Federico, organiste, et moi, nous nous connaissons bientôt depuis quinze années. J'ai eu le privilège de faire sa connaissance dans le cadre de récitals d'orgue. Il a 45 ans, marié, deux adorables enfants ; depuis trois ans, il vient souvent en Suisse pour jouer lors de divers offices des samedis et dimanches et pour des concerts. J'ai toujours aimé l'orgue, mais je ne joue d'aucun instrument si ce n'est de la flûte surtout lorsqu'elle est enchantée... Federico est d'origine italienne ; il est beau, les cheveux très bouclés, une gueule d'ange. Il m'avait toujours promis que je puisse une fois me mettre à l'orgue et que je presse quelques touches pour entendre les sons merveilleux, etc. Une précision, Federico sait que je suis homo et je lui ai même dit récemment que j'avais un copain.
Le jour tant attendu arriva ; je retrouve Federico un mercredi soir à l'église. Il était là, magnifique, il jouait une pièce de Frescobaldi sur l'orgue italien, tout cela ne pouvait qu'être divin. Je m'approche de lui tout doucement car il ne m'avait pas entendu entrer. Nous nous saluons en nous embrassant comme nous le faisons depuis un certain temps déjà. Il me donne quelques explications au sujet de l'instrument puis m'invite à prendre place sur le banc. Il était debout derrière moi et me donnait ses " directives "... J'ai posé d'abord un doigt, puis deux, trois, les deux mains, un peu n'importe comment ; c'était horriblement beau... Moi, ignorant toute règle musicale, ne jouant d'aucun instrument, j'arrivais - très mal - à sortir des sons de cette merveille instrumentale. Federico, m'a mis une partition d'élève en m'expliquant comment je devais procéder. Toujours debout derrière moi, il guidait mes bras afin que je les positionne correctement. J'étais aux anges. Insensiblement, son corps se rapprochait de mon dos et parfois je sentais le souffle de sa respiration sur ma nuque, mais je sentais surtout sa chaleur sur mes vertèbres. Que cela était doux. Federico riait et se moquait un peu de moi, mais cela n'avait aucune importance car je le sentais de plus en plus proche de moi tout contre mon corps. Nous avons continué cet exercice un certain temps pour ne pas dire un temps certain. Je pense pouvoir dire que nous nous amusions beaucoup à ce petit jeu. Federico se rapprochait de plus en plus de moi et je remarquais de mieux en mieux toute sa chaleur ; peut-être que c'était moi qui me mettait plus en arrière son mon banc... De temps, en temps, mon italien d'organiste plaçait son visage à côté du mien et me montrait un point particulier sur la partition ; il changeait de côté tout en s'appuyant davantage contre moi. Une fois qu'il avait son visage tout près du mien, j'ai tourné le mien vers lui et nous nous sommes regardés longuement, les yeux dans les yeux, aucun de nous ne parlait ; il peut y avoir des paroles très silencieuses, c'est ce qui se passait. Il m'a souri, je lui ai souri, puis il m'a plaque ses lèvres sur les miennes... Surprise de ma part, mais pas longtemps... Federico a mis ses bras autour de mon cou pour que je ne puisse pas me retirer et là, moment merveilleux, mon bel italien a forcé le passage de mes lèvres pour placer sa langue dans ma bouche et je me suis laissé faire. Ce bel hétéro était en train d'embrasser avec délices un homo ; quel moment subliminal. Il fouillait avec sa langue chaude et douce, pas râpeuse du tout, que tout cela en était divin. Je ne savais pas si j'osais insérer ma langue dans sa bouche car j'aurais tellement voulu que nos langues fassent un ballet incessant dans nos cavités buccales... Tout à coup, il relâche son étreinte quitte ma bouche et me dit " Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris... il faut arrêter ". Comme réponse, je l'ai bien regardé et cette fois, c'est moi qui ai plaqué mes lèvres contre les siennes et j'ai introduit ma langue dans sa bouche et il s'est superbement laissé faire. Et il en a voulu de ma langue que je n'en revenais pas. Après ces instants de fougue, j'ai mis une main sur son paquet, lui sur le mien... nous bandions comme des dingues.
Nous avons terminé la leçon et je l'ai invité chez moi pour parler ensemble ; ce pauvre chou était mal dans sa peau de mâle hétéro... Nous avons donc quitté l'église ; Federico m'a proposé de prendre sa voiture pour aller à mon appartement. Il ne disait rien, ce qui me faisait de la peine... J'ai rompu le silence et je lui ai dit qu'il ne devait pas avoir de scrupules quant à ce qui s'est passé ; j'étais peut-être aussi fautif en me mettant bien en arrière sur le banc pour le sentir tout près de moi. Je n'ai rien fait lorsqu'il s'approchait de moi et que nos visages étaient bien l'un contre l'autre. Je n'ai rien fait lorsqu'il a déposé ses lèvres sur les miennes et qu'il n'a pas tardé à me mettre sa langue dans ma bouche. Donc, il n'avait aucune raison pour ne pas poursuivre ce dont il avait certainement très envie. Je lui parlais ainsi pour tenter de le calmer tellement il était mal à l'aise. Il voulait que je lui pardonne et qu'il ne se passe plus rien entre nous... " Federico, mon ami, on parle de tout cela à la maison et il se passera ce que nos sentiments nous dicteront... ". Il a souri et, tout en conduisant, il a mis sa main droite sur ma cuisse gauche ; l'histoire ne pouvait donc pas se terminer ainsi.
Arrivés à mon appartement, je lui ai proposé une boisson ce qu'il a accepté, un bon " Martini rosso ", pour moi également. Il était assis sur le divan et je me suis mis à côté de lui. Rapidement, il m'a dit qu'il y avait déjà un petit moment qu'il souhaitait que quelque chose se passe entre lui et un mec, moi en l'occurrence ; il avait dans l'idée d'avoir une fois une relation avec un homme pour savoir comment c'était par rapport à une femme et il pensait sincèrement à moi, certain qu'il était que, quoiqu'il arrive, jamais je ne lui en voudrais. Je le fixais dans les yeux dans lesquels il y avait quelques larmes ; il était encore plus beau qu'à l'ordinaire. Cette fois, c'est moi qui l'ai enlacé autour du cou et j'ai couvert son visage de baisers puis n'y tenant plus, c'est moi qui ai déposé mes lèvres sur les siennes qui étaient brûlantes - de désir je pense - et sans tarder j'ai passé ma langue pour chercher la sienne. Très rapidement, c'est un vent de folie qui s'est emparé de nous, nos corps se rapprochant. Nos bouches ne se quittaient pas, nos mains prenant le visage de l'autre ou se promenant sur le corps de l'autre tout partout, sur les tétons, sur l'abdomen sur le paquet, sur les cuisses... C'était un orage violent qui nous animait, tout se passait sans paroles, mais avec des gémissements de délices (j'aurais envie de compléter par... amours et orgues...). Il a défait les boutons de ma chemise, n'ayant rien dessous, il a alors quitté ma bouche pour me sucer les tétons et les caresser longuement de l'un à l'autre. Je me laissais faire ou je le laissais faire. Souhaitant qu'il aille plus bas, j'ai défait ma ceinture, ouvert mon pantalon et tout de suite il est venu déposer de doux baisers sur mon paquet encore emballé dans un slip. Ma bite était très tendue et elle n'attendait plus le moment d'être libérée ; je me suis alors soulevé pour descendre mes habits pour me mettre ensuite un peu en arrière pour qu'il puisse me lécher comme il le voulait. Federico était perdu dans mes poils, mais n'arrêtait pas de passer sa langue tout autour de mon sexe puis sur mes couilles. Il a pris ma bite dans une main et a commencé de me masturber ; je lui ai demandé s'il voulait la prendre en bouche et doucement il a avancé ses lèvres vers mon gland, l'a embrassé puis l'a léché avec une douceur fabuleuse que j'avais peur de jouir prématurément. Tout à coup, l'italien s'est réveillé et a pris ma queue en bouche avec une frénésie folle et cela a duré longtemps que je ne pouvais plus l'arrêter.
A un moment donné, je lui ai demandé sans plus aucun détour s'il souhaitait que nous allions dans ma chambre à coucher, qu'on y serait mieux ; à ma grande surprise, il a accepté l'offre faite. Avant de se déplacer, il s'est mis à poil entièrement et j'ai enfin pu admirer ce corps magnifique, très peu de poils, des tétons bien pointus, un petit ventre plus qu'adorable, des poils pubiens noirs, une queue tendue de 20 environ, un prépuce comme j'aime et une paire de couilles bien pendantes. Arrivés dans la chambre, je me suis mis sur mon lit, couché sur le dos et je me suis offert à lui. Il n'a pas hésité comprenant très vite mon envie de l'avoir. J'avais bien écarté mes jambes afin qu'il puisse se placer entre elles pour que je sente rapidement son sexe contre le mien et contre mes fesses. Il s'est étendu entièrement sur moi et m'a à nouveau embrassé avec fougue. Je le sentais très chaud, surtout son sexe qui était plus que bouillant. Federico parut très pressé de me demander s'il pouvait me baiser et si j'avais des capotes. Oh oui, tu peux me baiser et j'ai même osé lui dire " comme tu veux avec ou sans capote ". J'ai tout ce qu'il faut dans le tiroir de ma table de nuit... Comme je sentais qu'il voulait " conclure " cette alliance, j'ai pris du lubrifiant, je me suis bien doigté et je lui ai dit que j'étais prêt, qu'il pouvait pénétrer mon intimité quand il le voulait. Il a enfilé une capote, a encore mis deux ou trois doigts dans mon trou en disant " une merveille " et oups il s'est introduit sans aucune difficulté. Pour qu'il puisse mieux me prendre, j'ai mis mes jambes sur ses épaules et cette fois il a pu me baiser comme il le voulait ; je bougeais mon bassin afin que cela l'excite davantage... Je lui ai fait comprendre que je souhaitais qu'il m'embrasse pendant qu'il m'embrochait ce à quoi il m'a répondu " nous ne sommes pas des amants, c'est juste une expérience pour moi... ", mais il m'a tout de même embrassé très chaleureusement et longuement. Donc, en haut et en bas, tout fonctionnait à merveille. Je satisfaisais le fantasme d'un hétéro, pure souche, et je me faisais sauter par un mec dont j'avais déjà eu envie... Cette baise a duré longtemps ; de temps en temps, il sortait totalement sa bite et la rentrait en poussant au maximum afin que je la sente bien, d'où des gémissements parfois assez forts de ma part. Le moment devait arriver ou mon hétéro italien allait éjaculer ; dans la capote ou dans ma bouche lui ai-je demandé ? Trop tard, tout arrivait et une quantité énorme de sperme a été déposée dans le condom... Il s'est lentement retiré de moi a éliminé la capote et je lui ai bien léché sa bite pour la nettoyer. J'en ai profité pour bien avoir le goût de sa semence, de sa liqueur de mâle... hétéro... Ensuite, il s'est affalé sur moi et nous nous sommes endormis... Les héros étaient fatigués.
Au réveil, mon Federico était à nouveau tout sombre. Mais, qu'avons-nous fait me dit-il ? Mais l'amour lui ai-je répondu. Tu voulais cela, tu voulais faire une expérience, tu voulais comparer tes ébats entre une femme et un homme, non ? J'étais presque fâché de l'entendre parler ainsi. Il m'a pris dans ses bras, m'a embrassé et m'a demandé si au moins j'avais eu du plaisir avec lui. OH OUI, mon amant italien, tu peux être tranquillisé, je l'ai eu mon plaisir avec toi. Je lui ai même avoué que j'avais déjà fait l'amour avec des hétéros, mais que lui avait été " plus que parfait ". J'ai précisé que l'amour entre homos peut être superbe, mais que l'amour fait avec lui dépassait tout ce que je pouvais espérer. A son tour de me dire qu'il a pleinement goûté à cette expérience et que je lui avais apporté une jouissance qu'il y a longtemps qu'il n'avait pas connue ainsi. Généralement, il veut baiser une femme - la sienne ou une autre - rapidement pour se satisfaire, mais avec moi il a baisé longuement non seulement pour lui, mais pour moi également sentant toute ma jouissance de l'avoir en moi pour moi tout seul... un immense désir réciproque.
Il a voulu prendre une douche ; j'ai pris la mienne ensuite. Nous avons pris un petit déjeuner et il est parti en m'embrassant tendrement... seulement sur les joues... Je le comprends, même si j'avais du regret.
Nous n'avons plus jamais reparlé de cette histoire. Je suis tout de même persuadé que lui et moi, nous gardons dans notre fort intérieur les délices de ces moments passés si proches l'un de l'autre.
J'aime beaucoup Federico et il m'aime beaucoup comme de très bons amis.
Gabriel
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