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HISTOIRE

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Premier épisode | Épisode précédent

Un soir de grève

20- RACHID.

Les jours s'enchainent tranquillement les uns après les autres avec Victor. Le jour, je continue sa formation en tant que commercial, et le soir, j'approfondis dans tous les sens du terme ses connaissances en sexe.

Victor, dans les deux cas, se révèle être un élève particulièrement studieux et appliqué. Il décroche son 1er contrat rapidement, me permettant d'accroitre un peu plus ma réputation auprès de Mr Wagner, et dans mon lit, je connais de sommet de plaisir entre ses fesses et dans les miennes.

Les jours où Victor est en cours, je me sens orphelin et ma performance au travail s'en ressent. Mais le soir venu, je le retrouve chez moi et nous faisons l'amour aussitôt le pas de la porte franchi.

Petit à petit, je vois ma vie changer. Je ne suis plus le commercial junior d'il y a 6 mois, mais un professionnel aguerri. Mes revenus évoluant au rythme de mes succès commerciaux, mes goûts vestimentaires et mes habitudes de sortie changent eux aussi, et dans mon sillage, j'entraine Victor dans mon ascenseur social.

Il commence à prendre davantage soin de lui, délaisse ses tenues de gamin des cités pour des vêtements de marque, plus élégants, plus raffinés. Il devient de plus en plus beau et de jeune homme, il passe à mâle de plus en plus désirable et sexy. Lorsque nous sortons ensemble le midi ou le soir, je vois de plus en plus de jeunes femmes, mais aussi de mecs de tout âge se retourner sur lui. Je ressens à la fois un sentiment de fierté mais, chose nouvelle pour moi, de jalousie aussi. Je veille sur ma pépite comme un guépard surveille la proie qu'il vient de capturer pour ne pas se la faire voler par les hyènes environnantes.

Matthieu me donne régulièrement des nouvelles. Ses affaires se passent bien sur le continent américain mais l'accaparent tellement que son retour en France est différé de semaine en semaine. Il m'arrive également de revoir Nicolas lors de diners ou de soirées, mais nous restons très sages à chaque rencontre.

Aujourd'hui, Victor a passé la journée en cours, et il me tarde de le revoir. Nous avons prévu de sortir ensemble et pour des raisons pratiques, je vais passer le prendre chez lui. Ce sera l'occasion de faire connaissance de sa mère, qui, aux dires de Victor, ne tarit pas d'éloges à mon sujet.

Le soir venu, je me dirige vers sa cité. L'environnement dans lequel habite Victor me fait penser qu'au milieu du lisier peut s'épanouir la plus belle fleur du monde, et c'est exactement ce qui lui arrive. Rien ne le prédisposait à sortir du lot. Entre les voitures posées sur les jantes, les poubelles renversées ou brulées, et les façades d'immeuble dignes de la Roumanie des années 70, rien, absolument rien ne laisse penser qu'au milieu de cette désolation et de cette misère sociale, un jeune homme comme Victor pourrait peut être un jour en sortir.

Je me gare devant les HLM de Victor, et pénètre dans l'immeuble. Les cages d'escalier sont recouvertes de graffitis. Sur les paliers s'entassent des gamins qui jouent comme ils peuvent avec des jouets de misère, entre les cris jaillissant des appartements, j'entends hurler les télévisions et leurs émissions débiles de fin de journée. Je mesure pleinement la chance que j'ai de disposer aujourd'hui de l'appartement de Matthieu, et au regard du spectacle affligeant sous mes yeux, même mon précédent appartement me semble être un palace à côté de cet endroit.

Je finis par trouver le nom de Victor sur une porte. La sonnette n'existe plus, remplacé par un trou béant duquel pendent deux malheureux fils électriques, et toque donc à la porte.

Une femme d'une cinquantaine d'années m'ouvre et me jette un regard méfiant à travers le jour que la chaine de sécurité autorise.

- Oui c'est pourquoi ?

- Bonjour Mme Mendes, je suis Romain Dupuis, et je viens chercher Victor.

Le visage de Mme Mendes s'éclaire d'un coup, et je l'entends s'activer fébrilement derrière la porte pour ôter le loquet de la chaine.

La porte s'ouvre enfin en grand et c'est avec un sourire radieux que la mère de Victor m'accueille.

- Ah, Monsieur Dupuis !!! Entrez, entrez dit elle avec empressement en me tirant à l'intérieur par le bras.

J'accompagne le mouvement pour ne pas la gêner dans son entrain et la porte claque derrière moi.

Je découvre le cadre de vie intime de Victor, un petit appartement de 3 pièces, surchargé de meubles bon marché, d'objet de " décoration " à la fois kitch, hétéroclites et frisant tous pour la plupart le mauvais goût absolu. Mais tout est absolument propre, rangé, ordonné.

- Que je suis contente de vous voir, vous savez, Victor m'a beaucoup parlé de vous, d'ailleurs il ne parle que de vous depuis qu'il vous connait.

- C'est gentil, dis-je avec un sourire gêné.

- Il n'arrête pas. Romain par ci, Romain par là, vous êtes son idole !!!

- N'exagérons pas ; juste son tuteur.

- Non, non, son idole !!! mais je vous laisse là dans l'entrée. Je suis malpolie, venez, vous voulez boire quelque chose, un café, un porto, de l'eau ?

- Non merci, Mme Mendes, ça ira.

- Attendez, je vais appeler Victor, il est dans sa chambre. VICTOOOOOOR !!!! viens voir qui est là !!!

Je suis planté au milieu du salon, tandis que Mme Mendes part dans le couloir rejoindre son fils.

- VICTOR !!! dépêche-toi !!!

- J'arrive Maman, répond-il en sortant de sa chambre.

Victor apparait torse nu, le pantalon encore ouvert sur son boxer. Je reste bouche bée devant cette apparition, et j'ai beau l'avoir déjà vu maintes fois nu et contre moi, je ne peux m'empêcher d'éprouver un violent désir de lui sauter dessus. Une violente et soudaine érection envahit mon boxer et dessine une barre bien visible sur mon pantalon.

- Ah bonsoir Romain, j'en ai pour deux minutes et j'arrive.

- Je t'en prie, prends ton temps Victor.

Mme Mendes me rejoint dans le salon, et voit le trouble que l'apparition de Victor a provoqué chez moi.

- Il est beau, n'est ce pas ?

J'émerge de ma contemplation, et pique un fard monumental devant sa mère.

- Hein, euh... oui très beau...vous avez un très beau garçon, Madame.

- Il va en faire tourner des têtes lui, en tout cas au moins une, n'est ce pas ?

De rouge, je deviens pivoine.

- Euh, comment cela ?

- Je ne suis pas aveugle, Mr Dupuis, j'ai bien vu comment vous regardiez mon fils.

- Je ne comprends pas, dis j'en bredouillant et en essayant de retrouver une certaine contenance.

- Romain, je peux vous appeler Romain ?

- Bien sûr Madame.

- Je suis sa mère, et je sais que mon fils et vous, vous...enfin, vous êtes plus que des collègues...

- Non, je vous assure.

- Romain, il a votre photo dans son portefeuille, je l'ai vu quand j'ai dû chercher un papier dedans. Et parfois la nuit, j'entends gémir son lit dans sa chambre et je l'entends prononcer votre prénom. C'est un jeune homme en pleine forme et je sais bien ce qu'il fait seul dans un lit avec une photo de vous...

- Ah...

- Romain, est ce que vous l'aimez.

- Hein ?

- Est-ce que vous aimez mon Victor ?

- Bien sûr, dis-je avec précipitation.

- Sachez le, je m'en moque qu'il préfère les garçons, même si j'aurais préféré qu'il me fasse de beaux petits enfants, mais soyez certain que si vous lui faites un jour du mal, je serai là pour le protéger mon petit homme.

Je reste bouche bée devant cette déclaration. En quelques minutes, cette femme vient de m'accueillir comme un fils, et maintenant, elle me parle comme à un gendre.

Je me remets rapidement du choc provoqué par ses propos, et la regarde avec un grand sourire.

- Victor m'avait dit que vous étiez une femme exceptionnelle. Vous êtes plus que cela, Mme Mendes, vous êtes extraordinaire. Victor a beaucoup de chance de vous avoir comme mère, et je comprends mieux d'où lui viennent cette clairvoyance et cette capacité à se battre.

- Je suis prête à tout pour son bonheur. Victor est mon trésor, et je ne laisserai personne l'abimer.

- Ce n'est pas du tout mon intention Madame.

- Il est jeune, il est pur, et vous êtes aujourd'hui son 1er amour. Ca compte un 1er amour et ca peut faire des dégâts considérables quand il vous trahit, et je sais de quoi je parle.

Un voile de tristesse traverse son regard, mais elle se reprend aussitôt après.

- Vous êtes ce qu'il veut être. Quelqu'un qui réussit, quelqu'un qui l'écoute et qui l'aime. Alors aimez-le comme il le mérite et je vous aimerai comme il vous aime.

- Vous avez ma parole Mme Mendes.

- Je sais, jeune homme, je sais, mais dites vous que chez nous aussi, la corrida existe et que s'il le faut, je viendrai en personne vous couper les oreilles et la queue, conclut elle le plus sérieusement du monde avant de partir dans un grand éclat de rire.

Je ris avec elle, mais légèrement troublé par sa dernière phrase. Victor entre alors dans le séjour.

- Je vois que vous avez fait connaissance.

- Oui mon chéri. Fais voir comme tu es beau, il est beau, n'est ce pas Romain ? me demande-t-elle avec un regard inquisiteur.

- Oui, très beau, dis je en souriant.

- Maman, arrête !!! Romain va être gêné.

- Non, ne t'inquiète pas.

- Bon, on y va, dit Victor avec empressement.

- Oui, c'est ça, filez les jeunes... tu rentres ce soir Victor.

- Je ne sais pas, M'man, mais ne m'attends pas et ne t'endors pas devant la télé. Je suis avec Romain et rien ne peut m'arriver.

- D'accord mon chéri.

- Maman !!!!

- Quoi ???

- Allez Romain, on y va.

Je m'approche de Mme Mendes pour lui serrer la main, mais elle m'attire à elle, m'embrasse à ma grande surprise et confusion sur les deux joues, et me chantonne à l'oreille l'air du toréador de Carmen.

Je recule en rougissant mais avec un grand sourire complice à son attention.

- N'ayez aucune crainte Madame, j'ai peur de la tauromachie.

- Qu'est ce que tu racontes Romain, on y va ? me demande Victor en m'interrogeant du regard.

- Oui on y va.

- C'est ça, filez les jeunes, dit Mme Mendes sur le pas de la porte.

Nous descendons rapidement rejoindre ma voiture, et une fois à l'intérieur, Victor me demande :

- C'est quoi cette histoire de tauromachie, ma mère déteste qu'on fasse mal à une mouche ?

- Un conseil, c'était juste un conseil, dis-je goguenard.

- Je ne comprends rien, me répond-il avec consternation.

- Laisse tomber, sache juste que je trouve ta mère formidable.

- Oui, je te l'avais dit !!! enfin, heureusement qu'elle ne sait rien pour nous, je ne sais pas comment elle le prendrait...

- Tu sais, on est parfois très surpris des réactions que peuvent avoir les gens que l'on pense très bien connaitre...Bon, je t'emmène diner aux Buttes Chaumont dans un restaurant à l'intérieur du parc.

- J'adore quand tu me fais découvrir des nouveaux endroits, me dit il en déposant un baiser sur ma joue.

Nous nous rendons sur place et rapidement, nous rentrons dans la guinguette de Rosa Bonheur. Ce n'est Dieu merci pas la foule des grands jours et nous trouvons rapidement une place en terrasse.

La soirée s'écoule tranquillement autour de tapas et d'une bouteille de rosé, qui a défaut d'être excellente, a le mérite d'être fraiche. Depuis qu'il me fréquente, Victor a appris à découvrir les plaisirs d'un verre de vin, et même s'il reste très modéré dans sa consommation, il ne demande plus systématiquement un coca lorsque nous sortons diner ensembles.

Il est près de 23h00 quand nous quittons le restaurant. Le parc est déjà fermé depuis longtemps et en rejoignant ma voiture pour aller chez moi, nous entendons des cris dans la rue. Manifestement, des personnes se bagarrent et je demande à Victor de hâter le pas.

Mais celui-ci s'arrête d'un coup et me retient par le bras.

- Attends Romain, je connais cette voix !!!

- Qu'est ce que tu me racontes, allez viens, ne traînons pas ici.

- Si sérieux, c'est la voix de...Rachid !!!!

- Qui est ce Rachid ?

- Un pote de la cité, peut être le seul mec vraiment bien que je connaisse dans mon quartier pourri.

- Tu te fais des idées. Allez, viens, la voiture n'est pas loin.

- Non Romain, je dois aller voir. Si c'est Rachid qui a des problèmes, je dois l'aider, c'est un pote je te dis...

- Victor !!! dis-je en criant alors qu'il s'éloigne vers l'endroit d'où proviennent les cris

Je lui emboite le pas en râlant contre sa témérité et le rattrape au moment où nous arrivons au lieu de la bagarre. Deux hommes sont en train de tabasser un troisième qui git à terre.

- Putain c'est Rachid !!!, me crie Victor, viens, faut l'aider.

Mais je reste sur place, tétanisé. En un instant, les images de mon viol par David et Dylan plusieurs mois auparavant rejaillissent de ma mémoire et je sens mes jambes se dérober sous moi. Je m'appuie contre un mur pour retrouver un appui, mais je suis incapable de mettre un pied devant l'autre.

Victor se précipite sur les agresseurs.

- Qu'est ce que vous lui faites, dit Victor en empoignant un des gars par le col, lâchez le !!!

- Quoi, tu veux quoi toi ?? répond avec hargne le compère ? Ca te regarde pas, on casse la gueule à un arabe PD, tu veux qu'on te fasse pareil, p'tite tafiolle.

Sans lui répondre, Victor lui décoche un formidable coup de poing dans le visage, et on entend distinctement craquer l'os du nez. Le type s'effondre au sol en hurlant de douleur et se prend le visage à pleine main. Celles-ci se couvrent de sang en quelques instants.

Avant que l'autre comparse n'ait le temps de réagir, Victor lui décoche un coup de pied monstrueux dans les parties et le 2ème agresseur s'effondre cassé en deux auprès de son compagnon d'infortune au sol.

Victor en profite alors pour relever son ami et le traine rapidement loin du lieu de la bagarre.

- Bordel Romain, grouille toi et va démarrer la bagnole qu'on se casse d'ici !!!

Le ton plein d'autorité de Victor me redonne tous mes moyens et je cours exécuter son ordre. Victor et Rachid arrivent quelques instants plus tard, et Victor pousse Rachid sans ménagement à l'arrière de mon véhicule et saute dedans à ses côtés pendant que je démarre en trombe.

Je roule pendant plusieurs minutes à vive allure pour mettre un maximum de distance entre nous et les deux salauds, puis une fois dans le coeur de Paris, je ralentis et jette un regard furtif dans mon rétro.

- Victor, tu veux que j'aille où maintenant ?

- Chez toi, vite, il faut le soigner.

- Mais je ne suis pas...

- Chez toi Romain, ne fais pas chier !!!

- Ok ! ok ! Ne t'énerve pas, on y va.

Rachid a l'air à moitié dans les vaps. Quelques minutes plus tard et deux trois feux rouges ignorés, nous sortons de l'ascenseur qui nous mène sur mon palier.

J'ouvre rapidement la porte et laisse Victor entrer en soutenant Rachid. Il le conduit directement dans ma chambre. Rachid tombe lourdement sur mon lit et Victor l'allonge de tout son long.

- Va me chercher une serviette et de l'eau fraiche Romain !!!

Je m'exécute, et pendant quelques minutes, Victor soigne tant bien que mal les contusions de Rachid. Ce dernier reprend peu à peu ses esprits, et en ouvrant les yeux.

- Où suis-je ? Victor ? mais qu'est ce que tu fais là ?

- Tu es chez un ami, Rachid, et tu t'es fait agresser dans la rue.

- Mais on est où ?

- Chez Romain, tu sais mon boss au boulot.

- J'ai mal à la tête.

- Reste allongé et repose toi pour l'instant, je reste là.

Rachid referme les yeux. Il commence à se détendre un peu, et Victor lui passe une serviette fraiche sur le visage. Je les regarde tous les deux, et dans les yeux de Victor, je ne lis pas seulement que de l'amitié pour Rachid. Une pointe de jalousie me transperce le ventre.

Rachid s'endort sur mon lit et Victor m'appelle à ses cotés.

- Je ne t'ai pas remercié Romain, et je voulais m'excuser de t'avoir mal parlé tout à l'heure dans la rue et dans la voiture.

- T'inquiète, je comprends.

- C'est super de ta part de nous avoir accueilli ici.

- Victor, tu as eu besoin de mon aide et tu sais pouvoir compter dessus, alors le débat est clos.

- Tu sais, Rachid, c'est le seul mec avec qui je m'entends vraiment bien.

- C'est un ami ?

- C'est mon ami, oui, le seul vrai ami.

- Et c'est tout ?

- Quoi c'est tout ?

- Ce n'est qu'un ami, rien de plus, dis je avec une note d'amertume dans le ton.

- QU'est ce que tu veux dire Romain.

- Tu sais très bien ce que je veux dire !

- Quoi ? tu crois que j'ai...enfin que Rachid et moi ??? Romain, tu m'as dépucelé, tu as été mon 1er mec !!!

- Ah...été, je ne le suis déjà plus...

- Mais qu'est que tu me fais Romain ? une scène ? mais c'est n'importe quoi !!! Rachid est un ami, juste un ami. Il ne s'est jamais rien passé entre nous, et puis quand bien même j'aurai voulu, je n'aurais pas pu. Tu te rappelles ce que je t'ai dit sur les PD dans ma cité. On voit bien que tu ne connais pas ses frères à Rachid !!! plutôt du genre à te couper les couilles qu'à faire preuve de compréhension ou même seulement d'indifférence pour les gays !!! Putain Romain, j'y crois pas !!! tu vas me faire une scène parce que j'ai aidé un mec dans la merde, et que ce mec c'est par hasard mon meilleur ami après toi ??? Tu me fais honte là Romain !!! Je ne te croyais pas comme ça !!! Putain, tu me fais honte là vraiment...

- Eh bien, si c'est le cas, je ne te retiens pas toi et ton " ami ". Je ne voudrais pas être de trop entre vous.

- Romain, arrête, me dit Victor en se levant du lit, arrête bordel !!! C'est toi l'homme que j'aime !!! qu'est ce qui te prend bon sang ??? tu peux pas être jaloux de Rachid, c'est un ami, pas un amant, UN AMI !!! hurle-t-il dans la chambre.

Il quitte la chambre précipitamment et court se réfugier dans la salle de bain en claquant la porte. Je reste devant le lit, regardant Rachid dormir. J'ai mal au ventre et peu à peu, je sens monter une vague de remord en moi.

QU'est ce qu'il m'a pris ? Pourquoi ai-je fait ça à Victor ? Il a juste écouté son coeur et son courage, et sans se soucier de lui, est allé secourir un ami en détresse, comme Matthieu l'avait fait pour moi au moment de mon agression.

Je quitte la chambre et vais rejoindre Victor dans la salle de bain. Je toque à la porte sans obtenir de réponse. J'entre et trouve Victor, prostré, assis le dos à la paroi de douche, la tête dans les genoux et son corps agité de soubresauts. Je m'approche de lui doucement, m'agenouille à ses côtés et pose ma main sur sa tête.

D'un mouvement sec, il s'écarte.

- Lâche-moi !!!

- Pardon Victor.

- Lâche moi j'te dis !!!

- Excuse-moi, je me suis comporté comme un con.

- Ouais, j'te confirme !!!

- Victor, je t'en supplie, pardonne moi. Je ne pensais pas ce qui je t'ai dit et j'ai été stupide.

- Fallait pas le dire Romain !!!

- Je sais, tu as entièrement raison, mais c'est sans doute la peur rétrospective qu'il te soit arrivé quelque chose avec ces deux gars qui me fait réagir ainsi avec excès.

- Ca c'est sûr, vu ton aide, il pouvait m'arriver n'importe quoi !!!

- Je...je ne pouvais pas, Victor. J'ai eu peur.

- Ouais, j'ai vu, et ça me déçoit. T'es une vraie fiotte en fait !!!

- Tu ne peux pas dire ça, Victor, tu ne sais pas ce que cette scène m'a rappelé...

- Ah bon, quoi ? tu t'es déjà bagarré ? Ca m'étonnerait franchement.

Je reste quelques instants silencieux, partagé entre mon envie de partir face à ses critiques acerbes et celle de le consoler.

- Non Victor, je ne me suis jamais bagarré effectivement, mais j'ai été agressé par deux mecs comme vient de l'être Rachid, et en plus, j'ai été...

Les mots refusent de sortir de ma bouche. Victor relève la tête, le visage baigné de larmes, et me regarde à la fois méprisant et interrogatif.

- Tu as été quoi ?

- J'ai été...non laisse tomber.

- Vas-y bordel, accouche ou barre-toi de là et fous-moi la paix !!!

L'éclat de voix de Victor me fait sursauter et je dis précipitamment :

- J'ai été violé, voilà !!!

Après le mépris, c'est la stupeur qui traverse le regard de Victor. Il se redresse face à moi et me fixe, tandis que de mon côté, mon regard plonge vers les sols, fermant les yeux et revoyant l'agression que j'avais subi.

- Tu as été violé ? Je ne savais pas, Romain, je ne pouvais pas savoir. Tu ne m'en as jamais parlé.

- Bien sûr que non, tu ne pouvais pas savoir, je n'en fais pas étalage. Mais voilà pourquoi j'ai eu peur, pourquoi je n'ai pas pu t'aider, pourquoi je viens de me comporter comme un con avec toi. Parce que j'ai eu peur, peur de revive ce cauchemar, peur que tu sois blessé, peur de te perdre !!!

Victor pose sa main sur mon visage et me caresse doucement. Il me relève et me prend dans ses bras.

- Excuse-moi à mon tour alors. Je comprends mieux, et je ne t'en veux plus.

- Tu es tout excusé Victor.

- Embrasse-moi Romain, me dit-il en posant ses lèvres sur les miennes.

Nos bouches s'unissent, nos langues se mêlent, et scellent notre réconciliation. Un long baiser passionné nous lie l'un à l'autre et nos mains commencent à parcourir nos corps collés. Et tandis que Victor glisse ses mains sous ma chemise et que les miennes parcourent ses fesses, nous entendons un toussotement derrière nous.

- Euh, excusez-moi...

Rachid se tient dans l'encadrement de la porte, et nous regarde, interdit, dans nos effusions de réconciliation.

- Ah tu es réveillé, dit Victor en s'écartant vivement de moi.

- Oui, j'aurais peut être pas dû, répond Rachid tout penaud.

- Si, tu as bien fait, mais fallait nous appeler, ce n'est pas prudent de te lever dans ton état.

- Mais je vais bien, t'inquiète Victor, fallait juste que je souffle un peu.

Alors que les deux amis s'évitent du regard, je me dirige vers la porte.

- Si nous allions au salon pour discuter, moi j'ai besoin d'un remontant !

- Oui, rajoute Victor, il a raison. Viens Rachid, tu vas nous expliquer ce qui t'es arrivé.

- Non, je vais rentrer et vous laisser tous les deux, je crois que je suis arrivé au mauvais moment et que je vous ai...interrompu.

- Pas question, Rachid, dis-je en l'entrainant vers le salon, suivi de près par Victor. Je suis Romain, et tu es chez moi. Et tu pourras y rester le temps nécessaire à ta remise en forme.

- Allez, installe-toi et raconte-nous, dit Victor en se posant sur le canapé face à Rachid, pendant que je sers trois verres de vodka.

- D'abord Victor, j'ai une question, demande Rachid.

- Je me doute de ta question, mais vas y.

- Tu es PD ?

Victor le fixe dans les yeux, prend une grande inspiration et répond d'une voix ferme :

- Oui Rachid, et j'aime Romain, et lui aussi il m'aime.

Je lance à Victor un regard plein d'amour, et je vois briller le même sentiment dans ses yeux.

- Ah...ok.

- Tu es déçu Rachid ?

- Non, pas du tout.

- Tu vas le dire dans la cité ?

- Non pourquoi ? se récrie Rachid

- Je ne sais pas, parce qu'on n'aime pas les PD dans la cité.

- En quoi ça les regarde si toi ou moi on préfère les mecs...Regarde ce qui c'est passé pour David et Dylan. En fait, c'est presque mieux pour eux qu'ils soient en taule.

En entendant prononcer les noms de David et Dylan, je ressens une violente crispation dans mon ventre. Je suis sur le point de vouloir en savoir plus auprès de Rachid, mais je me retiens in extremis. Inutile de prendre des risques...

Victor fixe son ami.

- Comment ça toi ou moi ?

- Oui, tu as bien entendu et c'est pour ça que je viens de me faire tabasser, parce que j'ai couché avec le frère d'un des deux mecs qui m'ont tapé dessus. Il habite le quartier où vous m'avez trouvé et ils m'attendaient en bas de l'immeuble pour me donner une leçon et me faire passer le goût des hommes.

- Tu es gay toi aussi alors ?

- Oui Victor, je suis PD. Et toi, tu vas le dire aux autres ?

- En quoi ça les regarde si toi ou moi on préfère les mecs...

Un long silence s'installe.

Je regarde les deux garçons assimilant la découverte de leur secret commun. Ils sont comme deux anges tombés du ciel et qui cherchent l'un dans l'autre les raisons de leur chute. Leur candeur, leur fraicheur me touchent au plus profond de moi et j'ai une folle envie de les serrer dans mes bras.

Je sirote tranquillement mon verre de vodka, confortablement installé dans mon fauteuil. Victor goute au sien, et manque de s'étouffer en découvrant la force de cet alcool. Rachid n'y touche pas, et j'aurais dû y penser, dans son état, l'alcool n'et pas forcément le meilleur remède. Je me lève et vais lui chercher un verre d'eau et une canette de Coca que je dépose devant lui sur la table basse.

- Merci Romain.

- De rien.

- Non, merci pour le coca, mais merci aussi d'avoir aidé et accueilli chez toi.

- C'est naturel. Les amis de Victor sont mes amis.

- C'est rare un mec de vos quartiers qui aident un beur dans la merde.

- Ce n'est pas mon quartier d'origine Rachid, et puis, si je devais m'en tenir uniquement au quartier d'où vient Victor, et d'où tu viens, alors je n'aurais eu le bonheur de connaitre Victor et de le découvrir...totalement.

Victor me sourit tendrement.

- Ça fait longtemps que vous êtes ensemble, demande Rachid, parce que je n'ai rien vu du tout.

- Un, je reste discret sur ma vie privée Rachid, répond Victor, deux, on travaille ensemble, on couche ensemble, mais on ne vit pas ensemble.

- Ce pourrait être une bonne idée, dis-je à Victor en souriant.

- Tu es fou !!! Ma mère nous tuerait !!! dit il en prenant une gorgée de vodka.

- Ta mère m'a déjà donné sa bénédiction tout à l'heure. Je lui ai juste promis que je veillerai sur toi !!! tu comprends pourquoi j'ai eu peur quand je t'ai vu frapper ces deux types.

Victor recrache sa vodka de surprise devant ma révélation.

- Co...Comment ça ma mère... ?

- Elle sait tout, Victor...

- Tu lui as dit ???

- Non, elle a compris. C'est une mère, et une mère sent des choses pour ses enfants. Elle ne souhaite que ton bonheur, et si ton bonheur, c'est d'aimer un homme, alors elle est heureuse que tu le sois.

- Oh la vache, dit Victor les larmes aux yeux.

- Rappelle toi ce que je t'ai dit tout à l'heure dans la voiture. Maintenant, ça ne veut pas dire que tu dois faire ton coming out dans toute la cité. Je ne pense pas que tout le monde soit aussi tolérant ou compréhensif que ta mère ou Rachid.

- Oui, reprend ce dernier, je pense que nous aurions quelques soucis.

- C'est certain, dis-je à l'attention des deux garçons. Bien, Messieurs, si nous allions nous reposer. La soirée a été riche en émotions et en révélations de toute sorte pour chacun d'entre nous, et demain, je te rappelle Victor que nous présentons notre bilan trimestriel à Mr Wagner, et que, même si nous dépassons largement nos objectifs, le boss aura sans doute des tas de questions et sera coriace. Alors, autant être en forme pour affronter le vieux lion. Rachid, tu peux dormir ici si tu veux, et demain je te déposerai au métro.

- Ca ne te dérange pas ?

- Mais non, si je te le propose.

- Ok alors, merci, c'est sympa.

- Victor, tu dors avec moi ?

- Bah oui, c'te question !!!

- Ok, Rachid, tu as une salle d'eau à côté de ta chambre. Je t'apporte des serviettes.

- Fais gaffe, Rachid, attends qu'il soit passé sinon, gare à toi sous la douche, dit Victor en riant...

- Qui sait, peut être trouverais je Rachid plus à mon goût que toi au final ?

- Goute et tu pourras comparer, me rétorque Victor.

- Pas ce soir, Messieurs, pas ce soir. Je tombe de sommeil et je ne serai pas très vaillant je le crains. Allez, Au lit tout le monde...

Romain

romainjm@hotmail.fr

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Le chantage | 2 | +1 ValentinSoumis
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Une vie | 5 | +3 Fabrice
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Ascenseur | 10 | +1 YvesChalons51
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Ma vie de soignant | 2 | +1 Boydu69
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