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Une mission professionnelle providentielle
Hello. Moi, c’est Thybalt. Beau bébé bien monté. Je bosse à La Défense. L’ambiance au travail est moderne et sympathique tout en étant très sérieuse et stressante. Totalement gay.
Je viens de craquer pour mon binôme, mon collègue de travail, Cameron, le sexy franco-américain de la boite.
Ce matin, j’ai dû me résoudre à prendre la voiture.
Mon vélo m’a laissé tomber à trois kilomètre de mon appart hier soir en rentrant du boulot. Tu parles d’une poisse, toi ! Trois kilomètres à pousser mon vélo jusqu’à chez moi ! Pas le temps de le bricoler. Pas le temps non plus de le faire réparer.
Du coup, c’est donc en voiture que j’arrive au boulot. J’ai juste le temps de retenir l’ascenseur dont les portes sont en train de se refermer.... je grimpe rapidement dans la cabine d’ascenseur. Je manque de télescoper.... mon binôme, Cameron qui est adossé tranquillement à la paroi du fond. Tout à coup je m’aperçois que nos bonjours polis se sont transformés par des sourires plus que larges de son côté comme du mien.
Tu imagines la série Babylone Berlin où la jeune femme télescope un jeune homme, toutes leurs affaires se retrouvent éparpillées sur le sol, ils sont pratiquement collés l’un à l’autre par la force des choses, ils ramassent leurs affaires tant bien que mal, ils se relèvent gênés ?
Eh bien là dans l’ascenseur, c’est une fois que nous nous sommes souri béatement que j’ai atterri sur les pectoraux de Cameron, que mes dossiers tombent par terre, que j’ai dû me baisser pour les ramasser, que Cameron s’était également agenouillé à mes côtés avant de se relever très rapidement et que je me suis relevé.
Au moment de me relever, Cameron me tend la main pour me saluer. Je serre sa main. Et là, je sens le pouce de Cameron qui caresse ma paume de main. C’est une sensation des plus agréables.
Imagine nos érections juste là précisément !
Et il y a juste trop de monde dans l’ascenseur à ce moment précis ?
Du coup nous nous faisons un clin d’œil faute de pouvoir faire autre chose.
Nous allons au dernier étage de la tour. Les gens entrent et sortent aux divers étages. À un moment, nous nous retrouvons seuls, oui seuls, dans l’ascenseur.
Et là, alors que je m’y attends le moins, Cameron mon crush timide me prend par les épaules et me plaque contre la paroi de l’ascenseur. Cameron doit avoir de sacrés muscles car je ne suis pas ce qu’on appelle un poids plume ! Et à cet instant précis je suis juste plaqué sur la paroi. Et mon érection tutoie celle de Cameron.
Cameron m’embrasse langoureusement avec appétit, je suis très réactif et je le laisse jouer avec ma langue. Putain que c’est bon. Il sent la menthe. Quand je m’aperçois qu’il sent tellement bon la menthe, j’en oublie mon aversion pour ceux qui mâchent des chewing à longueur de journée, comme Cameron.
Et là, Cameron glisse à mon oreille : « alors dans la vraie vie, je suis un timide maladif, mais alors vraiment très timide, mais quand tu me connaitras, sache que je suis très actif sexuellement et que je ne m’interdis rien du moment que c’est bon. Il n’y a que Ben qui me trouve nul au lit. Enfin Ben est un gros con violent auquel je n’aurais jamais dû m’attacher en croyant qu’il pourrait changer vis-à-vis de moi ».
Je suis scotché. Cameron tout à coup relâche la pression sur mon corps. Il arrange rapidement nos tenues.
Je viens de comprendre. La porte de l’ascenseur s’ouvre.
Cameron a eu de la présence d’esprit pour deux. Moi, j’étais perdu dans ses yeux et dans sa bouche.
C’est au moment de sortir de l’ascenseur que je vois l’arcade sourcilière bleuie de Cameron.
Mais pas le temps de lui demander le pourquoi de ce bleu.
Là, nous sortons de l’ascenseur. Et notre chef nous alpague directement : « Cameron, Thybalt, vous tombez à pic. J’ai besoin de vous. Je vous cherchais justement tous les deux. Dans mon bureau. »
Et là Cameron hausse l’un de ses sourcils pour me signifier son inquiétude, inquiétude que je partage. Cameron doit se demander si quelqu’un de la boite nous a vus nous « rapprocher » dans les vestiaires.....
Néanmoins c’est avec assurance que nous emboitons le bas de notre chef.
Une fois dans son bureau, nous voilà totalement rassurés.
Notre chef reprend la parole : « Cameron, Thybalt, j’ai besoin de vous. Annita et Cate sont malades. J’espère que vous ne faites rien ce soir. De toutes les façons vous êtes célibataires sans enfants et donc sans aucune obligation. Vous partez pour New York. »
Devant nos regards ébahis, notre chef doit se répéter.
Notre chef nous répète que comme nous sommes sans enfant sans attache et célibataires, nous ne manquerons à personne les jours qui viennent.
Dans ma tête, je visualise les jours à venir avec Thybalt à New York.
Notre chef précise qu’il a besoin de Cameron qui connait bien New York et la filiale américaine du groupe et qu’il a besoin de moi car je suis et très à l’aise en anglais et très calé en fiscalité américaine.
La première surprise passée, Cameron me fait un sourire qui en dit long, sourire que je lui rends.
Cameron et moi allons pour accepter de partir pour New York, quand tout à coup, notre chef précise que le seul souci c’est qu’il faudra que nous partagions la même chambre car il n’y a plus de chambre de libre avec tous les congrès sur New York.
Mais là encore notre chef a une réponse toute faite sur le sujet. Il ajoute que ni Cameron, ni moi, n’allons mourir de partager une chambre trois nuits. Pour une fois, je suis tout à fait d’accord avec mon chef. Au moins un sujet sur lequel nous abondons dans le même sens.
Alors s’il savait, notre boss, il aurait trouvé un autre binôme moins chargé en tensions sexuelles et plus sage à ce moment présent.
Alors là je peux te dire que là ma tête ne pense plus rien de façon correcte, je suis désolé de confirmer que nous sommes nous la gent masculine un peu des sauvages et que nous pensons avec notre pénis plutôt qu’avec notre cerveau. Comportement primaire.
Mon pantalon est serré serré. Par curiosité je regarde l’entrejambe de Cameron qui n’a rien à envier au mien. Lui aussi est actuellement en comportement primaire.
Donc nous disons oui.
Nous serons autorisés à quitter le boulot avant la réunion de ce soir.
Chacun devra rentrer chez soi préparer sa valise pour ce soir.
Donc il ne se passera rien avec Cameron d’ici New York, s’il doit se passer quelque chose entre nous. Enfin, c’est ce que je me dis. Si nous devons approfondir les choses, ce sera à New York ou cela ne se fera pas du tout.
Retour à l’open space pour Cameron et moi.
On a des choses à préparer avant de prendre l’avion.
Encore le téléphone qui sonne sur le bureau de Cameron.
Cameron étant absent de l’espace de travail à ce moment précis, j’ai obligation de répondre sur son poste.
« Oui, allo, Thybalt Cordier a l’appareil. “
Mon interlocuteur est très cassant et très directif. Il s’appelle Ben. Ce Ben exige de parler à Cameron. Ce Ben me dit : ‘Cam saura très bien. Cameron doit retourner rapidement son appel ou cela va chauffer.’
Bon j’ai pris note du message oralement et je raccroche.
Cela fait plusieurs fois cette semaine que ce Ben essaie de joindre Cameron.
Il me semble que Ben c’est son ex. Mais ce Ben ne m’a pas l’air très sympathique de prime abord.
Je file à la machine à café et je délivre à Cameron le message de ce Ben.
Cameron a l’air un peu décontenancé lorsque je lui passe le message. Il semble avaler et intégrer l’information. Et d’un coup il est de nouveau souriant. Bon cela ne doit pas être si grave.
Un peu plus tard, le Ben a renouvelé ses appels désagréables. J’ai de nouveau transmis les messages à Cameron.
Ce soir avant que nous ne quittions les bureaux, le téléphone sonne de nouveau. Cameron me lance de loin : ‘si c’est monsieur Ben, dis-lui que je serai en réunion tard et que je ne serai plus joignable de la soirée. Ah et rajoute que je pars à New York pour le travail.... avec toi. Enfin bon, tu lui dis ce que tu veux.’
Bon OK. Je hoche la tête. Je réponds. C’est de nouveau ce fameux Ben. Il est furax de ne pas pouvoir le joindre. Je suis à deux doigts de lui faire une remarque sur ses messages pour Cameron. Mais je me retiens. Après tout je ne dois pas me mêler des affaires des autres.
Ce qui est étrange c’est qu’il y a ce mec de mon gabarit qui traine souvent autour de nos locaux. Les matins lorsque j’arrive à vélo, sur le temps du déjeuner ou le soir.
J’avais déjà observé plus tôt dans la semaine que Cameron s’arrange depuis quelque temps pour éviter de passer à moto devant… et qu’il a changé un peu ses horaires.
Ce soir pourtant Cameron est tout de cuir vêtu casque à la main, fesses arrimées sur sa moto. Il se porte au niveau de cet homme. Il descend de sa moto. Ils se saluent. Cameron évite l’embrassade et s’écarte de l’homme. Ils se parlent. Enfin l’homme n’arrête pas de parler fort très fort à Cameron. Et tout ce que j’entends c’est quand Cameron lui dit ‘nous deux c’est fini, cesse de le harceler au bureau chez moi et sur mon mobile. Tu as voulu baiser ailleurs. Soit. Moi ce n’est pas mon truc. Tu le savais. Relation exclusive. Tu me trouves chiant et nul au Lit ? Très bien. Nos chemins s’arrêtent là’.
Sur ce, je comprends que c’est le fameux Ben. Ben lui flanque un coup.
Je suis au niveau de la sortie du parking en voiture.
Je vais pour intervenir, mais je n’en ai pas besoin. Quand pour toute réponse Cameron lui décoche une de ces gauches ! Cameron lui dit ‘maintenant, barre-toi on est quitte. Ce qui est sûr c’est que je ne te laisserai plus jamais lever la main sur moi. C’est fini’.
Et Cameron fait pétarader sa moto, fait une roue arrière et disparait sur les chapeaux de roue.
Quelle classe mon Cameron
Trop hâte de me rendre à New York avec lui !!
Et là tu finis la dernière phrase de mon histoire et tu te dis : ‘C’est tout ? Pas de galipettes plus chaudes ni dans la salle de sport, ni dans l’ascenseur, ni dans le bureau....?’
Et là, je t’arrête tout de suite. Oui Cameron et moi, on en a très envie à ce stade. Mais, je te rappelle que dans la salle de sport, nous avons failli être découverts. Nous tenons tous les deux à nos jobs. Nous sommes de grands garçons. Enfin en ce moment nous essayons. Mais ce n’est pas facile de contenir nos pulsions l’un pour l’autre. Et je te rappelle que si nous avons envie, lui et moi, d’une relation plus profonde dans tous les sens du terme, et au lit et hors du lit, nous essayons de ne pas bruler les étapes.
Je t’invite donc à lire la suite.... bientôt....
Sasha Minton
Soyez créatifs et imaginatifs! Ne pillez ni mes textes ni ceux des autres! J'adore avoir vos retours concernant les histoires que je poste. A vos claviers.
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