Chapitre-1
Je m’appelle Olivier et j’ai 28 ans.
Je suis représentant commercial pour une entreprise qui installe la fibre optique.
Ce matin, quand j’ai dit au revoir à ma femme, je l’ai prévenue que j’essaierai de ne pas revenir trop tard car nous fêtons nos 2 ans de mariage. Sur ma journée de travail, je dois rendre visite à plusieurs potentiels clients. Tous sont installés dans des zones reculées de la campagne.
Je roule depuis 8h ce matin. Les kilomètres de route défilent sur le compteur de ma voiture. Il est 16h et j’ai encore 2 clients à visiter. En ce mois de Décembre, la météo est exécrable. J’ai quitté mon domicile sous la pluie mais celle-ci s’est transformée en neige qui commence à tenir sur la route. Mes essuie-glace ont dû mal à faire partir les flocons de neige. A cette heure-ci, le soleil est caché par la forêt qui m’entoure. La fatigue s’installe. Je soupire. Une clairière apparait en contre bas de la route sur ma droite. Plusieurs caravanes y sont parquées, un feu de bois a été allumé. Je n’y vois aucun campeur.
O (Olivier) : Drôle d’endroit et de période de l’année pour faire du camping, dis-je à voix haute.
Alors que mon attention reviens sur la route, je n’ai pas le temps d’anticiper l’arbre qui s’est couché sur la route. Je freine. Je dérape. Ma voiture vient frapper violement le tronc de l’arbre. Mes airbags se déclenchent. Mon visage vient les frapper brutalement.
Je perds connaissance. Trou noir total.
La 1er chose que je me souvienne, avant d’ouvrir les yeux, c’est l’agréable vent chaud qui vient me lécher le visage. Je reconnais ensuite le ronronnement caractéristique d’un petit radiateur électrique. C’est agréable. Au bout de quelques secondes, je perçois une présence qui s’agite autour de moi. Je me résous à rassembler mes forces et ouvre difficilement mes yeux.
Je suis allongé sur un lit dans ce qui ressemble à une chambre un peu délabrée ou plutôt à une… oui c’est ça… je suis dans une caravane ! Une des caravanes que j’avais aperçu depuis la route ? Sur ma gauche je devine le petite radiateur électrique et ses résistances rouge qui me réchauffent. Sur ma droite, une kitchenette rudimentaire avec une fenêtre. Il fait jour dehors, peut être le matin. J’ai beaucoup d’angles morts car je suis trop faible pour tourner la tête. Me lever est impossible.
Soudain, j’entends des pas lourds s’approcher de moi depuis ma droite. Une personne arrive dans mon champ de vision et s’arrête au niveau de mes jambes. Il s’agit d’un homme d’environs 50 ans assez costaud avec un petit ventre. Son visage est typé méditerranéen. Il porte une barbe sombre bien fournie, a de gros sourcils et une calvitie bien entamée. Il est plus grand que moi, 1m80 environ. Il est habillé d’un jeans et d’un pull à col roulé. Il n’a pas remarqué que j’avais ouvert les yeux.
Soudain, l’homme défait mes lacets et retire mes chaussures qu’il laisse tomber à terre. Il retire mes chaussettes également. Ensuite de sa poche, il sort une grosse paire de ciseaux. Il place une des lames entre le jeans et ma jambe et il découpe mon le tissus en remontant jusqu’à ma taille. Je suis trop affaibli pour réagir. J’imagine qu’il souhaite vérifier si j’ai des blessures aux jambes. L’homme découpe également la jambe gauche de mon jeans. Pour retirer complètement mon pantalon, il déchire d’un coup sec les derniers centimètre de tissus au niveau de ma taille. Je suis maintenant en slip (blanc et un peu ringard) et chemise face à lui, allongé sur le lit. Alors qu’il se rapproche moi pour, j’imagine, retirer ma chemise, l’homme se rend enfin compte que je suis conscient et les yeux ouverts.
H (homme 50 ans) : Ah, t’es réveillé…
Je n’ai pas la force de lui répondre. De sa façon de parler, je comprends qu’il s’agit d’un homme bourru qui fonctionne à l’économie de mots.
H : T’as crashé contre un arbre, on t’a entendu jusqu’ici…
Il porte la main à son front.
H : Putain, fait chaud ici
L’homme soulève alors son pull et le retire. Il est maintenant en singlet noir. De l’encolure un peu lâche, sort une épaisse moquette de poils noirs. Ses biceps musclés encadre un carrure imposante. Ses pectoraux sont larges. Une chaine et un crucifix repose au milieu de ces poils de torse. Du dessous de ses aisselles sortent également de généreuses touffe de poils.
H : Ta chemise …
L’homme se penche alors au-dessus de moi. Je peux sentir son souffle. Il fait sauter les boutons de ma chemise d’un seul coup par sa seule force.
H : ça aussi…
Je n’ai pas le temps de me demander c’est quoi « ça », qu’il ressort sa paire de ciseaux et découpe mon slip de chaque côté de mes hanches. Je suis alors nu comme un ver allongé devant lui. Mon corps, peu musclé et même plutôt mince, livré à son regard.
L’homme me scrute. Il observe rapidement ma tête, mon torse, mes jambes, mes pieds.
Un bref instant, je m’inquiète du spectacle que doit donner ma queue. Bien que ma bite ne soit pas minuscule je savais très bien que je n’étais pas spécialement bien membré. Ridicule ! Personne dans mon état n’aurait un service trois pièces impressionnant ! Ma concentration revient sur l’homme.
H : … la tête et le genoux… pas grave ça…
Soudain, quelqu’un frappe à la porte. L’homme va ouvrir. Je ne peux voir qui est dehors mais cette personne lui tend une bassine et des chiffons. Une rapide discussion se déroulent entre les 2 personnes. Ca parle un mauvais français mélangé à une sorte de roumain ou bulgare. La seule chose que je comprends est que son interlocuteur est une femme. L’homme est brutal dans ses paroles. Il referme la porte et revient vers moi avec la bassine. Il me regarde.
H : Ici camps des hommes et caravane des célibataires… devait juste déposer la bassine devant la porte… femme idiote…
L’homme tire un tabouret vers mon lit, s’y assoie et met la bassine à coté de mes jambes. De sa poche, il sort un flacon et laisse tomber quelques gouttes dans l’eau de la bassine. Il trempe un torchon dans l’eau.
H : Avant le bandage je vais te laver…
L’homme entame alors de me débarbouiller en commençant par mon visage.
Etrangement, alors que je m’attends à des gestes brusques et douloureux, l’homme prends son temps et est très doux. Ses grosses mains velues ne tremblent pas. Il est méticuleux. Sur le front, je ressent une légère douleur. Mon visage se crispe.
H : oui, tu as une bosse là…
Je ferme les yeux. L’odeur de l’huile essentielle est agréable, ça semble être de la rose. Il descend vers mon cou puis vers mon torse. Délicatement il lève mes bras et les nettoie. J’ai l’impression que l’odeur de rose devient de plus en plus présente. L’homme passe un coup de torchon sur mon ventre et descend vers mon pubis. L’endroit étant plus délicat, j’ouvre les yeux. L’odeur de rose est maintenant omniprésente. Ca me fait tourner la tête. D’un grand naturel, l’homme s’empare avec de mon pénis et le nettoie délicatement. Il va même jusqu’à me décalotter pour laver mon gland. Ensuite il passe à mes couilles qu’il fait rouler délicatement. Cette odeur de rose m’embaume. Les gestes de l’homme ressemblent de plus en plus à des caresses. Suis-je en train de rêver ? L’homme me fait basculer sur le coté pour avoir accès à mon dos et mes fesses. D’une de ses mains musclées, il écarte mes fesses pour y passer le chiffon. Je peux sentir le tissus sur mon anus. L’homme me replace sur le dos et termine de me laver par mes cuisses, mes jambes et mes pieds. Lorsqu’il passe sur mon genoux droit, une nouvelle douleur apparait.
L’homme se rend compte que je lutte pour ne pas me rendormir. Il sourit.
H : C’est la rose ça… vous, les « gadjos », êtes très sensibles à ça…
« Gadjo » le terme des gitans pour nommer les non-gitans.
H : Dors, je vais bander ton genoux maintenant.
Je ferme alors les yeux et dans les quelques secondes avant ma perte de conscience je fais un bilan de ma situation : j’ai eu un accident de voiture et j’ai été recueilli par des gitans, leur camp est divisé en partie réservée au homme et une autre pour les femmes, un « ancien » à l’air de veiller sur moi, je suis nu allongé devant lui.
Je m’endors d’un sommeil sans rêve
Alexandre
recitspourcyrillo@gmail.com
