Cette histoire est vraie.
Nous sommes jeudi, au mois de juin. La soirée du Polar se poursuit derrière nous lorsque nous quittons le pavillon Puebla.
Le soleil est déjà bas dans le ciel de Paris.
Morgan et moi nous dirigeons vers les buissons où, avant le cocktail, nous avons vu deux hommes ressortir, le visage satisfait et les braguettes remontées. Ils s'étaient assis sur un banc côte à côte. Nous ne les entendions pas, mais les corps étaient explicites : Tu t'appelles comment ? Tu viens souvent ? L'un d'eux avait tendu un mouchoir à l'autre, avant de s'essuyer les mains. Sûrement pour effacer les traces de foutre tout juste giclé.
Quand nous nous frayons un chemin parmi les herbes hautes, nous espérons tomber sur des hommes en train de se prendre - ou au moins de se sucer. Mais rien.
Nous ressortons déçus et nous dirigeons vers un autre lieu de cruising dans les Buttes.
Nous arrivons à l'autre parcelle de buissons, divisée en deux par un escalier, qui cachent les hommes en train de baiser. Sur les marches, un Indien d'une quarantaine d'années, un peu gras, nous regarde emprunter le petit chemin. Au bout de celui-ci, personne.
- On fait quoi ?
- On refait un tour et on se casse.
Nous retournons aux buissons des hommes satisfaits du début de soirée. Cette fois-ci, deux quarantenaires se font face. L'un est Asiatique et plus petit. L'autre a les cheveux poivre et sel. Les deux ont sorti leur pénis et se branlent.
D'où nous nous trouvons, les ombres et les feuillages nous empêchent de bien voir. J'essaie de me rapprocher, mais les branches basses m'arrêtent. Je ne distingue que le mouvement de leurs bras.
Derrière moi, Morgan a déjà sorti son sexe, un membre de 20 cm, blanc et nervé comme je les aime. Il se caresse en les observant. Pour ma part, bien que la situation m'excite, les deux hommes ne m'attirent pas. Je fais signe à Morgan, il remballe son paquet et nous partons.
Dans les escaliers du deuxième point de cruising, nous retrouvons notre Indien de 40 ans. Il observe avec attention notre insertion dans les buissons.
Cette fois-ci, un quinquagénaire, pantalon blanc et cheveux longs est en train de se branler derrière un arbre. Nous nous arrêtons à quelques pas de lui. Nous le scrutons se masturbant, en prenant soin de ne pas lui donner l'impression d'être intéressés.
Un garçon d'une trentaine d'années, dix centimètres de moins que moi, mignon avec ses cheveux châtains et son sac à bandoulière, fait son entrée dans les buissons. Il effectue un tour et s'arrête à quelques centimètres du vieil homme.
J'ai trouvé ma cible : de mon âge et a priori plus intéressant qu'un pénis sur jambes.
Je tente un rapprochement. Je caresse mon sexe en demi-érection dans mon pantalon.
Il reste impassible.
Il ne semble pas intéressé. Son oeil reste attiré par le masturbateur.
Autour de nous, une demi-dizaine de personnes a fait son entrée. L'une d'elles, un type quelconque, s'est arrêtée devant le masturbateur et a remplacé la main par la sienne. Les autres sont aussi insipides à mes yeux : plus âgés que moi, bedonnants... rien d'excitant pour ce soir. Ils errent sur les chemins, en gardant un oeil sur les branleurs.
Je regarde ma montre. Il est 23 h. Je sens que ça ne mordra pas ce soir.
Je fais signe à Morgan. Nous nous mettons en marche. Nous sortons des buissons et descendons les escaliers, quand un jeune d'une vingtaine d'années à peine, en casquette, pantalon japonais et regard blasé, attire mon attention. A priori, il n'est pas mon genre. Il ressemble à un jeune des cités, avec sa casquette et son tee-shirt Adidas. Pourtant, son visage fin et sa jeunesse, face à la faune ambiante, m'intéressent. Ce sera sûrement le seul qui me fera bander ce soir.
Je ne m'arrête pas, mais murmure à Morgan :
- Lui était vraiment pas mal.
- Tu veux qu'on y retourne ?
- Ouais.
Nous faisons marche arrière. Le jeune homme à la casquette erre toujours. Son regard exprime encore une extrême lassitude, comme s'il se sentait obligé d'être ici, tout en regrettant que tout le monde soit prévisible.
Je sens que le poisson mordra difficilement ce soir.
Néanmoins, je décide de tenter ma chance. Dans le pire des cas, je me branlerai sous les yeux d'un type au hasard en m'enivrant de l'exhibition.
Je piste le garçon à la casquette quelques minutes, pour lui montrer mon désir.
Sans pour autant se montrer intéressé par moi, il n'essaie pas de me rejeter, ne m'envoie aucun signal. Il me laisse le suivre.
Après quelques minutes, à passer d'un buisson à l'autre, à repasser devant l'Indien grassouillet qui, maintenant, se met à me sourire, je perds patience. J'en viens à me dire que je ferais mieux de rentrer.
Soudain, le trentenaire au sac à bandoulière et aux cheveux châtains repasse et s'arrête à quelques pas de moi, devant un homme de 38 ans en train de se branler.
Le trentenaire bascule son sac dans son dos. Il ne jette pas de regard sur ceux qui l'entourent. Il caresse son sexe à travers son pantalon. Le branleur le regarde avec perversité. Morgan se tient à quelques mètres de moi.
N'en pouvant plus, j'ouvre ma braguette, baisse mon caleçon et sors mes 19 centimètres. Mon gland pulse d'excitation. L'air frais de l'été lèche mon frein. Le trentenaire a aussi sorti sa bite et commence à se branler. Je jette un oeil derrière moi et vois dressés les 20 centimètres de Morgan. Il me sourit.
La jeune racaille apparaît. Il s'arrête à quelques pas et regarde la scène avec sa nonchalance habituelle. Je le fixe tout en me branlant pour lui faire comprendre mon envie. Il ne réagit pas.
Je tourne mon regard vers le trentenaire. Il a déjà disparu. Ne reste que l'homme de 38 ans. J'abandonne et me dis qu'il est temps de rentrer.
Je vais jouir.
Et m'en aller.
Je ferme donc les yeux et me plonge dans le murmure de la nuit qui me rappelle où je me trouve. Aux Buttes Chaumont. Le bruit des pique-niqueurs à 30 mètres de moi. La circulation lointaine des rues de Paris. J'inspire profondément et l'odeur des pins m'envahit.
Lorsque je rouvre les yeux, le jeune nonchalant a pris la place du trentenaire. De dessous sa casquette, je vois ses yeux regarder mon sexe. Son visage n'exprime ni désir ni dégoût. Face à ses non-réactions précédentes, je reste dans mon coin.
J'imagine que je ne l'intéresse pas.
Soudain, chose à laquelle je ne m'attendais pas, il dénoue la corde de son pantalon. Il ouvre avec détachement un pan de son pantalon japonais, puis l'autre. Il baisse légèrement le tissu en agitant ses fesses pour aider le vêtement à descendre. Il sort son sexe et se met à se branler comme il monterait des oeufs en neige.
L'air de rien.
D'un pas de loup, j'avance. Il ne fait pas mine de s'enfuir à mon approche.
Je poursuis ma progression.
À quelques centimètres de lui, je me fige.
Tout en approchant ma main de son sexe, j'emprunte son air désintéressé.
Aucun mouvement de recul.
J'attrape sa bite qui se loge dans ma main. Seul son petit gland circoncis en dépasse.
Il ne bouge toujours pas.
Je me baisse et prends son sexe dans ma bouche. Je le suce lentement au début, puis active mes mouvements. Quelques instants après, Morgan apparaît. Il embrasse mon sucé tout en approchant son sexe de ma bouche. Je me régale avec les deux. La mouille du gland de Morgan humidifie celui de la racaille de la Butte.
Je me redresse. Morgan se baisse et prend mes 19 cm et les 15 cm du garçon à la casquette. Je soupire de plaisir. J'approche mon visage du garçon et l'embrasse. Sa petite bouche joue tendrement des lèvres. La langue de Morgan se balade de mon sexe au sien. Je descends lentement la main sur les fesses de notre compagnon. Je les agrippe. Elles sont fermes.
Deux quinquas s'approchent en se branlant. L'un d'eux tente de m'attraper le sexe. Je le repousse gentiment. Il s'écarte, mais garde l'oeil figé sur nous.
Morgan se redresse tout en continuant de se branler.
Le garçon nonchalant soupire un mot à l'oreille de Morgan. Puis, il renoue les pans de son pantalon japonais et s'éloigne. Je glisse tant bien que mal mon sexe turgescent dans mon caleçon. Morgan m'imite.
- Qu'est-ce qu'il fait ? je demande.
- Il veut s'éloigner des autres. Être tranquille.
Voyant le garçon quitter notre coin de verdure, il précise :
- Il va juste prévenir son pote, et il arrive.
- Il ne reviendra pas. Il nous a vus. Il est déçu. C'est tout.
Nous errons quelques instants, nous demandant s'il sert à quelque chose d'attendre ou s'il vaut mieux filer. Nous repassons à côté du trentenaire au sac à bandoulière. Il est occupé avec un autre garçon de notre âge. Leurs mains glissent sur leur pantalon, tandis que leurs langues se mélangent. L'Indien quarantenaire s'aventure également dans ce coin de verdure.
Finalement, notre racaille reparaît. Il nous fait signe de le suivre. Nous obéissons.
Il nous conduit d'un pas décidé vers le fond du petit coin de verdure. Nous nous arrêtons à quelques ombres d'un chemin et à proximité d'un bâtiment. On entend des familles passer à quelques pas de là.
Il m'embrasse. Morgan s'approche et joint sa bouche aux nôtres. Nos langues se mélangent. Nos doigts se perdent sur nos pantalons. Ils se faufilent partout. Certains s'insèrent sous ma ceinture. Ils atteignent mon gland qu'ils caressent. D'autres abordent mes fesses.
J'ouvre ma ceinture, ma braguette et dégage tout ce qui pourrait encombrer mes partenaires du soir. Dans le même temps, mes propres mains s'introduisent dans le pantalon japonais. Pour m'aider, le garçon détache les lacets. Son slip blanc apparaît. La vision m'excite énormément. Dans ma paume viennent parfaitement se loger ses petites couilles. Je gémis dans sa bouche.
Pendant ce temps, des doigts s'agitent sur mes fesses. Certains s'attardent sur ma rondelle. Ils titillent les contours. Suivent les rainures de ma fente. Et s'insèrent.
J'inspire profondément.
Mes yeux se ferment.
Quand je les rouvre, mon nez se trouve à quelques centimètres du gland du garçon à la casquette. Je le prends en bouche. Son membre coulisse ente mes lèvres serrées. Le gland glisse sur ma langue pour frapper ma gorge. Puis il ressort et rentre à nouveau.
Morgan sort son doigt. Son gros sexe se présente à côté du garçon. Je l'attrape et le suce en branlant l'autre.
Du coin de l'oeil, je vois apparaître un quatrième homme. Grand. Noir ébène. Il reste un instant à l'écart.
Le garçon souffle un mot à l'oreille de Morgan. Ce dernier se baisse et me demande :
- Tu veux que je te prenne ?
- Oui... je soupire.
Il se place derrière moi.
Je reprends le garçon en bouche.
Je joue avec son gland. Il glisse sur ma langue. Au fond de ma bouche. La douceur de sa peau excite mon palais. Mon anus se serre un instant de bonheur.
Au-dessus des voix des passants du petit chemin, j'entends Morgan déballant un préservatif. Il l'enfile difficilement vu la taille de la capote et celle de sa bite. Je jette un oeil et le vois prendre un peu de salive sur ses doigts et en appliquer sur son sexe. Il se positionne derrière moi. Je sens son gros membre glisser entre mes fesses, pour s'introduire dans mon anus.
Quand il se trouve contre mon trou, il s'enfonce lentement.
Je tourne à nouveau la tête et plante le sexe du garçon dans ma gorge. Je m'agrippe à ses fesses pour ne pas tomber. Je m'active sur ce membre pour oublier celui qui me déchire l'anus.
Je grogne un instant.
Lorsque Morgan est au fond de moi, il ne bouge plus.
Je la sens pulser. Un instant.
Je vois maintenant mieux l'homme noir. Il a une vingtaine d'années, le pantalon et le caleçon sous les fesses. Son sexe, de 21 cm facilement, est dressé. Tout en commençant ses mouvements de va-et-vient, Morgan se baisse et prend cette nouvelle bite en bouche.
Le temps se suspend un instant. Ainsi. Moi me faisant limer par mon mari dans les Buttes Chaumont un jeudi soir de juin. Moi suçant une jeune racaille en pantalon japonais. Lui gobant la queue d'un jeune Black.
Morgan se redresse pour s'agripper à mes hanches et accélérer ses mouvements.
Notre nouvel invité se positionne à côté du jeune à la casquette. J'attrape sa bite et la branle. Elle est magnifique. Elle ressemble à la mienne, mais en noir et en démesurée. Pendant ce temps, l'autre enfonce son sexe au fond de ma bouche.
Je sors le garçon, son gland glisse sur mes lèvres, et prends l'énorme bite dans ma bouche. Je ne peux pas la gober en entier. Elle est trop imposante. D'une main, je continue de branler le jeune. De l'autre, je caresse les couilles du Noir.
Cette position penchée, en équilibre entre trois hommes, bien qu'enivrante, n'est pas pratique. Je me tourne vers Morgan et lui demande d'arrêter.
Il se retire alors, jette la capote et se redresse.
Un air frais s'engouffre dans mon cul.
Je me mets debout - mon dos tire. Je prends ma bite en main et me branle.
Morgan se place à ma gauche. Les deux garçons de l'autre côté.
Nous nous masturbons ainsi en nous regardant. Hyper excités.
Je suis le premier à jouir. Mon jet s'échappe sur plusieurs dizaines de centimètres. Morgan vient tout de suite après. Son sperme décrit un arc de cercle immense. Le jeune gicle dans un grognement. Le Black éjacule enfin. Son foutre blanc déchire la nuit. Six gros jets arrosent les feuillages.
Nous nous sourions de plaisir.
- C'était génial ! commente le garçon au pantalon japonais.
- Oui, je soupire.
Nous renfilons tous nos caleçons. Refermons nos pantalons.
Morgan et moi partons et les laissons derrière nous.
Nous descendons tranquillement les escaliers qui coupent en deux l'espace de cruising. Nous tombons une dernière fois sur l'Indien.
- Ôte-moi d'un doute, je commence. C'est un Indien ou un Pakistanais ?
- Un Pakistanais.
- D'accord...
La soirée du Polar paraît loin tout d'un coup.
Stéphane Juin
stephanejuin06@gmail.com
Autres histoires de l'auteur : La racaille des Buttes Chaumont | Vendredi soir aux Tuileries