Premier épisode | Épisode précédent
- Oui, je t'ai entendu, et j'en suis très heureux. Ça fait 4 mois que je n'avais pas entendu cela, suite à mes conneries, c'est une vraie délivrance que de savoir que je suis à nouveau celui que tu portes dans ton coeur.
- Tout n'est pas encore gagné...
- Pourquoi Justin ?
- Ruben, je fais un pas vers toi, mais je reste encore un peu sur la réserve, je veux prendre mon temps, j'ai envie de t'ouvrir mon coeur, sauf que la dernière fois, tu l'as brisé, alors, tu comprendras que je ne veux pas que cela se reproduise.
- ...
- Et puis, la configuration est nouvelle, on va vivre ensemble le temps que tu te rétablisses, comme pour ta convalescence, il ne faut pas brûler les étapes, au risque d'aggraver les choses.
- Justin, je n'ai envie de brûler les étapes, mais j'voudrai tellement que ta confiance en moi soit maximum, ça me fait mal de savoir que même si on vit ensemble, tu ne t'ouvres pas comme moi j'essaie de le faire. J'espère que cette situation ne restera pas ainsi, je ne le supporterai pas éternellement. Je t'ai blessé, je le sais, j'fais ce que je peux pour te prouver que je tiens à toi, que j'ai envie et besoin que tu fasses parti de ma vie, que je suis bien avec toi, alors ne me laisse pas trop longtemps avec mes espoirs, réalise mon rêve d'être enfin le compagnon de la route de ma vie.
Ses mots me touchaient, mais ma réserve me disait de ne pas changer de position avant d'avoir passé la semaine avec lui. Pour lui répondre, je me plaçai derrière lui, et le prit dans mes bras, en laissant ma tête se poser sur son dos, à hauteur de son épaule. Je sentais sa chaleur, mais aussi des frissons d'émotion qui le traversait, il parlait avec son coeur, mes mains se mirent à caresser son torse sous son t shirt, et on resta ainsi un long moment.
Je partis au boulot, et la journée fut longue, mais longue...
Je rentrai une heure plus tard que prévu, laissant Ruben faire sa rééducation entre kiné et " séances de muscu ". Il n'avait pas préparé le repas, ce fut alors du rapide, étant fatigué.
- Ça n'a pas l'air d'aller Justin ?
- Si, je suis fatigué, les jours passés étaient plus calmes, aujourd'hui, je n'ai pas arrêter ; et il faut que je fasse le repas, alors j'ai pas trop envie de discuter, j'ai hâte de rentrer dans le lit et dormir.
- Au moins, c'est clair !
- Ecoute Ruben, je suis là, je m'occupe de toi, je prends soin de toi, j'veux que tu te rétablisses au mieux, mais là ce soir, j'voudrais du calme, du silence, mettre un encens et un cd pour me relaxé, j'suis un peu à cran. Vivre ensemble est un changement pour moi aussi, j'ai besoin de silence, et si tu ne peux pas comprendre cela, j'irai dormir dans mon appartement.
- Non, j'veux que tu restes, mets-toi à l'aise, je ne dis plus rien.
- Pas rien non plus Ruben, excuse-moi, ce n'est pas ce que je veux dire.
Je mis alors un encens, un cd, et le repas se fit en silence sauf les mercis.
Sitôt le repas fini, vaisselle, douche, et mise au lit.
- Ah oui, déjà couché, tu ne perds pas de temps, tu es si fatigué que ça alors ?
- Oui Ruben, viens m'embrasser.
- Non.
- Non ?
- Non, j'arrive, j'ai envie de te prendre dans mes bras, j'ai envie de te donner ma chaleur, mon énergie, et aussi de la tendresse.
- Ah ok.
Et je lui souris. En quelques instants, son corps venait se coller au mien, ses bras m'enlacèrent et son souffle chaud passait sur mon épaule et dans mon cou.
- Tu ne veux pas qu'on retire nos cages pour la nuit ?
- Oui, va chercher les clés.
- J'aurai envie de toi...
- Moi aussi...
- Alors cool, génial.
Il ramena les 2 clés, chacun libérant l'autre. Il apporta aussi les skets qu'il avait mises toute la journée, ses tn, j'étais comblé ce soir.
Evidemment, la soirée fut sexe, chacun prit l'autre, s'apportant chacun des plaisirs, et comblant nos pulsions. Ruben n'avait pas pris de douche après la muscu, ses aisselles poilues (des vrais oursins) sentaient assez fort ce soir, ce qui m'excita davantage...
- J'sais pas ce que tu as Justin, tu es déchainé ce soir.
- Fais-moi l'amour encore une fois.
- Mais ?
- Aller, viens en moi, viens mettre ton gourdin au chaud, j'ai envie de te sentir en moi, j'voudrais que tu y restes toute la nuit...
J'étais loin d'imaginer que me voeu allait se réaliser... Toute la nuit, Ruben est resté en moi, toute la nuit il a bandé, toute la nuit je me suis senti heureux de le sentir bien en moi.
- Bonjour mon Justin.
- Bonjour Ruben.
- Hum quelle nuit tu m'as fait vivre !
- Et toi donc Ruben, je ne te pensais pas si " envahissant " ! Toute la nuit sans débander...
- Ah quand j'suis bien à un endroit, j'y reste. C'est toi qui a voulu...
- Oui, répondis-je avec le sourire.
- Tu voudras recommencer ?
- ...
- Ah j'pensais que tu avais aimé !
- Ruben, cette nuit ne fût que la première, maintenant, je ne veux plus dormir autrement qu'avec ton gros sexe en moi, toute la nuit, bien bandé.
- Justin, t'es sur ?
- Oui ! Même si j'ai toujours quelques réserves, niveau sexe, avec toi, je suis épanoui, je ne veux que toi, tu es à la fois doux, sensuel, protecteur, patient mais aussi dominateur, bestial, excitant voir animal parfois, que je veux dormir comme cette nuit toutes les autres nuits avec toi.
Ruben rougit, en ayant bien entendu mon " toutes les autres nuits ". Il prenait conscience que mes sentiments pour lui étaient de moins en moins sur ma réserve, et qu'il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que la confiance totale soit de retour.
- Ah, vivement ce soir, c'est enfin le week-end, je vais enfin passer du temps avec toi, prendre le temps d'être avec toi Ruben.
- Justin, tu es déjà là, à vivre chez moi, à vivre avec moi, je n'en espérais pas tant il y a encore quelques semaines.
- Comme quoi, tout peut s'arranger quand on le veut du fond du coeur.
- Oui, enfin des fois ça ne fonctionne pas.
Repensant alors à sa mère disparue il y a quelques mois, je l'embrassai furieusement.
- Je sais mon coeur, je sais. Ressuscité des gens, ce n'est pas possible malheureusement.
- ...
- Aller mon coeur, sèche tes larmes, et viens là dans mes bras. Je n'aime pas savoir ton coeur triste, la vie a été dure avec toi, mais je suis là.
Il prit alors mes mains, les serra fortement, et me prit dans ses bras, au point que je partis en retard, et arriva en retard au bureau pour la première fois depuis que j'y travaillais. Mes collègues le remarquèrent et Eddie vint me dire :
- Justin, tout va bien ? Tu étais en retard ce matin, ça n'était jamais arrivé, on s'inquiète.
- Eddie, rassure-toi, je vais bien, tout va bien. Avec Ruben, nous avons traversé une grosse crise les mois derniers, mais depuis quelques temps, nous avons été contraints de vivre ensemble, il a eu un accident, après m'avoir trompé, et pour sa rééducation, il ne peut pas vivre seul. J'ai accepté de lui rendre ce service et je m'aperçois quel mec génial il est, tous les efforts qu'il fait pour me prouver qu'il a changé et qu'une erreur doit être pardonnée.
- Doit ou peut être pardonnée ?
- Peut, tu as raison.
- Alors Ruben n'a pas été fidèle ?
- Et non Eddie, je l'ai découvert à mes dépends. Mais tout est en train de s'arranger, il ne faut pas lui en tenir compte si possible.
La journée passa vite, malgré la charge de travail s'accumulant, ainsi que les dossiers traités la semaine prochaine. J'avais hâte de quitter le bureau, rentré chez moi, enfin, chez nous.
Enfin, j'arrivais devant la porte de l'appart. Je sonnai pour lui faire la surprise.
- Qui est là ?
Je sonnai à nouveau.
- C'est qui ? J'arrive, un instant !
- ...
- Voila...
Il ouvrit enfin cette porte... et reçu en plein visage un bouquet...
- Tiens MON Ruben, quelques fleurs pour chez nous.
- Chez nous !!!
Mes mots lui faisaient du bien à voir la joie remplir son visage. Il posa les fleurs et me fit l'amour comme si on ne s'était pas vu pendant des semaines. Quelle séance !!! Quel bonheur de sentir cet homme en moi, et prendre autant de précautions pour que l'extase soit le même pour chacun.
Le week-end commençait donc à merveille, Ruben prenait de l'assurance dans ses déplacements grâce aux soins qu'il prenait quotidiennement.
J'appelai Eddie pour qu'il vienne passer la soirée avec nous, chez Ruben, histoire de bien profiter de cette soirée. Et quand il arriva...
Carolito
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