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Premier épisode | Épisode précedent

Le fils du shérif -02

Après quelques jours passés à tourner et retourner le problème dans ma tête, j'ai cessé de questionner mon esprit tordu. J'ai continué de m'occuper des travaux de la maison pour me vider la tête, et, à la fin de ma période d'intégration à la vie rurale (selon les critères militaires de mon supérieur familial), j'ai pu m'inscrire dans le lycée de la ville tout en aidant mon père sur quelques chantiers qu'il menait bénévolement, notamment la reconstruction d'un pont qui permettait de se rendre jusqu'aux grands lacs, au nord de l'Etat. J'y ai rencontré un autre bénévole du même âge de moi, Enki - un prénom pour le moins étrange pour un garçon on ne peut plus séduisant, mais je ne m'en apercevais pas encore à l'époque, trop occupé à reluquer en douce les biceps de mon paternel, qui ne se privait d'ailleurs pas pour les mettre en valeur sous un maillot de corps moulant, en dépit du temps pluvieux et d'un vent frisquet. Un midi, alors que nous nous dégustions des sandwichs préparés par la boulangère du coin, mon nouveau camarade m'a demandé sur le ton de plaisanterie :

- En vrai, je sais que tu l'admires ton papounet, mais vous ne seriez pas unis par les liens du sang, on pourrait croire que t'as envie de lui.

- Nan, tu crois, ai-je répondu avec une pointe de frustration dans la voix. C'est mon père, et en plus c'est le shérif.

- Et alors, c'est pas illégal de se faire défoncer par une bonne queue, m'a rétorqué Enki avec un sourire en coin, sinon je serais en tôle depuis longtemps. Et puis bon, après tout, vous ne vous connaissiez pas il y a quelques mois... Vous vous seriez croisés dans un bar, comme deux inconnus, tu l'aurais sûrement chauffé pour qu'il te tringle dans le motel du coin non ?

Je n'ai relevé la remarque que d'une oreille, trop occupé à songer à ce jour où j'avais découvert mes géniteurs potentiels, dans le bureau de la juge Terence. Quand j'avais vu la photo du shérif Wellington, sa situation - une si belle opportunité de fuir ma misérable vie pour enfin avoir une personne fiable sur qui compter. Un homme bien. Est-ce que je pouvais vraiment prendre le risque de gâcher tant d'efforts, les prémices d'une relation et les embryons de confiance qui nous unissaient, simplement pour encaisser quelques coups de bite - voire me faire mettre à la porte, bredouille et de nouveau orphelin ? La petite roue tournait dans ma caboche et brassait des questions qui s'étaient concrétisées au moment où j'avais abandonné ma dignité pour laper un peu de sperme. Par moments, je notais le regard que Will m'adressait sur le chantier, notre amitié - on ne pouvait pas encore parler de relation filiale, mais c'était en bonne voie - était évidente, et je me voyais mal briser cela pour une simple baise. Et pourtant, j'y songeais malgré moi ; le soir, sous mes draps, j'échafaudais des plans pour le chauffer et parvenir à rentrer sa belle Excalibur dans mon rocher. J'étais entré dans un tel état de frustration sexuelle que je me doigtais tous les soirs sous la douche ; Enki a même eu la sympathie de me ramener un godemichet aux proportions honorables, un jour où il s'était rendu à Saint-Paul pour régler une mystérieuse affaire avec son père. Mais rien n'y a fait, l'incendie que j'avais déclenché en moi ne pouvait s'éteindre qu'avec l'aide d'un vrai mâle.

En désespoir de cause, j'ai donc appliqué mon dernier plan et, au grand damne de Will, j'ai ramené à la maison une série de mecs, plus ou moins jeunes, qui ont vidé en un clin d'oeil la boîte de capotes mise à disposition dans la salle de bain. Tous les soirs, il m'a vu monter dans ma chambre avec un type que j'avais généralement choisi via mon vieux pc pour ses qualités d'étalon ; mais en dépit des tailles que j'encaissais et des orgasmes que j'éprouvais avec ces hommes, rien ne parvenait à effacer les visions qui m'assaillaient. Quand ils me baisaient, c'était lui que j'imaginais dans mon cul, quand je les suçais, je me voyais à genoux entre ses cuisses, occupé avec son gros chibre, je jouais avec ses couilles et je récoltais son jus sur mon visage. Jusqu'à ce que je comprenne que rien n'y ferait et que je devais désormais me résoudre à vivre avec cette éternelle insatisfaction en moi. Voyant que mon comportement à la limite de la nymphomanie inquiétait Will, j'ai cessé de me faire limer nuit après nuit, réduisant mes rapports à certains mecs, occasionnellement ; ainsi, le beau shérif a pu respirer un minimum en constant que son fils arrêtait de se dévergonder à tous les coins de rue - même si j'en avais fait suffisamment pour que la rumeur coure dans les cercles gays de Cocktown que Devin Wellington était une vraie petite salope en chaleur.

A peu près à la même période, alors que l'hiver touchait à sa fin, Will est exceptionnellement rentré à la maison un midi pour me parler. Je m'imaginais déjà le pire, qu'il avait percé à jour mes envies secrètes et qu'il allait me servir un long discours sur une relation saine et platonique, seulement basée sur un amour filial. Mais il n'en a rien été, et c'est avec un air attristé qu'il m'a annoncé que l'on avait retrouvé ma mère dans un appartement de Minneapolis, couverte de bleus, une seringue plantée entre les orteils, et un petit frère en route dans la boîte à bébé depuis quelques mois seulement, selon le légiste de la police du Minnesota. Je ne vais pas vous dire que je ne me suis pas senti mal en apprenant sa mort, ce serait mentir ; en dépit du fait qu'elle m'ait abandonné dès que j'ai eu dix-huit ans, en se barrant avec le premier queutard venu, je lui dois quand même un certain respect pour m'avoir élevé, envoyé à l'école, nourri, logé et habillé de ma naissance à ma majorité - car l'argent de ses passes lui avait servi en premier lieu à assurer notre subsistance, et peu importe à quel point ce que j'ai vu dans notre ancien chez-nous a pu me dégoûter, je sais qu'elle a encaissé pour moi. C'est pourquoi j'ai accepté de suivre mon père jusqu'à la grande ville, afin d'identifier officiellement le corps et de permettre une crémation décente - je lui devais bien ça.

Quelques jours plus tard, je me tenais donc devant une table d'autopsie et je confirmais le décès de Roxanne Francine Montana, plus connue dans le milieu de la prostitution sous le nom de Roxy Pompe-à-Sperme. J'ai rempli le formulaire d'autorisation d'incinération pour l'Etat, et durant tout ce temps, j'ai senti le regard compatissant de Will qui pesait sur ma nuque. Il se tenait derrière moi, impassible, même lorsque le médecin a soulevé le drap pour dévoiler le visage livide de ma mère. Le seul geste d'affection qu'il m'a adressé, ç'a été en posant une main à la fois amicale et paternelle sur mon épaule ; cependant, en dépit de tout cela, il se dégageait de lui une forme de peine, non pas envers cette femme qu'il avait connue bibliquement pendant une petite heure, pour la modique somme de quatre-vingts dollars, mais plutôt pour son fils - ce garçon qu'ils avaient eu ensemble, sans jamais le désirer, et qui illuminait pourtant sa vie depuis quelques mois déjà. Nous avons mangé dans un restaurant, puis nous nous sommes promenés côte à côte, en silence, jusqu'à ce que le jour décline et qu'il ne faille regagner le motel dans lequel nous logions pour la nuit.

J'ai beaucoup cogité ce jour-là, et j'en ai conclu que la mort de ma mère clôturait définitivement un chapitre de ma vie, même si je ne le reléguais pas aux oubliettes. Le poids que j'avais sur le coeur ne venait pas du fait que je sois en deuil, mais plutôt de la culpabilité que j'avais à ne pas ressentir de tristesse. Lorsque j'ai fait part de cette réflexion à Will, il m'a servi une bière en s'asseyant sur le sofa, dans notre chambre - il n'y en avait plus qu'une de disponible à l'accueil - et a baissé le son de la télévision.

- Tu sais Dev, m'a-t-il dit, ce n'est pas un crime de ne pas pleurer dans ce genre de cas. Chacun réagit différemment face à la mort de ses proches, et dans ton cas, ton histoire justifie que ce qui s'est passé aujourd'hui ne t'affecte pas. C'est comme nous deux, on ne se connaissait pas jusqu'à il y a peu, et ça explique que notre relation ne ressemble pour le moment qu'à une forme d'amitié, bien que tu sois mon fils. Les liens familiaux ne sont pas immuables ou innés, ils se font et se défont au gré des tumultes qui agitent notre vie.

J'ai hoché la tête et je suis resté là, à regarder le match de base-ball avec mon père - ce modèle de sagesse. J'ai gambergé un moment en songeant à ce qu'il venait de me dire, non pas pour questionner mon rapport à la figure maternelle, mais plutôt pour comprendre d'où provenait mon désir de me taper Will. Alors que la première mi-temps arrivait à son terme sur le petit écran - un gros bloc gris, de ceux que l'on devait louer en supplément à cette époque dans les taudis qui bordaient les autoroutes - j'ai fini par réaliser que nous nous étions rencontré après que j'ai atteint ma maturité sexuelle ; mon premier réflexe a donc été de sexualiser cet homme comme je les sexualise tous - le fait que nous soyons liés par le sang étant une manière de transgresser le décorum et de fournir à mon esprit des fantasmes plus ardents que les autres. Identifier la source des mes envies primaires n'a pourtant rien changé et, quand ç'a été mon tour d'aller à la douche, je n'ai pas pu m'empêcher d'examiner le mur en plâtre pour m'assurer que mon paternel ne s'était pas soulagé dessus. Ma déception lorsque j'ai constaté que ce n'était pas le cas n'a pas arrangé mon état, et j'ai dû sortir de la pièce avec une gaule maladroitement dissimulée, puisqu'il n'y avait plus d'eau dans le ballon et que je n'avais donc pas d'excuse pour rester plus longtemps dans la pièce - à moins que je ne veuille que le shérif de Cocktown ne sache que j'étais en train de m'extraire la sève du bambou.

J'avoue que mon tensiomètre sexuel avait crevé le plafond lorsque, le matin même, j'avais entendu le type de l'accueil nous expliquer avec un accent à couper au couteau que nous allions devoir dormir dans la même chambre, Will et moi, à cause d'une convention de proctologues qui avait lieu en ville - première fois de ma vie que j'ai tenu en haute estime des mecs dont le boulot consiste à se faire payer pour vous doigter sans que vous éprouviez le moindre plaisir. Aussi ai-je eu le privilège de voir mon paternel se trimballer toute la soirée en débardeur moulant, et autant vous dire que quand nous nous sommes posés sur le sofa pour siroter une bière, je ne me suis pas fait prier pour me rapprocher de lui au possible - sans que ça ne devienne trop suspect, évidemment. J'en étais à reluquer ses muscles saillants lorsqu'il s'est tourné vers moi, délaissant le vieux Western à la Eastwood qui passait à la télé, pour me dire sur le ton de la plaisanterie :

- Tu sais Dev, je suis désolé qu'on ne soit pas à la maison, tu pourrais te consoler avec l'un de tes amis, plutôt que de te retrouver-là à noyer ton chagrin avec de l'alcool à deux balles et ton vieux.

J'admets qu'à ce moment, il m'a pris au dépourvu et, jouant la carte du fiston éploré, je me suis contenté de laisser ma tête glisser contre son torse puissant en attendant de voir où il voulait en venir. Il a passé un bras autour de mes épaules pour me serrer contre lui, et j'ai répondu sur un ton ingénu :

- T'es pas si vieux que ça, faut pas exagérer non plus.

- Tu trouves. C'est vrai que j'en ai vu passer quelques-uns dans ta chambre, des quadragénaires, non ?

Ça ne faisait plus de doute, mon père m'emmenait sur le terrain de la conversation sexuelle. Autant vous dire que j'ai dû replier mes jambes contre mon buste pour dissimuler mon érection, renforcée par le contact physique que nous avions alors ; je sentais son téton qui pointait contre ma joue, à travers son vêtement, et j'ai hoché la tête avec un petit sourire - après tout, c'était bien moi qui avais abordé le sujet dès notre première rencontre, alors il n'y avait rien de mal à ce qu'il veuille également en parler.

- C'est vrai, ai-je admis, le plus vieux avait quarante-quatre ans, je crois. Mais il était bien conservé pour son âge.

- Comment ça ?

J'ai passé une main sur les abdominaux moulés par le tissu blanc, puis j'ai touché les biceps du shérif en essayant de conserver un air distrait, pour qu'il ne réalise pas que mon caleçon était déjà humide des deux côtés.

- Eh bien, il avait encore une carrosserie en bon état, si tu vois ce que je veux dire, même s'il ne te bat pas dans ce domaine-là. Et le moteur marchait plutôt bien aussi une fois lancé, il faut l'admettre.

- Quand tu dis " le moteur ", je suppose que ça veut dire...

- Son pénis. Pour la sodomie. T'es au courant que quand je ramène un mec à la maison, on ne joue pas au rami dans la chambre hein. Généralement, je les suce et eux m'enculent.

J'ai rigolé, et il s'est contraint pour faire chorus, mais ses grands yeux d'un bleu électrique me fixaient étrangement, comme si pour la première fois, il réalisait véritablement que je n'étais pas un petit garçon asexué - à croire qu'une confrontation avec la mort, ça remet les perspectives de tout un chacun en question. Je venais d'employer des mots crus volontairement, afin de gêner Will, mais il ne m'a pas semblé décidé à changer de sujet, alors je me suis résolu à aller droit au but :

- Pourquoi est-ce que tu me poses ces questions ? T'as bien dû m'entendre non, quand mes amis viennent me voir ? Je ne pousse pas exactement des cris qui font de moi un modèle de virilité, tu devais sûrement te douter que je me faisais limer le conduit, non ?

- Oui, c'est vrai qu'une ou deux fois, je t'ai entendu, a-t-il admis en bégayant, et je me suis demandé... En fait je voulais savoir...

- Quoi ? Vas-y Will, crache le morceau !        

- Comment est-ce qu'on peut prendre son pied avec une bite dans le cul ? Franchement Dev, j'ai déjà pratiqué la sodo avec une ou deux partenaires, et elles ont pas forcément aimé ça. Alors toi qui es un habitué de la manoeuvre, tu pourrais me dire comment ça se passe, que je sache si le plaisir vient avec la pratique ou si je m'y suis mal pris à un moment.

- C'est vraiment ce que tu veux savoir ? Tu veux que je te parle du plaisir féminin, alors que je suis gay ? Elles n'ont pas de prostate, je ne sais pas si elles peuvent réellement apprécier cette position, mon rayon à moi c'est les hommes. Et ne viens pas me dire que tu ne sais pas qu'un mec qui se fait enculer jouit en partie grâce à sa prostate, parce que je ne te croirais pas. Alors c'est quoi la vraie raison derrière cet interrogatoire ?

Pour la première fois depuis qu'on se connaissait, Will a eu l'air vraiment mal à l'aise, et moi je me suis retrouvé dans la posture du type sérieux qui doit chaperonner un gamin incapable d'avouer ce qu'il veut vraiment. Les joues de mon père ont viré au rouge, et il a fini par bredouiller :

- C'est juste que je me demande ce que ça fait... Je sais que ça fait du bien, je m'en suis rendu compte avec tous ces visiteurs dans ta chambre. Et peut-être qu'une fois ou deux, pendant que tu te lavais après avoir pris ton pied, j'ai parlé avec certains d'entre eux... Cocktown est une petite ville tu sais, et je connais quelques mecs qui sont venus à la maison pour coucher avec toi, je les croyais même hétéro. Quand ils m'ont dit qu'ils l'avaient été mais que finalement, ils préféraient largement coucher avec un homme, je me suis interrogé sur les sensations qu'ils pouvaient éprouver. Je voudrais savoir s'il y a un truc en plus.

Il a lâché ces derniers mots dans un murmure, et je lui ai rétorqué pour plaisanter :

- Il y en a même trois en général : une bite et deux couilles. Mais pourquoi est-ce que tu cherches à savoir tout ça maintenant ? T'as envie de coucher avec un mec ?

Y aller trop frontalement aurait pu le braquer, et je n'ai pas agi très intelligemment sur ce coup-là. Heureusement pour moi, mon père ne s'est pas rétracté derrière la carapace défensive propre aux hétéros agressés dans l'exercice de leur virilité, sinon la soirée aurait pu être beaucoup plus ennuyeuse. Il m'a alors fit part de ce qui le tracassait, et j'ai remercié mille fois Dieu de m'avoir servi cette opportunité sur un plateau d'argent.

- Il y a deux jours, au sport, j'ai surpris deux types en train de s'enfiler sous les douches, m'a-t-il avoué. T'aurais dû voir leurs visages, ils étaient en extase, ils adoraient ça... Et je me suis dit que tu devais avoir exactement la même tête quand l'un de ces types débarque à la maison pour te baiser.

A cet instant, j'ai décelé un signal clair dans sa voix - un petit quelque chose qui n'avait plus rien de paternel, un détail purement masculin. De la jalousie. Rien qui ressemble à un " touche pas à mon fils ou t'es mort ". ça sonnait plutôt comme un " pourquoi eux peuvent te baiser et pas moi ? ". Eh bien, s'il voulait la permission de s'occuper de moi, j'allais la lui donner sans attendre. La chaleur qui se dégageait de son torse colossal me chauffait la joue, je baladais distraitement ma main sur ses muscles depuis quelques instants, et je l'ai soudain descendue d'un seul coup sur son entrejambe pour m'en saisir et l'éteindre avec force.

- Et en voyant ces deux-là, je suppose que tu n'es pas resté insensible, lui ai-je dis, sinon tu ne serais pas en train de m'en parler.

Et tu ne serais surtout pas en train de bander comme un âne, mon cochon. La bosse qui tendait son jean laissait présager un engin aussi volumineux que celui que j'avais fantasmé. La barre de chair s'étirait sous la toile et elle était déjà suffisamment gorgée pour que je puisse la sentir pulser à travers les deux couches de vêtements. Will a sursauté, et je n'ai pas traîné à amorcer un mouvement pour le calmer, en priant pour que la stimulation de son chibre suscite assez d'excitation en lui, de manière à neutraliser la bérézina qui devait se jouer dans sa tête. Contre toute probabilité, mon plan a fonctionné ; les premières barrières ont vite cédé et il s'est contenté de murmurer quelques mots en fermant les yeux, me prouvant par là même qu'il avait désiré autant que moi ce contact intime :

- Dev, est-ce que je suis gay à ton avis ?

Je l'ai saisi par les épaules et j'ai caressé son visage légèrement inquiet tout en l'enjambant pour me mettre à califourchon sur lui, mes fesses posées en plein sur son érection proéminente.

- Si ça se trouve, tu es juste curieux, mais dans ce cas je vais me faire une joie d'apporter des réponses très précises à tes interrogations.

Mes lèvres se trouvaient déjà bien trop près des siennes lorsqu'il a posé l'un de ses battoirs sur ma nuque pour écraser mon visage contre le sien. Il m'a dévoré la bouche plus qu'il ne l'a embrassée, et sa langue n'a pas tardé à assaillir la mienne - Will m'a alors roulé l'une des pelles les plus bandantes de ma vie, il faut l'admettre, tandis que mes mains descendaient sur la peau nue de ses bras afin de palper ses énormes biceps. Sans cesser de prolonger notre baiser fougueux, mon père est venu malaxer mon postérieur rebondi, mis en valeur dans un jean étroit qui exposait son galbe à qui voulait le voir. Puis il a saisi les rebords de mon t-shirt et nos lèvres se sont séparées lorsqu'il a mis mon torse à nu ; j'ai donc fait de même de mon côté, avec plus de difficulté cependant pour ôter le satané débardeur qui me séparait de cette musculature impressionnante. Autant vous dire que je me suis immédiatement jeté sur ses pectoraux lisses et gondolés, afin de mordiller ses tétons pointus, aussi lisses et pâles que des pétales de rose. Ma langue est passée dans l'interstice vertical qui divisait ce torse marmoréen en deux moitiés symétriques, j'ai dévoré les tablettes paternelles avec un appétit non-dissimulé, et je crois bien qu'en cet instant seulement, Will a mesuré la portée de notre acte, ainsi que l'intégralité du désir que j'avais refoulé en moi. Cependant, bien loin d'être effrayé par ce garçon en chaleur qui se déchaînait sur lui, il a posé ses mains sur ma tête et, d'un geste à la fois doux et ferme, il m'a contraint à m'agenouiller sur la moquette de la chambre, entre ses deux cuisses massives, le nez en plein sur son entrejambe. Le message était clair, je n'avais plus qu'à me mettre au travail.

Mes doigts ont bataillé avec la boucle de ceinture du shérif et ils ont descendu la braguette d'un geste sec en écartant l'échancrure du pantalon. Le colosse assis dans le sofa a levé son bassin, de sorte qu'il me suffise de tirer sur le vêtement pour qu'il s'en aille et, une fois cette étape passée, il ne me restait plus qu'à me débarrasser d'une ultime barrière pour m'emparer de l'objet de mes désirs, déjà bien visible malgré le caleçon. La tige de chair tendait le tissu et le soulevait à chaque pulsation, mais le comble de l'excitation, ç'a été lorsque je me suis aperçu que ce chibre relativement épais et imposant, plaqué contre la cuisse de Will, était suffisamment long pour déborder hors du sous-vêtement. Le gland rouge et noueux pointait sa tête, collé contre les muscles de la jambe gauche, et je me suis fait un plaisir de passer ma langue sur sa peau satinée, sensible et turgescente, ce qui a eu pour conséquence de provoquer une série de spasmes qui ont secoué le corps massif - à croire qu'il était vraiment frustré, le papounet. En y repensant, il n'avait amené personne à la maison depuis que je le connaissais, et hormis les branlettes, il n'avait pas dû avoir l'occasion de tremper son biscuit. Alors je vais me faire un plaisir de te vider les couilles, mon vieux, ai-je pensé en abandonnant ma raison pour céder au raz-de-marée lubrique qui me submergeait. Le simple souvenir de la semence que j'avais dégusté dans la salle de bain, avec son goût si savoureux, m'a poussé à arracher plus que je n'ai retiré ce fichu caleçon, de manière à ce que le merveilleux chibre paternel puisse se déployer à sa guise.

Il était tel que je l'avais fantasmé - et peut-être mieux encore. Long, épais, veineux, doté d'une large pointe gorgée de sang, il surplombait une paire de couilles imposantes. Je les ai soupesées d'une main tout en m'emparant de la barre de chair de l'autre ; la chaleur qui se dégageait de ce service trois pièces m'excitait au possible, et bien que j'ai essayé de la branler un peu avant de passer aux choses sérieuses, chacune pulsation qui parcourait cette pine m'incitait à la dévorer. J'ai donc ouvert la bouche en grand et, après avoir passé ma langue sur les lourds testicules, puis l'avoir remonté le long de l'énorme veine qui tendait la bite de Will, j'ai glissé son gros gland dans ma bouche, tout en palpant ses abdominaux et en allant chercher ses tétons pour les pincer sans vergogne. Les cuisses du shérif se sont écartées en grand et un râle viril lui a échappé. Il a écarté les mèches sombres qui tombaient sur mon front et, en bon hétéro habitué à ce genre de pratique, il a laissé ses doigts se perde dans ma chevelure pour mieux m'imprimer la cadence. Son membre généreux distendait les commissures de mes lèvres, j'ai éprouvé quelques difficultés à faire pénétrer les premiers centimètres de son engin dans ma bouche, mais mon expérience m'a permis de m'adapter rapidement et, une fois que j'ai eu la certitude de pouvoir le faire sans renvoi, je me suis littéralement empalé sur cet appareil génital impressionnant, jusqu'à ce que mon nez rencontre le triangle de poils clairs qui le surplombait. Le ventre musculeux de mon père s'est alors contracté, et il a poussé un cri dans lequel se mêlait surprise et plaisir intense. Nul doute que la chaleur de ma bouche, ma salive qui lubrifiait son pieu, ainsi que ma langue qui lui titillait le frein et lui lustrait le gland, tout cela devait stimuler ses sens et surcharger les nerfs qui parcouraient son mandrin.

L'instrument enflait et pulsait pendant que je montais et descendais ma tête dessus à un rythme soutenu. Mes mains allaient et venaient sur le corps de rêve du shérif, je jouais tantôt avec ses boules, tantôt avec ses tétons, tantôt avec une autre zone érogène de son anatomie. Lui grognait son plaisir comme un animal en rut et, lorsque j'ai levé les yeux vers son visage sans cesser de lui sucer la queue, j'ai vu son menton carré se lever vers le plafond ; les yeux clos, il se faisait une joie de me faire bouffer son chibre et semblait apprécier cette première pipe masculine au-delà de mes espérances. Quant à moi, mon état de fébrilité était tel que j'ai fini par déboucler mon pantalon et sortir mon engin de mon caleçon pour le branler. Il n'a pas été difficile de récupérer un peu de salive pour lubrifier ma paume, étant donné la quantité que je produisais à force d'astiquer le braquemart paternel. Mais j'ai rapidement été envahi par une sensation d'insatisfaction, et je pressentais avec horreur que l'éjaculation de Will - aussi spectaculaire qu'elle puisse être - mettrait un terme à notre partie de plaisir. ça, je ne pouvais m'y résoudre ! Aussi ai-je ralenti mes va-et-vient, en dépit de l'insistance de sa main qui pressait ma nuque, et j'ai abandonné mon propre sexe afin de glisser mes doigts dans ma raie, en quête de ma rondelle. Je n'ai pas pris le temps de la préparer convenablement, trop empressé et toujours occupé à déguster un beau morceau de chair, ce qui justifie que le premier doigt m'ait quelque peu incommodé, bien que je m'y sois vite habitué. J'ai été plus patient avec le deuxième et, voyant que mon père commençait à soulever son bassin pour me baiser la bouche - sans doute afin de déclencher son grand final - j'ai recraché son engin.

Avec une attitude presque féline, j'ai escaladé son corps massif en le léchant, jusqu'à atteindre de nouveau ses lèvres en reprenant ma position initiale - à ceci près que cette fois nous n'avions plus aucun vêtement. Son sexe s'est ainsi logé dans ma raie humide. J'ai fait coulisser la barre de chair avec plaisir, tout en me noyant dans les prunelles électrisantes de William Wellington. Il a posé ses lèvres dans mon cou, l'a suçoté et est venu mordiller mes tétons, tout en s'amusant à ébouriffer les poils ras qui s'étiraient sur mes pectoraux et entre mes deux colonnes d'abdos naissants. Il me tenait contre lui, une main au creux des reins, l'autre sur la nuque, et mon corps tout entier n'était plus qu'une braise incendiaire, tandis qu'il me couvrait de baiser et de caresses torrides. Mon érection était secouée de soubresauts et tapait contre son ventre bétonné, y déposant au passage quelques gouttes de mouille translucide. Je bougeais déjà mon bassin tout en serrant les fesses autour de sa tige, n'osant imaginer ce que ce serait une fois qu'il m'aurait pénétré. Car nous approchions peu à peu de ce moment fatidique et, pour lui donner l'impulsion qui lui ferait franchir cette étape, je me suis accroché aux épaules de mon père en lui lâchant dans un soupir brûlant :

- Vas-y, baise-moi. Encule-moi avec ta grosse queue.

Je ne saurais dire s'il était déjà aussi chaud ou si mes mots l'ont véritablement désinhibé, mais Will ne s'est pas fait prier davantage. Il a saisi sa veste, qui traînait sur l'accoudoir du sofa, en a tiré un préservatif, a déchiré l'emballage en aluminium et a déroulé le boyau de latex sur son chibre d'un geste expert. Son gros gland s'est alors posé contre ma rondelle - que je venais juste de retravailler avec mes doigts, histoire de bien l'assouplir - et il est entré sans frapper ; il s'est inséré dans mon conduit sur quelques centimètres, puis s'est retiré pour mieux revenir à la charge. Son épaisseur me dilatait le trou et m'écartait le fourreau comme jamais. J'ai inspiré un grand coup et, en me calant sur sa fréquence, j'ai monté et descendu mon bassin de manière à m'empaler moi-même sur son instrument. Mon père m'a d'abord caressé le torse, les tétons, le nombril, puis m'a branlé un peu maladroitement avant de le faire avec plus d'assurance. Pendant ce temps, j'encaissais en douceur son mandrin, le laissant entrer et ressortir de mon cul jusqu'à en arriver à ce moment extatique où j'ai senti son pubis contre mes fesses. Il a alors poussé un soupir d'aise, tandis que je sentais l'intégralité de son pieu dans mon rectum. Il m'a alors saisi par les hanches et, d'un mouvement ferme, il m'a relevé pour me laisser retomber sur son braquemart. Je crois que c'est à ce moment-là qu'il m'a entendu couiner pour la première fois et, voyant que ça l'excitait, je ne me suis pas retenu lorsqu'il m'a de nouveau empalé sur son instrument. Il voulait baiser de la salope, j'allais lui donner ce qu'il désirait.

Il n'a pas fallu longtemps à mon trou pour qu'il s'habitue non seulement aux proportions importantes de mon paternel, mais également à ses coups de boutoir pour le moins vigoureux. Il m'a rapidement attiré contre lui et il a écarté mes fesses briochées tout en les malaxant, afin de pouvoir envoyer des coups de bassin plus fermes. Il me retirait presque l'intégralité de sa pine, s'arrêtait généralement lorsque je resserrais mon anus autour de son gland, puis renfilait l'organe complet dans mon boyau sans la moindre interruption. La sensation se répandait alors depuis mon cul jusque dans mon échine, atteignait ma nuque et me faisait ployer la tête. Les mains posées sur ses pectoraux imposants, je m'agrippais aux deux pointes de chair rosée et tirais dessus alors que mon père me faisait littéralement sauter sur ses genoux, avec pour objectif d'éteindre le feu que j'avais au cul. Me voir aussi débridé l'encourageait visiblement à se lâcher, et je doutais qu'il se permette autant de liberté avec une femme. La vitesse à laquelle il pilonnait mon trou était telle que ses couilles claquaient non-stop contre mon postérieur. Ses jambes contractées imprimaient la cadence et permettaient au piston qui m'enculait de faire des va-et-vient de plus en plus rapides. Les contractions spasmodiques de mon cul se rapprochaient dangereusement, et s'apercevant que sa respiration devenait haletante, le shérif m'a soudain arraché à mon jouet favori en se retirant complètement.

- Oh putain c'est trop bon Dev... Je veux pas... Je veux pas arrêter de te tringler le cul... Pas tout de suite. C'est vraiment trop bon de t'enculer, t'es serré et en même temps... Faut qu'on continue encore, fiston.

Il m'a donc guidé jusqu'au lit en me tenant par la taille et il m'y a presque jeté. Allongé sur le dos, j'ai attrapé mon pénis pour me masturber avec une moue provocatrice, tandis qu'il faisait de même sur son gros mandrin. Une fois persuadé qu'il était prêt à poursuivre notre baise torride, j'ai levé les cuisses et posé mes mains sur mes fesses pour les écarter. Ses yeux ont étincelé de désir à la vue de mon anus encore largement écarté par ses passages récents. Il a posé mes jambes sur ses épaules de mastodonte et, se positionnant en missionnaire au-dessus de moi, il m'a réintroduit sa bite dans le fion d'une seule traite. Son engin a glissé dans mon rectum humide sans rencontrer la moindre résistance. J'ai couiné derechef et j'ai plaqué une main sur la nuque de Will pour qu'il vienne m'embrasser, pendant que la deuxième s'occupait toujours de ma tige raide.

- Ahan, ooh oui... Continue Will... Ahan, baise-moi plus fort !

Ma supplique a trouvé une oreille charitable et, dans sa grande mansuétude, mon père a accéléré la cadence. Le torse moite, le visage aussi rouge que le haut de mon corps en feu, les biceps contractés, il a placé ses battoirs à la base de mon bassin et, me soulevant à-demi du lit, le shérif de Cocktown m'a offert un pilonnage en règle, faisant usage de sa virilité avec autant de talent que s'il avait s'agit de son arme de service. Sa grosse pine limait mon trou avec rapidité, mais en prenant soin de m'écarter les parois rectales à chaque passage, afin que les décharges de plaisir se rapprochent le plus possible. Mes tétons pointaient, mon ventre se contractait, j'étais en nage, le souffle court, et mon père n'était pas dans un meilleur état. Ses boules percutaient mon cul à toute allure en produisant des bruits mi-secs mi-humides, son gland ravageait mon rectum et, d'un seul coup, il est venu percuter avec vigueur ma prostate - déjà chauffée à blanc par cette baise débridée. Ma bouche s'est ouverte entre grand et un hurlement en est sorti, amoindri car en partie resté coincé dans ma gorge. Mon sexe a expulsé trois longues giclées qui sont venues maculer mon torse écarlate.

Par chance pour moi, Will s'est retiré en pensant m'avoir blessé, aussi l'ai-je attiré sur moi, terrassé par le plaisir, incapable de me redresser, mais toujours en mesure d'attraper son chibre. Il a posé ses cuisses sur le lit, à genoux de part et d'autre de ma tête et, après avoir retiré la capote, il m'a enfoncé son pieu turgescent dans la bouche, de sorte que je puisse passer sans relâche ma langue sur son gland ; je branlais sa queue lorsqu'elle ressortait et, le sentant proche de la jouissance finale, j'ai posé mes mains sur les fesses du shérif pour me redresser, prenant ainsi son engin en fond de gorge. Il a appuyé sur ma tête pour que je garde la position, son gourdin a pris encore un peu de volume, il s'est crispé, a poussé un cri en levant son visage vers le plafond et j'ai senti les pulsations familières ; ses couilles généreuses ont déchargé six longues rasades directement dans mon oesophage, et j'ai enfin eu le plaisir de savourer cette liqueur de mâle directement à la source, plutôt que d'avoir à la lécher sur le carrelage froid d'un mur de salle de bain.

Après un tel effort, Will s'est effondré sur le lit à côté de moi. J'ai nettoyé consciencieusement son sexe déjà mou, puis je suis allé poser ma tête au sommet de son torse, près de son cou. Il a embrassé le sommet de mon crâne et nous sommes restés un moment silencieux, simplement occupés à nous caresser mutuellement pour faire retomber les effets d'un tel orgasme. Enfin je me sentais comblé. Mon anus encore largement ouvert me brûlait quelque peu, mais cela en valait la peine - bien plus qu'avec tous les plans culs qui avaient défilé dans ma chambre. Quand j'ai enfin eu le courage de lever les yeux vers mon père, je m'attendais à lui trouver un air de culpabilité, mais ça n'a pas été le cas. Il m'a souri, ses traits naturellement durs se sont illuminés, et il m'a simplement confié dans un souffle qu'il avait adoré, que jamais il n'avait éprouvé autant de plaisir, et qu'il était prêt recommencer sur le champ s'il le fallait. Je n'ai pas caché ma surprise, mais je n'ai pas refusé sa proposition non plus.

Nous n'avons pas beaucoup dormi cette nuit-là, ni les suivantes d'ailleurs, et même lorsque nous avons finalement regagné Cocktown après quelques jours de congé, l'envie n'est pas retombée et j'ai continué d'encaisser son mandrin soir après soir - parfois même dans la journée, lorsqu'une envie le titillait et que ses couilles réclamaient une bonne vidange. J'ai ainsi découvert un nouvel aspect de cet homme que je voyais jusque-là comme étant bienveillant, attentionné, mais également militaire, rude et parfois un peu brut de décoffrage ; j'ai appris à connaître le queutard, l'homme sexuellement actif, en manque depuis des mois déjà, chaud comme la braise et digne de décrocher la première place sur le podium des amants les plus enflammés du globe.

Quelques années plus tard, quand nous sommes revenus sur cette étape de notre relation, Will m'a confié qu'il s'était physiquement donné à fond avec moi pour profiter du sexe avant d'atteindre la cinquantaine - il n'avait pourtant que quarante-deux ans durant les quelques mois de folies sexuelles qui ont rythmé notre cohabitation. Je lui ai alors fait part de la remarque qu'Enki m'avait faite sur le chantier, à propos de deux inconnus dans un motel, qui se seraient rencontrés sans connaître leur lien particulier, et mon père a confirmé ce que je pensais : nous n'avons réellement commencé à nous considérer comme une famille qu'après avoir été des partenaires sexuels. Et Dieu sait que cette période de ma vie est indubitablement restée la meilleure sur le plan de la satisfaction charnelle pendant très longtemps. J'ai découvert la joie de me faire piner sur le bureau du shérif, et dans la cellule, les mains dans le dos, menottes aux poignets - et ce n'est là qu'un petit aperçu de nos ébats divers et variés. Il y a eu bien d'autres épisodes - notamment pendant une patrouille nocturne, dans la voiture de fonction fournie par la ville, ou encore dans un coin de la bibliothèque municipale, pendant que mon paternel m'aidait à faire des recherches pour un exposé. Mon cul était constamment sollicité, à tel point que je gardais parfois un petit plug enfoncé dans mon rectum afin d'être prêt à accueillir le chibre de Will du matin au soir, n'importe où, n'importe quand.

Matt

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