Premier épisode
Chapitre -02 : Un piège
"Allez me regarde pas comme ça ! Je t'ai dit que j'allais me changer."
C'était la voix d'Hector. Virile. Je l'aimais beaucoup. Émergeant, je me rendis compte qu'il me parlait. Je détournais donc mes yeux endormis, comme il me l'avait dit.
Et merde, que s'était-il passé ? Je gigotais, me mis assis sur le lit, dos contre le mur. Mon sexe était poisseux ; mon caleçon collait.
"Du coup, je vais prendre ma douche et je vais promener le chien, comme je t'ai dit, dac ? J'en aurai pas pour longtemps, mais si t'as faim m'attends pas."
Et il sortit. Il laissait la porte entrouverte, ce qui permit à l'air de rentrer dans la chambre la petite chambre étouffante.
Et merde. Merde, merde. Merde. Je m'étais branlé derrière mon pote. Chez lui. Dans son lit. Et il avait couiné. Mais je ne savais plus, je n'étais plus sûr. À vrai dire, j'avais dû rêver. Mais je ne savais plus.
J'entendais l'eau qui coulait quelque part dans l'appartement. Engourdi, je me mis debout, et commençai à fouiller. Oui, c'était convulsif, de fouiller dans les chambres des autres. Je fantasmais toujours de découvrir un secret, le secret inavouable qu'on n'avouera jamais, que j'aurais pu avoir pour moi tout seul. Dans cette petite chambre, ça ne devait pas être trop difficile de trouver quelque chose...
Ça ne le fut pas. J'ouvris l'armoire dans laquelle Hector avait fouillé. Tous ses vêtements étaient là. Je retrouvais les tee-shirts moulants que j'aimais tant, tous rangés, et j'en caressai un, jaune. Je passai rapidement aux sous-vêtements. Mes doigts, sous l'émotion, tremblaient. Quelque part, l'eau continuait de couler.
Tous les boxers d'Hector étaient là. Il y en avait de toutes les marques, cependant il n'avait jeté son dévolu que sur une seule taille, qui lui allait théoriquement si peu, mais qui le rendait si sexy : S. J'en saisis un premier, du bout des doigts. Il était blanc, l'élastique, violet. Je le malaxai progressivement, et soulevant le bas de mon tee-shirt, je me le passai le long du corps, en m'arrêtant sur mes tétons. Puis, convulsivement, j'en pris un autre, à pleines mains, rose cette fois-ci, et me couvrit le visage reniflant les odeurs. C'était fort et humide, mon sang ne fit qu'un tour. C'était celui que portait Hector il y avait à peine cinq minutes. Toutefois je m'en détournai. Un autre sous-vêtement était tombé, à cause de mon geste brusque.
Un string. Merde. Hector portait des strings. Merde. Que c'était bon.
C'était un string rose, et l'élastique, qui devait bien serrer aux hanches, était noir. Hector couinait et portait des strings. L'eau coulait toujours. Mon sperme aussi, ça m'arrivait aux genoux.
Évidemment, j'enlevai mon jean puis mon caleçon. J'essuyais tout mon foutre avec lui, et enfila le string rose d'Hector. Il était encore plus serré que je ne le pensais ; la ficelle me rentrait profondément dans la raie ; ma bite, demi-molle, était plaquée contre mon bas-ventre ; l'élastique me compressait les hanches. C'était bon, je me remis à bander. L'eau coulait toujours.
Mais un bruit se fit derrière moi. Pris de panique, je me retournai d'emblée, pour ne rien voir, dans l'embrasure de la porte.
"Mon frère est arrivé", m'avait dit Hector, quelques minutes plus tard. Ce frère, qui m'avait littéralement vu essayer le string de son frère, dans sa chambre, je mangeais avec lui. Malgré tout, s'il l'avait vraiment vu, il le dissimulait très bien.
Tout le repas, je n'ai sus où me mettre, tellement j'avais honte, et peur. Cramoisi, je n'osais parler : ma voix aurait flanché. Le frère de mon pote, lui, était très calme, attentionné même. D'ailleurs, il était plutôt pas mal, avec ses cheveux très courts, ses yeux noirs. Et puis, aussi peu gêné que son frère, il s'était mis en calbute.
Mais soudain je sentis quelque chose de brûlant.
"Oh ! je suis désolé, vraiment, je t'en ai mis partout... Merde, en plus ça tache tellement ! Je pensais bien faire, avec mes pâtes bolo..."
J'étais mal embarqué. Je lui dis que ça irait, que ce n'était pas grave, que j'allais essuyer ça, et que de toute façon je ne tarderai pas à partir, vu que Hector ne rentrait pas. Il reprit, sa voix s'altérant légèrement, un ton plus grave :
"Non je t'assure, on va laver ça ici, ça me gênerait, sinon. Et puis j'oubliais ! j'ai dit à Hector de faire quelques courses. Il en aura pour un bout de temps, mais il m'a dit qu'il fallait que tu l'attendes. Du coup... tu me passes tes vêtements ?"
Il appuya ces derniers mots d'un accent que je ne lui connaissais pas. Me souvenant - heureusement - du string, que je portais toujours, je me dirigeai vers la chambre d'Hector pour me changer rapidement. Mais à peine avais-je fait trois pas qu'une main me saisit le poignet, avec force. Le frère d'Hector me dit sèchement :
"Déshabille-toi. Tu n'as rien à cacher, non ?
- C'est-à-dire que
- À poil !"
Anno
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