je ne savais trop.

- Merde, comme ça fait du bien! J'avais l'habitude avant de me promener à poil tout le temps chez moi. Je ne l'avais pas fait jusqu'ici car j'avais peur que tu crois que je te faisais des avances...

Il s'est ensuite dirigé vers la serviette et se pencha pour la reprendre. L'une des choses que j'aimais bien de Lanny, c'est qu'il aimait que tout soit bien rangé dans l'appart.

Cette soudaine vision de son magnifique cul n'était pas désagréable d'ailleurs.
À la seule pensée de le voir se promener constamment nu dans l'appartement était très intéressante...

- C'est cool, dis-je, ou plutôt, admis-je!
- Ouais, mais va falloir que tu fasses de même. J'veux pas être le seul à te faire le show tout le temps!

Il se mit à rire et sauta sur moi, essayant de retirer mes vêtements. On roulait sur le plancher du salon comme on l'avait fait si souvent, luttant amicalement comme de petits enfants. Mon boxer ne pouvait cacher indéfiniment mon érection à cause de cette bataille, et ce qui devait arriver, arriva.

Ma queue pointait maintenant au travers de la fente sur le devant de mon sous- vêtement. Il était par-dessus moi, me retenant au sol par les bras... Rien d'anormal, c'est toujours lui qui gagnait lors de nos joutes de lutte.

La vue de son corps nu au dessus de moi, ses épaules larges, sa taille fine et ses bijoux de famille qui se balançaient dans le vide, c'était tout simplement merveilleux, trop beau pour être vrai... En ce moment, il aurait pu faire ce qu'il voulait de moi. Il aurait pu avoir mon cul, ma bouche ou n'importe quoi d'autre...

- Je vois que le petit oiseau veut sortir, me dit-il en riant alors qu'il tirait sur mon boxer pour me le retirer.

Le téléphone sonna, alors il s'est rapidement relevé pour aller répondre. Alors qu'il parlait avec sa voix doucereuse dans le combiné avec qui que ce soit qui était au bout du fil, sa main s'est dirigée vers sa queue et il a commencé à se tripoter.

En temps normal, je me serais vite effacé pour lui laisser son intimité, mais aujourd'hui, je décidais de rester pour le regarder, et je me masturbai en le regardant se masser son sexe. Lanny me regardait du coin de l'oeil et souriait.

- Merde, si t'es pour te crosser à tout bout de champ, peut-être ne devrions- nous pas faire ça alors, dit-il en raccrochant le téléphone.

Mais finalement, après les cours, lors de nos études ou quoique ce soit que nous faisions lors de nos soirées, nous finissions généralement tous les deux dans le salon, à regarder le film de fin de soirée ou l'un des talk-shows.
Depuis que je lui avais avoué que j'étais gai, nous étions la plupart du temps à poil, sans artifices vestimentaires nous cachant l'un de l'autre.

En fait, notre vie dans ce petit appartement allait de mieux en mieux. Il n'était pas rare que Lanny se levait le matin et venait déjeuner complètement à poil, ou encore pour moi de sursauter dans la douche alors qu'il tirait le rideau pour me parler pendant que moi, je me savonnais ou me rinçais. Mais plus le temps passait, plus ça devenait frustrant également. C'était comme si j'habitais avec un amoureux avec qui je ne baisais pas! Nous étions déjà confidents l'un de l'autre, mais notre lien s'était tellement renforcé après qu'il eut su la vérité sur moi.

Je lui parlais de mes rencontres, et lui les siennes. On a vite abandonné nos chambres pour baiser avec nos rencontres dans le salon... Ça arrivait souvent que l'un de nous arrive tard le soir pendant que l'autre s'envoyait en l'air dans le salon, le cul à l'air !

Dana est l'un de ceux qui est venu quelques fois. Il était avec moi dans l'une de mes classes, et nous avions beaucoup de plaisir à découvrir et à pratiquer notre versatilité. Je me souviens, une fois, nous étions dans la cuisine un bon matin, à poil, et je l'embrassais en me collant langoureusement contre son corps. Nous venions de passer une nuit blanche à baiser comme des fous, partageant orgasme après orgasme. Pendant que je l'embrassais en lui tripotant les fesses, ses mains m'agaçaient les mamelons.

- Bonjour les boys!

La voix de Lanny venait nous interrompre dans ce baiser passionné. Dana a sursauté, moi je n'ai fait que le saluer avant de retourner à ses amygdales. Lanny ne portait qu'un slip moulant. Il s'est rendu jusqu'au réfrigérateur, a rempli son bol de céréales de lait et s'est assis à la table pour manger.

- Lanny, dis-je, abandonnant la bouche de mon amant pour quelques secondes.

Il se mit à rire, et s'est levé pour quitter vers sa chambre.

- Beau p'tit cul, ajoutait-il avant de pénétrer dans son royaume.

Dana était stupéfait, mais réussit tout de même à murmurer un "Merci" gêné avant que je retourne explorer sa bouche avec ma langue.

- Vous deux, vous êtes vraiment bizarres, m'a dit Dana une bonne fois.

Une autre fois, j'étais au salon, vêtu que de ma robe de chambre, mangeant mon bol de céréales alors que je regardais les dessins animés. J'étais là, 24 ans, et j'aimais toujours regarder mes dessins animés le samedi matin. Que voulez-vous, personne n'est parfait!

Charlotte est apparue, portant le plus petit déshabillé qu'il m'est été donné de voir. En plus d'être si petit, il était très mince, on pouvait tout voir à travers le tissu.

- Salut mon beau, me dit-elle en souriant alors qu'elle préparait du café.

Je n'ai pas été surpris de voir Lanny sortir de sa chambre, le cul à l'air pour venir prendre sa tasse de café. Je n'étais pas surpris non plus de les voir s'assoir avec moi dans le salon. Si quelqu'un nous avait vu, il n'aurait cru ce qu'il voyait! On était tout simplement assis là, discutant.

- Avez-vous déjà baisé ensemble? Demanda Charlotte.

J'ai éclaté de rire alors que j'essayais de placer mes mots dans le bon ordre, mais Lanny m'a devancé pour la réponse:

- Pas encore.

Je n'étais pas très exhibitionniste. Même dans les vestiaires de l'école, j'étais plus que modeste. Il m'a fallu de nombreuses années avant d'être capable de même pisser alors qu'il y avait d'autres gars autour de moi. Je n'ai jamais su si c'était parce que j'étais gai ou encore si ce n'était que la gêne.

Mais Lanny m'a guéri de ceci. Et à part la délicieuse vue de son corps nu, marchant nonchalamment, s'assoyant près de moi, ne se gênant pas de se promener dans l'appart, c'était pour moi une toute nouvelle liberté que d'être capable de faire la même chose. Et je croyais avoir tout gâché un bon après-midi.

C'était à l'automne, durant l'été des indiens. Il faisait tellement beau que c'était le genre de journée à se promener en short, sans chandail, tout le monde se pavanait ainsi sur le campus. Mon retour à la maison en vélo avait été pénible. Une fois arrivé, j'ai pris ma douche, et en sortant, je me décidais à ouvrir mes livres pour étudier un peu.

Comme je passais devant la chambre de Lanny, sa porte était ouverte. Il était là, couché sur son lit, à poil comme d'habitude. Pour une raison qui m'est inconnue, je suis entré dans sa chambre et je suis resté là à l'admirer quelques instants. Ce n'est pas qu'il se cachait de moi en temps normal de toute façon, mais ça me semblait excitant de le faire pendant qu'il sommeillait, de le faire sans qu'il ne le sache.

Mes doigts tremblaient en soulevant sa belle queue large pour mieux la voir. Je ne pus résister d'y embrasser le bout du gland et ensuite d'y glisser ma langue. Lanny s'est alors mis à bander. Je l'ai mise dans ma bouche et j'ai commencé à sucer tout doucement cet objet de rêve. J'en profitais également pour lui lécher les couilles de temps à autre.

J'étais sur mes gardes plus que jamais, sachant très bien que notre amitié était unique, mais sans savoir pourquoi, je ne pouvais m'en empêcher, et je sentais le besoin de mettre fin à ma frustration.

Je le suçais d'un mouvement régulier quand j'ai levé les yeux. Il s'était réveillé et il me fixait. Il ne m'a pas repoussé, ni encouragé à continuer. Il ne faisait que me regarder, fermant les yeux quand je passais sur une région particulièrement sensible. Je continuais de le regarder alors que je le léchais partout, tentant d'apprendre ses petits points sensibles.

Comme s'il réalisait soudainement que je savais tout de lui maintenant, il s'est allongé confortablement, respirant profondément en gémissant alors qu'il approchait de l'orgasme, jusqu'à ce qu'il vienne entre mes lèvres, sa sève s'écoulant ensuite sur son ventre plat. Je suis allé chercher une serviette pour bien l'essuyer. Je ne savais pas quoi dire. Alors je suis retourné silencieusement dans ma chambre pour étudier, ignorant mon estomac qui criait famine et le film de fin de soirée, pour me coucher tôt.

Je me suis éveillé dans la nuit, la silhouette de Lanny se tenait dans le cadre de la porte. Il ne disait rien. Malgré la noirceur, je pouvais voir qu'il était toujours nu. Sans dire un mot, il m'a rejoint dans mon lit et nous nous sommes collés l'un sur l'autre pour se rendormir. Lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, ma tête reposait sur son torse et il m'entourait de ses bras.

- Avez-vous finalement baisé ensemble? Demandait Charlotte lors d'une visite.

Je ne répondais rien.

- Bien sûr ! Dit Lanny en retournant regarder l'ennuyeux parcours de golf à la télé.

- Il était temps, répondit-elle en soupirant.

Dana et moi étions passés à d'autres partenaires. Mark était mon nouveau chum et il aimait bien rester à la maison pour regarder Lanny déambuler à poil dans l'appartement. Même que je crois qu'il venait ici plus pour ça, que pour baiser avec moi! Mais au moins, je l'avais pour moi...

Il a même suggéré que nous tentions l'expérience à trois, mais ça ne s'est jamais produit.

Lanny essayait de me montrer à jouer au golf, et nous avions souvent des problèmes sur les parcours alors que nous avions l'habitude de jouer en short, le torse nu, loin des sacro-saints vêtements de golfeurs.

Les nuits où Mark ni Charlotte étaient à la maison, ou encore lorsque nous ressentions le besoin, l'un de nous se faufilait doucement dans le lit de l'autre, partageant ainsi notre besoin d'être ensemble.

Longtemps après que Lanny ait marié Hildy (lui et Charlotte se sont quittés alors que nous étions encore au collège), je le visitais et nous nous retrouvions à ma chambre d'hôtel ou encore dans un motel pour partager à nouveau cette liberté que nous avions, notre amitié spéciale qui se poursuivait et assouvissant notre besoin de rapprochement que nous avions.

Je crois bien qu'un jour, Lanny et moi nous retrouverons ensemble de nouveau.
Je serais d'ailleurs heureux de l'aider à élever ses deux enfants. Mais d'ici là, je continue de me promener chez toi complètement nu, surprenant à chaque fois quiconque me visite de ma nonchalance.

J'attends toujours que Lanny utilise la clé que je lui ai donnée et me rejoigne. Aussi certain que les garçons de fermes basculent les vaches, s'envoient les moutons et jouent avec leur queue d'étalon, je suis certain qu'il me rejoindra... Un jour!

Thiervan

st3000@gmail.com

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