Premier épisode
Je ne sais pas quelle heure il est lorsque la porte s'ouvre, que la lumière s'allume et que Julien entre vêtu d'un jean et de ses baskets. Il ne dit pas un mot, mais à un large sourire, il me détache, je me lève péniblement, quelque peu ankylosé suite à cette nuit particulière. Je tombe dans les bras de Julien qui me caresse et me snife semblant très satisfait. Je lui lance un regard noir avant de me décider à parler.
- J'ai le droit à une douche ? dis-je sèchement.
Il rit aux éclats.
- Bonjour, suis-moi, je t'amène à la salle de bains, tes affaires y sont déjà, le petit déjeuner est servi en bas.
Je n'ajoute rien, je le suis et fonce sous la douche une fois seul dans cette luxueuse salle de bains. Je laisse couler une eau très chaude sur mon corps un long moment pour me nettoyer de toute cette souillure puis je me sèche et prends mes affaires. Je peste, finis par descendre et je cherche la cuisine que je trouve en me guidant aux bruits que j'entends. Là aussi, une cuisine spacieuse et luxueuse, Julien boit un café en consultant sa tablette.
- Je peux avoir mon boxer et mes chaussettes s'il te plait ? dis-je là aussi sèchement.
Julien se retourne, me regarde et je ne peux m'empêcher de m'extasier devant ce mâle au torse si viril.
- Trésor de guerre, je les garde, répond-il tout sourire.
- Tu déconnes ou quoi ? Va falloir arrêter les conneries maintenant, je ne t'appartiens pas !
- Pas encore Yan, pas encore. En attendant, si tu ne veux pas que ça se reproduise, viens sans la prochaine fois.
- Parce que tu crois peut-être que je vais remettre les pieds ici ? !
Julien pose sa tasse de café et se dirige lentement vers moi, il plante son regard dans le mien, un regard doux.
- Ose me dire que tu n'as pas aimé quand je t'ai fait l'amour, ose me dire que la situation ne t'a pas excité.
J'ouvre la bouche pour protester, mais je me rends compte qu'il a raison, j'ai aimé... Je baisse la tête. Il pose son index sous mon menton pour me la faire redresser et m'embrasse tendrement pour ensuite afficher un sourire plus que satisfait avant de retourner se saisir de sa tasse de café. Il désigne la table d'un léger signe de tête, il y a du café et des viennoiseries, je m'assois et déjeune en silence, mes yeux se posent sur l'horloge, il est 11 h du matin.
- Et donc, je suis séquestré ici combien de temps ? dis-je comme pour le provoquer.
- Séquestré ? Tu peux partir quand tu veux, tu ne portes pas de chaine... Pas encore... Répond-il doucement.
- Arrête Julien, je ne serai pas ton esclave.
- Si c'était le cas, tu ne serais pas venu cette nuit... Si c'était le cas, tu serais déjà parti, dit-il d'un ton détaché.
Et le pire, c'est que je me rends compte qu'il a raison, j'ai l'impression que je suis pris au piège alors que pourtant, je suis en effet totalement libre.
- Tu préfères le cuir ou le métal ? Dit-il soudainement me sortant de ma réflexion.
- Hein ?
- Pour ton collier, en cuir ou en métal ?
Je me lève brusquement, le fusille du regard et me dirige vers la sortie, il ne bouge pas de la cuisine, je prends mes affaires et arrive devant la porte, pour autant, je ne l'ouvre pas, je ne sors pas, je bouillonne de colère, je reviens dans la cuisine, Julien boit une gorgée de café, les yeux rivés sur sa tablette.
- Et si je dis oui, je dois m'attendre à quoi ?
Je m'entends prononcer ces mots alors que ce n'était pas mon intention. Julien affiche un petit sourire narquois et satisfait.
- Ce que tous les bâtards sont pour leur Maitre, des esclaves fidèles et loyaux. Contre ta servitude et ton humiliation publique, je t'offre ma tendresse en privé. Tu en as eu un aperçu cette nuit et à t'entendre couiner, je crois pouvoir dire que tu as aimé, je me trompe ?
Je tourne les talons, cette fois, je pars et rentre chez moi. Arrivé, je lance une lessive pour laver mes vêtements qui puent la pisse, je fais le ménage et tout en m'activant, je ne peux m'empêcher de penser à Julien, ce qu'il m'a dit, ce qu'il veut que je sois. Je suis en colère contre lui, j'ai envie de le frapper. Et pourtant, je scrute mon téléphone, en attente d'un appel ou d'un sms, mais rien... Après m'avoir fait mariner dans sa pisse, il fait mariner mon cerveau, ce mec est terriblement intelligent... À 14 h, je lui envoie un message " Faut qu'on parle ". Il met plus de 30 minutes à répondre avec un simple message " Tu sais où je suis " accompagné un smiley qui affiche un large sourire aux dents bien blanches. J'ai juste envie de lui gueuler dessus, de l'insulter de supprimer son numéro et bien sûr, 30 minutes plus tard, je sonne chez lui...
Il m'ouvre, toujours dans la même tenue, j'entre, il ne dit pas un mot. Je suis pris au dépourvu.
- Tu ne dis rien ? lui dis-je sur un ton mordant.
- C'est toi qui voulais qu'on parle, de quoi voulais-tu parler ?
- Je... je... Je suis paumé là... je...
Il s'approche de moi, m'embrasse tendrement, une main se fraye un chemin dans mon jean et il rit tout en continuant à m'embrasser... et oui, je n'ai pas mis de boxer...
- Monte, dit-il très calmement.
Je le regarde, je vais pour dire non et je m'entends lui dire : " et ce n'est pas une demande, je suppose... ", il incline la tête en signe de confirmation et affiche son sourire qui me fait fondre, alors je monte. Il me guide à nouveau dans la même pièce, nous entrons, je me fige non pas par peur, mais pour sentir son torse dans mon dos. Il défait un à un les boutons de ma chemise et m'attrape les tétons, ma tête part en arrière, ses lèvres se posent sur mon cou. Le matelas est sec et a été nettoyé...
- Déshabille-moi, dit - il tout bas.
J'obéis, je me mets à genoux, je lui ôte ses baskets et son jean, je caresse son boxer que je baisse rapidement, sa queue raide apparait, je lève la tête et le regarde en attendant... Ses ordres.
Il me dit d'aller sur le matelas comme cette nuit. Je me fous à poil et je fonce dessus, je m'allonge.
- Alors... Cuir ou métal ? demande-t-il.
- Cuir... Mais ça ne veut pas dire que j'accepte d'être ton esclave.
Il ne répond pas à cette remarque, il se dirige vers un mur et se saisit d'un collier en cuir qu'il vient me présenter, je m'avance à genoux pour qu'il me le pose. Ce qu'il fait puis il passe une chaine dans l'anneau du collier et relie cette chaine à un mousqueton au sol qu'il fixe à un petit cadenas ! Il vient se replacer fièrement devant moi, la bite toujours raide. Je tente de m'approcher pour la gober, mais ma chaine est trop courte, je le regarde, je m'entends couiner comme si je réclamais sa queue pour récompense, il rit.
- Tu la veux ? Tu la veux ma queue Yan ?
Je couine de nouveau en faisant un signe positif de la tête. Instinctivement, j'essaie de nouveau d'avancer, mais la chaine me rappelle que je suis toujours trop loin.
- Il faut la mériter Yan... Tu crois qu'elle fourre n'importe quel cul ou n'importe quelle gueule de bâtard ?
Le ton reste doux et attentionné, il est l'inverse de ce que j'ai connu en maitres jusqu'à présent. Je ne sais pas quoi lui répondre, je le regarde en mouillant mes lèvres et avalant lourdement ma salive puis je m'entends lui dire " gifle-moi pour mon attitude de ce matin s'il te plait "...
Et la gifle tombe immédiatement, elle est forte, bien placée, j'en prends l'équilibre, je me redresse et tends l'autre joue, une seconde gifle tombe et je le remercie. Je baisse la tête, me mets à 4 pattes devant lui et demande pardon. Je sens alors sa pisse me tomber sur les cheveux, je le laisse faire en attendant ses ordres.
Lorsqu'il a terminé, que j'ai été arrosé intégralement, je le regarde, il sourit, il s'agenouille et me pousse en arrière lentement pour que je m'allonge. Il ne tarde pas à entrer en moi tout en m'embrassant langoureusement, il m'encule alors que je baigne à nouveau dans sa pisse. Il me fait l'amour très longtemps, dans plusieurs positions avant de se pencher jusqu'à mon oreille pour y murmurer " Alors, tu es à moi oui ou non ? "...
Je ferme les yeux avant de les rouvrir et de plonger mon regard dans le sien.
- Non Julien, je ne peux pas changer de vie pour toi, ce moment est délicieux, j'y prends beaucoup de plaisir, mais je ne peux pas être ton esclave...
Il sourit et ne change rien dans sa manière de se comporter, il sort de mon cul, se branle et jouit sur moi, son corps se tend, ses muscles roulent sous sa peau et il hurle de plaisir puis il me détache, m'aide à me relever et m'emmène à la salle de bains. Nous prenons une douche à 2, longue, chaude, sous ses caresses et ses baisers. Nous nous rhabillons et descendons prendre un café, je me sens coupable et penaud, je le suis. Nous prenons le café en silence que je finis par briser.
- Tu m'en veux de ne pas accepter ?
- Tu y viendras, il te faut juste du temps, mais tu seras à mes pieds un jour.
Son assurance me sidère et le ton qu'il utilise reste très posé et calme. Je me risque à poser une autre question.
- Et si on faisait un test sans que cela m'engage à quoi que ce soit ?
Il explose de rire, ce qui me déconcerte.
- Tu es déjà en train de le passer Yan, depuis cette nuit, je te montre ce que je peux t'offrir en échange de ta servitude...
Mais que je peux être idiot parfois, il a tellement raison...
- Et donc, si je finis par dire oui, quelles seront mes obligations ?
Julien pose sa tasse de café et vient devant moi, toujours torse nu, il se colle à moi, m'embrasse avant de me regarder d'une façon plus autoritaire que d'habitude...
Yan
ftasm@yahoo.fr
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