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3 | PAIRE DE JUMELLES
Chapitre-1
Nous roulions depuis bientôt 4 heures et nous alternons chacun une heure, pour conduire et nous rapprocher de notre objectif. Bruce est maintenant au volant. Quelques 40 kms restent à parcourir pour arriver à bon port.
Nous nous tenons par la main, avec cette anxiété du premier jour. Bruce me caresse comme pour me rassurer. Ce que je ne suis pas du tout en fait. Plus les kilomètres se rapprochent, plus mon angoisse de cette rencontre monte. Mais je reste déterminé à ce que tout se déroule au mieux.
Nous arrivons aux portes d’un domaine qui s’appelle « les jumelles ». J’en fait la réflexion à Bruce qui ne me répond que par un sourire en coin.
Nous poursuivons le long d’un chemin bordé de platanes et de lampadaires qui illuminent la voie. Tout au bout il y a la grande demeure bourgeoise et le grand escalier d’entrée ou semble nous attendre deux jeunes femmes qui se ressemblent étrangement.
L’une d’elle se met à courir jusqu’à nous et se jette au cou de Bruce.
« _Vous êtes enfin arrivés », s’exclame celle qui doit être Laura.
« -Bonjour ma douce », lui répond Bruce.
Il semble heureux de la retrouver et il l’embrasse à pleine bouche. J’accuse le coup sans sourciller. Avec les jours je me suis endurci à cette idée et finalement je ne suis pas peu fier de mon courage.
Laura s’approche de moi, me regarde attentivement, ses yeux pénétrant les miens. Je vois qu’elle essaie de déchiffrer le personnage, cet ami si proche du cœur de son amoureux.
Encore plus proche, elle pose ses mains sur mon visage. Délicatement elle prend mes joues et porte ses lèvres vers les miennes pour y poser un délicat bisous.
« _ Bienvenue David, je suis heureuse de te rencontrer enfin. Bruce m’a confié l’importance de votre amitié, surtout, que rien ne change. J’espère moi aussi pouvoir faire partie de votre complicité ».
« _Venez tous les deux, je vais vous présenter ma sœur Helena, elle aussi était impatiente ».
Nous nous approchons d’Helena, et là, nouvelle stupéfaction. Helena est la copie conforme de Laura.
Elles se mettent à rire toutes les deux, face à mon air d’ahuris complet.
« _Bruce ne t’avait pas dit que j’avais une sœur jumelle ? »
« _J’aime bien le surprendre » lui répond Bruce en s’esclaffant.
Laura et Helena sont deux copies conformes. Deux belles et grandes filles de 24 ans, typées Italiennes, et dont le sourire illumine le brun foncé de leurs yeux. Les bouches sont pulpeuses à souhait, le corps est parfait.
Je félicite Bruce de son bon gout devant nos hôtes, ce qui déclenche un nouveau fou rire de tous.
Nos valises en main, nous rejoignons l’intérieur somptueux et très bourgeois. Les parents sont absents car réfugiés au Danemark chez des amis, où l’air est plus frais et supportable.
Laura nous a chacun installé dans une chambre au deuxième étage de la demeure, les chambres des filles étant à l’étage du dessous.
Nous nous réunissons ensuite tous au salon, un nectar de raisin rouge nous est proposé pour un premier apéritif commun. Le viticulteur a dû s’adapter avec son vin qui titre maintenant a plus de 16 degrés. Une vinification différente en a fait un nectar aux parfums de fruits rouges et raisin très prononcé. Le breuvage est subtil mais accuse toujours ses 16 degrés.
Au deuxième verre les langues sont très volubiles et chacun s’exprime sans retenue. Laura est aux petits soins pour Bruce, c’est appréciable. Mon amant sera choyé comme il le mérite.
Helena s’est installée prés de moi et s’invite à me faire la conversation. Elle est resplendissante. Sa bonne humeur semble être un des points communs avec sa sœur. Helena est tactile et me touche les bras chaque fois qu’elle s’adresse à moi. Cela en deviendrait même agréable.
Elle vient d’être diplômée médecin généraliste à 24 ans, en avance sur son cursus, tout comme sa sœur, Bruce et moi. Un point commun non négligeable qui aiguise nos échanges.
Nous rions tous de bon cœur et Helena dans son emportement, vient poser un bisou sur ma joue. Je la regarde non pas surpris, mais attendri par ce geste imprévu. Je croise le regard de Bruce, qui me fait un signe de la tête que j’identifie comme un « respect mec ». Je lui fais un sourire joyeux qui lui montre mon état de douce quiétude.
Les filles nous ont préparer un barbecue qui servira de diner. Mais en attendant elles veulent nous entrainer au bassin naturel du domaine. Une source d’eau naturelle qui traverse un étang aménagé. Une merveilleuse piscine naturelle. Nous prétextons ne pas avoir prévu de maillots, mais les filles rigolent, se déshabillent et se jettent nus dans l’eau sombre de la nuit.
« _On vous attend », crient les filles en chœurs.
Bruce me regarde et s’exécute, j’en fais de même et nous aventurons à notre tour, nus comme des vers, le sexe et les couilles pendantes, dans cette eau fraiche venue des montagnes toutes proches.
Laura, vient s’accrocher aux bras musclés de son et mon Bruce, laissant Helena isolée.
C’est avec un grand sourire qu’elle m’accueille, me tendant une main pour la rejoindre. Je la joue naturel, tant tout est naturel avec ces deux poupées.
« _ Ma sœur est très heureuse depuis qu’elle a rencontré Bruce », me confie-t-elle.
« _Et toi, tu as trouvé ton bonheur ? », lui dis-je.
« _ Oui, aujourd’hui, je t’attendais, et tu es là. Tu es comme j’espérais David ».
Je reste stupéfait de cette réponse directe. Ici tout semble direct. Je m’interroge sur une éventuelle complicité de Bruce dans ce montage, mais Helena reprend :
« _ Tu sais David, nous les jumelles c’est assez particulier. Nous vivons en permanence l’une contre l’autre. Nous avons des choix rapides à faire pour ne pas chacune nous égarer et nous séparer. Nous fonctionnons à l’instinct. Tu es séduisant David, vif et comme nous plongé dans des parcours professionnels compliqués. Tu es le meilleur ami de cœur, peut être plus encore pour Bruce, et en aucun moment nous ne souhaiterions que vous soyez séparés, comme nous ne voudrions pas l’être. »
Je suis sidéré par cette répartie. D’une part parce que les jumelles semblent avoir élaboré un plan, et d’autre part, je m’interroge sur ce qu’elle a voulu dire par « peut être plus ». J’avoue que l’idée est une bouffée d’air frais, dans mes tristes derniers jours.
Helena, voir Laura, ont-elles percé notre relation ? La franchise serait elle un plus avec ces deux filles ? Je préfère rester sur un autre terrain. Mais après tout, Bruce et moi ne fonctionnons guère autrement que des jumeaux. Nous avons besoin l’un de l’autre pour respirer. Bien plus heureux qu’à mon arrivée, je décide de ne prendre que le meilleur sur cette soirée. Nous verrons bien ou cela nous porte.
Nous décidons de sortir de l’eau, et en bon cavalier servant, je tends délicatement ma main à Helena pour l’aider à faire les quelques mètres qui nous séparent du rivage. La sortie est bien plus compliquée, car toute cette réflexion et le contact avec Helena ont fait prendre de l’ampleur à mon entre jambes. Une main dans celle douce d’Helena, et l’autre sur mon pénis gonflé, nous sortons de l’eau. Les pieds sur la terre ferme, Helena retiens ma main et m’attire vers elle. Elle prend ma tête, quelle entoure de ses deux mains, et viens poser ses lèvres sur les miennes. Sa langue pointe et caresse le bout de la mienne. Ses mains s’éparpillent sur mon corps nu et les miennes viennent l’enlacer pour poursuivre ce bisou inattendu.
Des applaudissements crépitent, c’est Bruce et Laura qui n’ont pas loupé la scène.
Comme tout est naturel ici, c’est naturellement que nous nous dirigeons tous, nus, bien entendu, vers la terrasse du barbecue.
Une soirée de discussions passionnantes avec nos hôtes. Helena est attentive à tous mes besoins, une serviette, un couvert, le pain, une caresse sur l’épaule. Je suis au paradis. Mon Bruce face à moi, me regarde avec plaisir, chacune et chacun devient complémentaire du bonheur de l’autre. Le repas et les vins sont succulents.
Nous nous retirons au vaste salon ou deux grands canapés en velours rouge se font face. Bruce m’étonne une fois de plus. Il vient me passer la main dans les cheveux devant les deux jumelles. «_Comme c’est attendrissant », s’exclament elles ensemble.
« _ Vous êtes beaux tous les deux », confie Laura un rien éméchée.
Elle se lève, et quand je la crois se diriger vers moi, elle bifurque vers sa sœur pour l’embrasser à pleine bouche. Bruce et moi nous lançons dans quelques applaudissements qui semblent rassurer les filles.
« _ Après toutes ces belles émotions, je pense qu’un digestif s’impose », nous signifie Helena.
Fabiodimelano
fabiodimelano@gmail.com
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