Cyrillo

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Une petite halte

Cela faisait déjà plusieurs haltes du train régional que j'empruntais au quotidien que je l'avais remarqué. Il était assis sur la banquette à ma droite et lisait un bouquin de Poppy Z Brite, "Sang d'encre".
Comme je l'avais lu par le passé, je savais que certaines pages étaient pour le moins chaudes. A voir sa façon de se vêtir, je m'interrogeais sur son statut social.
Etudiant, intellectuel, employé d'administration. Il avait un pull-over en laine, avec des motifs afro sur le devant, une écharpe de simple tissu bleu sombre, des jeans un peu élimés et des baskets rouges, sans marque, aux pieds.
Ses cheveux châtains mi-longs lui couvraient les oreilles et, dans le reflet de la vitre, je constatais qu'il avait un petit catogan. La trentaine d'années, à peine, une barbe de quelques jours, comme moi.
Il pleuvait et les gouttelettes fuyaient la vitre. Je regardais au-dehors. Seules quelques rares fenêtres illuminées témoignaient de présences humaines dans le paysage rendu au noir.
De temps à autre, je le regardais pour voir son avance dans le récit, mais aussi pour voir ce qu'il adviendrait de son anatomie lors de sa lecture des passages intéressants. Le voyage est morne, dans le wagon qui sent la fumée froide.
Je tente de m'intéresser à la lecture d'un magazine, mais l'activité de mon compagnon de voyage m'intéresse plus que tout. Après avoir lu quelques pages, il a un air gêné et toussote. A mon avis, il débute les premières pages dont j'avais moi-même, quelques semaines auparavant, mesuré la fureur érectile.
Un renflement de son entrejambe, qu'il tente de cacher en croisant les jambes, me le confirme. Mais cela produit l'effet contraire. Le tissu devient contrainte. Il tourne une page en arrière, la relit, puis passe à la page suivante. Manifestement avec un intérêt croissant.
Le chef de train passe. Nous lui montrons nos titres de transport et il s'en va, sans faire montre d'aucun excès de zèle.
De biais, je regarde toujours mon co-voyageur, qui cherche toujours à masquer par des viatiques de plus en plus naïfs : une serviette de faux cuir posée, ou son écharpe nouée autour de la braguette.
Le train s'arrête. Une femme sans âge monte. Je lui lance un regard si noir qu'elle va s'installer bien plus loin. Je vais arriver à ma destination. Une petite halte mal éclairée où il ne passe qu'un train toutes les heures. A ma petite surprise, je constate que mes élucubrations m'ont, moi aussi, passablement distendu le slip. Je ne pourrais jamais faire deux kilomètres de marche dans cet état-là !... Le train freine. Je me lève et je dis à l'homme :

"C'est bien, Poppy Z. Brite. Je l'ai lue aussi. Mais, dommage, je descends ici. J'aurais aimé en discuter."

La halte. Je sors du wagon et me retrouve sur le quai. Triste. Le train repart et je me retrouve dans le halo blafard de l'ampoule unique de la halte. Au loin, passent les voitures sur l'autoroute, impersonnelles et bruyantes. Je vais me payer un cafard, c'est sûr.

"Tu veux parler du bouquin ? Pourquoi pas ?..."

Je me retourne. Il est là, sur le quai de gare, avec un sac de trekking sur l'épaule. Plus petit que je ne l'imaginais. Il doit faire un mètre septante et j'en vais quinze de plus. Je n'avais pas vu qu'il avait également un anorak bordeaux.

"Ok pour discuter. Viens, on va s'asseoir sous l'ampoule, dans la salle d'attente."

Nous entrons dans le petit local, pas vraiment chauffé, et prenons place sur la banquette.

"Tu l'as tout lu ?" me demande-t-il ?
"Plusieurs fois, oui."
"Et ?..."
"Ca m'a fait autant d'effet que toi dans le train". Je pars d'un éclat de rire.
"Tu l'as remarqué ?..."
"Faudrait être aveugle !..." C'est lui qui part d'un rire tonitruant.
"Et t'en penses quoi ?..."
"Que c'est un bon bouquin."
"Mais, pour le reste ?... Sur le fond."
"Réaliste et hot."
"Tu penses ça ?..."
"Oh oui."

Il s'avance soudain vers moi et me prends le paquet à travers mon pantalon.

"Je vois que rien d'en parler te passionne."

Je lui soupèse de ma main droite le sexe pour constater que je ne suis pas unique à y être sensible. Il a une jolie queue qui grossit imperceptiblement, sans doute de plus gros diamètre que la mienne. Je passe sa main gauche dans ses cheveux, qu'il a doux et fins. Rapidement, il défait son catogan. Ses cheveux tombent sur son dos. Il me caresse les seins, Mes tétons durcissent à travers la chemise.

"Tu démarres bien" me dit-il.

A cette phrase, j'écrase ma bouche contre sa bouche. Nos langues dansent "le Lac des Cygnes", entrechats et jetés. Nos mains ne restent pas inactives. Les miennes entrent dans son jean par derrière et les siennes me tiennent la tête collée contre sa tête.

Je descends dans son slip jusqu'à sa rosette. Il écarte légèrement les jambes, ce qui facilite ma visite digitale. Un frisson de sa part montre que j'ai atteint le but de mon majeur.

Nos bouches se séparent. J'ai chaud et je bande comme un obélisque. Presque à avoir mal dans mon string. Il se met à genou sur le froid béton et ouvre ma braguette. Ma queue jaillit de celle-ci comme un sprinter au départ d'un 100 mètres. Immédiatement, il l'engloutit, tout en l'honorant de coups de langue qui me font grimper les murs. Ce type suce comme un Dieu. Et je l'encourage de mes deux mains posées dans ses cheveux. Il me gobe, me happe, me lappe, m'engloutit toute ma hampe. Puis il passe aux couilles, qu'il avale comme un affamé. Je me tiens difficilement debout, tant tout tourne alentours. Ouaté, j'entends le bruit de l'autoroute. Je me fous du temps. Je suis entièrement dans la bouche de cet inconnu. De sa main, le voilà qui explore ma raie. Je descends mon pantalon et mon slip que j'ôte d'un coup de pied volontaire et brusque. Il a l'air surpris.

"Voilà, je suis là, maintenant. Si tu veux en faire autant, tu peux et j'aimerais."

Il enlève ses habits, qu'il dépose pourtant délicatement et avec soin sur la banquette. Pour la première fois, je vois son schibre qui, comme je le supposais, est plus gros que le mien. Je dirais 18 x 5, à première vue. Je le fais asseoir sur le banc, puis m'insinue entre ses cuisses. J'approche sa queue et ouvre la bouche pour me l'approprier. A vrai dire, j'ai un peu de peine car elle est vraiment imposante. Dès que je l'avale, mon compagnon a un spasme nerveux. Puis, il commence à onduler du bassin à mesure que je le suce. Je l'observe. Il a les yeux mi-clos et sa bouche laisse échapper un petit râle discret. Je continue ce que j'ai commencé. Sa bite a bon goût et ses mouvements de va-et-vient l'incite à entrer plus profond dans ma bouche. Le temps ne compte plus. Je le fais lever pour que mes mains puissent trouver son fion et l'explorer. Il le fait volontiers. Je trouve son trou et j'y insinue deux doigts, qui entrent sans aucune résistance.

"Continue comme ça" anonne-t-il.

Je veux que je vais continuer. Ma queue est dure et je l'entretiens à coup de main. J'ai l'impression que je pourrais le sucer jusqu'à demain. Je sens sa bite dans toute ma bouche et je préserve la plus grande énergie à le pomper. En même temps, mes doigts de mon autre main disponible sont plus qu'actifs dans son cul.

Peu à peu, je sens que la pipe n'est plus ce qu'il désire. Je mets plusieurs doigts et son sphincter est totalement dilaté.

"Viens sur moi", lui dis-je.

Je m'installe sur la banquette, la queue dressée à 90°. Lentement, me faisant face, il m'enjambe. Je crache sur mes doigts pour préparer son cul, que j'humidifie sans hâte, mais précautionneusement. Il me regarde, puis s'empale lentement sur mon dard. A un rictus de souffrance, bref, succèdent des râles de bonheur. Tendrement, il me chevauche, s'activant sur mon dard, lentement, pour profiter des sentiments des tréfonds de son être. Puis, prenant appui sur moi, il accélère la cadence. Ses mains posées sur mes épaules me font presque mal, mais ma queue en lui me procure le plus grand plaisir. Sa bite, toujours aussi dure, est secouée au rythme de ses chevauchements et de mes coups de boutoir.

La banquette est à la limite du point de rupture, mais nous sommes toujours là, moi dans lui, lui sur moi. Nous baisons comme des fous. Je sens que je vais venir. Lui continue à éprouver ma hampe. Je lui fais modérément les seins et lui dit:

"J'expédie."
"Vas-y."

Je me lâche. J'ai l'impression de dégager des litres et que ça dure des heures. Il se retire avec un grand sourire de ma bite flacide. Je décide de le finir à la main. Je le branle tranquillement, lui me passant la main sur le dos, puis accélère la cadence progressivement pour le voir se tendre et éjaculer jusque sur sa poitrine un sperme adorable, que je lèche jusqu'à la dernière goutte, à mon grand rassasiement.

"T'as été bien."
"Toi aussi."
"Je peux savoir ton prénom ?..."
"Non !... D'ailleurs, je remonte dans le train suivant. Je suis attendu ailleurs..."

Et c'est ce qu'il fit, à mon grand dam.

maglau

maglau@freesurf.ch

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