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Chapitre -24 : Mettre anonyme
C'est à six que nous sommes partis pour ce périple d'une semaine dans les Alpes. Aurélie, avec qui je suis ami depuis le lycée est accompagné de son mec, Jules, un beau brun au sourire éclatant, et de son frère Louis, tout aussi bien gaulé mais venu sans sa femme. Le meilleur pote de Jules, Quentin, très blond, est aussi de la partie avec Jeanne, sa copine. Nous avons passé une soirée tous ensemble il y a deux semaines pour préparer notre périple. Je ne suis pas resté insensible au charme de ces trois mecs, que j'aurais du mal à départager. Mais bon, hétéros, en couple, ils sont perdus pour la cause...
Pour une fois, je passe donc une semaine de vacances avec un groupe d'hétéros. Pas grave, je peux bien faire abstinence quelques jours, au vu de ce que je me suis enfilé ces dernières semaines. Big Popaul a aussi droit à des vacances !
Pour autant, moi qui croyais laisser de côté tout ce qui est cul pendant notre voyage, je m'y trouve replongé dès notre deuxième soirée, alors que nous sommes tous posés dans le gite après avoir dîné sur la terrasse. Les deux couples racontent comment ils se sont rencontrés. Louis nous explique comment sa copine et lui ont été amis pendant deux ans avant de conclure.
Ils savent que je suis gay, certes, mais je ne m'attendais pas à ce que ma vie intime suscite autant d'intérêt. Tout part d'une question sur le nombre de partenaires sexuels que chacun d'entre nous a eus. Pour eux, cela varie entre quatre et douze. De mon côté, je n'ai pas tenu de comptabilité, mais je me livre à une estimation rapide et j'arrive au chiffre de cinq cents. Je ne pense pas être un énorme queutard, mais je n'ai jamais été en couple exclusif. J'ai alterné des séquences où je me tapais des mecs à la file et des périodes plus calmes. Mais objectivement, je pense le chiffre assez exact.
Ma réponse les scotche. Au point que Quentin me fait répéter. Je tente de leur expliquer que les choses sont différentes quand on est gay, mais je les vois vraiment ébahis. " Ce qu'il faut vous dire aussi, ajoute Aurélie, c'est que Gilles est carrément gâté par la nature. Je ne l'ai jamais vu en action, bien sûr. Mais l'été après le bac, nous avions passé une journée sur une plage naturiste et avec ses mensurations, il attirait tous les regards. "
Les deux nanas semblent assez émoustillées. Par contre, je vois que les mecs ne sont pas très à l'aise. Ils n'ont aucun souci avec le fait que je sois gay, je le sais, les choses ont été posées dès le départ. Mais là, entre mon " score " et mes mensurations, nous sommes sur le terrain de la virilité, donc de la compétition. Je veille à ne pas accroître leur gêne. " En même temps, les rencontres hétéros et les rencontres gay, ça n'a rien à voir. Quand on est gay, faire un plan, c'est facile. Il y a rarement de l'affect. Les pratiques sont différentes. "
Jeanne s'en mêle : " Mais toi, tu as actif ou passif ? " " Je vois que tu connais le vocabulaire, Jeanne. Mais tu comprendras que là-dessus, je ne te réponde pas. De même que tu ne me répondrais pas si je te demandais quelles sont tes positions préférées ou tes fantasmes les plus secrets. " lui dis-je avec un petit rire.
Aurélie prend le relais : " Quand tu dis que les pratiques sont différentes, oui et non. Dans les deux cas, il y a préliminaires, fellation, pénétration... " Les trois mecs se taisent, attentifs, mais toujours aussi discrets. " Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour une véritable étude comparative. Ce que je peux te dire, c'est qu'un mec et une nana aborderont différemment le plaisir de leur partenaire masculin : le mec sait ce qu'est le corps d'un homme. "
La conversation dévie sur un autre sujet et c'est vers minuit que nous rejoignons nos chambres. Avec notre excursion de la journée, je suis rincé. Je me couche après m'être déshabillé et m'endors aussitôt. Pourtant, je me réveille au milieu de la nuit, sans trop savoir pourquoi. Je m'apprête à me rendormir quand je réalise que je ne suis pas seul dans la pièce. Et effectivement, un mec vient se glisser dans les draps ! Ce ne peut être que Jules, Louis ou Quentin. Mais lequel des trois ? Je n'ai aucun moyen de l'identifier.
Je sens une main chaude se poser sur mon torse et le caresser. Je reste immobile, attentif à ne pas effrayer celui qui a osé se lancer. Une langue vient lécher mon téton droit. La main se déplace et caresse maintenant mon ventre. Elle ne peut éviter ma bite qui a réagi très vite. Timidement, elle se pose sur elle, en fait le tour et commence à la branler. Aucune précipitation comme si mon visiteur me croyait encore endormi. Et effectivement, quand ma main se pose sur son flanc, il sursaute. Je ne m'interromps pas pour autant. Qui qu'il soit, il l'a voulu. Ma main descend et caresse son cul, bien musclé.
Bon, je ne vais pas continuer à lui laisser l'initiative. Toujours dans le noir complet, je bascule pour me retrouver sur lui, je pèse de tout mon poids, ma bouche écrase la sienne. Nos langues se battent, de la bonne pelle de mecs. Je me vois embrasser Jules, avec toute sa virilité et dont je sais par Aurélie qu'il est une bête au lit et qu'il la fait jouir bien plus souvent et bien plus intensément qu'aucun autre avant lui. Ma bouche quitte celle avec laquelle elle luttait pour lécher un menton, un cou, une aisselle.
Nos deux bassins ondulent l'un contre l'autre. Nos bites se frottent et roulent l'une sur l'autre. La situation m'excite comme jamais. Je me décolle de lui, me saisis de nos deux queues rassemblées et les serre des deux mains pour les branler l'une contre l'autre. J'entends sa respiration rauque contre mon oreille.
C'est à son tour de me plaquer sur le dos et de lécher mon torse tout du long, s'arrêtant sur mes pecs, que j'ai plutôt marqués. Puis il engouffre d'un coup mon engin très profondément. Est-ce le geste ? Mais son côté direct me renvoie à Quentin et je me dis que c'est peut-être ce canon nordique avec qui je suis en train de baiser. En tous les cas, c'est sa gorge que j'imagine faire un tel effet à mon morceau. Je donne le rythme en poussant son crâne vers mon engin, c'est assez directif, mais il ne semble pas s'en plaindre et moi j'adore ce que je ressens.
Une bouche ça a du bon. Mais là, c'est d'un cul dont j'ai envie. À tâtons, je récupère le matériel nécessaire, jamais très loin avec moi, et m'équipe. Je découvre qu'il s'est de lui-même positionné en levrette. Je l'enduis de gel, pose mon gland sur sa rondelle. Et là, lentement mais sûrement, je pénètre... qui ? disons Louis, puisque ce boule me fait penser à son superbe cul, que j'ai vu moulé dans son slip ce matin. On va donc dire que c'est Louis que je suis en train de prendre à grands mouvements réguliers et qui a l'air d'y trouver son compte, vu la façon dont il bouge et gémis.
Sentant que je ne vais pas pouvoir tenir encore très longtemps à baiser ainsi Jules... Quentin... Louis, qu'en sais-je, j'accélère encore le rythme. Au moment où je sens son corps se tendre sous l'effet de la jouissance, je sors de son cul, retire la capote et crache une dizaine de jets abondants sur son cul et sur son dos, avant de m'effondrer sur lui en l'écrasant.
Il nous faut cinq bonnes minutes pour récupérer. Nous échangeons plusieurs baisers très agréables. Au moment où j'ouvre la bouche pour le questionner, il pose son doigt sur ma bouche et j'en reste là. Nous nous caressons doucement.
Lorsque je me réveille quelques heures plus tard, je suis seul. Seuls témoins de cette nuit agitée, les draps trempés, la capote jetée au pied du lit et son enveloppe. Non, je trouve aussi sur la table de chevet un bout de papier qui n'était pas là la veille au soir. Avec écrit dessus, en caractères bâtons mal dessinés : " Merci. Pour une première, c'était magique. "
Après m'être douché, je rejoins les autres dans la pièce principale. Ils sont tous là, à prendre leur petit-déjeuner. Je salue et m'assied. Puis je dévisage les trois mecs un par un. Je sais que c'est un des trois. Et je me dis qu'il va soit se manifester d'un signe, soit se trahir. Mais rien. Chacun se comporte tout aussi naturellement que si rien ne s'était passé avec lui.
Dans les jours qui suivront, j'observerai la morphologie de chacun, espérant y retrouver un indice remarqué cette nuit-là. Je serai attentif aux comportements, pensant accrocher un regard qui me désignera celui que j'ai dépucelé. Le mystère restera entier pendant tout le séjour. Il persistera plusieurs mois encore, jusqu'à ce que le coupable ne vienne un jour sonner à ma porte après avoir rompu, me proposant de reprendre nos exercices là où nous les avions laissés, ce que j'accepterai bien sûr avec grand plaisir.
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