Il était 23h30 à peu près quand je décidai de quitter la fête. Tous ces bruits, ces jeunes qui criaient et Bastien qui, d'un retour de tête, vomit sur mes chaussures. C'en était trop!
La maison derrière moi s'effaçait derrière des arbres épais. Il me fallait marcher au moins vingt bonnes minutes pour atteindre la gare, aux abords de la forêt. Et j'étais juste car si je loupais le train, je devrais dormir sous les étoiles.
Bon le ciel était magnifique ce soir là, mais il faisait un temps à grelotter à la moindre brise!
La lune était ronde et scintillait. Elle dessinait des bras, caressant mes chevilles par l'ombre des arbres menaçants. Je n'étais pas rassuré d'entendre le chant du hibou qui me traquait. Ma carrure fine, dénuée de muscle ne me permettrait pas de me défendre contre quoi que ce soit d'imposant!
Me voilà à mi-chemin. Mon sweat à capuche rouge et mon petit short me protégeaient tant bien que mal du froid.
Le silence était maintenant autour de moi, si bien que je décelais le moindre petit craquement de bois à 10km! Pour apaiser mes craintes grandissantes, je glissai la main dans la poche pour en sortir mes écouteurs. Et avant même de placer l'un deux dans mon oreille, un bruit dans le feuillage me fit tressaillir.
Figé sur place, mes pieds refusaient de m'obéir et j'étais là, droit comme une statue. Le temps se mit à s'arrêter et le silence était complet. Je me suis alors demandé qu'est-ce que je fais? Où suis-je? Où vais-je?
Cela me parut une éternité jusqu'à ce que mes jambes grelottantes se mirent à bouger de nouveaux. A pas léger, j'écrasais les cailloux comme on marche sur des oeufs. Je sentais un regard peser sur mes épaules, ce qui me fit accélérer la cadence. Pas après pas, la présence se manifestait de plus belle jusqu'à ce qu'un cri bestial émanait d'entre les arbres. C'est là que je su que j'étais bel et bien la proie de quelque chose de féroce.
Mes pieds se sont mis à filer droit, telle une flèche. J'avais l'impression d'être sur un tapis de course plongé dans une pièce sans lumière. Je fonçais droit!
Qu'est-ce que c'était que cet animal? Comment allais-je m'en tirer? Il me restait pourtant un bon bout de chemin à parcourir.
C'est alors, qu'au cours de ma fuite, je sentis son souffle bouillant brûler ma nuque en une fraction de seconde. Des larmes ont inondé mes yeux si bien que j'avais l'impression d'être dans un rêve flou. Et la bête ne me laissa pas tranquille. Elle continuait à me poursuivre, et taquinait chaque parcelle de mon corps en l'effleurant d'une touffe de poils sèche, presque tranchante.
Pourtant, je ne la voyais pas! Mais je la devinais ...
Je me mis à crier à l'aide. Je criais si fort que j'en craché mes poumons. N'ayant plus de souffle à cause de la course, je n'avais pas d'autre choix que de m'arrêter et de me blottir sur mes genoux. Haletant, immobile, accroupi, je repris mon souffle pour pousser un dernier cri, et, avant même pouvoir décharger ma peur, une énorme main grippa ma bouche. C'était une main d'homme (enfin, plus ou moins). Elle avait le gout et l'odeur du feuillage d'automne ce qui me confirmait que c'était bien la bête, et qu'elle se déplaçait à ras du sol.
Elle m'entraîna alors dans la verdure, d'une vitesse impressionnante! Je sentais le bois, les feuilles chatouiller mon dos.
J'étais traîné dans les bois à plus de 60km/heure. La bête était si rapide que mes chaussures s'envolèrent au détour d'un carrefour d'une souche d'arbre. Mon short en fit de même et je me retrouvais à tenir mon boxer à la base des genoux. Mes fesses frottaient le sol, à nues!
Je gémissais de peur et de douleurs. Et comme par élan de compassion, la bête me cala contre son immense torse velu et continua sa course vers je ne savais où!
Le "voyage" vers ma mort certaine était pour le moins, plus confortable à présent que le début du parcours. La force du déplacement étalait mon corps à moitié nu contre le pelage chaud de la bête. Son torse et son pectoral gigantesque et dur noyaient ma tête dans cette fourrure. Il y régnait une odeur de sueur et de domination diabolique. Mon pénis écrasait des briques qui lui servaient d'abdominaux. Mes bras entouraient son cou, aussi large et rugueux qu'un tronc. Mon genou, quand à lui balançait, coincé entre une cuisse puissante et sa verge dont le gland cognait le bas de ma cheville. Quel monstre ! Enfin, mes orteils étaient frappés à chaque saut de la bête par d'énormes testicules, pendants et velus eux aussi.
Me retrouver à la merci d'un corps aussi puissant m'excitait finalement! Mon esprit était mêlé de peur et d'envie intense, si bien que mon pénis se durcit. Ceci n'échappa pas à la bête. Je l'entendis grogner, son torse vibrait. Et, en un mouvement, elle me jeta sur son épaule. Une épaule si large que j'en aurais fait mon nid. Sa main touchait mes fesses. Je mouillais de sentir son majeur dessiner le contour de mon anus. Plus sa démarche était brusque, plus son doigt s'enfonçait en moi jusqu'à ce que celui-ci atteigne mon point le plus sensible.
Était-il aussi excité que je le fusse en poussant mes gémissements? Il me semblait que oui à en croire son doigt, aussi imposant qu'un sexe d'homme, fouiller mes voies intimes.
J'avais tellement chaud! Et ma bite, comme masturbée par son ventre n'arrangeait rien.
A chaque foulée, son majeur me baisait et s'écrasé sur ma prostate. Il ne me fallut pas longtemps pour venir sur son abdomen, en un dernier saut brutal qui secoua mon être de l'intérieur.
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Romanhoe
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