Dans une pièce sombre à l'odeur fauve, un homme déçu s'écria : "Ah, c'est pas vrai ! Tu gagnes tout le temps. C'est pas drôle de jouer avec toi." Yvan, d'un rire moqueur enchérit :" A en croire ma veine, je dois être cocu." Des regards de compassion s'échangèrent dans un silence muet. Bastien mit fin à ce moment gênant et inapproprié.
- Ça ne se passe pas mieux avec ta femme ?
- Bof, on a toujours du mal à communiquer ensemble. Mais j'en ai marre d'attendre, j'ai les couilles pleines !
Yvan rajouta qu'il en avait profité pour se rapprocher de son fils et qu'ils avaient maintenant de bonnes relations.
Quelque mois auparavant, Yvan avait trompé sa femme avec une des secrétaires de bureau. Stéréotype confirmé. L'information avait circulé rapidement et les ennuis sont arrivés en cascade. Pour une séparation temporaire, il s'était installé dans une de ces garçonnières lugubres et rempli de testostérone.
Bastien rebattit les cartes pendant que, fidèle à lui-même, Olivier se resservit un verre de Whisky. Ils avaient déjà bien picolé tous les quatre. Leur partie de Poker, depuis peu hebdomadaire, durait depuis plusieurs heures déjà. La fatigue et les conséquences de l'alcool se voyaient dans leurs yeux. Romain se leva, hébété, et déclara, inaudible : "Je crois que je vais vous laisser. Je suis ivre mort." Tous trois réfutèrent. "Mais non, déconne pas", nia Bastien. "Aller, encore une petite partie". Dépourvu de toutes volontés, il se rassit.
Il y eut encore trois autres "petites" parties. Entrecoupés de raillage et de tintement de verre."Full au valet !", s'écria Yvan. Les bras écartés, il ramassa tout ce qui se trouvait sur la table."Encore ! Oh et puis merde. De toute façon, Romain est en train de pioncer. Je vais aller le pieuter". Démotivé, Bastien eut du mal à porter son ami jusqu'à la chambre. Il faut dire que les années de Rugby avaient fortifié ses muscles. Ils se dessinaient impeccablement sur son corps. Romain faisait des envieux dans les vestiaires après l'exercice.
Après un rude effort, Bastien allongea Romain sur le lit. Bien que sur le dos, on devinait les formes galbées de son corps, ses fesses étaient moulées dans son Jean trop serré. Bastien, pour éviter qu'il ne s'étouffe, préféra le retourner et lui retira ses chaussures. Il se prit soudain à se demander s'il valait mieux lui enlever également ses vêtements. Cette pensée le gêna bien qu'ils s'étaient déjà retrouvés à poil ensemble.
Ils avaient passé leurs enfances, grandi, et découvert les joies du sexe ensemble. En se remémorant ces souvenirs, Bastien rougit et sentit une chaleur naître dans son entrejambe. Cela faisait maintenant trop longtemps qu'il n'avait pas tiré son coup, admit-il. Il en devenait fou. Il déboutonna alors le Jean de Romain et l'abaissa pour dévoiler un slip noir bien rempli, maculé, çà et là, par des tâches inconnues. Cette vision l'excita de plus belle. Hébété par l'alcool, il voulut toucher son ami. Il saisit le paquet dévoilé, d'une main, et la poitrine bombée, de l'autre. La douceur du corps le réchauffa. Tout ne tenait pas dans une seule main, mais c'était agréable. En palpant, Bastien sentit les poils à travers le tissu. Cette sensation agréable lui fit se sentir à l'étroit dans son pantalon. Son visage se rapprocha de l'entrejambe de la victime et il sentit des odeurs de mâle, de sueur et d'urine.
Bastien sortit tout à coup de la chambre et referma derrière lui. De retour au salon, Yvan sirota un whisky, mais Olivier n'était plus là.
- Mais qu'est-ce qui m'a pris bon sens ! Je crois que je vais devenir fou, à force d'abstinence. J'ai failli sauter sur Romain tellement je suis à cran. Il faut vite que ma femme revienne de vacance." Désappointé, il tomba lourdement sur sa chaise. D'un air jaloux, Yvan répliqua : "Toi, tu as de la chance au moins, tu en as une. Depuis notre séparation, je n'ai pas baisé". Bastien, pris d'empathie, posa une main sur l'épaule de son ami et le consola. En retour, et pour lui faire comprendre qu'il appréciait ce geste, il répondit par un sourire.
Un son semblable à une cascade puis à un bruit de porte se fit entendre derrière eux. "Pendant que je pissai, je me disais : ça faisait un bail qu'on ne s'est pas maté un porno ensemble, comme avant. Ça vous dirait, pour vous remonter le moral ? Vous faites une de ces mines. J'en ai découvert un, il y a pas longtemps. Il vous plaira, j'en suis sûr !" Tout en se regardant dans les yeux, Yvan et Bastien acquiescèrent. Un sourire malicieux se dessinait sur le visage d'Yvan. Ils s'installèrent tous les trois sur le canapé après qu'Olivier ait mis en route le film. Yvan s'assit entre ses deux amis et, du fait de la petitesse du sofa, ils durent se coller les uns aux autres.
Comme tout film de ce genre, le scénario était absent. Un livreur toquait à une porte et une femme de petite tenue et de petite vêtue lui ouvrit. La séduction, basée sur un jeu d'acteur minable, mais sur un physique avantageux commença. Après une courte parade, la femme emmena le jeune blondinet dans une chambre. Et là, surprise, un autre homme, d'un certain âge, était allongé sur le lit. "Ah, ça risque de devenir intéressant" s'exclama Yvan. Interloqué, Bastien ne sut pourquoi, mais cette scène l'échauffa. Un regard discret vers ces amis lui fit comprendre qu'il n'était pas le seul. "J'étais sûr que cela vous plairait", répondit Olivier d'un air malicieux en se caressant l'entrejambe. Bastien ajouta qu'il n'avait, par ailleurs, jamais participé à une partouze, et surtout pas avec un autre homme. Le regard d'Olivier insinua que lui s'y était déjà essayé. Yvan le regardait avec curiosité et envie. Ses yeux de nouveaux rivés sur l'écran, Bastien était intrigué. Pourquoi une relation entre une femme et un homme, observé par un autre, l'excitait autant ?
La femme s'agenouilla au pied du livreur et lui baissa le pantalon. Son membre démesuré s'érigeait devant des yeux émerveillés. Elle entreprit une fellation et l'homme allongé masturba son sexe bandé en contemplant la scène. Après quelques minutes de succion, les trois amis étaient bien excités et se sentaient à l'étroit dans leurs pantalons. Yvan fut le premier à déboutonner sa braguette, suivit par Olivier. Bastien se surprit à jeter un oeil dans leur direction. Le Jean noir d'Yvan contrastait avec son boxer bleu qui trahissait un membre épais et des couilles bien remplies. Leurs regards se croisèrent lorsqu'Yvan se malaxa le paquet. Le sourire vicieux de son voisin gêna Bastien qui se détourna de cette vision.
En caressant son sexe, la femme emmena le jeune garçon vers le lit et l'allongea à côté de l'homme. Et l'actrice continua la fellation, tantôt sur l'homme, tantôt sur le jeune, rouge excitation. Bastien remarqua que les deux hommes du film étaient dans la même situation que ses amis et lui. L'un à côté de l'autre, les corps se frôlant et se touchant, excités, ils jouissaient de leurs sexes érigés. Il comprit alors que se donner du plaisir en compagnie masculine était une situation qu'il appréciait.
Du fait de leur promiscuité, l'actrice joignit les deux chibres, lubrifiées par la fellation et s'agenouilla au-dessus avant de se faire pénétrer. Elle poussa un râle de douleur couvert par un gémissement simulé. Bastien se surprit à imaginer son sexe contre celui d'un autre homme, la chaleur d'un gland [ ] contre le sien et le frottement des bourses d'un inconnu le chatouiller. Il ne tint plus et baissa son slip tendu, humide d'excitation. Sans indiscrétion, les deux autres le regardaient faire et une fois le sexe libéré de ses entraves, en firent de même. Bastien les regarda à son tour. Le sexe d'Olivier était large, on apercevait le bout du gland dissimulé par un prépuce tendu, une goutte de liquide y perlait. Contrairement à Olivier, les couilles d'Yvan étaient grosses. Cependant, cela ne donnait pas l'impression d'une bite plus petite. Au contraire, son membre était énorme. La beauté de ce sexe donna envie à Bastien de le toucher. Par pudeur, il s'abstient.
Ils étaient donc tous les trois, le pantalon aux chevilles, se branlant le vit et alternant le film et l'entrejambe de leurs voisins. Parfois même leurs regards se croisaient et quelques sourires se dessinaient sur leurs visages, entrecoupés de râles de plaisir et de gémissements presque imperceptibles. Des larmes de plaisir lubrifiaient leurs verges. Cette situation les excita tous. C'est au moment où l'homme et le livreur mêlèrent leurs langues que les trois amis accélérèrent leurs mouvements. Ils étaient au bord de la jouissance. De manière incontrôlée, Yvan saisit les sexes de ses voisins. Surpris, Bastien sentit une main chaude autour de sa verge, les mouvements de poignets étaient exquis ce qui redoubla son excitation. Bastien se mit à branler Yvan à son tour. Il aima la sensation du prépuce sur le gland, le voir apparaitre puis aussitôt disparaitre. Il en profita également pour palper les couilles qu'on lui présentait. Il voulut que ce moment dure une éternité. Ils se regardèrent dans les yeux et presque aussitôt, ils jouissaient à l'unisson, toujours le regard porté sur l'autre. Le sperme jaillissait de toute part et venait atterrir sur leurs vêtements, le canapé et parfois même sur leurs visages qui exprimait des rictus de joie et d'extase. Malgré de nombreux jets de foutre, Yvan continua d'éjaculer une quantité énorme de liquide. La main de Bastien en était recouverte. Ils étaient aux anges.
Après avoir repris leurs souffles, ils se sont calmés petit à petit. La main de Bastien tenait toujours le sexe de son ami qui perdait peu à peu sa vigueur. Ils rirent tous aux éclats, de cette aventure insolite.
Jano
hisoka-7@hotmail.fr
Autres histoires de l'auteur : Coup de Poker