Habitant en banlieue parisienne, c'est en sortant de chez moi pour me promener que je décide de me rendre sur Paris. Je prends alors bus et train afin de me rendre dans la capitale et plus précisément au pied de la Tour Eifel, ce magnifique monument où l'on pouvait entendre ces artistes de rues jouer de l'accordéon pour les amoureux qui s'y retrouvaient. Même si aujourd'hui tout à bien changé, je pense néanmoins qu'il reste l'un des lieux les plus romantiques au Monde, en tout cas à mes yeux, d'autant que je garde au fond de moi l'envie secrète de trouver l'âme-soeur en cet endroit. Dans ces moments de rêveries, je m'imagine en train de marcher, scrutant ces grandes et magnifiques avenues, illuminées après la nuit tombée, mais, alors que je déambule, je croise son regard, il me transperce, et je reste immobile tant sa beauté me subjugue. Bien évidemment, tout cela n'est qu'idylle, mais il reste en moi, ce qui fait la beauté de chaque être humain, une lueur d'espoir. Ainsi, je m'y rends aux environs du couché du soleil, débutant ma quête au niveau du Champs de Mars, marchant d'un pas léger mais certain, il m'est alors possible d'admirer ses magnifiques paysages contrastés par ces passants vêtus de noir, essayant de fondre à travers la nuit imminente. Je continue donc ma lente ballade, admirant le crépuscule qui se dresse devant moi, jusqu'à atteindre mon potentiel lieu de rendez-vous. Je m'installe sur un banc à proximité pour lire un peu avant de reprendre mon périple, au final je lis au moins une bonne heure me permettant par la suite de m'aventurer dans cette nuit noire, à la fois est douce car éclairées aux réverbères mais aussi étrange voir terrifiante lorsqu'on regarde de plus près les ruelles sombres, dissimulées par la grande Dame de fer. C'est à cet instant que la confiance qui m'habitait est vite remplacée par une inquiétude grandissante tournant à l'angoisse. Tandis que le froid envahit peu à peu chaque parcelle de mon être, je décide d'accélérer le pas tout en évitant ces étranges silhouettes qui me dévisagent. Je n'arrive plus à marquer une seule expression sur mon visage, tellement je suis désemparé, alors, je continue de marcher tout droit sans vraiment savoir où je vais, en regardant le sol, m'emmitouflant dans mes chauds vêtements, jusqu'à ce que je trébuche et tombe sur quelqu'un, au sens littéral du terme.
A présent, je me réveil, n'ayant plus de notion de temps, et d'un mouvement brusque je me redresse lorsque je me rends compte que je ne suis pas chez moi. Je me demande comment j'ai pu me retrouvé ici, et soudain, il me revient en mémoire mon entrechoque avec une personne. Un mal de tête me prend, je ne comprends pas la situation et une question me préoccupe : Serai-je chez cet individu ?, c'est le plus probable à mes yeux. En tout cas, en regardant autour de moi, il m'est possible de dire que cette personne habite un charmant petit studio où règne une atmosphère très cosy. Néanmoins je suis là, enfin ce serait plus, je me suis retrouvé là, sous ce plaid qui me réchauffe un peu, sur ce canapé très confortable. Mon attention se porte alors sur le mobilier, et, de mon oeil expert je remarque le petit post-it, sous la table basse, où il est écrit " je reviens ". Mais qui es-tu " je " ?, je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder à cette question, puisque, au même moment, j'entends la clé tourner dans la serrure. Tout d'abord, c'est un frisson qui parcourt tout mon corps, mais, lorsque s'ouvre la porte, quand j'aperçois le propriétaire des lieux, c'est un jeune garçon d'à peine vingt ans qui affiche un magnifique sourire devant mes yeux. Il s'approche doucement de moi afin de ne pas m'effrayer voyant mon air perdu, puis il me raconte ce qu'il s'est passé. Il me dit qu'il n'allait pas m'emmener à l'hôpital pour si peu mais qu'il n'allait pas non plus me laisser là-bas dans mon état, au milieu de la rue, ceci l'ayant amené à me ramener chez lui. Il continue de me parler mais je ne l'écoute plus, je sens mes nerfs lâcher, un doux mélange de tristesse, de colère et de frustration, et l'envie de pleurer devient de plus en plus fortes. Sur ce, des larmes coulent lentement sur mes joues sans même que je puisse me contrôler tandis qu'il se rapproche de moi en me demandant si tout va bien. Je n'arrive pas à lui répondre, ni à le regarder dans les yeux, il pose donc une main sur mon visage, essuie les larmes de celui-ci puis lève ma tête pour que je le regarde dans les yeux. Il me dit que, si je le voulais, je pouvais rester dormir ici cette nuit et j'accepte sa proposition n'ayant pas d'autres alternatives. A cet instant, je ressens pour la première fois depuis bien longtemps, de la confiance envers une personne. Même si je ne le connais pas, alors que suis tombé dessus, il m'a gentiment accueilli chez lui et proposé de m'héberger, néanmoins, ma raison reprend le dessus et me rappelle de rester sur mes gardes et de me méfier de ce garçon. Après tout, il pourrait très bien me vouloir du mal nan ? Seulement, s'il me voulait du mal alors il m'aurait laissé là, en plan sur une route, assommé, et pas ramené chez lui comme il l'a fait ? Ceci ne serait pas très logique et de toute manière je suis actuellement trop chamboulé pour y réfléchir. Pendant ce bref moment de réflexion, mes paupières commencent à se refermer, et tandis que je le sens continuer à me caresser ma joue, désormais dépourvue de larmes, il me prend au creux de ses bras, voyant que je commence à m'apaiser. Je ne mis oppose et le laisse faire à son bon vouloir, mais, de mon coté, je ressens quelque chose que j'avais jamais ressentis auparavant. Mais qu'est ce que ce serait ? Il le remarque et je le vois préoccupé, se demandant surement s'il avait fait quelque chose de travers. C'est bizarre, mais, je me sens tellement bien avec cet inconnu, que, instinctivement, je vais pour l'enlacer à mon tour. Ceci créé de la surprise sur son visage, mais pas une mauvaise surprise, au contraire, il en à l'air satisfait et le montre en faisant glisser la main le long de mon dos jusqu'à atteindre ma nuque. Nait alors une certaine alchimie entre nous, tandis que nous nous regardons dans le fond des yeux, chacun caresse l'autre avec tendresse, douceur et légèreté, nos mouvements lents sont si agréables que je me rapproche de lui et me blotti contre son torse. Il se met alors à caresser mes cheveux d'une main, mon dos de l'autre, ce, jusqu'à ce que je relève la tête de nouveau pour admirer son visage, tout particulièrement ses lèvres, si fines et teinté de roses, pour lesquelles j'ai la folle attirance d'y déposer les miennes. Pendant de longues secondes, nous restons immobiles, laissant notre désir s'accroitre, jusqu'au moment où l'envie devient trop forte pour pouvoir y résister. Alors, d'un élan commun et réciproque, nous échangeons un baiser, remplis de fougue et de passion, comme si cette dernière était présente depuis des années et qu'il avait été impossible de l'assouvir. Nous vivons un moment d'extase, atteignant son apogée, ce qui nous amène à intensifier la cadence de nos gestes, nous permettant ainsi d'en découvrir beaucoup plus sur l'autre, autant sur le coté physique que sur le coté psychique. Nos corps, en harmonies, ne forment plus qu'un, et cette symbiose ne fait qu'augmenter la chaleur de ceux-ci, tant, qu'il est évident pour nous deux que se séparer de nos vêtements est primordiale. Nous les enlevons donc, un par un, ce qui nous révèle tout entier à l'autre. Je dois avouer que je me sens un peu gêné car, étant un peu pudique, je n'ai pas l'habitude de dévoiler mon corps aussi facilement et en particulier à quelqu'un que je connais depuis moins de vingt-quatre heures. Il prit ensuite le plaid, qu'il place sur nous pour, évitant que nous attrapons froid. C'est alors que s'installe une sorte de vide, un blanc qui nous stoppe net dans notre élan. A ceci, nous arrêtons net l'envie d'explorer de nouveaux horizon d'un commun accord, jugeant que ce n'est pas adéquat, ce qui, tout de même, ne m'empêche pas de le serrer fort contre moi. C'est si agréable et la tentation est vraiment très grande mais je ne me sens pas prêt pour aller plus loin maintenant, il le comprend et me le montre par des gestes de pur douceur et non de passion torride. Il continue et fait alors preuve d'une extrême délicatesse avec moi, il reste là, ses bras autour de moi qui me protège, tellement que, apaisé, je serais presque à m'endormir sur lui. Quelques minutes plus tard, il pose de nouveau son regard sur le mien, ce regard qui veut tout dire, en même temps qu'il s'inquiète pour moi mais aussi qu'il à envie de moi. Ceci fait alors naitre une sorte de doute en moi, néanmoins, je laisse l'impulsion du moment l'emporter, j'approche mon visage près du sien pour que nous retrouver face à face, je prends alors sa nuque dans ma main, incline ma tête, et dépose mes lèvres sur les siennes. Ainsi, nous commençons à jouer l'un avec l'autre comme deux jeunes adolescents qui découvrent ce qu'est l'amour et la sensualité, ce qui m'amuse et me fait sourire, comme ce n'avait pas été le cas depuis longtemps. Nous jouons de nos bouches, mais aussi de nos langues qui s'entremêlent, de même, nos mains qui s'éparpillent de nouveau sur nos corps, ce qui me faisant beaucoup rire, car étant un peu chatouilleux. Nous continuons pendant de longs moments, ce qui me va très bien, car je préfère prendre mon temps pour en savourer chaque instant. Sur ce point, je le trouve vraiment adorable, car je le vois tout faire pour éviter de me brusquer, sans pour autant négliger certaines parties. Il sait y faire comme s'il était expert en la matière, mais surtout, comme s'il connaissant mieux mon corps que moi-même. Cependant, reprenant peu à peu mes esprits, je me rends compte que c'est peut être en train d'aller un peu trop vite, et s'il était marié ? Après tout, c'est une possibilité, je ne connais pas cet homme et, ne sachant rien de lui, je m'inquiète. Pourtant, alors je préfèrerais mettre fin à nos ébats maintenant, ce qui serait logique comme lorsqu'on prend conscience que l'on agit sans réfléchir et que l'on commet une bêtise, mais mon corps m'en empêche, et de même que mon coeur qui s'emballe. Ceux-ci, se retrouvent en contradiction avec mon esprit, ils me disent de foncer et d'arrêter de reculer, tandis que, moi, je voudrais le connaitre plus avant arriver d'en arriver à là. C'est ainsi que je me retrouve pris au piège au coeur d'un dilemme cornélien.
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Vincent
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