Premier épisode | Épisode précédent
- Mon coeur, tu ne veux pas me faire l'amour ?
- Prépare-toi, j'arrive, répondis-je à Ruben.
Après moultes caresses, une fellation comme je n'en avais jamais eue de tel, un moment en 69, j'entrepris de lui faire ce dont il avait envie, me sentir heureux en lui. En douceur aussi, parfois plus intense, je découvrais position par position ce qui lui donnait des sensations intenses qu'il me partageait non sans retenue dans l'intensité des gémissements. Animés de sursauts et de tremblements, proche de l'extase, je sentais son corps se livrer tout entier, ses muscles se contracter et voyant quel effet ce phénomène avait sur moi, il m'embrassa jusqu'à ce que je jouisse en lui, m'arrachant un râle de bien-être. Je dois reconnaître que j'ai pris mon pied, et vu le sourire de Ruben, je crois que lui aussi. On fit alors un brin de toilette avant de se retrouver dans le lit, déjà blottis l'un contre l'autre, heureux, et satisfaits de constater que niveau sexe, on va pouvoir s'éclater l'un comme l'autre.
Durant cette nuit, j'ai senti Ruben bouger, je pense même qu'il soit parti un moment, mais j'étais tellement fatigué de ma semaine au bureau que je ne me suis pas réveillé. Vers 9 heures, réveillés tout les deux, notre dernière journée ensemble commençait déjà trop vite, serait trop courte puisque je devais le quitter pour 14 heures pour un concert avec la chorale que j'ai intégré l'hiver dernier. Le petit déjeuner avalé, je pris Ruben par la main, l'installa sur le lit en lui demandant de m'attendre là, le temps de sortir mon cadeau moi aussi de mon sac.
- Que cherches tu ?
- T'occupe mon coeur, tu vas le savoir.
Je m'approchai de lui, gardant secret mon collier.
- Ferme les yeux Ruben s'il te plait.
- Ok
- Bouge pas ... voilà, patience... ça va être bon...
- Qu'est-ce que tu fais ???
- Tu peux ouvrir les yeux et aller te voir dans le miroir, lui dis-je !
Il se précipita face au miroir, il devint rouge puis blanc en constatant qu'il ne pouvait retirer ce collier.
- Mais t'es malade !!!
- Non Ruben, tu vas le porter toute cette semaine, comme moi avec la cage.
Il devint rouge de colère, me plaqua sur le lit, et me dit :
- T'aurais pas dû faire ça Justin, t'aurais pas dû !!
- Et pourquoi donc ?
Alors, je sentis que son excitation était grande, la bite dure et il coulait la transpiration. D'un mouvement brusque, il retira mon bas de jogging, ainsi que mon boxer, en criant encore que j'allais le payer. Voir sa colère et sa force décuplée me faisait un peu peur, mais je l'avais bien cherché. Un peu de gel, et il m'arracha un cri de douleur en m'enfonçant son gros calibre jusqu'au fond, il fit de violents aller-retours en se défoulant littéralement sur moi. Mes demandes pour qu'il arrête quelques instants sont restés sans suite, mais je pris peu à peu du plaisir à me sentir défoncer violement par mon Ruben. Pour ne pas voir mon visage, il prit ses tn alors toutes chaudes, et me força à respirer dedans, elles avaient de l'âge aussi vu l'odeur.
Une fois sa colère évacuée, son sperme aussi, il bouda encore un bon moment prenant une douche, moi aussi d'ailleurs, avant de se décider à venir près de moi.
- Justin, mon coeur, excuse-moi, je n'ai pas pu me contrôler.
- J'ai constaté cela Ruben, d'ailleurs, j'ai les fesses en feu encore...
- Vraiment, je suis désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris, de me sentir coincé comme ça par ce collier, j'ai ressenti de la rage contre toi, j'avais besoin de me venger.
- Ce n'étais pas une raison pour être sourd et aussi violent. Quand la semaine dernière tu m'as laissé dans la cage de chasteté, j'ai ressenti la même sensation, si ce n'est que je ne t'ai pas fait de mal.
- Je comprends mieux alors qu'elle a été ta réaction, je te demande pardon Justin.
M'embrassant avant que je ne puisse répondre, m'écrasant de tout son poids sur le lit pour me maitriser, je me suis senti tout petit face à lui, mais aussi tellement protégé et pris alors conscience de combien je devais être important pour lui.
- Ton concert se déroule dans quel endroit cet après-midi ?
- Eglise St Marcel.
- Ah, j'connais bien, c'est le quartier où j'ai grandi. J'peux venir t'écouter ?
- Oui, bien sûr, nous chantons à 17 heures.
- 17 heures, alors tu peux rester jusqu'à 16 heures, non ??
- Ruben, non, je ne peux pas, avant le concert, nous faisons une dernière répétition, et celle-ci débute dans ... (je regarde ma montre) dans moins d'une heure !!
On mangea alors un bout vite fait, et je partis en toute hâte, avec la certitude de le revoir après le concert.
Le concert passé, il m'attendait pour me féliciter, même si, et je m'en doutais, le répertoire chanté, était très loin des variétés qu'il écoutait en voiture, ou au boulot. Mais, au moins, il est venu, s'intéressant à mon loisir. On but un verre sur la place jouxtant l'église, puis aux environs de 19h30, après un long et tendre baiser, chacun regagna son appartement, moi en centre-ville, lui dans son quartier, le collier bien au tour du cou.
21 heures, un message : " Merci pour ce concert, et ce week-end avec toi, je suis en manque de tes bras, et on ne se revoit que samedi, j'ai envie de te voir et de t'embrasser. Ton Ruben qui pense fort à toi. " J'étais prêt à lui répondre qu'un nouveau message arriva : " Au fait, regarde dans la pochette avec la fermeture dans la poche avant de ton sac, je crois qu'il y a quelque chose, mille bisous ".
Qu'est-ce qu'il raconte encore... Je cherche mon sac, l'ouvre, et regarde dans la pochette en question, il y avait une enveloppe. Et dans l'enveloppe, une lettre manuscrite, accompagné d'un jet de parfum, comme si je n'étais pas accroc. Et je me mis à lire :
" Mon coeur de Justin ;
Voilà que tu dors paisiblement dans mes bras, enfin, comme je l'ai tant espéré. Il est 3h35 du matin, cette nuit, l'insomnie me fait t'écrire. Quand tu liras cette lettre, tu découvriras que je n'ai pas dormi toute la nuit contre toi, il fallait que je sorte par des mots ce que je n'ose pas te dire en face à face. Depuis le premier jour où je t'ai croisé, je me suis arrangé pour passer toujours plus prêt de toi dans cette rue où nous nous croisions chaque matin. Ton regard qui me dévorait ensoleillait ma journée, et puis, le boulot m'a fait partir plusieurs moi en Afrique, et sans avoir pu t'avertir, j'ai espéré te retrouver à mon retour. Malheureusement, à mon retour, mes horaires ont été modifiés, et je n'avais plus espoir de te revoir un jour, jusqu'à ce jour à la supérette. Mon coeur n'a fait qu'un tour en te voyant dans les rayons, je t'avais retrouvé, je voulais en finir avec mes fantasmes et j'espérais que je ne me trompais pas. Je t'ai observé pour que, tête baissée, tu me bouscules, et que je puisse enfin te parler. Malheureusement, comme je te l'ai dit déjà, maman est décédée, alors que je te retrouvais et mon coeur fut déchiré deux fois, puisque je partis sans t'avertir, gardant en secret ton adresse pour tenter de te voir. J'ai cru plusieurs fois que tu avais déménager, faute de réponse, et je repartais alors le coeur triste, les larmes coulant de mes yeux. Et quand enfin tu m'as ouvert, le refus que tu m'as adressé, non je ne m'y attendais pas, mais ton baiser me fit comprendre immédiatement que j'avais bien fait de revenir, pour t'expliquer et me faire pardonner. Justin, les clés de chez moi, personne ne les a eues avant toi, pas même ma mère. Je sais qu'il est tôt pour envisager de vivre ensemble, que je suis trop pressé, c'est un défaut, mais c'est une main que je tends vers toi, une preuve que, malgré mes silences et mes disparitions, je suis heureux de te voir dans ma vie, de te voir dormir dans mon lit pendant que je griffonne ces quelques mots. Aujourd'hui, nous avons fait l'amour pour la première fois, chacun notre tour, et je ressens pour toi tellement de joie à te rendre heureux (sexuellement mais aussi je pense par mon physique) et je vois que pour toi, c'est pareil, je ne souhaite alors qu'une chose, c'est que cela ne s'arrête jamais, et que le lien que nous sommes en train de tisser ne fasse que grandir. Et demain tu pars tôt l'après-midi, cela ne me fait pas super plaisir, j'espère que tu accepteras que je vienne t'écouter, je veux tellement découvrir ce qui anime ta vie, et qui sont les personnes qui t'ont entourées lors de mes disparitions, qui, comme pour moi, n'ont pas dues être faciles à gérer émotionnellement. Encore mille fois pardon.
Voilà que tu bouges dans le lit, il est temps de te rejoindre, finir ma nuit, bercé par les bras, et plein d'affection pour toi, mon coeur.
Je t'embrasse fort.
Ton Ruben "
Alors en pleure face à tant d'attention, de sincérité et de tendresse, je répondis à son message " Mon petit coeur, je me doutais que tu n'avais pas passé toute la nuit avec moi, tu es tout pardonné tant ta lettre est belle, j'en pleure de joie, et je te promets d'utiliser bientôt cette clé pour ouvrir la porte du bonheur. (Pas demain non plus) Merci de me soutenir et d'être ce que tu es, une personne formidable. Tes bras me manquent aussi mon ange, à très bientôt. Ton Justin ". Mouillant encore quelques mouchoirs, il écrivit alors ce message : " Mon Justin, je note que bientôt n'est pas demain, mais j'ai besoin de te voir avant samedi, je ne tiendrai pas... on peut se donner rendez-vous en ville pour se voir une heure un soir après le boulot ? Mercredi par ex ? Bisous mon coeur ".
Je relus plusieurs fois sa lettre, au point de la connaitre par coeur, mais ayant coupé mon portable, je ne reçus son dernier message que le lendemain matin, après avoir passé la nuit seul, mais le coeur gonflé par les mots de Ruben. Quand j'ouvris les yeux, j'avais besoin de le voir, j'ai allumé mon téléphone pour revoir son visage en photo, et je reçus alors son message. Mon coeur se mit à battre plus fort et je répondis : " Mon Ruben, alors que je lisais et relisais ta lettre, je n'ai pas ouvert mon tel jusqu'à ce matin, mercredi me semble une bonne idée, mais je finis tard, je ne pourrais pas être là avant 19h. passe une belle journée mon coeur, je pense fort à toi. Justin ". La réponse brève arriva : " Au taf, ok 19h, je t'embrasse. "
Arrivé au boulot, le groupe des collègues et amis étaient en chasse aux infos quand à Ruben, voulant tout savoir avant même de l'avoir rencontré. Il fallut calmer leurs questions toutes plus indiscrètes les unes que les autres, mais je me bornais à une réponse : vous lui demanderez samedi soir. Je ne voulais pas leur donné d'informations sur Ruben, donner des informations ne permet pas de se faire une opinion juste, les commentaires influencent forcément notre vision des choses. Durant la pause, tous acceptèrent de ne plus poser de question, à condition que je leur montre sa photo. Pour éviter tout débordement, je recadrai la photo, ne laissant apparaitre que son visage, et leur montrai, il n'y eut plus aucune question de la semaine, mais tous avaient hâte de le rencontrer ce samedi. Ouf !
Les 2 jours suivant passèrent sans que je m'en aperçoive, ce mardi, pas de répétition, vacances d'après concert, et je fus d'une rare efficacité au bureau, enchainant les dossiers et les visites sur le terrain. Enfin, mercredi soir arriva, revoir Ruben me mettait de bonne humeur. Je rentrai à toute vitesse pour prendre une douche et me faire beau ; prit aussi la clé pour lui retirer le collier, et l'autre clé pour lui montrer que son message était intégré.
Il m'attend devant le bar, à ma vue, son visage s'illumine :
- Ah mon coeur, comme tu m'as manqué, me dit Ruben.
- Viens là, dans mes bras et embrasse-moi, ne me fais pas attendre.
Pris dans ses bras, je ne voulais plus en sortir, c'était si bon de le retrouver, de partager cette joie et de le voir heureux.
- J'ai une surprise pour toi... dis-je en lui montrant son porte-clés intégré à mon trousseau.
- Ah cool, je vois le progrès, ça me fait plaisir de constater que ma lettre ne t'a pas fait peur.
- Elle est très belle ta lettre Ruben, je la connais par coeur. Et je commençais à la lui réciter.
Il fut surpris de m'entendre dire les mots qu'il a couché sur le papier, et je vis ses yeux se remplir de larmes de bonheur, larmes que de ma main j'essuyais en lui caressant le visage.
- J'ai une autre surprise pour toi...
- Quoi, encore, ça fait beaucoup pour ce soir non ? Les clés, la lettre que tu récites par coeur...
- Et le collier que j'veux t'enlever, je me trouve totalement ridicule de t'avoir mis ça autour du cou, j'suis un idiot parfait !
- Non Justin, tu n'es pas un idiot, tu m'as montré que j'avais été excessif avec la cage, mais merci de me l'ôter, je ne sonnerai plus à chaque fois que j'entrerai ou sortirai de l'entreprise.
Et nous nous installons en terrasse, commandant un coca chacun, pour profiter de ce temps que nous nous accordions.
Carolito
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