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7 | Ma décision
Rentrés chez Omar, j’étais dans les bras de Kamel dont les effluves qu’il dégageait me mettaient complètement en transe. Nous nous étions beaucoup amusés pendant cette soirée, comme des fous, j’avais même joué être leur « ballon » que les garçons s’envoyaient de l’un à l’autre, avec beaucoup de précautions toutefois, bien maintenu à chaque « réception » et m’accrocher à leur cou ou à leur torse pour ne pas m’écrouler parterre. A l’époque, je ne pesais pas bien lourd et c’est à grands éclats de rire que je me prêtais à leur divertissement, sans ambiguïté aucune, même si quelquefois, des mains me maintenaient les fesses un peu plus que nécessaire. Mais quel plaisir de passer de bras d’hommes en bras hommes, effleurer à chaque fois, ces corps si masculins.
Devant l’hilarité de toute l’assemblée, plus encore de celle des femmes présentes, rouge comme une pivoine, je me suis enfin assis à côté d’elles pour descendre au moins une demi-bouteille d’eau et deux verres de thé à la menthe. Notre « spectacle » avait fait fureur et remporté un franc succès.
Kamel avait les yeux qui lui sortaient de la tête, tellement mes caresses, étaient nettement plus appuyées, de la pointe de mes ongles, il adorait ça, tout en restant néanmoins discrètes, lorsqu’on me lançait dans ses bras. C’était du feu qui sortait de ses prunelles et bien évidemment, je me régalais de l’avoir autant excité, j’avais tout fait pour ça, sachant que j’allais prendre cher… très cher… !!!
« Il est tard, Marc, on est tous un peu fatigués… Je te ramène chez Omar ? »
« Ce n’est pas de refus… mais tu restes avec moi, ok ? Pas envie d’être tout seul dans cette grande maison alors qu’il est pas là. »
« T’inquiète pas… Il me l’avait demandé de toute façon. »
Une fois le seuil franchi, il s’est jeté sur moi, m’a pris dans ses bras puissants. J’avais l’impression qu’une dizaine de mains caressaient mon corps, que plusieurs lèvres me couvraient de baisers, que des litres de phéromones s’exfiltraient de chaque centimètre de sa peau, et que son odeur naturelle que j’aimais tant avait été décuplée par cette soirée.
Il puait le sexe, il exsudait cette senteur si spéciale que dégagent les hommes lorsqu’ils sont en rut, lorsqu’ils ont besoin impératif d’un accouplement fort et puissant, lorsque leur membre exige de perforer profondément l’orifice qui est leur écrin, lorsque seul leur cerveau reptilien fonctionne, celui qui réclame la copulation et que leur sang ne leur permet plus que de faire fonctionner leur bite. Le plus bel instinct du Mâle… !!!
« Tu m’as bien allumé…. Et bien assume… !!! »
Appuyé, bien maintenu contre le mur par sa force incroyable, mon short arraché, en lambeau parterre, sachant que je ne portais jamais rien dessous pour laisser ma chatte libre, son pieu m’a transpercé d’un coup, en entier, dur comme du bois, chaud comme de l’acier en fusion. Je ne sais pas si c’était dû à la bestialité de ce coït hors normes, mais j’avais l’impression que son membre avait doublé de volume, qu’il élargissait ma « Tarma » à la limite du supportable, dépassant allègrement mon sphincter interne, forçant pour aller toujours plus loin et plus profond.
C’était vraiment de la baise à l’état pur, où le Mâle se déchaînait dans sa femelle, et même si la maison s’était écroulée, il aurait redoublé de vigueur jusqu’à atteindre une jouissance, sans précédent. Pas un millimètre de son immensité n’était hors de moi, tant il me crochetait les hanches, dont j’ai gardé les marques plusieurs jours… Fabuleuses preuves de désir… !!!
« C’est ce que tu voulais salope, non ? Te faire défoncer comme une putain… !!! »
Toujours enfoncé dans moi, ses gestes démentaient ses paroles. Ce n’était que caresses, baisers, tendresse, cherchant à s’assurer que mon plaisir avait été aussi intense que le sien. Il m’a retourné, ma pris dans ses bras, posé mes mains sur son torse velu et humide, en m’embrassant à plein gosier, ses lèvres pulpeuses écrasaient les miennes.
« Pardonne-moi mon Chéri… Jamais je n’aurais dû te dire ça… J’ai trop honte… !!! »
« Et bien moi, j’ai pas honte d’être ta salope, ta putain… !!! Ces mots, de ta bouche, sont pour moi, bien plus des compliments que des insultes. »
« Mais… Mais… C’est pas beau de ma part de te dire ça, c’est irrespectueux… !!! »
« Une putain, on la paye pour baiser, on se vide les couilles dans ses trous sans penser à elle… C’est ce que tu fais avec moi ? »
« Bien sûr que non… Avec toi, je fais l’amour, je veux te donner autant de plaisir que ce que tu m’en donnes, même si quelquefois, j’y vais un peu trop fort… J’avoue… !!! »
« Alors, quand je t’allume à fond, tu ne crois pas que c’est ce que je cherche aussi ? Cette violence du désir que l’on éprouve l’un pour l’autre ? Sans retenue aucune ? »
« Tu es…. Merveilleux… » En me serrant fort contre lui et où je me suis rendu compte qu’il n’avait en rien perdu de sa vigueur.
« Toi aussi Kamel… Et j’ai encore envie de toi… »
Il m’a porté dans ses bras jusqu’à la chambre, m’a allongé sur le dos en caressant mon corps de la tête aux pieds, suavement, sensuellement, mes doigts et la pointe de mes ongles parcouraient la moindre parcelle de sa peau ambrée, recouverte de cette toison dont je raffolais.
Une fois prêts tous les deux, il a écarté mes cuisses pour me prendre, longuement, tout en douceur, comme un homme fait l’amour à la femme qu’il aime et qui le lui rend totalement.
C’est là qu’il a réalisé que mon plaisir était aussi intense lorsqu’il me prenait brutalement, à la « Hussarde », d’une extrême violence due à la puissance de son désir, que lorsque nos rapports étaient empreints d’une tendresse dont il avait tellement besoin, et qu’il n’avait que très rarement connue.
Le matin, au petit déjeuner pour lequel il était allé chercher pain frais et croissants pendant mon sommeil, je me suis réveillé plein de lui, de son odeur incrustée sur ma peau, de sa semence, plusieurs fois déversée pendant la nuit, encore présente dans mon… « vagin » … devrais-je dire. Dès qu’il m’avait entendu bouger, il avait fait couler le café, beurré des tartines avec de la confiture d’oranges amères que MOI, j’avais faite, et donné à Réda pour qu’il en amène au bled.
Le silence régnait, mais nos regards étaient si chargés qu’il n’y avait pas besoin de paroles, juste de quelques baisers et caresses échangés.
« Marc, tu ne m’en veux pas si je te dis quelque chose que j’ai sur le cœur ? »
« Bien sûr que non… Je t’écoute. »
« Désolé…. Mais Ilyas est un vrai con… !!! Comment il a pu se séparer de toi ? Te rejeter d’une manière si brutale et abjecte, indigne d’un vrai Kabyle… !!! »
« Mais, comment tu sais ça, Kamel ? »
« Parce que Réda était furieux contre lui… Il voulait lui casser la gueule… Il t’adore, tu sais. Le jour de votre arrivée, il m’a raconté comment cette ordure s’est comporté avec toi et c’est pour ça qu’il a voulu t’emmener avec lui, pour te montrer que notre famille n’était pas comme lui. »
« C’est sa peur, sa culture, sa honte vis-à-vis des siens qui l’ont poussé à agir comme ça, je peux le comprendre, mais pas l’excuser. »
« Tu l’aimes encore ? »
« Kamel, comment puis-je aimer un homme qui ne m’a pas respecté… !!! Je sais que l’Algérie est un pays musulman, encore bourré d’interdits et que l’homosexualité n’est pas vraiment la bienvenue, c’est le moins qu’on puisse dire, même si, d’après ce que j’en sais, elle est quand même assez fréquente, mais bien cachée. »
« Tu as raison, mais la Kabylie est un peu différente. D’abord si la majorité est musulmane, il y a aussi des Chrétiens, des Juifs et des Athées aussi. Et toutes ces cultures se marient très bien, avec toutefois certains codes à respecter. »
« Ah oui… Les fameux Non-Dits kabyles qui sont incompréhensibles pour nous tellement leur… comment dire… leur subtilité nous échappe… !!! »
« Tu as raison, pas franchement facile à comprendre… »
« Tu sais ce que voulait Ilyas ? Épouser sa putain de Célia, mais que bien sûr, je reste sa maîtresse fidèle toujours disponible pour son plaisir… !!! Si je ne connais pas les Non-Dits Kabyles, ma culture, ma fierté m’interdisent d’être un défouloir à sperme pour un homme incapable de s’assumer. Là, je me serais senti une vraie putain, alors que je suis si heureux et comblé lorsque ces mots sortent de ta bouche, parce qu’ils sont prononcés avec respect, avec désir réciproque, avec amour… Je suis désolé. »
Je me suis effondré en larmes contre lui, dont le flot ne parvenait pas à se tarir, mais au moins, toute cette rancœur, toute cette peine, tout cet affront que j’avais subis étaient sortis après tant de mois accumulés.
J’ai filé sous la douche, pour retrouver tout d’abord une certaine fraîcheur et me rendre plus présentable, l’eau coulant sur moi me donnait l’impression d’évacuer toute cette douleur accumulée. C’est beaucoup plus rasséréné que j’ai rejoint Kamel à la cuisine, me tendant un autre café.
« Il reste quand même un autre problème à résoudre, Marc… Omar… ? »
« Je sais, mais il est tellement adorable, il m’a tellement bien accueilli, et je te dis l’exacte vérité, j’ai pris beaucoup de plaisir à faire l’amour avec lui aussi, d’une manière très différente qu’avec toi, que je me sens incapable de décider quoique ce soit. »
« Marc, si tu veux aller jusqu’au bout de ton Visa, t’inquiète, on s’occupera de la modification de ton billet d’avion, il te resterait environ 3 semaines encore à passer parmi nous, c’est ça ? »
« Oui, je crois… mais Réda rentre dans 3 jours. »
« Et alors, tu peux rester ici sans lui, tu es grand, non ? » Avec un clin d’œil significatif.
« Oui, rien de prévu en rentrant. »
« Alors, si tu es d’accord, je vais te montrer que les Kabyles peuvent avoir l’esprit très ouvert quand ils le veulent et je te propose une chose que jamais je ne ferais en temps normal. »
« Ah oui ? Laquelle ? »
« Si tu poursuis ton séjour, et que tu l’acceptes, tu pourras être aussi bien à moi qu’à Omar, ensemble ou séparément, et je te jure qu’aucun de nous deux ne sera jaloux l’un de l’autre. »
« Tu es sérieux là ? »
« Plus que sérieux, mais j’y mets juste une seule condition… Lui et moi, ensemble ou séparément, mais personne d’autre… Tu peux me le promettre ? »
« Parce que tu crois que même si je m’amuse des fois avec les garçons, pour la fête, j’ai envie d’un autre que Toi et Lui ? »
« J’en étais sûr, au plus profond de moi, mais je voulais l’entendre de tes mots. »
« Parle-en avec Omar. Tu crois qu’il va être d’accord ? Mais aucune embrouilles entre nous trois… ok ? Et occupe-toi de modifier mon billet »
En fin de matinée, quand j’ai vu Réda sur la place du village, je l’ai serré fort dans mes bras :
« Ça te gêne pas si je te laisse rentrer seul mon si gentil neveu ? »
« Bien au contraire Tonton, profite de tes vacances. Je suis rassuré, je te laisse entre de bonnes mains. » Je reste persuadé qu’il avait tout prévu, le bougre… !!!
Ma décision était prise et j’ai rejoint Kamel d’un pas alerte… !!!
CalinChaud
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