Chapitre-1
C’était le 18 aout, un après-midi d’été chaud et sec. Je suis seul à Paris pendant quelques jours encore. Ma femme, mes enfants, mon chat sont encore dans notre maison de vacances au bord de l’Atlantique. Je suis rentré plus tôt pour reprendre le travail tranquille, sans pression, prendre le temps de remettre de l’ordre dans les dossiers passés et préparer la rentrée, les budgets, les entretiens de fin d’année, la folie de Noel… C’est ce moment un peu hors du temps autour du 15 aout, où tout semble s’arrêter en France, le temps, les gens, l’air, tout semble figé dans l’air chaud d’un été au maximum de son intensité.
Je profite de cette solitude pour aller faire un tour dans un bois pas très loin de ma maison. C’est un lieu de rencontre gay, connu par pas mal de mecs de tout type, tout âge, tout genre. Je me promène tranquillement sur les chemins sous la futaie des arbres, recherchant un éventuel partenaire pour un plaisir à deux d’un moment et sans lendemain, juste du sexe pour du sexe, pour évacuer une tension du bas ventre, assouvir son envie et son besoin d’homme, satisfaire une pulsion homo que l’on garde cachée le reste du temps, parce qu’on s’est construit au fil des années une image de père de famille bien comme il faut, hétéro à 100%, alors qu’au fond de soi, on a toujours été homo, mais que la famille, les conventions, la société de l’époque n’auraient pas compris, encore moins accepté, et même seulement imaginé que je puisse aimer les hommes…
Mais qu’importe, depuis plusieurs années, je viens dans ce bois pour satisfaire mon envie d’homme et ça me convient très bien. C’est souvent le même scénario. Je fais un 1er tour dans les allées pour repérer de potentiels coups, reviens sur mes pas. Je mate un peu ceux qui sont déjà en action, puis je me mets en chasse, et quand, d’un geste sans équivoque sur la braguette, un mec me fait comprendre qu’il a envie de passer un peu de temps avec moi, je vais vers lui, caresse son paquet et baisse son pantalon, son sous vêtement et je me mets à genoux pour sucer sa queue parfois mi molle, parfois bandée comme une trique… J’ouvre mon fut, me caresse la queue puis le cul, pour faire comprendre à mon coup du moment que j’aimerais bien qu’il m’encule, parce que ce que je préfère, c’est me faire enculer. Être pris, ramoné, défoncé par une queue de mâle qui se tient derrière moi, qui fait glisser son chibre dur dans mon ventre en empoignant mes hanches fermement, qui fait claquer son ventre sur mes fesses pendant que je m’agrippe au tronc d’un arbre, c’est ça que je viens chercher. Je suis un passif 100% avec les mecs et j’adore ça…
Je ne suis pas un canon de beauté, loin de là… Déjà, j’ai 45 ans, autant dire un dinosaure pour beaucoup de mecs. Je fais 1,76m, un peu poilu sur le torse et le ventre, un sexe de 16 cm épais, et j’ai des rondeurs… Moi j’aime les mecs minces, plutôt secs, un peu poilu, si possible autour des 25-30 ans, plein de vigueur dans la queue et dans le coup de rein. Mais j’ai appris aussi à parfois me satisfaire de mecs qui sortent de cette description tellement stéréotypée… ce qui compte, c’est la bite qu’il me fourre dans le cul. En plus, il est dans mon dos, donc quand il m’encule, je ne le vois pas et je me concentre sur le plaisir de se faire limer bien à fond.
Souvent, je tombe sur des coups rapides… A peine entré, déjà sorti parce que très ou trop excité… rarement sur le mec qui va me faire monter doucement mais surement en pression, et qui saura me faire jouir du cul ! Parce que c’est un plaisir que j’ai découvert au fur et à mesure, c’est l’orgasme du cul… Ce frémissement dans le ventre, qui monte, qui s’amplifie au fur et à mesure que la queue du mec me caresse la prostate, et qui me fait tout oublier, me fait lâcher prise totalement et tout oublier, et qui d’un coup, sans prévenir, provoque une explosion de plaisirs et de jouissance presque insupportable tellement elle est intense !!! Mais ça, c’est une fois sur 100 et encore… Souvent, je me finis à la main, le slip sur les chevilles, le cul à l’air, alors que le mec a déjà jeté sa capote dans les fourrés, et part avec un rapide « Merci c’était cool ! » …
Il faut aussi accepter le regard des autres mecs, des voyeurs qui prennent leur plaisir ou nourrissent leurs frustrations du plaisir des autres. Au début, ça me gênait, un reste de pudeur puritaine d’hétéro, qui n’assume pas d’être en fait PD, et au fil du temps, et parce que j’aime bien aussi être un voyeur, j’ai laissé les mecs me mater en train de me faire enculer comme une pute et gémir comme un chien.
Et ce jour-là, appuyé sur le tronc d’un gros chêne, je suis justement en train de faire enculer par un mec. Il y a 5-6 mecs qui nous matent, la plupart la queue en main, en train de s’astiquer tranquillement pour certains, frénétiquement. Ce n’est pas le coup du siècle, mais d’une part, il est endurant avec sa jolie queue de 16 cm, et d’autre part, il sait varier l’intensité de sa sodomie pour me faire monter en pression.
Pendant qu’il me ramone tranquillement sous le chaud soleil de cette fin d’après-midi, j’aperçois dans mon champs de vision un mec, la quarantaine, pas très grand, moustache et bouc à l’espagnol, le cheveux brun et épais a priori joliment musclé de ce que je peux voir sous sa peau dorée, une légère toison sur le torse que son débardeur laisse apparaitre, la main dans son short de running en train d’astiquer doucement sa bite dans son slip. Il n’est pas spécialement beau mais il a malgré tout un charme indéfinissable… Est-ce l’intensité de ses yeux marrons pétillants quand il plante son regard dans le mien pendant que je gémis de plaisir ? Est-ce son sourire un peu narquois et un rien pervers qui dévoile ses dents blanches tandis que je me fais ramoner aux yeux et vues de tous ? je ne sais pas pourquoi mais ce type me plait, m’électrise, m’excite autant que la queue que j’ai dans le cul et que je sens accélérer pour hâter une délivrance dans sa capote…
Je sens d’un coup la capote se remplir et le cri de jouissance de mon enculeur du jour me fait comprendre que monsieur a terminé son affaire. Il ressort très vite de mon anus dilaté, me claque une fesse et, sans dire mi merde ni merci, part en rangeant sa bite encore gluante de son sperme dans son froc…
Les autres mecs partent aussitôt après, le spectacle étant terminé et je me retrouve, comme souvent, le cul à l’air, la rondelle encore dilatée et palpitante, la bite molle entre les cuisses (je ne bande jamais quand je me fais enculer), m’appuyant sur le tronc du chêne pour revenir tranquillement à la réalité d’après sodomie…
J’ai les yeux fermés. Je profite un instant de la chaleur des rayons du soleil sur mes reins découverts, quand je sens une main qui passe sur mes fesses et un doigt bien effronté qui se glisse dans mon anus humide. Je me redresse aussitôt pour découvrir que c’est mon petit mâle Runner qui me caresse les fesses tout en se masturbant la verge sortie enfin de son short.
- « Tu as une capote ? » me demande-t-il d’une voix chaude et teintée d’un léger accent qui vient de je ne sais où.
- « Oui dans ma poche de bermuda, pourquoi, tu veux profiter de mon cul encore chaud ? »
- « Bah, ça serait dommage de ne pas te prendre alors que tu es tout prêt de m’accueillir dans ton cul, non ? »
- « Si tu veux, tiens ». Lui dis-je en tendant une capote et mon cul.
Il la prend, déchire l’enveloppe entre ses dents, et déroule le préservatif sur son sexe tendu. Il n’est pas très long mais comme le mien, assez épais et surtout, il a un magnifique gland bien ourlé, ce genre de gland qui te fait vibrer à chaque fois qu’il passe tes anneaux parce qu’il y a ce petit creux entre le bord du gland et le fut de la verge, qui fait que ta rondelle, l’espace d’un instant se resserre avant d’être de nouveau dilatée par le chibre qui te pénètre à fond …
Il fait couler un peu de salive sur la capote et sans attendre, il me pénètre d’un coup, une main sur ma hanche droite, l’autre sur mon épaule. L’intromission directe de son sexe m’arrache un cri de surprise, et d’entrée de jeu, il me pilonne avec vigueur et virilité.
- « Humm, tu as le cul bien chaud et lubrifié… il t’a bien préparé l’autre mec » me dit-il en me ramonant le cul avec énergie.
- « Profite alors ! Et accélère un peu, j’aime bien quand j’ai la rondelle qui chauffe » dis-je en soufflant sous ses assauts
Il me saisit les hanches à pleine main et me donne de violents coups de reins qui m’obligent à m’agripper au tronc du chêne pour ne pas basculer vers l’avant. J’ai les cuisses qui chauffent d’être penché en tension en avant mais je dois reconnaitre qu’il me baise comme j’aime, viril et puissant. L’impression de force que dégage son assaut anal ne fait pas que me remplir le cul de sa bite, mais provoque aussi en moi ce fourmillement dans le ventre que je recherche quand je me fais sodomiser.
J’entends sa respiration qui s’accélère et d’un coup de rein un peu plus puissant que les autres, il me cloue le venter avec sa queue avant de jouir dans sa capote. Et ce mouvement un peu plus fort tape dans ma prostate et déclenche d’un coup cette jouissance anale tant espérée.
Il ressort de mon cul tout doucement en déposant un baiser sur mes reins, puis me retourne. Face à lui, l’œil hagard, encore sous l’effet de ma jouissance, je lui souris benoitement. Il saisit mon sexe mou et l’astique vigoureusement, provoquant en quelques instants une érection très forte, et après à peine une minute de cette masturbation aussi intensive qu’inattendue, j’éjacule 5 gros jets de sperme épais et bien blanc sur les feuilles du sol.
J’ai le souffle coupé par cette double jouissance en si peu de temps, et surtout, je crois que c’est la 1ère fois depuis que je viens dans ce bois, qu’un mec arrive à me faire juter après avoir joui du cul.
Il me regarde avec un sourire satisfait, celui du mec qui a joui et qui a fait jouir son partenaire du moment.
- « Ça t’a plu ? » me dit-il en rangeant son sexe débandé dans son short
- « Oui, beaucoup ! tu m’as bien baisé, chauffé et branlé ! merci Mec »
- « Tu vis seul ? »
- « Pour le moment, oui » lui dis-je, « mais dans une semaine, je redeviendrai le mari et père parfait »
- « Alors ça veut dire qu’on pourrait se revoir demain ou après-demain ? » me dit-il avec une lueur coquine dans le regard.
- « Où ça ? Ici ? »
- « Non, chez toi… »
- « Ah je ne crois pas, je ne reçois jamais … »
- « Dommage, parce que j’aurais volontiers remis ma queue dans ton cul si chaud, et dans des conditions meilleures que celles-ci… » me lâche t’il en commençant à s’éloigner.
J’avoue que je suis troublé et déstabilisé par cet homme. J’ai aimé sa façon de me prendre, à la fois virile et douce, forte et tendre. Il me plait bien physiquement. En plus, il sait se servir de sa queue, ce qui est assez rare parmi toutes celles que j’ai accueilli dans mon cul depuis que je fréquente ce bois.
- « Je ne te connais pas… je ne connais même pas ton prénom… » dis-je précipitamment pour le rattraper.
- « Je m’appelle Bruno et toi ? »
- « Romain »
- « Enchanté Romain. »
- « Tu peux comprendre que je ne puisse pas t’accueillir chez moi comme ça, juste après une simple baise… »
- « Bien sûr, mais c’est con … On pourrait vivre un bon moment encore une fois ensemble…T’as peur ? De quoi as-tu peur ? que je te viole chez toi ? que je te cambriole ? que je te fasse chanter après ? Moi aussi, je suis marié, j’ai des enfants, un boulot… Moi aussi en temps normal, je suis le parfait hétéro… comme toi… Tiens regarde, voilà ma carte d’identité. Tu vois, je ne te mens pas sur mon prénom et tu as même mon nom. Et là, c’est une photo de ma femme et celle-ci de mes trois enfants… tu vois, moi aussi je suis un mec qui cherche un partenaire de sexe entre mecs. J’en ai un peu marre de baiser à la sauvette comme ça dans un bois, et je ne sais pas pourquoi, mais tu me plais, tu m’attires et je me suis dit un instant qu’on pourrait peut-être toi et moi se revoir et vivre une petite aventure ensemble. »
Il s’éloigne un peu plus de moi et repart vers les sous-bois, le regard d’un coup plus sombre et triste. Et moi, je reste coi, interpellé par ce qu’il vient de me dire, bousculé dans mes certitudes, dans mes croyances que je ne rencontrerai jamais un mec avec je pourrai envisager, une fois, de vivre autre chose qu’une baise de 15 minutes, autre chose qu’un coït furtif entre deux arbres, vite fait et souvent mal fait, et que je pouvais peut-être inspiré du désir sincère et authentique…
Alors qu’il allait disparaitre de ma vue, je réalise soudain que j’ai toujours sa carte d’identité dans les mains !
- « Bruno ! Attends ! reviens ! »
Il s’arrête, se retourne vers moi, et je lis de la tristesse sur ses traits et dans ses yeux. Je me dirige vers lui rapidement en lui tendant sa carte.
- « Ah, merci » me dit-il d’une voix terne.
Il tend la main et, au lieu de lui donner la carte, je la prends dans la mienne et l’attire vers moi.
- « Je suis désolé Bruno, c’est la 1ère fois qu’on me propose de me revoir… je n’étais pas prêt, vraiment … » lui dis-je à voix basse, la gorge tremblant d’émotion. « Je n’avais en fait jamais osé imaginer cette possibilité un jour … alors comprends ma surprise … Mais si tu es toujours d’accord, alors moi aussi j’aimerais te revoir au moins une fois … et peut être plus, qui sait … Et si tu veux passer à la maison, donne-moi ton téléphone que je t’envoie l’adresse par SMS »
Bruno relève la tête, reprend sa carte d’identité de mes doigts, et me donne son numéro de téléphone. Pour honorer ma promesse, je lui envoie aussitôt mon adresse. Je me sens fébrile, comme un adolescent amoureux pour la 1ère fois et qui va recevoir chez lui, sans le dire à personne, un amant…
En voyant le SMS s’afficher, je vois son visage s’illuminer d’un sourire d’abord timide puis de plus en plus radieux. Il m’attire vers lui en tirant ma main qui n’a toujours pas lâcher la sienne et m’embrasse doucement. Nos lèvres s’ouvrent, nos langues se mêlent, et nous embrassons avec fougue. Mon 1er baiser sincère et vrai !
Ses mains se glissent sous mon t-shirt. Les miennes glissent dans son short. Il me caresse le dos. Je glisse mes doigts dans son slip. Il descend sur mes fesses. Je saisis son sexe. Il glisse un doigt dans ma raie. Je masturbe sa verge qui se raidit. Il fait glisser mon short sur mes fesses. Je baisse le sien. Il me caresse les fesses. Je caresse ses boules.
Nous sommes tous les deux, short et slips baissés au milieu d’une allée de sous-bois. Nos mains courent maintenant partout sur nos corps, nos sexes durs. Il se penche sur le mien et le prend en bouche. Je gémis de plaisir et je caresse à mon tour sa raie. Je découvre un sillon légèrement poilu, et glisse doucement vers sa rondelle. Je sens une légère réticence de la part de Bruno, alors je quitte pour l’instant cet endroit de son anatomie. Peut-être y reviendrai-je plus tard…
Bruno, lui, continue de me sucer avec vigueur, comme s’il n’avait jamais dévoré de sexe d’homme. Je sens lentement monter l’orgasme quand son téléphone sonne. Il s’arrête d’un coup.
- « Merde, c’est ma femme ! je dois répondre ! » dit-il précipitamment.
S’ensuit une rapide conversation dans laquelle je comprends que son épouse lui demander de rentrer pour une raison qui m’échappe et dont je me moque, mais pour laquelle je comprends que Bruno va mettre un terme prématuré à cette séance de cul improvisée dans les bois.
Et effectivement, aussitôt raccroché, il remonte son slip et son short rapidement.
- « Je suis désolé mais je dois te quitter » dit-il d’une voix stressée. « Je n’ai pas vu le temps passé et elle s’inquiète d’où je suis. Je t’envoie un message pour te dire quand je peux passer te voir chez toi… Demain, tu es dispo ? » me lance-t ’il en s’éloignant déjà.
- « Oui, laisse-moi un message, je te dirai quand tu pourras venir. File ! a très vite ! »
Bruno s’élance d’une foulée athlétique et je le vois disparaitre en quelque secondes.
Je suis comme un con, le cul et la bite à l’air au milieu de l’année. Un vieux d’au moins 200 ans passe à côté de moi, tente une main sur mon sexe. Je le repousse doucement en lui disant « désolé mais désormais c’est chasse gardée ».
Je me rhabille et me dirige vers le parking pour retrouver mon scooter. Sur le chemin du retour, je repense à cet après-midi un peu folle.
Est-ce que j’ai rencontré l’amour ? Est-ce que je vais être capable d’aimer un homme ? Est-ce que… mille questions se bousculent dans ma tête, mille feux brûlent dans mon ventre…
Mais pour le moment, j’attends le message de Bruno, et alors, je verrai bien comment s’écrira la suite de l’histoire.
A suivre
N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce 1er chapitre…
Prenez soin de vous.
RomainJm
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