J'étais de retour a Sete après un an d'études a Paris dans la photo. Moi c'est Steven, metiss rebeu/antilles, 23 ans, sportif, typé basketteur.
De retour, je décide d'inviter au resto mes amis d'antan. Cela faisait quasiment un an que j'avais pas revu la bande constituée exclusivement de mes potes du foot, avec lesquels j'ai passé toute mon adolescence.
Ayant grandi dans un milieu avec des beurs essentiellement, je suis enchanté de retrouver Malik, beau gosse au corps finement sculpté, Yacine, le footeux par excellence avec ses cuisses etvsin fessier imposant, Samir et son côté mal dominant, Ayoub, le kabyle aux yeux clairs. Il est vrai que ces gars-là étaient bandants, mais je ne me faisais pas plus de fantasme que ça: leur masculinité débridée et le fait que la plupart soient casés suffisaient à calmer mes ardeurs.
Cette soirée fut mémorable. Couvert de cadeau, je prenais plaisir a me remémorer nos anecdotes de foot et à sentir que malgré les chemins différents, nous étions encore heureux de nous retrouver.
Installé en face de Malik, c'est naturellement avec lui qui je partage l'essentiel des conversations. D'un an mon cadet, il a tout de l'étalon rebeu: un corps fin mais musclé, un teint brillant, des dents blanches et des yeux en amandes. Une super coiffure et du gel, et une odeur corporelle enivrante grâce a son parfum qui me fait frémir. Je suis tout ouïe dès qu'il me parle. Il m'explique qu'il s'est financé et que le mariage est prévu cet été. Il me dit également qu'il fait des études de kiné. Cela lui va tellement bien. Je remarque qu'il est très tactile, il me prend souvent la main ou attrape par le coup son voisin de table.
Cependant je le sens parfois peu à l'aise. Dès que j'évoque sa copine, il se refugie sur son verre de rouge. Il finit la bouteille quasiment à lui seul. Jr ne lui fais pas la remarque.
Venant d'acquérir min appartement (les affaires marchaient bien pour moi), je proposebaux autres de passer prendre un verre a la maison. Seuls Malik et Samir acceptent.
Arrivés dans mon deux pièces, on s'installe et poursuivons nos discussions sans fin. Je leur montre mes travaux de photos avant que Samir ne se décide à partir. L'art n'est pas son truc. Trop rustre. Trop macho pour dévoiler ses sentiments. Je l'embrasse (coutume du Sud) et ferme la porte.
Il ne reste à présent que Malik et moi. Il ne reparle de mes photos qui pour lui sont superbes. Pendant ce temps, j'ouvre une bouteille de Clairette.
Après quelques mots échangés, il souhaite me faire des confidences (l'alcool y est certainement pour quelque chose lui qui d'ordinaire est si discret):
_ Steven, je dois me marier mais j'en ai pas envie. C'est uniquement pour faire plaisir a ma mère qui est malade.
_ de quoi tas envie alors ?
_ je sais pas. Mais je ne veux pas me caser tt de suite.
Il poursuit:
_ et pour info je veux te faire une confidence: je ne suis pas en école de kiné. En fait je fais une formation de masseur.
_ ouaih je vois. C'est proche en fin de compte.
_ c'est une couverture parce que quand t'es partie en école de photo les gars disaient que t'allais finir pd et je voulais pas subir le meme sort.
_ chacun son chemin. Si tu fais des massages ça ne veut pas dire qur t'es pd.
Il semblait tellement rassuré que je le comprenne qu'il ne dit rien pendant quelques minutes. Il se lève sapproche de moi et me remercie de le comprendre d'une main amicale sur l'épaule.
On continue à boire et il me raconte sa formation.
Puis vient le moment où il me dit: "bah si tu veux je peux te faire un massage avant de bouger."
J'accepte mais lui impose la condition suivante: "ok. Par contre tu ne rentres pas chez toi ce soir. Tu as trop bu j'ai de la place sur le canapé." il accepte.
Il me demande de me metrre nu. Je le regarde de façon suspecte. Malgré nos années de foot, pudeur orientale oblige, nous avons toujours pris nos douches en boxer. Je lui rétorque:
_ je peux pas faire ça me foutre a poil devant toi.
_ pourquoi ? C'est un massage c'est pour pas te salir avec les huiles. Le boxer coupe les mouvements que je vais réaliser.
_ et...
_ et quoi ?
_ bah... Imagine que je me mette à bander.
Il s'approche de moi et prend un ton le pkus rassurant possible: "Steven, si tu prends du plaisir je ne vais pas te juger. Un massage c'est fait pour se détendre. Je resterai professionnel. Le professionnel est concentré sur le vien être du client. Donc je ne te jugerai pas."
Ces mots me rassurent. Il me propose de me denuder et de m'installer dans mon lit pendant qu'il descend a sa voiture chercher les produits.
La suite au prochain episode...
Exidus
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