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Chapitre 10 | Le Faust (2)
L'agent secret Marco Diaz avait pris contact avec sa cible. Son ordre de mission: lui transmettre un message en provenance du Dôme, l'informant de son nouvel objectif.
Diaz était bel homme. Latino de Porto Rico, grand, bien charpenté, une plastique irréprochable et un charisme envoûtant. La gent féminine se pâmait à chacune de ses apparitions mais Diaz aimait les hommes, c'est du reste pour cela qu'il avait été recruté.
Et maintenant, il se trouvait face à un homme très séduisant, assis tous deux dans un bar minable du Queens où l'alcool coulat à flot... Ainsi que la prostitution.
Il ne savait pas grand chose de son ''client'', si ce n'est qu'il représentait un pion essentiel dans l'organigramme de l'Organisation et à ce titre, son job consistait à lui remettre un petit tube d'acier de la grosseur d'un ongle contenant à l'intérieur les nouvelles instructions à suivre.
En détective chevronné, Diaz avait tout de suite repéré l'indic qui les filait depuis qu'ils avaient pris contact à l'entrée de cet établissement. Une femme entre deux âges, sans grand attrait. Il l'avait vu prendre place au fond de la pièce, dans la partie la plus sombre, à l'abri des regards indiscrets. L'agent secret devait agir avec discernement. Pas question de griller sa couverture. Par conséquent, la taupe en face d'eux ne devait pas soupçonner à qui elle avait affaire.
Il reporta son attention sur l'individu qui lui faisait face. Manifestement, il lui plaisait. Même âge, entre trente et quarante ans, aussi élégant que lui malgré ses tatouages récents à chaque bras et un piercing en forme d'anneau dans la narine gauche. Ses cheveux coupés courts et sa barbe de trois jours lui conféraient des allures de junky. Diaz se surprit à bander. Il secoua la tête pour chasser ces funestes idées et se concentra sur sa mission.
lui même avançait en terre inconnue, à chacune de ses interventions. On ne lui disait rien des tâches à accomplir, juste le strict minimum. L'approche du contact et la ''marchandise'' à livrer. Il ignorait tout des personnes qu'il était censé côtoyer. Et ce bel étalon ne dérogeait pas à la règle. Était-il membre des services secrets, un simple escort-boy qui servait d'intermédiaire ou un gros poisson que l'Organisation avait ferré?
Ils avaient bu plus que de raison et lorsque Diaz s'était proposé de finir la nuit dans sa chambre d'hôtel, le beau gosse avait refusé. D'accord pour prolonger ce moment d'intimité, mais selon ses propres règles.
La démarche vacillante, l'homme avait alors conduit notre espion jusqu'à ses quartiers personnels. Entre temps, son regard acéré avait surpris l'ombre de la femme, au détour d'une ruelle mal éclairée. Ils étaient suivis.
Diaz envisagea de se débarrasser de cette intruse. Sa neutralisation ne posait aucun problème pour un type surentraîné comme lui mais les conséquences pourraient s'avérer fâcheuses. Surtout concernant la suite de sa mission. En effet, comment éviter d'éveiller les soupçons si elle ne donnait plus signe de vie?
Il décida de ne pas intervenir.
Au bout d'un certain temps, ils se trouvèrent devant une façade d'immeuble peu avenante. Une simple plaque indiquait l'endroit. ''Le Faust''.
- C'est là que je vis, s'excusa presque son compagnon de route.
Ils pénétrèrent dans une cour intérieure puis grimpèrent au premier étage. Une fois dans la chambre, sa nouvelle conquête tourna son regard vers lui.
- Ce sera cinquante dollars pour une heure.
Diaz sourit. Le Dôme avait tout prévu, jusqu'au tarif de la passe. En temps normal, il lui aurait foutu son poing dans la figure avant de disparaître. Demander de payer pour coucher, à lui, le Don- Juan de ses dames, le tombeur des plus beaux mecs de New York!!!
Il se contenta de sortir son portefeuille avant de balancer les billets sur le lit comme pour indiquer son mépris. L'homme n'y prêta guère attention et rangea soigneusement les dollars dans un des tiroirs de sa table de nuit. Tout en se déshabillant, Diaz inspecta les lieux. C'était une chambre minuscule, pareille à celles que l'on trouvait à Lower East Side, avec un lit, un meuble bas et deux chaises.
Il déposa sa veste sur le dossier de l'une d'elles et se planta devant l'escort. Une lueur étrange animait son regard. Un mélange de peur et d'excitation. L'agent double prit les devants. Il bascula son prostitué sur le lit et entreprit de s'occuper de lui. Ses mains prirent possession de son corps. D'abord les jambes. Elles étaient fermes et musclées. Ensuite, le torse. Très tonique avec un fin duvet couvrant ses pectoraux. Il allongea les bras et se saisit des deux tétines qu'il fit rouler entre ses doigts. Ses yeux à hauteur de braguette virent soudain le fin tissus se tendre.
''Je pense avoir trouvé ton point faible'' s'avoua-t-il, tout en redoublant d'efforts.
Après lui avoir arraché plusieurs plaintes, Diaz entreprit de faire glisser le pantalon et le sous-vêtement jusqu'aux chevilles. Il lui écarta les cuisses pour venir se placer entre et jouer avec le pénis en érection.
Il avait bien conscience que les rôles étaient inversés et qu'il aurait dû se trouver sur le dos, à la place de son contact. Ses yeux inquisiteurs avaient aussi repéré les quatre caméras placées à chacun des angles de la pièce. Pour ne pas se trahir, il lui fallait juste jouer sa partition. Sans oublier le scherzo final: la petite capsule en acier à transmettre en toute discrétion.
Il n'aimait guère sucer des queues, pourtant il était bon à ça. Il connaissait plusieurs techniques du fait de sa longue expérience dans le milieu. Il offrait d'abord quelque chose d'agréable à son partenaire avant d'exiger plus en retour.
Il profita que le type soit passablement éméché pour tâtonner son anus et préparer le terrain. Il constata avec joie que le muscle était souple et qu'il se détendait rapidement sous la pression. Peut-être pourrait-il loger la ''marchandise'' à l'intérieur. Il se ravisa. Procéder ainsi, risquait de compromettre l'opération. Un simple rejet et c'est toute la mission qui capotait sous l'œil implacable des caméras.
Tout en aspirant la queue de l'homme dans sa bouche, il lui enfila un doigt. Ça le répugnait d'agir ainsi, lui qui adorait soumettre ses conquêtes. Quoi qu'il en soit, il ne lésina pas sur les efforts afin de faire jouir son call-boy. Ce dernier, déjà bien excité, ne mit pas longtemps à lui crémer la bouche et Diaz avala le sperme, bien qu'il détesta ça.
Profitant de ce que l'homme était encore perdu dans ses pensées, il enfonça un peu plus son index puis glissa un second doigt afin de mimer deux branches d'un compas qui s'écartent.
L'individu se tortilla sous lui en gémissant, un filet de bave coulant sur sa barbe noire. Il le sentait si vulnérable en cet instant qu'il douta du succès de sa mission. Lui-même avait des frissons dans le dos. Cela faisait si longtemps qu'un type ne l'avait pas excité autant. Il avait besoin de toucher, palper, caresser cette peau ferme et tonique à la fois, de renifler l'odeur de ce beau mâle et de croire qu'il avait affaire à un puceau inexpérimenté.
Mais l'autre refit surface et releva ses genoux bien haut tout en guidant d'une main ferme l'érection de son client droit dans sa raie. La magie venait de se rompre mais Diaz qui était croyant, vit là un signe du destin. À eux deux, ils allaient réussir à duper ces salops.
Son partenaire tressaillit à peine quand il le pénétra. Il enfonça toute la longueur de son pieu dans ce trou élargi, avec un râle de satisfaction.
''Ouais, c'est clair que je suis pas le premier'' gronda-t-il entre deux coups de queue.
À vrai dire, ce n'était pas le cul le plus étroit qu'il ait eu à fourrer même s'il avait baisé des putes plus distendues. Ça aurait dû le refroidir mais il y avait tout le reste: sa mission, les couinements du mec à chaque coup de rein, ses ongles lui labourant le dos, ses membres enroulés autour de son large corps et sa bouche qui se rapprochait dangereusement de la sienne.
Diaz comprit tout le bénéfice qu'il pouvait tirer de la situation. Il cala la capsule sous sa langue et plongea dans cette bouche offerte. L'homme parut surpris et tenta de se dégager mais notre agent secret tint bon. Il força le passage et investit son palais dans un flot de salive ininterrompu. L'autre sentit le tube d'acier buter contre sa luette et, dans un réflexe primaire, déglutit plusieurs fois jusqu'à ce que l'objet transite par la trachée et se perde dans l'estomac.
''Bon, se dit notre homme, mission accomplie. Faudra juste qu'il pense à récupérer la marchandise demain dans les chiottes''.
Il le retourna pour le positionner à quatre pattes sur le lit.
''Maintenant, pensons un peu à nous''.
Il voulut le pénétrer une seconde fois mais sa pute l'arrêta d'un geste ferme.
- Désolé, l'heure est passée.
Diaz regarda le réveil posé sur la table de nuit. Bordel, il n'avait pas vu passer le temps. Il était à la fois frustré et excité. Ce gars le rendait fou, il aurait voulu le tringler toute la nuit. Sa queue réclamait son cul et ses instincts bestiaux prenaient le dessus.
Il ressortit son portefeuille et chercha cinquante dollars. Cette pute allait lui coûter un bras mais il comptait le lui faire payer au centuple. Pour sûr, il en aurait pour son argent.
Le type rangea la somme dans le même tiroir et se mit dans la position demandée. Il ne manifestait aucun désir, aucune joie à l'idée de prolonger la séance. Diaz lui caressa la croupe. Putain, cet enculé allait prendre cher, il finirait par regretter d'avoir croisé sa route.
Le portoricain grimpa sur le lit et se colla à lui. Il palpa l'entrejambe de sa pute jusqu'à lui faire gonfler le jonc. Une première claque s'abattit alors sur ses fesses.
- T'es pas là pour bander!
Le prostitué, pris en faute, baissa la tête. Diaz s'empara d'un bras qu'il tordit violemment vers l'arrière en direction de sa queue.
- Branle-moi!
Toujours à genoux, en appui sur une seule main et de dos, l'homme entreprit une savante masturbation qui firent se déployer les vingt-trois centimètres de chair. Il pressa le gland pour en extraire les premières gouttes de liquide séminal.
- Putain, tu sais y faire, toi. T'es doué pour une pute au rabais.
Il voulait l'humilier autant par les paroles que par ce qui allait suivre. Il lui saisit les cheveux et tira sa tête en arrière. Il le força à regarder l'une des caméra disposée à l'angle des deux murs.
- Dis-le que t'es une pute.
- Je,... suis une pute.
- Plus fort!!!
- E SUIS UNE PUTE...
Diaz jubilait intérieurement. Il savait que chacun de ses gestes était scruté par des types derrière leurs écrans de contrôle pour s'assurer que tout se passait bien. Il cherchait à rabaisser tous ces proxénètes qui se permettaient d'exploiter des individus vulnérables pour leur plus grand profit.
- Place à ton cul, maintenant.
Autant la première pénétration s'était déroulée en douceur, autant celle-ci promettait d'être féroce. Il appuya d'une main sur le dos de sa catin pour la maintenir en place et de l'autre, lui écarta les cuisses. Il plaça son dard contre son fion et avant l'estocade finale, plongea son regard en direction des caméras.
- Je vais vous montrer ce qu'est une bite de latino!
Et d'un immense coup de bassin, il empala L'homme sur sa queue. En l'espace d'un seul coup unique, il sentit l'anus se déchirer et les intestins s'allonger pour épouser sa bite de cheval. Sa proie se crispa mais aucun son ne sortit de sa bouche. Pourtant, il s'était affaissé, la tête dans l'oreiller.
Alors, pris de folie, l'agent Diaz se saisit d'un coussin et écrasa son visage comme pour l'étouffer. Il entama d'immenses va-et-vient. Il sentait les boyaux de sa victime se détacher et suivre le mouvement de son manche. Tous ses viscères se moulaient autour de sa queue pour lui fournir le meilleur masturbateur du monde. Il le pilonnait tel un marteau-piqueur, son bassin défonçait sans répit ce cul XXL. Il lui élargissait la voie, lui construisait une autoroute pour lui permettre de récupérer plus tard la petite capsule de métal.
Quel pied, quelle sensation! Il ferma les yeux et se concentra sur son plaisir. Quand il les rouvrit, l'homme ne bougeait plus. Il crut l'avoir tué. Il ressortit de lui et le secoua. Peu à peu, il retrouva ses esprits et se tint la gorge.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Tu t'es évanoui, mais tourne-toi, j'en ai pas fini avec toi.
Il lui présenta sa bite à sucer. En bon professionnel, l'homme ouvrit la bouche. Lentement, Diaz enfonça sa queue jusqu'à buter tout au fond. Il ressortit pour permettre à l'individu de reprendre sa respiration. L'agent secret regardait ce beau mâle droit dans les yeux, hésitant quant à la marche à suivre. L'autre le fixait tout autant, un filet de bave translucide coulant de la commissure des lèvres. Il entreprit d'enfoncer plus violemment son manche de pioche. Vingt-trois centimètres sur six, ça vous calmait même les plus affamés et sa putain de luxe commençait à s'étouffer et à gesticuler un peu. Il le maintint plus fermement pour s'assurer qu'il ne se défile pas.
- Et ouais, profite. Je lime ta belle gueule d'enculé.
Encore ces mots crûs, ces phrases dégradantes. L'agent Diaz n'avait toujours pas digéré la perte de ses cinquante dollars. Il ne cessait d'accélérer la cadence. Il posa ses mains sur le crâne de son pipeur pour accentuer la force de son ramonage buccal. Il sentait qu'il perdait petit à petit son humanité pour laisser place à l'animal qui sommeillait en lui. Calculant l'angle et la vitesse de sa poussée, il défonça la glotte du type et aligna son gland à l'entrée de sa gorge avant de s'y engouffrer. Il l'enfourna jusqu'à ce que ses couilles viennent frapper le menton de sa pute.
- Je savais que tu y arriverais.
L'autre se débattait à peine. On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie, s'enfiler des kilomètres de queues jusqu'à la pomme d'Adam. Ça eut le don de faire dérailler l'agent secret qui, furieux, baisa sa bouche comme un vulgaire morceau de viande. De temps en temps, il ressortait son membre et promenait ses grosses couilles poilues sur toute la face de son soumis. Ce dernier lapait chaque rouston dès lors qu'ils passaient à proximité de sa langue.
Diaz regarda l'heure. 22H54. Il ne restait que six minutes pour conclure. Il s'assit sur le visage de l'homme et lui enfila sa trique jusqu'au fond du gosier. Placé au dessus de lui, il le bloquait de part son poids et aucune échappatoire n'était possible. Il le lima encore quelques instants puis, à 23H précises, il déchargea sa cargaison dans cette gorge boursouflée à force d'être défoncée. Diaz sentit sa bite pulser puis gicler du foutre en abondante quantité. Il tapissait la trachée de son larbin et jubilait en pensant qu'il ne saurait pas quel goût avait son jus.
Mais au lieu de se retirer, notre homme continua à le priver d'air. L'autre, malgré tout son sang froid, commença à étouffer et tenta de se débattre. Mais Diaz, placé au dessus de lui avait l'avantage et rien, maintenant qu'il avait joui, ne supposait qu'il desserrerait l'étreinte. Après quelques convulsions, le corps finit par s'immobiliser, inerte, et Diaz n'eut guère le temps de se relever que trois mastodontes enfonçaient la porte et pénétraient dans la pièce.
Une lutte s'engagea, suivie de quelques coups de feu puis des pas précipités résonnèrent dans les ruelles désertes. Sous l'œil avisé d'une femme tapie dans l'ombre...
Ceven X
hellocevenx@gmail.com
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