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Chapitre 11
Rick m'a prêté un pyjashort, il veut que je reste dormir chez lui cette nuit. J'ai accepté avec joie. Je n'ai pas envie de le quitter maintenant après tout le plaisir qu'il vient de me procurer. Que dire de mon propre plaisir ? Qu'il dépasse chaque fois tous mes espoirs ? Que c'est comme une nouvelle découverte à chacune de nos étreintes ? Que je suis toujours prêt à repartir, à en vouloir encore plus ? J'aime la relation dominant-dominé que nous avons. J'adore son corps musclé, son odeur épicée après l'amour, son sexe si fort qui connaît désormais le moindre recoin de mon derrière, ses mains entre mes fesses, ses doigts si experts... Chacun de nos ébats sexuels éveille encore mes sens. Je viens de vivre plusieurs orgasmes intenses au cours de cette soirée. Mais c'est comme une drogue, je n'ai pas eu ma dose. Je quitte la salle de bain avec sa liqueur séminale toujours présente dans mes entrailles. Je me dirige enthousiaste dans le salon. Je suis éberlué en découvrant la table qu'il m'a préparé. Des assiettes plates en faïence vert émeraude sont installées face à face sur une nappe en lin lavé blanche. De chaque côté se trouvent des couverts en argent et devant, des verres à vin avec un design original et moderne. Une bougie parfumée à la Fleur de Monoï se trouve sur la table. Son doux parfum suave embaume le salon. J'entends de la musique en fond sonore provenant de la chaîne-hifi... Je reconnais le joli brin de voix de la sublime chanteuse Rita Ora. " Let's be lonely together, a little less lonely together... ".
- Ça te plaît ? me demande-t-il, impatient de connaitre ma réaction.
Il a une bouteille de Monbazillac à la main.
- C'est magnifique ! Je ne m'attendais pas du tout à ça, lui dis-je stupéfait.
Il dépose la bouteille de vin blanc sur la table et s'approche vers moi. Il m'embrasse tendrement dans le cou et me serre dans ses bras. Il glisse sa langue dans ma bouche. Elle a un goût sucré. Je lui rends son baiser avec fougue. Il me repousse légèrement pour me faire sentir que c'est lui qui mène la danse avant de m'attirer abruptement contre lui. Il pose ma main sur son entrejambe.
- Vous bandez grave sous votre peignoir, Maître ! lui fis-je remarquer en souriant.
- Tu es excitant dans mon pyjashort, Aymeric ! J'ai envie de toi mais ça devra attendre un peu.
Il dépose un nouveau baiser sur mon cou et glisse habilement sa main dans l'arrière de mon pyjashort. Il caresse méticuleusement mes fesses, m'attrape les cheveux pour m'obliger à redresser la tête. D'un geste sensuel, il me lèche le cou. J'ai les poils qui se dressent sur la peau.
- Te savoir nu sous ce pyjashort et prêt à répondre à toutes mes exigences est un truc qui me fait totalement bander. Et quand je sens comme ma queue est dure, je me dis que tu vas prendre cher cette nuit. Mais avant cela, on va prendre l'apéritif. Ensuite je te servirai le repas. Et pour finir, le dessert tu le dégusteras dans ma chambre, si tu n'y vois pas d'inconvénients ?
Je bois les paroles de mon Maître. La tension sexuelle entre nous devient palpable, lancinante.
- Très bien, Maître ! lui dis-je, d'une voix enfiévrée.
Il me sourit mais je suis paralysé. Je le désire tellement que je ne peux pas bouger. Ni respirer. D'un coup, mon Maître me relâche et s'éclipse dans la cuisine. Je secoue la tête et reprends mes esprits. Je m'assois à la table et l'observe dans la cuisine, muni de son peignoir blanc ultra sexy. Il revient dans le salon avec un tire-bouchon, et sans perdre de temps il débouche la bouteille de Monbazillac. Mon Maître se comporte en véritable gentleman. J'ai découvert plusieurs facettes de sa personnalité depuis que je l'ai rencontré qui me plaise beaucoup. Je me demande qui est-il vraiment ? Un dominant ? Un grand romantique ? Est-il réellement hétéro comme il le prétend ? Est-ce un homo refoulé ? Ou alors il est bisexuel ? Des questions qui demeurent sans réponse pour le moment. En même temps, on passe plus de temps à baiser qu'à parler. Quoi qu'il en soit, mon coeur bat à un rythme effréné quand il est près de moi. Je l'ai ressenti quand j'étais collé à lui tout à l'heure. Tous ces moments où il me touche, me caresse me donnent l'impression d'avoir un feu d'artifice permanent sous l'épiderme. Mon ventre gargouille : je sors de ma torpeur. Je n'ai rien dans le ventre depuis midi. Rick verse finement le nectar dans les deux verres. Il s'assoit en face de moi et me tend un verre de vin. Je l'attrape immanquablement et le porte à mes lèvres.
- Hummm ! Je ne suis pas un expert en vin mais celui-ci est liquoreux, riche et parfumé, dis-je en buvant une gorgée de vin.
- Ne te sous-estime pas, car effectivement le Monbazillac est un liquoreux très élégant, qui révèle un bouquet puissant aux nuances de miel d'acacia et d'épices, dit-il d'une voix de gorge, terriblement affriolante.
Je ne résiste pas à l'envie d'en boire aussitôt une deuxième gorgée. A moins que ce ne soit pour calmer mon appétit sexuel. Il me fait du gringue mais j'essaie de ne pas y donner trop d'importance, même si j'en meurs d'envie. Rick se lève de sa chaise, récupère les assiettes qui se trouvent sur la table et se dirige dans la cuisine. Je l'observe en train de dresser les assiettes, ses gestes sont à la fois élégants et fermes. Habile de ses mains, précis, minutieux. Mon Maître a l'air concentré sur ce qu'il fait. Quelques minutes plus tard, il apporte les plats de résistance : Un risotto au butternut, chèvre et parmesan. Les assiettes sont joliment présentées digne d'un restaurant étoilé. J'en ai l'eau à la bouche. Il gère dans tous les domaines mon bel Apollon.
- C'est délicieux, je me régale ! C'est toi... euh... vous... qui avez préparé tout ça, Maître ?
- La prochaine fois que tu as le malheur de me tutoyer, je t'inflige une punition dont tu te souviendras. Et oui j'ai tout préparé ce matin. Je n'avais plus qu'à réchauffer tout à l'heure.
- Excusez-moi Maître ! En tout cas vous êtes doué. Un vrai cordon bleu, vous êtes bon à marier.
Je le taquine et pourtant c'est la pure vérité. Il me sourit de toutes ses dents, vide son verre de vin d'un trait, puis reprends une bouchée de risotto. Au cours du repas, Rick me demande comment j'ai vécu cette soirée. J'avale une gorgée de Monbazillac avant de lui répondre que ça n'aurait pas pu se dérouler de manière plus parfaite. Des étoiles étincellent dans mes yeux. On parle de choses et d'autres tout en terminant nos assiettes ainsi que la bouteille de vin blanc. Le dîner touche à sa fin, j'ai l'intention de me lever pour débarrasser la table mais mon Maître m'ordonne de m'asseoir. Un vrai gentleman... jusqu'au bout des doigts. Il se charge de mettre toute la vaisselle dans le lave-vaisselle et jette la bouteille de Monbazillac vide dans la poubelle. Je l'aperçois en train de chercher quelque chose dans son réfrigérateur américain. Quand sans m'y attendre, il dépose une bombe de crème chantilly sur la table. Je le regarde d'un oeil interrogateur. Il m'explique d'un air enjoué que c'est le dessert qu'on va prendre dans la chambre.
A ces mots, ma respiration se bloque. Je le regarde et je sais que nous ressentons tous les deux la même vibration. Puissante, incandescente. Du feu coule dans mes veines. Il m'invite à me lever. Je m'exécute. Il s'avance vers moi, ses doigts s'entortillent dans mes cheveux et tire ma tête en arrière brusquement, pour prendre possession de ma bouche. Le geste abrupt me surprend, tout en électrisant mon corps tout entier. Chacun de mes poils se met au garde-à-vous et j'attends la suite, brûlant de désir. Je m'accroche à lui et rends son baiser avec une ardeur désespérée que je n'avais jamais ressentie. Retenant mes élans, il lèche lentement le contour de ma bouche - mes tétons réagissent aussitôt et durcissent. Mon Maître me grignote la lèvre inférieure, il est en train de me montrer ce qu'il va me faire avec sa bouche brûlante et mouillée. A la simple idée qu'il me lèche et me suce à d'autres endroits de mon corps, mes yeux se révulsent. Possessif, son bras libre, celui qui n'est pas accroché dans mes cheveux, se resserre autour de moi. Son érection ferme s'incruste dans ma chair de toute sa longueur, un gémissement monte dans ma gorge et s'échappe. En un éclair, alors que j'étais debout, dans le salon, à me faire embrasser à en perdre la tête, je me retrouve tout d'un coup dans ses bras. Il me porte sans le moindre effort jusqu'à sa chambre à coucher, en prenant soin de récupérer au passage la bombe de crème chantilly...
Flok
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