Premier épisode
Chapitre-2
Ce sont les paroles d’un homme discutant au téléphone qui me réveillent. J’ouvre les yeux, allongé sur le dos, exactement dans la même position qu’à mon endormissement. Mon regard tombe directement sur le plafond de la caravane. La fenêtre de la kitchenette laisse passer les rayons du soleil. La météo a l’air bien meilleure que la veille. Le radiateur électrique tourne toujours à plein régime. Mes souvenirs reviennent : j’ai été accueilli dans un camp gitan après mon accident de voiture, un homme de 50 ans m’a déshabillé, lavé puis soigné. Je lève alors la tête et constate avec bonheur qu’une couverture a été tirée sur mon corps nu.
Soulagement.
Soudain, les paroles de l’homme inconnu resonnent de nouveau sur ma droite. C’est encore cette langue que je ne peux comprendre totalement, mélange de français et de langue des Balkans. Je tourne la tête et découvre un homme d'environ 30 ans. Il est avachi dans un fauteuil en pleine conversion avec un autre homme. Il est habillé d’un pantalon de training gris et un t-shirt blanc. Il porte une barbe de quelques jours, les cheveux ras et a le même teint méditerranéen que le vieil homme qui m’a lavé. Sa carrure est impressionnante. Il passe sa main derrière la tête ce qui laisse deviner une musculature travaillée.
Je concentre mes formes pour me redresser sur mes coudes, ce qui fait assez de bruit pour qu’il me remarque. L’homme termine sa phrase et coupe la conversation. Il se lève du fauteuil et s’approche de moi avec un grand sourire.
H : Tu es enfin réveillé !
Debout devant moi, je peux l’admirer sur toute la hauteur : 1m90 de muscle pour environ 100 kg, son gabarit n’a rien à envier aux rugbymen.
H : comment te sens-tu ?
O : ca va mieux… je crois… Qui es-tu ?
H : Je m’appelle Manuel, je suis le fils de José.
O : José ?
M (Manuel) : L’homme qui t’as lavé et soigné, c’est mon père.
O : Ah ok… Moi c'est Olivier.
M : Mon père est occupé aujourd’hui, c’est le chef du camp, il a beaucoup à faire. Il m’a demandé de m’occuper de toi.
O : Je suis dans votre camp alors ?
M : oui, nous passons l’hiver ici. Nous sommes une quarantaine d’hommes dans ce camp. Les femmes sont de l’autre côté de la rivière. Nous les retrouverons au printemps.
O : Je ne comprends pas… pourquoi vous ne restez pas ensemble, en famille ?
M : C’est la tradition depuis toujours chez nous. Une fois l’hiver installé, le camp se sépare en 2 : 1 camp pour les hommes à partir de 18 ans et un autre pour les femmes et enfants. Nous ne nous voyons que pour les jours de fête. Une fois le printemps arrivé nous ne re formerons plus qu’un seul camp, tous ensemble.
O : Ça doit être difficile …. Dis-je, ne sachant pas quoi dire sans paraître juger leur coutume.
M : Oui c’est vrai, ma femme me manque… et pas uniquement pour ses bons petits plats dit-il en s’esclaffant et s’agrippant de sexe à travers son pantalon de training.
M : Vivement le printemps, que je puisse « l’aimer » dit-il en me faisant un clin d'oeil
Manuel s'approche alors de mon visage.
M : Je vais regarder ta blessure au front, mais d'abord je vais me mettre à l'aise.
Manuel retire alors son t shirt. Son corps est un exemple de virilité, entre le rugbyman et l'haltérophile. Son large torse musclé est couvert de poils sombres, seul ses tétons bruns ressortent de cette toison. Son ventre est également couvert de poils, ceux-ci se densifient même encore plus entre son nombril et l'élastique de son pantalon de jogging. Ses gestes pour retirer son t shirt exposent ses aisselles velues qui sont raccords avec les poils de son torse. Ses biceps se contractent dans les mouvements. Il lance son t shirt sur le fauteuil. De profile, je remarque également une touffe de poils dans le bas de son dos.
M : Putain, qu'est ce qu'il fait chaud ici !
Manuel retire délicatement le bandage que j'ai au front. Il examine ma blessure. Son visage est proche du mien.
M : ça change déjà de couleur, c'est bon signe. Je vais t'en refaire un.
Manuel prend le temps de bien faire mon bandage. Je me surprends à fermer les yeux et a apprécier ce moment.
M : Voilà, tu peux te rallonger.
Ce que je fais.
M : Ton genoux maintenant.
J'ai à peine le temps de rouvrir les yeux que Manuel retire le drap cachant mon corps nu. Pendant une demi-seconde, je peux remarquer comme une légère surprise dans le regard de Manuel. De quoi est-il étonné ? Mon corps mince à l'opposé du sien ? La presque absence de poils sur mon corps ? Ou... la taille de mon sexe ? Manuel touche la bandage de mon genoux ce qui me fait sortir de mes pensées.
M : Voyons ça...
Manuel passe sa main sous mon genoux et lève ma jambe. Cette manipulation la fait se plier. Je grimace de douleur.
M : Oui... tu as mal mais ce n'est pas cassé c'est déjà ça.
A ce moment là, une personne frappe à la porte et entre directement dans la caravane.
M : Sandro ! Je t'avais dit d'attendre à l'extérieur !
S : ça caille dehors ! Tu veux que sa soupe gèle ?!
Effectivement, Sandro porte un plateau rempli de nourriture ainsi que d'un bol de soupe à bout de bras. Il le dépose sur la cuisinière.
M : Excuse le, c'est Sandro, mon petit frère. Initialement c'est sa caravane ici... comme il est célibataire...
Sandro se retourne vers moi.
S : Salut ! Tu vas mieux mec ?
Sandro n'a pas l'air de remarquer que je suis nu, allongé devant lui. C'est comme s'il était normal d'avoir un étranger nu dans sa caravane.
Sandro, environ 20 ans, est légèrement plus petit que son frère Manuel, il doit faire 1m80. Ses traits sont légèrement plus fins aussi mais ses cheveux ras, ses sourcilles fournis et sa barbe de quelques jours le rend très viril. Il est habillé d'un jeans assez usé et d'un sweat gris à capuche.
S : Il fait étouffant ici !
M : Fais comme moi si veux
Sandro enlève alors son Sweat. Il ne porte pas de t shirt en dessous et se retrouve donc directement torse nu. Sandro est du même moule que son père et son frère. Poilu sur tout le corps c'est aussi un large gabarit. Il s'approche de son frère, toujours occupé à soigner mon genoux.
M : Tiens, soulève un peu son tibia. Je vais lui refaire son bandage.
Les deux frères, tout deux torse, s'affairent pendant plusieurs minutes à enrouler mon genoux dans de longs bandages. Cependant, pendant toute la manipulation, je peux remarquer que Sandro jette à plusieurs reprises des coup d'œil à mon sexe.
M : Voilà c'est fini... Tu peux te redresser Olivier. Sandro va te donner ton plateau repas.
O : Merci c'est gentil
M : Moi je dois partir, j'ai dû boulot à la "casse"
La "casse"... j'imagine que Manuel travaille dans le recyclage de métaux.
Manuel quitte la caravane, son t shirt à moitié enfilé, et oublie de me recouvrir du drap. Je reste nu devant Sandro. Je n'ai pas le temps de lui demander de me recouvrir qu'il pose déjà le plateau sur mes cuisses.
S : Tiens mange, il y a un peu de tout.
Etrangement, Sandro reste debout à coté de moi et me fixe. Il a l'air de vouloir s'assurer que le repas me plait. Je commence par le pain que je trempe dans la soupe.
S : N'oublie pas de gouter la saucisse sèche ! Les femmes les fabriquent elles-mêmes !
Je prends alors cette grosse saucisse rigide et mors dedans. Ce n'est pas mauvais.
S : Alors? Tu trouves ça comment ?
O : C'est bon...
S : Maintenant, tu pourras dire que tu as eu une queue de gitan en bouche dit-il en s'esclaffant !
O : Pardon ?!
S : C'est le nom que nous avons donné à ces saucisses. Une "Queue de Gitan".
Sandro est hilare. Moi je suis toujours avec cette saucisse dans la main. Alors qu'il se tient toujours les côtes en rigolant, j'eu un déclique. La saucisse fait environ 20 cm de long pour 8 cm le largeur. Sa forme phallique me parut maintenant évidente.
O : Ne me dit pas que c'est en référence à un pénis de gitan ?!
S : Pas d'une bite ahahahah mais de nos bites !
O : Vous... vous...
S : La légende dit vrai tu sais Olivier, dit-il en s'empoignant le paquet à travers son jeans, un large sourire au visage.
O : La légende ?
S : Nous sommes bien membrés de pères en fils !
Je suis estomaqué par la situation. Je suis nu, le sexe rabougri, devant un jeune gitan de 20 ans d'une virilité incroyable et il me parle de la taille de son sexe avec décontraction. Mon regard se dirige vers mon propre sexe. Petit asticot de 5 cm. Je rougis. Sandro s'en aperçoit.
S : Ne t'inquiète pas Olivier, nous savons très bien que les gadjos ont de petites bites. C'est comme ça. Notre père, José, nous a prévenu que tu ne fais pas exception. Il a demandé à mon frère et moi de ne pas se moquer de toi.
Leur père avait discuté de la taille de mon sexe avec eux ?! J'étais gêné.
S : Vas-y termine ta queue de gitan ahahah. Comme on dit dans le camp : plus tu manges de la saucisse plus grosse sera ta queue !
Soudain, quelqu'un frappe à la fenêtre de la caravane. Un visage apparait. C'est celui de Manuel.
M : Sandro ! J'ai besoin de toi à casse ! T'as pas encore terminé de causer !?
S : Merde, le frère ! Fait chier ! Bon je dois aller l'aider Olivier. Je reviendrai récupérer le plateau plus tard.
Sandro remis son sweat avant de déguerpir de la caravane.
Moi, je termine mon plateau repas et le pose sur la commande à coté de mon lit.
C'est avec difficulté que je réussis à tirer la couverture sur mon corps nu mais j'y parvient.
L'air chaud et la digestion du repas me mis dans un était léthargique et je sombre très vite dans un nouveau sommeil.
Alexandre
recitspourcyrillo@gmail.com