Charles et Julien -09 / Histoire Gay

Charles et Julien

Chapitre -09

Partie 9 : Coming out " surprise " et conséquences

Ca fait un mois que nous vivons ensemble, Charles prend sa voiture pour aller au lycée car nous n'avons de toutes les façons pas les mêmes horaires et ça lui permet de prendre Rémy au passage. Je fais mon travail de prof quand il est encore au lycée pour pouvoir lui céder la place pour bosser ses cours quand il rentre, mon T2 n'est pas élastique !
J'en profite pour l'épauler avec des cours particuliers, autant profiter de mes compétences ! Il a suggéré un enjeu pour susciter la motivation, un truc trouvé sur un site internet je crois. Pour chaque DS un objectif réaliste est fixé par négociation entre nous, s'il réussi à l'atteindre c'est lui qui décide de notre jeu sexuel. Sinon c'est l'inverse. Pour le motiver un peu plus, il m'est arrivé de lui imposer l'abstinence comme punition ! Mais pas trop souvent car je suis aussi puni ...

Ce soir là en rentrant je le découvre la mine sombre :
- Qu'est-ce que t'as ce soir Charles ?
- Rien. me répond-il
- Je vois bien que non, mais si tu ne veux pas en parler c'est ton droit.

Je le laisse. Et je m'en vais, boudeur, préparer le repas dans la cuisine. Il m'y rejoint un bon moment après.
- Tu sais quel jour on est aujourd'hui ?
- Ben oui, je lui réponds bêtement sans avoir pris le temps de me retourner pour le regarder, les mains occupées à trancher des carottes.
- Alors tu sais que ça fait exactement un mois aujourd'hui. Elle me manque, Julien, terriblement.
- Oh, je suis un gros con, je n'avais pas tilté, pardonne moi ma lourdeur. Et je le prends dans mes bras pour m'excuser. Je l'embrasse tendrement sur la joue et le laisse se lover contre moi.
- Je suis là, ajouté-je.
- Oui, je sais, mais toi t'es mon mec et c'est pas pareil ;
- Veux-tu que je t'accompagne au jardin du souvenir.
- Oui, avec toi ce sera moins dur. Elle ne te connaîtra jamais en fait.
Dans la voiture, un lourd silence s'est installé. Arrivé sur les lieux nous sommes descendus et avons marché jusqu'au jardin. Je me suis mis un peu en retrait derrière Charles pour le laisser se recueillir. Après quelques minutes il se retourne, me prend par la main et me dit :
- Rentrons chez nous, je ne viendrais plus ici. Tu sais elle n'est pas là pour moi, elle est dans mes souvenirs, dans ma tête. Ici je ne ressens rien. On perd notre temps.

Je ne dis rien et on rejoint la voiture, nos mains restent soudées.

- Julien, tu ne parles jamais de tes parents. Tu m'as pourtant dis que ton enfance avait été heureuse. Pourquoi ne me présentes-tu pas à eux ? Pourquoi tu n'en parles jamais ?

A ces mots je pile, au risque de provoquer un accident. La voiture cale, je redémarre. Je soupire...
- A vrai dire ça fait plusieurs années ans que je n'ai plus de contact avec eux.
- Mais pourquoi ?
- Tu ne devines pas ? Pourtant ça tien en un mot : homophobie.
- Je suis désolé ...
- Ils me manquent à moi aussi parfois. J'aurais peut-être dû leur parler avant qu'ils ne le découvrent par hasard et de façon trop explicite. On ne devrait jamais avoir à exposer ses pratiques sexuelles à ses parents.
- Qu'est-ce qui c'est passé ?

- En fait j'avais rencontré un mec à la fac, Kévin. On baisait ensemble, mais il était trop imprévisible pour moi au quotidien et je savais qu'il n'hésitait à se taper d'autres mecs si l'occasion se présentait, ce qui occasionnait trop souvent des disputes entre nous. Il était incapable de rester fidèle, il se voyait comme une abeille qui butine toutes les fleurs que la nature lui offrait. Je savais que notre relation ne durerait pas. Il était mon plan régulier, on s'amusait bien et il m'emmenait là où je n'aurais jamais oser aller de moi-même avec des scénarios imaginatifs et .
Au cours de l'un de nos délires, il fit de moi son jouet, mon rôle était de lui obéir aveuglément. Il poussa le jeu jusqu'à me mettre un bandeau sur les yeux. Il m'ouvrit la chemise, me caressa le torse longuement pour bien me chauffer et finit par me mettre sa queue sous le nez. Le jeu était que je devais le faire jouir rien qu'avec ma bouche, les yeux bandés. J'avais interdiction de le toucher avec les mains. Mais comme j'avais par réflexe transgressé l'interdit, il m'a lié les mains dans le dos avec ma chemise.
J'étais bien à l'ouvrage, concentré sur son plaisir, ses mains posées sur ma tête pour rythmer les va et viens de sa bite en moi quand soudain la porte de la chambre s'ouvrit et j'entendis la voix de ma mère s'écrier "surprise ! ".

La surprise fut réciproque, j'étais à genoux, les mains entravées, un bandeau sur les yeux et la bite d'un mec dans la bouche !
J'ai entendu mon père partir, entrainant ma mère choquée, en pleurs, et l'entrainer en prononçant cette sentence définitive qui blesse encore mes oreilles :
" Viens, on s'en va ! A partir d'aujourd'hui nous n'avons plus de fils. Julien ne t'avise pas de nous recontacter ou de te présenter à la maison ! Plus jamais, sale .... "

Mon partenaire de jeu était mort de rire, il lui a fallu un moment pour arriver à se ressaisir et à me libérer de mes entraves, mes parents avaient quitté les lieux depuis longtemps. Je lui en ai beaucoup voulu. Je lui reprochais la situation mais le mal était fait. J'ai rompu aussitôt tout contact avec lui. Par chance, c'était au mois de juin, je passais mon oral en juillet et j'ai touché ma première paye en septembre. Un été de plus chez Mac Do afin de pouvoir payer la chambre à la résidence pendant l'été. Un prêt facile à obtenir avec mon nouveau statut de fonctionnaire et j'ai pu m'installer dans cet appart, il y a trois ans. Les meubles sont pour la plupart d'occasion. Alors comme toi je n'ai plus de parents.

- Ben dis-donc tu as fait fort ! Ca a dû être violent pour eux. Tu parles d'un coming out !
- J'avoue avoir honte du spectacle que je leur ai offert mais pourquoi aussi ne m'ont-ils par prévenus qu'ils venaient me voir. Ordinairement, c'est ce qu'ils faisaient.
- Ma mère elle connaissait probablement mon attirance pour les garçons, me dit Charles. Elle ne m'a jamais questionné directement mais je crois qu'elle avait compris. Je ne sais pas comment et je ne le saurais jamais, mais j'en ai l'intime conviction.

On est rentré à l'appart. Quelques jours plus tard Charles a gagné son challenge concernant son DS de maths où il a eu 11, ce qui était un point de mieux que l'objectif à atteindre. Selon notre deal il avait la main sur moi ce soir là.
Quelle ne fut pas ma surprise quand je l'ai vu sortir une paire de menottes et un loup noir de son sac avec un air malicieux ! " J'ai gagné le droit de te menotter ce soir pour une bonne pipe jusqu'au jus ". J'ai adoré le faire jouir, la fellation est une de mes caresses préférées, actif ou passif peu m'importe. Mais revivre cette mise en scène !
Je lui concoctais donc bientôt une petite vengeance, basée sur un autre délier de Kévin. Les objectifs scolaires n'étaient pas toujours atteints, loin s'en faut. Aussi quand Charles est rentré avec 5 points en dessous du but je lui ai dit : Mon gars, tu mérites une punition.

Le soir venu, Charles me rejoint dans la chambre, attentif à mes désirs comme convenu.
- Déshabille-toi. Lui intimé-je
Charles, étonné par le ton impératif inhabituel s'exécute. Pendant se temps là, assis sur notre lit, je reste volontairement habillé l'observant pendant qu'il se met à nu.

-Comme punition tu vas recevoir 5 claques bien appuyées sur chaque fesse. Une pour chaque point manquant. Allonges-toi sur mes genoux et tu vas compter les claques à haute voix.
- Non mais t'es sérieux là ?
- ne discute pas ! Et n'oublie pas de compter.
Le regard plein d'incompréhension, il s'approche, s'agenouille comme hésitant puis se met en position, bien exposé et bien accessible. Je commence la punition par une bonne claque bien sèche sur la fesse droite.

-1, putain, t'y vas fort.
clap
-2
clap
-3, t'es malade !
clap
-4
clap
- 5, ça y est, t'es content, espèce de sadique !
- pas encore on n'en est qu'à la moitié.
clap
- 6, aie, tu veux pas arrêter, STP, je crois que j'ai compris là ?
- un deal est un deal. J'ignore sa supplique
clap
-7, tu vas me le payer.
clap
-8
clap
-9 allez, qu'on en finisse
clap
-10.
Charles se relève, les fesses rougies et mine renfrognée, ses yeux me fusillent. Je me lève et tente de l'embrasser mais je le sens réticent.
- Bon, c'est pas fini, maintenant, allonge-toi sur le ventre, ferme les yeux et détend toi.

Je me déshabille et m'enduis les mains d'une huile de massage aux huiles essentielles connues pour leurs effets apaisants et relaxants. Je commence par m'installer entre ses cuisses, je me fais tendre, lui embrasse le bas des reins et remonte le long du dos jusqu'à ses épaules que je masse de mes mains huilées. Il se détend enfin.
- Je préfère ça, me lance Charles avec encore un peu de rancune perceptible dans la voix.
- Chut, détends toi, profite.

Je glisse vers le bas et j'entreprends de lui masser délicatement les fesses meurtries. L'huile fait son ouvrage, leur sensibilité s'estompe mais la peau rougie commence à chauffer. Ce que me confie ma victime consentante.
- Waou, ça soulage mais ça chauffe.
C'est alors seulement que j'écarte les fesses pour dégager l'accès à son trou et commence à le flatter d'une langue inquisitrice. Je titille, salive, lèche et lubrifie les lieux descendant jusqu'à ses boules. Charles m'encourage désormais à lui faire du bien par des petits gémissements. C'est exactement ce que je voulais. Je l'enduis de gel pour continuer avec les doigts le travail d'assouplissement, le contraste dû à l'application de gel le fait se contracter mais peu à peu mon homme s'habitue et s'ouvre à mes caresses. Mon doigt le cherche et le stimule, Charles s'en tortille de bonheur.

Je le sens prêt, tout en lui demandant de rester allongé, j'enfile la capote que j'avais placée à proximité pour ensuite l'enfiler d'un coup.
- Waou, trop fort, souffle-t-il
Je commence alors mes va-et-vient, allongé sur lui, l'huile lustrant nos peaux lorsqu'elles se touchent.
Après quelques minutes de ce traitement amoureux, Charles gémit, ses chairs se contractent et je sens qu'il jouit, mon propre orgasme ne tarde pas venir.
Il se retourne, m'entrainant à ses côtés. Il me sourit, mais l'accomplissement n'est pas total, je le devine à l'expression de son visage qui ne reflète la plénitude habituelle.
-Tu m'as fait jouir mais au final je n'aime ce plan, m'assène-t-il sur un ton lourd de reproches. Le massage c'est bon, mais la fessée je n'aime pas. C'est une expérience que je ne souhaite plus renouveler. Tu me promets ?
- D'accord, le jeu du bandeau ou celui de la fessée, c'était trop. Je t'avoue que rejouer, même pour toi, la scène de mon coming out m'a laissé un arrière goût amer à moi aussi. Donc on oublie les gages mais on garde les challenges scolaires.
- On est allé au bout du truc.
- On trouvera autre chose, qui nous correspondra mieux.