Je venais d'emménager dans mon studio parisien. Enfin seul après des mois de squat chez mes parents après un divorce compliqué. Ma vie reprenait une forme adulte et j'avais acquis ce studio de 40 min 2 s dans lequel des travaux étaient nécessaires, mais tout valait mieux que de continuer à 30 ans à vivre chez papa maman. De plus, je possédais une terrasse modeste, mais quand même. Les quatre studios de ce dernier étage en étaient équipés.
C'était ma première soirée et, après avoir fini mon samedi de travaux que je réalisais seul, je sortis sur la petite terrasse pour gouter à la fraicheur printanière. Il faisait bon, et avant d'aller sous la douche, j'avais envie d'une bonne pause clope, je portais encore ma combinaison de travail.
Accoudé à la balustrade, je méditais sur ma nouvelle vie qui commençait. La précédente avait mal fini, car ma femme avait découvert certains côtés obscurs de ma personne. La fin avait fait suite à la découverte de mes activités gay sur internet. Elle était tombée sur un échange de mails, en pièce jointe des photos de moi, nu en position compromettante, seul mais très occupé. J'avais beau eu expliquer cette ambivalence, cette attirance dénuée d'amour pour ma part, purement physique, elle n'avait rien voulu entendre et notre amour avait fini ainsi. Une émotion m'envahit au souvenir de ces moments terribles.
Un bruit venant de la terrasse d'à côté me tira de cette triste rêverie. J'entendis le glissement feutré de la baie vitrée (j'avais la même). Mon voisin apparut sur sa terrasse. Il était au téléphone, il parlait à voix basse. Trop plongé dans sa discussion il ne me vit pas. Je ne bougeais pas. Dans la lumière qui venait de son séjour, je vis qu'il portait simplement une serviette nouée autour de sa taille. Il était athlétique, un physique de nageur. Il riait avec son correspondant. Il s'assit sur une chaise longue sans cesser de parler. Il était de trois quarts me tournant un peu le dos. Mes fantasmes homos, encore non réalisés, me poussèrent à le contempler, car vraiment ce type avait un physique avantageux.
Soudain, je le vis écarter sa serviette. Pensant sans doute être seul, il exhiba son sexe qui présentait tous les signes de l'excitation, car il était déjà dressé. Je l'entendis prononcer " branle ". Il riait au téléphone. Sa conversation semblait clairement décrire son état. Sa main s'enroula alors autour de sa hampe et se mit à aller et venir doucement. Je sentis mon corps s'éveiller et ma queue gonfla dans ma combinaison sous laquelle je ne portais rien. L'homme bougea sur sa chaise et je vis qu'il écartait largement ses cuisses et que sa main partit entre ses fesses. Il soupira et murmura " ça y est ".
- Oui c'est bon, tu sais que j'aime ça. J'aimerais que tu sois là.
- ...
- Oui pour me prendre.
Je bandais maintenant fièrement et instinctivement ma main se posa sur ma queue à travers le tissu. L'homme se mit à onduler sur la chaise. Je vis au mouvement de son poignet qu'il devait se livrer à une activité pénétrante. Moi qui n'avais connu que la virtualité en matière de rapport homo, je voyais, enfin, un homme nu et bandé, et surtout en pleine masturbation. Mon corps était en émoi. Ma main palpait ma queue tendue. L'homme s'agitait de plus en plus et soupirait.
- C'est bon, c'est bon, si tu me voyais...
Il ne se touchait plus le sexe, mais sa queue était fièrement érigée. J'apercevais aux mouvements de son bras qu'il se baisait avec les doigts. Il ne se retenait plus. Soudain, il se crispa et je l'entendis dire : " je vais venir... " Il arqua son corps, décollant ses fesses de la chaise. La serviette tomba et à part son bras, plus rien ne bougea. Il ne bougea plus. Il grogna et je vis soudain sa semence jaillir à flots de son gland, alors qu'il grognait sans retenue.
- " ah c'est bon ", souffla-t-il.
Il se reposa. Le ventre était blanc de semence. Une éjaculation abondante comme en donne le massage de la prostate. Il trempa ses doigts dedans, joua avec son sperme, le récupéra et porta ses doigts à sa bouche. C'est alors qu'il terminait de consommer son plaisir, qu'il tourna la tête vers moi. Il me fit un clin d'oeil et ne parut pas surpris de me voir la queue à la main, car j'avais sans même m'en rendre compte ouvert la fermeture de ma combinaison pour me branler. Je cessais, tétanisé par la honte. Il se leva et s'approcha de la séparation de nos deux terrasses constituée de lattes de bois espacées et qui montait jusqu'à la taille.
- Tu as tout vu, mon lapin ? demanda-t-il en s'accoudant.
- ...
- Mon spectacle t'a excité. C'est sympa.
Il observait mon membre qui avait perdu de sa superbe, mais sortait toujours de ma combinaison.
- Approche, n'aie pas honte.
À suivre.
Marlon
cof23800@gmail.com
Autres histoires de l'auteur : Voisin | Sortie vélo