Il y a bien longtemps dans une campagne reculée vivait Bande Mou. Ce jeune homme bien bâti était courageux et travailleur. Depuis plusieurs années, il s'évertuait à l'érection de son énorme pieu. Malgré ses gros efforts, l'érection n'arrivait pas à son terme.
De plus en plus désespéré par la situation, notre héros décida de partir chercher de l'aide à la Grande Ville. Avant de partir, il remercia tous ses amis qui avaient en vain tentés de l'aider. Il ne voulait pas oublier leur détermination ces derniers temps même s'il les avait laissés inexorablement la gorge sèche et des ampoules plein les mains.
Le chemin pour atteindre son but était sinueux et semé d'embûches.
Quelques heures après avoir pris la route, il se vit confronter à une rivière magique. Celle-ci lui demanda la raison pour laquelle il désirait la traverser. Bande Mou lui raconta ses problèmes. La rivière lui répondit :
- Traverse-moi sans crainte, tu absorberas le pouvoir de l'eau qui coule et cette dernière te libèrera de ton stress.
Bande Mou plongea dans la rivière. Lorsqu'il atteint l'autre rive, il se sentait plus calme et en bonne voie pour atteindre son objectif. Il remercia la rivière et poursuivit son chemin.
Le soir venu, notre voyageur amateur était affamé, il vit un feu de camp au loin. Il s'approcha et fit la connaissance de deux troubadours. Le premier s'appelait Gingembro, petit avec le regard malicieux, il faisait cuire des racines. Le second s'appelait Cholesterolo, lui, faisait cuire de la viande au-dessus des braises. Les deux troubadours se disputaient à propos du repas. Gingembro soutenait que le plantes et les racines fournissaient au corps tout ce dont il avait besoin. Cholesterolo lui répondait que rien n'était meilleur que de la viande bien grasse. Bande Mou fut invité à manger et choisir le plat qu'il voulait. Curieux de nature, il choisit de goûter les racines de Gingembro et fut émerveillé. Il en prit même quelques-unes pour son voyage.
Invité également à passer la nuit entre les deux troubadours, Bande Mou se réveilla à l'aube. A sa droite Cholesterolo dormait, son souffle était irrégulier, il semblait arrêter de respirer de longs moments avant de s'étouffer dans son sommeil. À sa gauche par contre, il entendait Gingembro respirer paisiblement. Dans leur sommeil, ils s'étaient rapprochés. Bande Mou sentait une cuisse contre son corps. Il ne sentait d'ailleurs pas que la cuisse, Gingembro avait la gaule du matin et cette dernière frottait contre le pantalon de Bande Mou.
Après avoir repris sa route, il rencontra un renard à la grande queue touffue qui, par l'odeur, alléché lui tint à peu près ce langage :
- Et bonjour, Monsieur !
Bande Mou qui avait déjà parlé à une rivière, se dit qu'il allait finir chez les fous s'il répondait au renard, il l'ignora donc et arriva devant les portes gardées de la Grande Ville...
- Qui va là ?
- Je suis Bande Mou, je viens des campagnes au nord de la rivière.
- Es-tu armé ?
- Non, messires.
- As-tu de la fièvre, une toux ou une perte de l'odorat et du goût ?
- Non
- Alors tu peux entrer, bienvenue dans notre belle Ville.
Bande Mou se dirigea vers la place du marché et expliqua son problème aux marchands, on le dirigea vers le sorcier Viagrane qui lui prescrit des pilules bleues.
- J'espère que ce n'est pas de l'homéopathie, je viens de loin !, dit-il.
Le sorcier lui répondit de sa voix caverneuse
- Fais pas chier, sale bouseux de merde, prends-les et arrête de me casser les couilles !
Bande Mou avala les pilules et partit, vexé, la queue entre les jambes. Alors qu'il sentait la rage monter en lui, sa queue justement se dressait dans son pantalon.
Il repassa par le marché, tout le monde regardait la grosse bosse qui déformait son pantalon. Énervé comme jamais, il dit :
- N'avez-vous jamais vu une grosse bite en Ville ? Et bien, voilà...
Il baissa son pantalon et révéla à tout le marché la grosseur de son énorme queue dure comme du béton. Les femmes se mordaient les lèvres et les hommes étaient envieux. Bande Mou pouvait le lire dans leur regard et cela lui fit plaisir alors qu'il traversait la place, empli de fierté.
Il recroisa les gardes de la porte de la Ville qui, alcoolisés, gisaient au sol. Bande Mou dirigea son sexe bandé dans leur direction et leur urina dessus. Après tout, ce sont ses impôts qui paient la solde de ces gardes ivrognes...
Dans la forêt, il recroisa le renard qui lui dit que sa leçon valait bien un fromage. N'ayant pas de fromage, Bande Mou sortit sa queue, la décalotta et attrapa à la base de son gland une sorte de dépôt blanchâtre, assez poreux comme du lait caillé. Il l'envoya à la figure du renard, qui honteux et confus, partit en disant que "ça puait, un truc de fou !".
Quelques heures de marche plus tard, notre sprinteur recroisa les troubadours qui avaient écrit en son honneur une chanson dont le refrain débutait ainsi :
"Est-ce que ça te dérange de marcher dans le boue ? "
Le sang de Bande Mou ne fit qu'un tour, ce mépris pour les campagnards le rendait fou. Il attrapa le gros Cholesterolo, le jeta par terre, lui arracha son pantalon, lui écarta les fesses et le fista en l'obligeant à chanter "je, je suis libertine".
Lorsque la chanson fut finie, Bande Mou attrapa Gingembro et l'encula de tout son long. Le pauvre Gingembro bandait comme jamais, sa prostate vibrait de plaisir, il pouvait presque sentir la grosse bite lui remonter jusqu'aux amygdales, il était traité comme une petite chienne soumise. Bande Mou lui claqua les fesses, se crispa et sentit monter dans sa grande queue une énorme quantité de foutre qui jaillit dans le cul de Gingembro le faisant décoller du sol et atterrir des kilomètres plus loin dans la rivière magique. Cette dernière s'évanouit sous le choc.
Depuis ce jour, les troubadours n'enregistrent plus leur chanson à l'extérieur, les portes des Villes ne sont plus gardées, Monsieur Viagrane commercialise à grande échelle et si vous rencontrez un renard, vous saurez pourquoi il ne vous adressera pas la parole.
Camozzzor
camozzzor@gmail.com
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