Chapitre 1
Patrick est ce qu’on appelle un homme qui a réussi sa vie. Il permet aux grosses entreprises de se développer davantage et fait des affaires avec les Américains. Au milieu de sa quarantaine, avec une femme et deux enfants, la monotonie de la vie s’installe néanmoins. Mais un jour, un gros client lui propose un contrat : Patrick doit s’expatrier au Koweït pour gérer sa nouvelle société sur le long terme, en contrepartie d’un confort de vie cinq étoiles. Bien que réticente à l’idée de vivre dans cet environnement, il force la main à sa femme Anne-Christine, qui est ce qu’on peut appeler une française réac. « Les Arabes, c’est pas son truc », explique Patrick à son meilleur ami Olivier. « Mais ce contrat est une affaire en or, elle s’en accommodera ».
Trois mois plus tard, Patrick bosse déjà sans compter ses heures. L’équipe de la compagnie Al-Khodara est fantastique, il est à l’aise en anglais et ses collègues – habillés en robe blanche traditionnelle et exclusivement masculins – le traitent en hôte privilégié, le Koweït ne comptant que peu d’expatriés Français. Comme dans tout pays du Golfe, Patrick « appartient » à un garant, un sponsor, et cet homme s’appelle Hakim Abdel Nasser, c’est le CEO. Son bras droit au Koweït est un grand brun barbu, un Libanais qui a fait fortune. Francophone, il aide Patrick à s’installer les premiers mois, tout en le familiarisant aux normes du pays. « Aujourd’hui, c’est la venue du patron, monsieur Abdel Nasser, je te demanderai d’être à sa disposition tout au long de la journée. Il veut connaître ton potentiel pour l’entreprise. Rendez-vous à dix-huit heures au 12ème étage ».
Ponctuel, Patrick arrive dans le bureau prestigieux du directeur. « Bonjour monsieur Abdel Nasser, ravi de faire votre connaissance ! ». « Bonjour Patrick, assieds-toi, nous devons discuter. Mais avant tout, j’espère que vous êtes satisfait de votre nouvelle vie ici ? Votre femme s’y plait ? ». Quelque peu embarrassé par cette question, Patrick élude : « Oh oui, le beau temps lui change de la Normandie. Elle cherche à se faire de nouvelles amies ici ». Après une heure de discussion sur les plans stratégiques de l’entreprise, Hakim Abdel Nasser fait signe à la secrétaire de direction que sa journée est terminée. « Et maintenant Patrick, parle-moi de toi. Et surtout, de ta femme… ». Patrick bégaie… « euh, je ne vois pas où vous voulez en venir monsieur Abdel Nasser… ma femme s’appelle Anne-Christine ». « Très beau prénom, et à quoi ressemble cette française, une blonde peut-être ? ». « Mais comment savez-vous ?! ». « Ici c’est moi qui pose les questions. Walid m’a tout raconté, toi et ta femme raciste, il l’a entendue se plaindre en français. Mais ce n’est pas grave. En revanche, sache qu’ici nous avons droit à plusieurs femmes, et je te rappelle que tu es sous mon autorité ». « Je vois… et que voulez-vous au juste ? ». « Montre-moi ta femme, sur ton téléphone. Maintenant ! ». Hakim Abdel Nasser se lève et vient se placer derrière Patrick pour regarder les photos sur son smartphone. « Une vraie française… ça se voit que c’est une salope en manque. Tu ne la satisfais pas, Patrick ? ». « Disons que je ne suis pas très équipé, et notre vie monotone n’aide pas. J’espère qu’elle se plaira ici ». « Ne t’en fais pas pour ça. Tu vas me l’amener demain soir, dans ma résidence à Al-Hula, je me charge de son transport. Mais maintenant, je veux connaître tes talents… ». Patrick tourne sa tête vers le directeur suite à cette réplique ambiguë : monsieur Abdel Nasser bande comme un âne sous sa robe blanche, la bosse grandi à vue d’œil. Le directeur, placé à 15 centimètres de la tête de Patrick, agrippe d’un coup les cheveux de Patrick, sa bouche est collée à la robe de Hakim Abdel Nasser, qui la soulève soudainement. Un gourdin aussi épais qu’une canette de Coca ! « Tu as compris pourquoi ta femme va aimer ? Maintenant tu comprends ce qu’est une bite d’Arabe ». Patrick est forcé d’engloutir l’énorme queue de son patron Hakim, il s’étouffe et bave de plus en plus, la salive coule sur le tapis persan. Les grandes mains poilues d’Hakim Abdel Nasser utilisent la tête de Patrick comme un trou sans fond, une main contracte sa nuque sur le bas, l’autre appuyée sur son front. « Plus vite Patrick, plus vite ! Tu es un vide-couille soumis, un vrai comme tous les étrangers qui arrivent ici, aaaah, trop bon, continue oui ! ». Les couilles énormes d’Hakim tape de plus en plus vite le menton baveux de Patrick. Dans un râle de jouissance, monsieur Abdel Nasser vocifère en arabe et crache cinq doses de sperme gluant que Patrick ne peut avaler : il est forcé d’en recracher une partie qui dégouline sur le tapis oriental. « Avale le reste, kahba ! », lui ordonne Hakim, qui remet sa robe un instant plus tard et reprend son rôle de directeur, comme si de rien n’était. « Patrick, tu es l’homme de la situation. J’espère que tu seras à la hauteur pour l’entreprise. N’oublie pas de m’envoyer ta femme demain soir ». « Très bien monsieur Abdel Nasser, vous êtes tellement bon avec moi, merci de m’avoir initié aux plaisirs locaux… Je dois vous avouer que c’est la première fois ». Hakim éclate de rire : « Toi ! La première fois ? Ta bouche est un vrai aspirateur à jus, un délice. Je te ferai découvrir d’autres talents locaux prochainement… »
Patrick rentre chez lui, la bouche encore puante du sperme d’Abdel Nasser, et embrasse Anne-Christine. « Tu ne connais pas les chewing-gums ? », lui lance-telle, « après un repas avec ton boss, faut y penser avant de m’embrasser ». « Mais ce n’était pas un repas. D’ailleurs, tu es convoquée demain soir chez Hakim pour t’initier aux nouvelles normes locales… »
Nicolas Kahba
nicolas.sakis@gmail.com
Autres histoires de l'auteur :