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Agent 069

Chapitre 3 | Le métro (1)

Après une brève toilette, Jim Bound s'admira devant le miroir sur pied de sa chambre. À trente-cinq ans, il était vraiment bel homme. Des muscles bien dessinés après des heures passées au centre d'entraînement des GI, une carrure impressionnante doublée un air de tombeur italien avec ses yeux bleus, ses cheveux couleur jais coupés courts et une barbe de trois jours finement taillée à la Adam Levine.

Il porta une attention toute particulière aux vêtements qu'il souhaitait mettre ce jour là. Il opta pour une chemise sombre, un pantalon beige qui mettait bien en valeur ses cuisses musclées et une veste d'été pour paraître décontracté en toutes circonstances.

Il serait plus à l'aise dans les rues de la capitales parmi la multitude de fonctionnaires en cols blancs.

Son téléphone bipa. Un nouveau rendez-vous était programmé au ''Dôme''. Il vaporisa un peu de parfum Baccarat sur son visage puis descendit au sous-sol.

Son parc de voitures de sport était assez impressionnant. Une longue rangée de monstres d'acier tous bien alignés qui n'attendaient qu'une chose: être pilotés par des mains expertes.

Il choisit une Bugatti Chiron couleur bordeaux. Il fit vrombir les 1600 chevaux sous le capot et s'élança dans les rues de Washington.

Arrivé à hauteur de Rhode Island Avenue, son tableau de bord se mit à clignoter. Apparut bientôt un visage familier qui lui adressa directement la parole.

- Bonjour, Jim. Changement de programme. Dirigez-vous vers les quartiers nord de la ville, nous venons de repérer notre cible.

- Quelle zone, exactement?

- Du côté de Crestwood Park, dans la cinquième Avenue. L'homme se trouve à l'angle du fast-food Angels'Meat en train d'écouler sa dope avec les dealers du coin.

- Bien reçu, Commandant Jewel. Je m'y rends tout de suite.

Le type en question n'était pas d'une importance capitale pour les services secrets, un simple intermédiaire censé les mener vers les gros bonnets de la drogue.

Pour qu'on lui demande d'intervenir, il fallait qu'il soit arrivé quelque chose de grave. Mais bon, ce n'était pas ses oignons. Il était juste mandaté pour mener à bien sa mission.

Il gara son bolide dans un garage souterrain et remonta à la surface, en quête de sa cible.

Les rues étaient bondées à cette heure matinale. Beaucoup partaient au travail, d'autres revenaient de leur séance de sport ou menaient les enfants à l'école. 069 eut quelques difficultés à se frayer un chemin jusqu'au drugstore local. Il finit par y parvenir.

Il ne mit guère de temps à repérer son homme. Une connaissance qu'il avait déjà coincé voilà quelques années. C'était un gars un peu rustre, originaire des Balkans et qui trempait dans toutes les combines un peu louches. Malgré la densité de la foule, leurs regards se croisèrent. Ce fut suffisant pour que son trafiquant le reconnaisse et prennent la fuite.

Jim se lança aussitôt à ses trousses. Une course-poursuite s'ensuivit. Il devait jouer des coudes, bousculer des gens pour rattraper son retard. Beaucoup pestaient, l'invectivaient, le traitaient de tous les noms... Certains tentaient même de le retenir, croyant avoir affaire à un voleur recherché par la police.

Devant, le dealer s'en tirait mieux. Il connaissait les lieux et se mouvait comme une anguille dans cette cohue désordonnée. Jim le vit disparaître dans une bouche de métro. Il repoussa quelques badauds, dévala les escaliers et s'engouffra dans le tunnel qui donnait accès aux quais.

Il eut juste le temps de le voir sauter dans une rame avant que les portes ne se referment. Bound agrippa la poignée et tira jusqu'à ce qu'elle cède. Il put pénétrer à son tour dans le vaste compartiment surpeuplé à cette heure de pointe.

Le métro se mit en branle. 069 eut le réflexe de se tenir à la barre d'acier verticale pour ne pas perdre l'équilibre. Il regarda autour de lui, espérant repérer son homme mais la vision était rendue difficile par tous ces gens coincés les uns contre les autres. Lui-même se trouvait écrasé entre une grosse femme qui respirait fort et un trader en costard-cravate, attaché-case à la main, qui fixait le plafond d'un air absent.

Il avait du mal à se mouvoir, pris dans ce maelstrom humain.

Il remarqua cependant un petit vieux à côté de lui qui le contemplait fasciné, un peu comme s'il découvrait la huitième merveille du monde. Il détourna le regard pour se concentrer sur son objectif. Il ne devait pas laisser échapper sa proie sinon toutes ces dernières semaines de filatures n'auraient servies à rien.

Il sentit soudain une forme fine et allongée qui appuyait sur la couture du pantalon. Celle située entre ses fesses. Sans doute l'index ou le majeur d'une main écrasés par la foule, pensa Bound. Il n'osa bouger, de peur d'aggraver la situation. Devant son manque de réaction, deux autres doigts prirent le relais et remontèrent jusqu'à la naissance de ses reins. Ils entamèrent alors un lent mouvement de va-et-vient sur toute la longueur de sa raie.

Bordel! Un type était en train de lui peloter le cul en plein métro. Il saisit la main baladeuse et d'une prise ferme qu'on lui avait enseigné lors d'un stage chez les Marines, il tordit le poignet jusqu'à lui faire lâcher prise.

Le petit vieux grimaça de douleur et se retint de crier pour ne pas ameuter les gens autour de lui.

Bound le foudroya du regard, si bien que le malotru en question se tourna de trois-quart pour échapper à plus sévère punition.

S'il n'avait pas été en mission, Jim se serait personnellement occupé de son cas. On ne pouvait tolérer de tels individus et les laisser agir en toute liberté. Ils profitaient du flux de voyageurs aux heures de pointe pour s'adonner à leur passe-temps abject. Et le tout, sans risquer d'être inquiété.

Il fulminait encore sur cet événement lorsqu'un cylindre d'acier s'enfonça dans ses côtes.

- Ne faites surtout pas un geste, ou vous êtes un homme mort.

Jim comprit qu'il venait de se faire griller. Le bosniaque se tenait derrière lui, son silencieux à la main. Il était suffisamment proche pour éviter d'éveiller tout soupçon autour d'eux. La grosse femme cherchait plutôt à reprendre sa respiration et le col-blanc semblait ailleurs, perdu dans ses pensées. Quant au vieux...

Le malfrat se colla tout contre Bound afin de lui chuchoter à l'oreille:

- Et si vous alliez vous excuser auprès de ce charmant grand-père que vous avez repoussé sans ménagement.

Jim allait répondre quand l'autre poursuivit.

- Pourquoi ne pas l'inviter à poursuivre ce qu'il avait si bien commencé?! Je crois savoir qu'il est très intéressé par votre personne.

069 comprit qu'il était inutile de d'insister. Il se tourna vers le papy et lui adressa son plus beau sourire. Le vieux parut surpris d'une telle volte-face mais ne tenta rien qui ne puisse le mettre dans l'embarras.

Bound finit par lui agripper la main qu'il plaqua contre son fessier. Le bosniaque se décolla un peu pour que la manœuvre aboutisse. Les longs doigts maigrichons commencèrent à s'animer et à pétrir tour à tour ces deux belles miches fortement musclées.

Heureusement que le fin tissus du pantalon le protégeait d'une intrusion plus intime...

L'octogénaire n'en revenait pas. Comment un si beau gaillard, après avoir repoussé ses avances, pouvait-il à nouveau s'intéresser à lui. Il supposa que c'était là le résultat de cette eau de toilette bon marché qu'on lui avait vendu en flattant les effets envoûtants pour quiconque la respirerait.

Il prit de l'assurance, chercha à franchir la barrière de la ceinture pour s'aventurer à l'intérieur du pantalon. Il voulait savoir comment réagirait sa belle conquête au contact de son majeur. Malheureusement pour lui, Bound avait l'habitude de porter des costumes très près du corps où chaque centimètre de peau épousait la fine toile de tergal.

Il batailla sans parvenir à ses fins. Ce fut le bosniaque qui lui vint en aide. Il se pencha vers 069 pour lui suggérer la démarche à suivre.

- Voyons, soyez coopératif, lui souffla-t-il à l'oreille alors que la rame quittait Columbia Heights pour rejoindre Union Station, vous voyez bien que notre petit vieux n'y arrivera pas sans votre aide. Facilitez lui la tâche, déboutonnez le haut afin qu'il puisse donner libre cours à ses fantasmes.

Bound voulut se retourner pour mettre fin à ce simulacre, mais le canon lui scia les côtes. Le géronte retira ses doigts, craignant que son Don Juan ait encore changé d'avis.

Il revient à la charge, après avoir constaté qu'il lui souriait à nouveau. Quelle ne fut pas sa surprise de constater le pantalon ouvert et sa raie disponible pour ses doigts tremblants de désir.

Jim avait fini par obéir aux injonctions du caïd des Balkans. Il avait dégrafé sa ceinture et dézippé sa braguette, prenant bien soin de ne pas attirer l'attention. Il venait d'intercepter le regard étrange que lui lançait le jeune cadre en costume trois pièces mais comme il avait rabattu les pans de sa veste sur le devant, il pouvait supposer qu'il ne voyait rien. Et puis, avec toutes ces personnes autour d'eux, agglutinées comme des sardines...

Il ouvrit la bouche de surprise lorsqu'une phalange s'aventura dans sa raie jusqu'à son trou. Il tenta de serrer ses sphincters pour empêcher l'intrus de progresser plus avant mais un coup de frein intempestif de la rame envoya tout le monde valser en arrière... Y compris le postérieur de Jim.

Il se retrouva bien malgré lui empalé sur le majeur de ce gros vicelard qui ne perdit pas de temps pour le fouiller sans ménagement.

Il ferma les yeux pour éviter de croiser les regards tout autour. Il était persuadé que si on le scrutait trop longtemps, on découvrirait l'impensable. Chacun y verrait un agent des services secrets en train de se faire fourrager l'oignon par un vieux décrépi pendant qu'un détraqué le menaçait avec un Colt 1911 et qu'un autre lui...

Bordel!!!... Une autre main venait de lui écarter les pans de sa veste et s'attaquait à la bosse prisonnière du boxer.

Il ouvrit les yeux et réalisa qu'il ne rêvait pas. Le cadre dynamique en costard-cravate collait son attaché-case contre le haut de sa cuisse pendant que son autre main remontait le long de sa braguette ouverte, constatant ce qu'il avait supposé de loin. Ce beau mâle alpha attendait qu'on s'occupe de lui, et plus particulièrement de sa queue. Il titilla la fente du gland qui mouilla aussitôt le tissus du sous-vêtement. Excité, le beau gosse! Qu'à cela ne tienne, il allait lui en donner pour son argent.

Il empoigna le membre prisonnier du boxer, et entama plusieurs aller-retour. Il se colla à lui pour ne pas éveiller les soupçons et le branla de plus en plus vite.

Jim se demandait ce qui lui arrivait et comment un agent secret Fédéral pouvait bien se retrouver dans une telle situation. Si les choses venaient à mal tourner, il pourrait difficilement justifier son attitude. Comment expliquer que deux types vous branlent et vous doigtent en plein métro sans que vous ne réagissiez?

Le pire, c'est qu'il résistait, mais pas comme il aurait dû. Sa queue le trahissait, prenait le dessus. C'est elle qui dictait sa loi et pulsait de longs filaments de mouille sous les doigts experts de ce fonctionnaire lambda.

Il y eut soudain un mouvement de foule. La rame entrait dans Capitol Heights sous un hurlement d'essieux. Le wagon se vida brusquement, mais les trois acolytes restèrent près de Jim. Chacun reprit une place plus conforme à son standing. 067 se contenta de remonter sa braguette et boutonner sa veste.

Une nouvelle vague d'arrivants afflua. Un aveugle et son chien vinrent se placer près des quatre hommes. L'individu aux lunettes noires tâtonna un peu avant de trouver la barre verticale. Il s'en saisit d'une main et tint son chien en laisse de l'autre.

C'était un beau labrador au pelage roux avec des yeux rieurs . Il vint s'asseoir entre les jambes de Bound et en profita pour renifler la couture du pantalon jusqu'à l'interception de ses boules. Jim le repoussa gentiment mais dans le fond, il savait bien que le chien avait flairé toute la tension sexuelle qu'il dégageait. D'ailleurs, il n'avait pas totalement débandé.

Le wagon s'était rempli peu à peu, si bien que le jeu put reprendre. C'est le bosniaque qui siffla la seconde mi-temps en intimant l'ordre à Bound de desserrer sa ceinture.

Il fut forcé de libérer sa queue une novelle fois. Malgré les pans de sa veste qui cachaient l'ensemble, le chien farfouilla à l'intérieur jusqu'à trouver le gros nœud violacé gorgé de sang qu'il lapa plusieurs fois. Jim sentit cette langue humide et râpeuse humecter le haut de son sexe. Il n'eut pas la force de le repousser, surtout que le balai des mains baladeuses avait repris de plus belle.

Celle de devant le branlait pendant que le chien bavait sur sa grosse prune alors que celle de derrière avait réinvesti les lieux.

067 ne savait plus trop ce qu'il devait faire. Il était impuissant à se révolter. Il subissait ces assauts tout en s'efforçant de donner au public une image empreinte de sérénité. Et ce n'était pas facile tant le petit vieux le malmenait.

Ce gros sadique lui avait enfoncé deux doigts dans le fion et s'amusait à les faire vriller tout en les écartant au maximum.

Devant, ce n'était guère mieux. Le costard-cravate n'avait pu cacher sa surprise en découvrant le labrador téter le dard du beau mec. Mais il n'était pas bégueule et ils avaient fini par trouver un terrain d'entente. Lui s'occupait de la colonne de chair et le clebs du champignon baveux.

Il y eu soudain une violente secousse qui arracha un cri de surprise à la plupart des voyageurs. Les lumières se mirent à clignoter, menaçant de s'éteindre.

- Oh, non... Pas ça, gémit l'agent secret.

Il se mit à trembler. C'était la première fois qu'il ressentait un tel sentiment de panique. Jamais au paravent, même sous le tunnel, il n'avait connu une telle humiliation. Se faire peloter par des inconnus et un chien, sous la menace d'une arme.... le tout dans une rame de métro bondée de monde.

Le caïd sentit que 069 perdait pied. Il avait du mal à cerner le personnage. Il le connaissait de réputation et tous ses contacts le décrivaient comme la fine fleur du renseignement. Chacun avait eu affaire à lui au moins une fois dans sa vie, et aucun n'était sorti vainqueur de leur face à face. Ils rêvaient tous de revanche.

Qui sait... Peut-être le ferait-il tourner pour assouvir leur vengeance ou bien l'échangerait-il contre un peu de dope...

Il perçut de l'agitation au niveau de l'entrejambe de son captif sans savoir de quoi il s'agissait réellement. Il se doutait bien que les doigts du vieux commençaient à produire leurs effets et que notre séducteur n'y était pas insensible. Aussi, supposa-t-il qu'il se branlait en toute discrétion.

Il s'écarta un peu et plongea le regard sur le fessier de Bound. Pas de doute, ça travaillait dur de ce côté-ci.

Dur et... profond!!!

Ce cochon de vioc ne le ménageait pas. Il lui martyrisait le trou de balle avec deux de ses doigts qu'il plongeait jusqu'au fond, avant de les écarter le plus possible comme deux branches d'un compas et les remonter à la surface.

Ce qui ne manquait pas d'étonner le dealer, c'était la faculté de Jim à se faire doigter sans broncher. Il supportait l'agression comme un pro... un peu comme s'il avait connu ça toute sa vie.

Putain, ces fédéraux étaient quand-même vachement bien entraînés!

Il se pencha à son oreille pour le féliciter.

- Bravo! Pour un flic hétéro, vous encaissez super bien.

- Je... Oh... Aaargghh!!! Je jouiiiiis....

Heureusement, la rame arrivait à destination. Les gens se précipitèrent vers les portes centrales. Le chien résista à son maître pour lécher les dernières gouttes de sperme qui suintaient du gland. Le jeune trader s'essuya la main puis s'éclipsa sans attendre son reste.

Quant au vieux sadique, Bound l'entendit discuter dans son dos avec le bosniaque.

Ce dernier poussa 069 avec force vers la sortie. Il lui fit sentir le canon froid de son flingue au cas où il chercherait à s'éclipser.

- Je n'en ai pas fini avec vous. Il désigna le papy qui se léchait les doigts, des étoiles plein les yeux. Votre adorateur nous invite chez lui.

Ils sortirent de Wiesle-Reston-East avec les derniers badauds. Une limousine noire les attendait.

- Montez, je vous prie.

Ils prirent place à l'arrière, Bound positionné entre les deux.

Chacun scrutait le petit vieux avec curiosité. Le malfrat voyait soudain en lui un associé possible, rempli jusqu'aux as, alors que Jim se demandait dans quel traquenard il venait de se fourrer.

L'homme âgé donna quelques instructions au chauffeur puis se tourna vers ses deux invités.

- Permettez-moi de me présenter. John Peter Kerry, ancien secrétaire d'État sous Ronald Reagan et ambassadeur aux Nations-Unis avec George Bush père.

Il s'amusa de voir la tête déconfite de ses hôtes.

- Mon grand âge ne me permet plus les mêmes folies qu'autrefois. Ma seule distraction est de prendre le métro aux heures de pointe afin de...

Il se tourna vers Jim en lui caressant le genou.

- … De rencontrer d'aussi jolis garçons que vous.

Il regarda ensuite le bosniaque, un sourire amusé aux lèvres.

- Votre ami est vraiment très beau. Il remonta sa main en direction de l'entrejambe de Jim... Vraiment très beau.

- Et vous auriez tord de ne pas en profiter, n'est-ce pas... cher ami?

Le canon de l'arme enfoncé sur son côté gauche força 069 à acquiescer.

*******

La limousine s'engagea bientôt dans une vaste allée bordée de peupliers. La lourde grille en fer forgée s'ouvrit et un gardien se précipita pour saluer son patron.

Après cinq cents mètres, le véhicule stoppa dans une cour ovale recouverte de gravier blanc. Une bâtisse d'architecture victorienne se dressait à la vue des trois hommes.

- Ma modeste demeure. Si vous voulez bien vous donner la peine...

Un majordome en tenue de livrée avec veste en queue de pie vint ouvrir leur portière. Une fois à l'intérieur, ils furent conduits directement dans la chambre d'amis.

Curieux procédé, pensa Jim tout en grimpant le vaste escalier monumental. Il n'en est pas à son premier coup d'essai. M'est d'avis qu'il ne revient pas souvent bredouille de son périple sous-terrain.

Bound avait du mal à comprendre comment un type décati, au visage ravagé par le temps, pouvait ramener des hommes dragués dans le métro. S'il n'avait pas été sous la menace d'une arme, jamais il ne l'aurait suivi.

Il se remémora la scène chaude, deux heures plus tôt. Son pantalon dégrafé, ce gros vicieux qui le doigtait pendant qu'un type en costume-trois pièces le branlait... sans oublier ce chien d'aveugle qui lui léchait le gland.

Il secoua la tête pour chasser ces images répugnantes.

Ils pénétrèrent dans une chambre lumineuse qui aurait pu servir de salon d'apparat tant le mobilier sobre et raffinée ajoutait à la richesse du lieu . La seule chose qui clochait dans tout ce luxe inouï était ce lit à baldaquin qui trônait au milieu de la pièce. Il semblait comme une verrue sur un visage parfait.

« C'est donc là qu'ont lieu ses réceptions lubriques.» pensa l'agent secret.

Il tenta un mouvement de retraite mais fut arrêté par le bosniaque qui lui barra le passage.

- Holà, l'ami, ce serait vraiment impoli de partir si tôt. Nous n'avons pas encore apprécié toute l'étendue de l'hospitalité de notre hôte.

Ce dernier invita 069 à grimper sur le lit.

- Positionnez-vous à genoux, je vous prie. Comme un chien aux abois. Et puis, enlevez-moi tous ces vêtements, ils ne vous seront d'aucune utilité.

Jim s'exécuta pendant que le malfaiteur prenait place face à lui, dans un vieux fauteuil colonial. Il pouvait voir le flingue dans la poche du pantalon et le canon pointé vers lui.

Il se tint immobile, baissant les yeux pour ne pas croiser son regard. Le vieux s'était mis de côté et lui effleurait les tétons, perdus dans une forêt de poils noirs. Il descendit bientôt vers ses abdominaux volumineux qu'il flatta tout en sifflant d'admiration.

- Belle bête. Rien à jeter. Ma meilleure prise, jusqu'à ce jour.

Se tournant vers le dealer qui n'en perdait pas une miette.

- Vous ne souhaitez pas participer?

- Ce serait avec grande joie, mais je ne suis pas amateur de ce type de jeux.

- Dans ce cas, j'espère que le plaisir des yeux suffira à votre bonheur.

- Je n'en doute pas. Mais commencez donc. J'ai comme l'impression que notre ''ami'' s'impatiente.

Bound serra les dents. Il était tout sauf leur ami. Non content de se retrouver dans une situation compromettante, on se payait sa tête.

Soudain, Jim sut que le vieux pervers était derrière lui. Ses mains fripées montaient et descendaient le long de son dos. Elles flattèrent les deux demi-lunes puis les écartèrent délicatement. Une rangée de poils noirs humides s'offrirent alors aux yeux du vieil obsédé.

- Regardez-moi ce spectacle. Un vrai régal!

Et au grand étonnement de 069, il plaqua sa bouche contre son anus et allongea la langue pour laper son petit trou. Bientôt, un bruit de succion distinct se fit entendre.

Bound hocha la tête et gémit malgré lui. Mince, qu'est-ce qui lui prenait de réagir ainsi?! Le petit vieux prit ce soupir pour argent comptant et accentua la pression. Il forma avec le bout de sa langue un petit sexe pointu qu'il plongea dans son œillet. Ce dernier céda comme par magie et la langue envahit sa cavité. Après s'être imprégné du suc très particulier de son compagnon, il s'enfonça le plus loin possible.

Quelle sensation étrange! Bound sentait un chatouillis à la fois particulier et obsédant enflammer ses intestins à mesure que la langue progressait. Il comprit que le vieux cherchait à l'exciter, qu'il l'initiait au plaisir du sexe entre hommes, le forçant à abandonner son corps à des caresses encore insoupçonnés de lui.

Uniquement par la seule action d'un anulingus...

Jamais personne n'avait osé s'aventurer aussi loin. Pas même la plus coquine de ses conquêtes féminines. Il n'aurait pas supporté qu'on lui farfouille l'anus. Après tout, c'était lui l'Homme, le mâle alpha, la bête de sexe que l'on s'arrachait... C'est toujours lui qui dictait les règles du jeu lors de chaque rapport amoureux mais aujourd'hui, à quatre pattes sur un lit, et devant un type qui le menaçait, des sensations étranges et puissantes traversaient tout son corps.

Des ondes qui imprégnaient son cerveau et annihilaient toute velléités de résistance...

Des vagues de plaisirs érotiques qui lui vrillaient les reins et le laissaient démuni face à cette langue experte qui le fouillait...

Au bout de dix minutes de ce châtiment exquis, le vieux se retira. Au grand désarroi de Bound.

Leur hôte se redressa pour apostropher directement le bosniaque.

- Votre ami semble très réceptif. Je pense qu'il est fin prêt pour la deuxième étape. M'autorisez-vous à poursuivre?

- Faites donc, répondit l'autre en fixant l'entrejambe de Jim. D'après ce qu'il m'est donné de voir, vous l'avez mis en grande forme.

Bordel, sans même s'en apercevoir, Bound s'était mis à bander sous les caresses buccales de l'octogénaire. Il rougit de honte en croisant le regard hilare de son agresseur.

Soudain, deux doigts forcèrent sa rondelle. Au lieu de résister, il se cabra de plus belle. La première phalange entra sans forcer et vrilla sur elle même.

''Oh, mon dieu'', pensa-t-il alors que son cul musclé se tortillait sur le lit.

Sa tête balançait d'un côté puis de l'autre alors qu'un deuxième doigt prenait le relais. Putain, ce salopard savait comment travailler un cul, c'est sûr. Il avait une manière de le soumettre en titillant son point G qui lui faisait perdre la tête. Il haletait fort sous le regard moqueur du bosniaque.

Il contractait ses hanches convulsivement. Son cul vierge était vulnérable et extrêmement sensible aux caresses du vieux. Ses yeux se fermèrent dans un mélange de plaisir coupable et d'excitation incontrôlée. Le vagabondage lubrique des doigts sur sa prostate le firent trembler d'effroi. Il crut qu'il allait décharger sans même se toucher.

Depuis l'expérience du tunnel, il n'était plus tout à fait le même. Les femmes l'intéressait moins et il se surprenait à mater certaines braguettes masculines.

Oui les hommes suscitaient son intérêt mais de là à succomber à un vieillard libidineux...

Il tenta d'ignorer les phalanges qui le sondaient et chercha à se concentrer sur les changements intervenus ces derniers jours. Force était de constater qu'il avait changé depuis que son cul avait succombé au cours d'une mission.

Il n'était plus ce macho hétéro qui collectionnait les filles d'un soir, non, il recherchait désormais la compagnie des hommes, de ceux qui vous captivent, vous charment, vous dominent...

Jim avait peur de ce qui arrivait à son corps. Il voulut repousser les doigts loin de ses fesses, mais la poche du pantalon du malfrat s'agita. Il devait obéir s'il ne voulait pas que l'autre cinglé lui colle deux balles dans la tempe.

L'ancien ambassadeur aimait ce qu'il voyait. Un bel homme, dans la force de l'âge, finement musclé et réceptif au moindre contact charnel. Il se concentra à nouveau sur sa belle poitrine velue. Il agrippa chaque téton et les fit rouler entre ses doigts. Ils durcirent immédiatement. 069 ne comprenait pas pourquoi ils picotaient comme ça et surtout pourquoi ils répondaient favorablement à chaque caresse de ce détraqué.

Il n'aurait jamais imaginé que ses mamelons puissent lui procurer autant de sensations érotiques. Ils semblaient en feu et son corps se contractait à chaque pincement.

Bound s'échauffait. Il en voulait plus. Il regarda le vieux qui avait sorti sa queue du pantalon. Ce n'était qu'un vermicelle qui pendouillait entre ses cuisses. Évidemment, vu son âge avancé, ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait reverdir.

En désespoir de cause, il fixa l'entrejambe du tortionnaire qui lui faisait face. Ce dernier avait les cuisses bien écartée et une bosse de belle facture déformait le jeans. Même au repos, elle semblait énorme. Il se surprit à la contempler avec envie tout en se passant une langue gourmande sur le pourtour des lèvres.

Le caïd capta son regard et répliqua sèchement.

- Inutile de baver sur quelque chose que vous n'aurez jamais. J'ai déjà dit que je ne mangeais pas de ce pain là.

Le vieux s'éloigna un instant pour revenir les bras chargés d'un paquet.

- Je crois avoir trouvé ce qu'il nous faut. Restez à genoux, cher ami et surtout, ne vous retournez pas. C'est une surprise.

Jim obéit, légèrement anxieux. Il entendit un clic de mise en marche et un vrombissement de moteur qui ressemblait au bruit d'un rasoir électrique.

Le vieux se remit à flatter les fesses musclées de Bound puis lui écarta les deux lobes. Le contact d'un objet vibrant sur son petit trou le fit sursauter. Ses fesses se crispèrent d'elles-même mais se refermèrent sur l'objet que maintenait avec vigueur le petit vieux, juste à l'entrée de sa pastille.

- Détendez-vous, mon cher. Je vais vous faire découvrir de nouveaux plaisirs.

069 tenta de résister mais son œillet céda et son cul entier fut irradié de vibrations insupportables. Ses fesses cherchèrent à rejeter l'intrus mais la manœuvre eut l'effet inverse. Le gode vibrant s'enfonça encore un peu plus.

Ainsi, les vibrations alternées entre ses fesses et dans son anus, toutes deux insoutenables, agitaient son cul de convulsions brutales et incontrôlées. Bound râlait à chaque poussée et son corps entier était agité de tremblements violents dont ses reins étaient l'épicentre.

Ni son corps, ni son cerveau ne lui appartenait plus. Son cul avait pris le contrôle.

« Brr, brr, brr... »

- Arrrghh, urrgghh, non, noon,... ouii, arrggh... encooore...

Jim entendait des sons étranges sortir de sa gorge sans qu'il puisse les retenir. Il hurlait son envie au rythme de ses halètements. Il en voulait plus. Toujours plus... Ce vieux pervers avait fait ressortir la chienne en chaleur qui sommeillait en lui et maintenant il gueulait son désir d'être possédé tout en plaquant ses fesses contre le vibromasseur.

- Oh, mais nous avons-là une professionnelle. Regardez-moi comme elle agite ses belles miches musclées. Elle le veut dans son petit trou, son nouveau joujou.

Il lui l'enfonça jusqu'à la garde. Jim hurla tant le coup était soudain. La sensation horrible le fit décoller de plusieurs centimètres avant de retomber inerte sur le matelas. Il fut pris de tremblements incontrôlables pareil à ceux d'une crise de démence. Il mordit dans l'oreiller à pleines dents tout en relevant les fesses le plus haut possible.

- C'est bien la première fois que je vois l'une de mes femelles se mettre dans un état pareil. Voyez comme elle gigote. Elle a vraiment le feu aux cul.

Il augmenta la vitesse de rotation.

- Tiens, c'est cadeau. Régale-toi, ma belle.

Jim perdit partiellement conscience. Il voguait entre deux mondes, uniquement centré sur son trou dilaté. Même le fait d'être traité au féminin décuplait son envie de jouir.

Il ne se reconnaissait plus. Il sentait un tsunami de plaisir monter de son anus et irradier tout son être. Il ondulait au rythme du vibromasseur.

- Oui, c'est cela. Branle ton petit trou de salope sur ce gode géant. Vas-y, remue ton popotin, laisse-toi aller. Ne te retiens pas, prends du plaisir.

Et c'est vrai que 069 perdait peu à peu la tête au contact de ce gode électrique qui lui arrachait des couinements de gonzesse. Envolé l'agent secret insubmersible qui pouvait résister aux tortures les plus sophistiquées. Un simple objet sexuel et un papy obscène avaient eu raison de toutes ces années d'entraînement intense passées parmi les commandos les plus aguerris du pays.

Il gémit à la simple évocation de sa reddition.

Le bout électrique en allant et venant, le soumettait comme la dernière des catins. Il bandait dur et son gland baveux laissait échapper des traînées blanches qui souillaient les draps de soie.

Il ouvrait au maximum sa rosette. Chaque charge électrique le faisait décoller du sommier. Il avait à peine le temps de reprendre son souffle qu'une nouvelle décharge l'envoyait au septième ciel. Il y a longtemps que la douleur s'était transformée en débauche. Ses fesses avaient fini par s'habituer à ce piston d'acier qui le forait sans difficulté et il s'entendait crier de plaisir comme si chaque coup de bélier avait ouvert la porte à une jouissance incontrôlée.

C'est au moment où une main lui malaxait un téton qu'il jouit tel un geyser. Jamais il n'avait craché avec autant d'intensité. Il lui semblait qu'il inondait le lit de sa semence de vaincu.

C'était divinement bon...

*********

… Il ne se souvenait plus trop comment cela s'était terminé. On l'avait raccompagné, chancelant, jusqu'aux grilles de la maison. Il ne savait même pas ce qu'était devenu sa cible...

Les deux seules choses qu'imprimait son cerveau étaient le savon passé le Commandant Jewel pour avoir lamentablement échoué sa mission et la joie indescriptible qu'il avait éprouvé lorsque le facteur lui avait remis une étrange boîte bleue.

Son cœur n'avait fait qu'un bon dans sa poitrine en découvrant le magnifique gode électronique XXL qu'il avait commandé.

Ceven X

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💦 18 Avril | 131 pages

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