Cyrillo

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Épisode 1

Épisode 2

SUITE de "Fais moi mourir par MALIA XXXX"

La riche banlieue exhibe comme une prétentieuse, ses roses et ses crèmes, dans l'avènement du crépuscule. Al et Shark sortent du Jeep noir que le grand avait pris soin de laver. Ce soir, il n'a rien d'un voyou, si l'on put le décrire ainsi. Il était habillé du genre décontracté, avec les pantalons cargo, le chandail moelleux. Le genre, papa maman, je vous présente le nouveau mec fougueux qui m'encule. Non, soyons un peu plus délicats. Parce que les parents d'Al le sont excessivement. Ce sont des gens très biens qui ont réussi et qui peuvent en être fier. Leur fils est bon, instruit, intègre, honnête. Il est gay? Et alors? Peu importe, s'il trouve chaussure à son pied. Mais, ses parents, qui recherchent avant tout l'amour de longue durée et la stabilité, redoutent que leur cher fils n'aie pas emprunté ce chemin du bonheur tant espéré.
Leur maison est fabuleuse, du style bienvenu chez les gens riches et célèbres. C'est un grand cottage sans trop de pignons, un peu baroque et art déco. Dans l'immense fenêtre du salon, Madame DesAulnes, une dame charmante aux cheveux blonds assez courts et au sourire radieux, les a vus arriver.

Devant la porte, les deux hommes se regardent, Al passe ses mains sur les épaules de Shark pour soigner les plis de son chandail, il se donnent un petit baiser, sur la bouche, sans pudeur, la porte s'ouvre.
-Alexi, mon choux, fait sa mère en le serrant dans ses bras.
Maman, s'il te plaît, n'en met pas trop. Il a toujours la sombre impression que les rires de sa mère sonnent faux un tantinet.
-Et qui est ce brillant jeune homme?
-Maman, je te présente Shark.
-Shark? Prononce-t-elle difficilement, avec un sourire embarrassé par son pitoyable accent anglais.
-Madame DesAulnes.

Il lui fait le baise-main. Maintenant c'est lui qui en fait trop. Au moins, elle est ravie. Elle les invite à passer au salon et, d'un Jacques résonnant, appelle son mari qui paufinait le souper avant la cuisson. Il arrive, c'est un grand homme dans la cinquantaine, aussi chaleureux que grisonnant. À nouveau on fait les présentations, Shark semble bien s'intégrer. Ils parlent de tout et de rien, au son d'un jazz détendu aérien, que son père a mis. Puis, ils passent à table. Les parents ont préparé des pâtes carbonara accompagnées de champagne et d'un paquet d'autres choses.
Ils mangent et, tout à coup, Shark s'étouffe. Il devient rouge, suffoque. Alors madame devient toute inquiète. Sans un mot, Shark se précipite à la salle de bain.

-Maman, il y avait des pétoncles là-dedans?
-.Oui, Alexi.
-Il y est allergique.
Elle se met la main à la bouche, l'air dévastée. Son mari la regarde, bouche bée.
-Je vais aller voir ce qu'il fait, dit Al, embarrassé.
Il se lève.
Aux toilettes, Shark est paisible, il semble se remettre. Alors Al entre.
-Tu t'en sors bien. Je crois bien qu'ils t'aiment!!
-Arrête, tu va me donner envie de pousser les choses un peu plus loin.
Il l'attire vers lui.
-Du genre, mariage.
Ils s'embrassent, se sourient, tout à la fois. ;
-J'ai envie de toi.
-Pas maintenant, fait Al. Cesse tes airs enivrés, mes parents nous attendent.
-J'ai envie de toi maintenant.
-Oh. Moi aussi.

Alors ils décident de se foutre de tout ça et commencent à s'embrasser vigoureusement, ils s'enlacent. Déjà, Shark l'a levé et assis sur le comptoir. Il lui enlève son pantalon, Al écarte bien les jambes. Et le grand enfile une capote, le pénètre doucement, mais plein de fougue. Les deux sont pris de spasmes, de convulsions de désir et de plaisir. Ils se regardent dans les yeux, tout autrement et leur dialogue semblait tout aussi endiablé que leurs ébats.
-Chut, ils vont nous entendre!

Shark le pistonne vivement. Il avait les culottes sur les chevilles et continuait d'ouvrer. Al se sentait transporté et à la fois plus que jamais sur terre. Le beau mec, souple et fort, lui donnait de bons coups de reins et lui, il écartait bien les jambes et les fesses pour saisir toute la largeur et la longueur du beau membre. Oh, se faire mettre par un voyou chez sois, et bien à fond. Ils se rapprochent l'un de l'autre, s'embrassent à nouveau. Leurs visages se caressent, leurs yeux s'explorent, leur respiration les enivre. Et voilà, voilà les spasmes, cette sensation aigre et folle qui leur parcourt la queue, ces frissons apaisants qui leur parcourent le corps. Ils viennent. En quelques gémissements sourds, Shark se convulse. Al, serein et inébranlable, sent en lui cette chaleur, et aussi cette douce douleur mêlée au plaisir. Shark fout la capote au poubelles, lèche les quelques la giclée qu'Al a émis. Il lui murmura quelques mots à l'oreille. Personne n'avait compris, pas même Al, mais l'intention en était si belle qu'il s'embrassèrent une dernière fois, puis retournent à la cuisine.
-Il ne se sentait pas bien, mais, maintenant, ça va mieux.
Ses parents sont rassurés.

Quand ils sont repartis, au comble d'une soirée aimable et réussie, madame Desaulnes embrassa son fils une dernière fois. Elle le regarda, à la fois ravie et déçue.
-Dis-moi, qu'est-il arrivé à Paul, mon choux?
-Paul? Bof, il voulait trop s'engager. Il a fini par partir.
Sa mère le regarda partir en ressassant ces mots qu'il avait chuchoté.
-Il dit que Paul voulait s'engager.
Monsieur Desaulnes ne répondit pas vraiment à cette déclaration. Il était occupé à compter les étoiles depuis la fenêtre de sa chambre, pour s'endormir. Alors la mère d'Al insista.
-Moi aussi j'ai peur aussi, pour lui, fit-il.
-Et le mois d'avant lequel était-ce? Grégori? Ou quel autre nom, encore.
Elle était en tenue de nuit et s'apprêtait à dormir elle aussi.
-J'ai peur que notre fils ne soit un dévergondé. Il essaie de faire belle figure, je sais. Sa tenue est impeccable, trop. Imagine. Imagine. Que mon fils se pavane habillé en travelo me ferait mourir.
Elle regarde par la fenêtre, elle aussi. Son mari se retourne d'un ton sérieux.
-Je vais aller voir de quoi il s'agit, ce qu'ils fricotent dans sa boîte de nuit. D'accord? Incognito.
Elle éteint la lumière, se glisse sous la légère couverture, essaie de ne plus y penser, probablement en vain.

Les lumières défilent, glissent sur les vitres de la jeep comme une eau lumineuse. Il regarde par la fenêtre, lui aussi. La ville n'est pas très loin. Son esprit l'est bien plus. Il vagabonde dans les soirées qu'il a connu avec Paul. C'était un bon gars. Dommage qu'il les ai surpris en train de baiser comme deux malades. Pourquoi? Personne ne sait. Pas même Al. Surtout pas Al. Je suis minable. Je suis comme une chienne en chaleur. Le monde est pour moi un buffet. C'est trop grotesque. Comme ma vie. Ma vie est grotesque, je suis grotesque. Je ne suis qu'un insatiable trou!! Oh, soufflez, vents marginaux de la ville, car j'en ai assez d'être le fou. Ils disent que les fous peuvent être heureux parce qu'ils n'ont pas de conscience. J'aimerais être fou, oh oui, fou. Plus fou qu'il ne faut l'être pour être heureux. J'ai la gangrène dans l'âme. Je suis indésirable. Quand je me serre contre lui, Shark me demande ce que j'ai. Pourquoi faut-il le demander. Est-il un homme qui ne ferait pas de questions? Paul, peut-être. Mais, c'est fini, tout est fini.

Il passe la main dans ses courts cheveux. Et il décide de s'approcher de lui qui conduit. Shark ne comprend pas. Il le laisse faire. Ses bras le ceinturent maintenant. Al a la tête contre son flanc, il est presque étendu. Il serre fort, il s'imprègne de lui. Une larme coule de ses yeux tourmentés, sur ses joues, une perle d'âme que personne n'a vu et que personne ne consolera.

A SUIVRE

Malia xxx

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