1 | Dur à l'entraînement
Le soleil perce enfin les nuages. Depuis une demi-heure, je m'entraine dans un froid de canard. J'ai mal au bras droit et aux jambes, je n'ai toujours pas récupéré de mon dernier entrainement. Raquette à la main, je me tourne vers le soleil pour profiter de la chaleur de ses rayons.
Il est vrai que la tenue des joueurs de tennis n'est pas vraiment faite pour tenir chaud. Imaginez : un simple t-shirt à manches courtes et un short qui descend à peine jusqu'au genoux.
Un frisson me parcourt lorsque je sens la transpiration couler lentement entre mes omoplates et se refroidir au contact du tissu. Ces sensations, je les connais depuis des années, je m'entraine dur pour devenir le meilleur joueur de tennis possible.
Mon oncle a proposé de devenir mon coach et de faire de moi un vrai champion. Les sacrifices ont été nombreux mais avec son aide et une motivation sans faille, j'ai peaufiné mon physique et ma technique à un niveau excellent, capable de rivaliser avec les meilleurs joueurs mondiaux.
Le monde du tennis professionnel est assez petit. Depuis que je participe à des tournois importants, j'ai noué pas mal de contacts avec les meilleurs joueurs mondiaux et on prend plaisir à s'entraîner ensemble avant nos matchs officiels. Des années durant, je me suis entraîné seul pour devenir le meilleur. Aujourd'hui je n'aime rien de plus que rencontrer mes adversaires qui sont, il faut bien le dire, tous plus beaux les uns que les autres...
Le haut niveau sportif ne laisse en effet pas le choix, tous les corps doivent être taillés au couteau, les bras sont nos principaux outils de travail mais les jambes sont également affûtées. Quand je croise un autre joueur, rien ne me plaît plus que de scruter son physique surtout les biceps bien gonflés.
Demain, commencera un des quatre plus importants tournois de l'année. Je me suis préparé à ce moment depuis des mois, la pression est au maximum... surtout dans mon short car je ne me suis plus touché depuis trois jours ! Un conseil de mon coach que j'applique pour consacrer toute mon énergie au tennis. C'est plus facile à dire qu'à faire ... mais nous avons un accord ; j'ai promis de ne pas me vider s'il m'accompagnait en faisant pareil.
Résultat, tous les jours nous nous réveillons avec de plus en plus de frustration. C'est d'ailleurs devenu notre premier sujet de discussion le matin et on aime se taquiner à ce sujet.
Demain, quand tous les autres joueurs arriveront pour disputer le tournoi, je devrais me retenir de ne pas sauter sur eux, c'est le petit inconvénient d'être gay dans ce milieu bandant.
En parlant de la journée de demain, celle-ci s'annonce intéressante : mon premier adversaire sera un joueur asiatique contre lequel je n'ai encore jamais joué. J'ai été chercher quelques vidéos de lui sur internet pour évaluer son niveau de jeu et j'ai trouvé quelques faiblesses à exploiter.
Le match est programmé vers 16h mais dès 10h30, je m'entraine contre un autre joueur avec qui j'ai sympathisé récemment. L'idée de le revoir demain m'excite déjà car il est vraiment canon. Perdu dans mes pensées, je commence à bander dur dans mon short. Mon sexe monte en température, prend de l'ampleur, pousse contre le tissu de mon boxer, accentuant le frottement à chaque pas. J'adore cette sensation. Sa forme bien visible apparaît à travers le tissu et je sens mon gland s'humidifier...
Aucun doute, mon boxer sera trempé de sueur et de mouille après l'entraînement. Je suis tellement en manque que je pourrais juter sur place.
Le public venu assister à mon entraînement s’est-il rendu compte de quelque chose ? Je ne sais pas mais cela ne me déplairait pas au final. C'est ainsi, la queue bien dure, que j'ai terminé l'entraînement en veillant à bien garder ma précieuse énergie. Pas sur que j'y arrive demain face à mes deux adversaires...
Camozzzor
camozzzor@gmail.com
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