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Sexe à l'armée -03

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Je débarquai ainsi seul, toujours avec mon grand sac, dans un vaste bureau. Rien de très joli dans la décoration comme dans la plupart des casernes. Des meubles dépareillés, usés, des armoires et des casiers métalliques kakis, des fardes un peu partout, des téléphones verts et pas mal de gens : des sous-officiers et des miliciens, très affairés pour certains, l'air plutôt oisif pour d'autres. Un adjudant-chef s'approcha, sans doute le chef de bureau. Un type gris de cheveux, avec de vieilles lunettes et pas grand-chose pour plaire, pas même le sourire. Il me dit que j'avais été annoncé, me guida vers un bureau et appela un certain Éric pour qu'il vienne faire mon premier écolage. Éric en revanche n'était pas avare de sourire. Il me salua de manière très sympathique et me dit " Alors c'est toi l'erreur d'aiguillage ? C'est fou quand même. On nous a expliqué ". " Ben oui " répondis-je, toujours timide avec de nouvelles personnes. " Assieds-toi " dit-il en me montrant une chaise et prenant un tabouret pour s'assoir à mes côtés. Éric n'était pas le modèle type du bel homme, mais avait pourtant beaucoup pour plaire. Il était certes un peu petit, un peu carré, une impression renforcée par la forme de sa tête et ses cheveux coupés en brosse, d'un châtain clair qui se confondait un peu avec la couleur de sa peau, elle-même un peu orangée bien que manifestement pas bronzée. Il portait la chemise vert pâle du service dress (dans les bureaux, on n'est pas obligé de porter systématiquement la tenue de campagne). Peut-être lui avait-on choisie un peu petite, mais cela lui allait très bien. Elle lui moulait son cou large, sa belle carrure, ses biceps développés et ses muscles abdominaux, sans que rien ne dépasse au niveau du ventre. " Encore un sportif ", pensai-je amèrement. J'aurais tant aimé avoir un corps bien dessiné. Mais j'étais alors plutôt fin. Quand je revois des photos de cette époque, je me dis qu'en réalité je n'étais pas mal du tout. Mais je n'en avais alors nullement conscience. Je ne me trouvais pas beau. Cette idée était renforcée par le fait qu'à cause de ma gaucherie, je n'avais guère de succès auprès des filles. Et je n'avais pas encore compris que je pouvais plaire aux hommes. " Ça tombe bien que t'es ici " me dit Éric. " Parce qu'en plus, on va dormir ensemble ". Bien que comprenant rapidement ce qu'il voulait dire, je tiquai une seconde involontairement. Cela n'échappa pas à Éric qui crut bon d'ajouter " Pas dans un grand lit, t'inquiète, mais on est dans la même chambre ". " J'avais bien compris ", répondis-je, esquissant un sourire pour ne pas perdre la face. " Bon, alors, au boulot ", dit Éric. " Rien n'est compliqué ici, mais il y a plein de petites choses à savoir. Va falloir que tu prennes des notes ". En disant cela, il se pencha vers l'extrémité du bureau pour prendre un bloc et un stylo, de sorte qu'il se pencha un peu sur moi. Sa jambe s'appuya sur la mienne, son cou passa sous mon nez, son torse touchant un peu mon ventre. Il sentait bon. Il se redressa bien sûr aussitôt en me donnant le bloc puis ajusta sa position sur le tabouret. Sans m'en rendre compte, je jetai alors mes yeux sur le centre de son corps. Son pantalon était aussi étroit et moulant, le forçant à écarter les jambes et constamment effleurer la mienne. On distinguait la forme de son sexe emballé et moulé, de ses testicules un peu trop serrés sans doute. Je détournai rapidement le regard pour ne pas rougir et me concentrer sur ses explications administratives. Éric ne me quitta pas de l'après-midi et s'acquitta très bien de sa tâche. Lorsque la sirène retentit à 17 h 30, annonçant la fin de la journée de travail, je fus très surpris de constater qu'en l'espace de quelques secondes, le bureau s'était vidé d'un seul coup. Éric m'avait dit " a tout à l'heure " et avait disparu en rigolant avec des autres. Je cherchai seul mon chemin dans la caserne, trouvai enfin mon bloc, ma chambre, mon lit et ma petite armoire métallique. Le temps de ranger mes affaires, il était temps d'aller manger. Au mess, gentiment, Éric m'appela à sa table. " C'est le bleu mal aiguillé " dit-il aux autres. " Il est dans notre chambre ". Puis ils reprirent leur conversation et leurs plaisanteries. Plusieurs allusions en-dessous de la ceinture bien sûr, plutôt à propos des femmes. J'écoutais, trop timide pour participer. Éric me jetait de temps en temps un coup d'oeil, sans plus. Ils eurent vite fini de manger et disparurent sans s'occuper de moi. Je pris mon temps, errai un peu dans la cour, puis rejoignis ma chambre. On m'avait bien parlé d'une cantine du soir, d'un coin cinéma avec un bar sympa. Mais je ne savais pas où tout cela se trouvait. Et je me voyais mal m'y aventurer sans connaître personne. J'inspectai un peu le bloc, trouvai la série de toilettes, puis une pièce avec une série de lavabos en pierre, ressemblant plus à des abreuvoirs pour bestiaux qu'à des éviers. Je ne trouvai pas de douche. J'en avais pris une le matin. Je me dis que je me renseignerais, que cela pouvait attendre. Je me couchai tout habillé sur mon lit. Il était un peu tôt pour dormir. Je voulus lire un peu, mais sans parvenir à me concentrer. Je repassais dans ma mémoire les différents évènements de la journée. Je me revis nu avec ma serviette face au lieutenant. Je me souvins de la sensation étrange quand j'avais senti la main du médecin explorer ma région anale. J'eus un peu honte de me rappeler les petits songes improvisés que j'avais eu sur le banc. Je chassai de ma mémoire le souvenir de mon humiliation quand j'avais bêtement enfilé ce caleçon dans la chaîne d'habillement. Puis je pensai à Éric. Grâce à lui, je me sentais accueilli, apprécié. Je n'étais pas mécontent, au final, de cette vie entre hommes que j'avais tant appréhendé, mais qui ne commençait pas trop mal.

Vers 22 heures, tous les occupants de la chambre revinrent peu à peu, plus ou moins bruyamment. C'était une chambre pour huit, avec quatre lits de chaque côté. Mais nous n'étions que 7 apparemment. Le lit à côté du mien était inoccupé. A ma gauche, je vis revenir un très grand type, pâle, imposant, mais mou. Il me dit juste bonsoir, rien de plus, prit un rouleau de papier cul dans son armoire et partit vers les toilettes. A ma droite un lit inoccupé donc, puis près de la fenêtre, je compris que c'était celui d'Éric. En face, de gauche à droite, un type brun nommé Paul, un roux un peu sot surnommé Fifi, un grand mince pas mal du tout prénommé Christophe, très sûr de lui, un peu dérangeant d'emblée, puis un petit maigrelet appelé Stéphane. Certains avaient un peu bu, ça rigolait bien. Je souriais avec eux, toujours réservé. Je compris qu'on ne se couchait pas très tard. Tout le monde se préparait visiblement à se mettre au lit. Je me demandais une fois de plus quelle tenue j'allais adopter pour dormir, comment on faisait dans cette promiscuité pour se déshabiller... Fifi s'adressa à moi pour me dire " Autant te prévenir, notre ami Paul ne sait pas dormir s'il n'est pas à poils. Tu verras donc tous les jours son anatomie. Et il est toujours le dernier à sortir du lit après la sirène, parce qu'il lui faut le temps de calmer son érection du matin avant de s'exhiber " ! " C'est malin, hein... " rétorqua Paul, amusé. Je ne trouvai rien de spirituel à répondre. Je me contentai de sourire. Mais je n'eus d'autre choix que de voir effectivement Paul ôter tous ses vêtements. Je vis l'arrière de son corps, assez banal, mais pas mal fait. Je fis mine de détourner les yeux quand il se glissa dans le lit, mais j'aperçu quand même la tache foncée de ses poils pubiens, qui se terminaient en dégradé jusqu'à son nombril. Je décidai alors, pour simplifier les choses, de simplement retirer rapidement mes vêtements, de garder le caleçon et de me glisser au plus vite dans mon lit. Je m'emballai dans les draps et me tournai vers la droite, ma position habituelle pour dormir. Je regardai donc ainsi sans l'avoir prémédité vers la place d'Éric par-dessus le lit inoccupé. Comme les autres, il se préparait à se mettre au lit. Il avait déjà retiré chaussures, chaussettes et pantalon et déboutonnait calmement sa chemise. Il la retira et prit le temps de bien la ranger sur un cintre. Son côté carré était encore plus marqué quand son corps était dévêtu. Sa peau orangée était tendue par ses beaux muscles, un peu reluisante, sans pli, sans tâche, sans aucun poil. Il portait un slip bleu électrique, assez haut de taille, emballant parfaitement ses fesses qui semblaient aussi fermes et musclées. Devant, une belle bosse, normale et que je ne voyais pas totalement compte tenu de sa position et de la porte ouverte de l'armoire métallique. Il chipota encore un peu dans son armoire. Puis je le vis porter ses mains à sa taille et baisser son slip. J'aurais peut-être dû me retourner ou fermer les yeux. Mais j'en étais juste incapable. Cela ne m'est même pas passé en tête. Rien ne comptait plus pour moi à ce moment que de voir Éric complètement nu. Mais cette porte d'armoire était dans mon champ de vue. Éric s'est légèrement avancé vers l'armoire de sorte que l'avant de son corps était caché. Il prit un t-shirt qu'il enfila. Je vis toujours ses belles fesses. Puis il prit un caleçon américain qu'il enfila aussi rapidement. La porte de l'armoire était toujours là. Je n'ai rien vu. Il referma l'armoire, se tripota un peu l'entre-jambes, très naturellement puis se glissa dans son lit. A ce moment j'entends le grand balour derrière moi qui demandait s'il pouvait éteindre. Après l'OK de tout le monde, Éric dit " bonne nuit les gars " et on entendit tout le monde se blottir dans son lit à sa guise. Je ne m'endormis pas tout de suite. J'étais encore habité par toutes les émotions du jour. Des sensations tellement spéciales, nouvelles, bizarres. Ce beau lieutenant. La sympathie d'Éric. Puis j'entendis un bruit à ma gauche. Un frottement de draps. Mais pas seulement. Un autre frottement aussi, plus humide, rapide, et une respiration un peu plus audible que la normale. Oui, pas de doutes, le grand type à mes côtés, qui ne s'était pas présenté et n'avait pas dit un mot, était en train de se masturber. Cela me fit sourire. Ce si grand corps. C'était difficile à imaginer. J'avais jusqu'alors la faiblesse de croire que la masturbation était réservée à des adolescents un peu perturbés. Je l'avais évidemment déjà fait. Plus d'une fois et plus de deux. Mais toujours en cachette bien sûr, sans en parler à qui que ce soit, et avec une certaine honte, une petite culpabilité. Il ne me serait jamais venu à l'idée de faire cela dans une chambre commune, même si tout le monde semblait dormir. Le bruit dans le lit d'à côté finit par s'estomper, sans que j'aie entendu le signe d'une quelconque conclusion. Je finis par m'endormir.

Le lendemain matin, l'horrible sirène me tira brutalement de mon sommeil. Pendant les premières secondes, je me demandais ou j'étais. Puis je me situai. Quelques secondes encore pour reprendre mieux conscience, puis je me rendis compte avec effroi que le milieu de mon corps était humide et collant. Purée ! Merde ! C'est pas vrai ! Une pollution nocturne ! Cela m'était déjà arrivé, mais deux ou trois fois seulement, et plus du tout depuis la fin de la puberté. Mon caleçon est bien mouillé. Les draps aussi. Je vais faire comment ? Les autres s'étirent ou font mine de vouloir redormir. Je vois Paul couché sur le ventre et me souviens de la plaisanterie de Fifi la veille. J'imagine ce qu'il y a sous son ventre. Éric est le sur dos, les bras par-dessus la tête, l'air déjà en pleine forme. " Bien dormi ? " me dit-il. " Oui, merci..... Dis.... Il y a des douches quelque part ? ". " Oui, dans le bloc 3C, au sous-sol ". Mais c'est pas grand. C'est chacun ses heures. Pour nous, c'est 18-19 heures. " Ah, ok... ". " Sinon, il y a les éviers à côté, dans l'espèce d'étable... ". " Oui, j'ai vu.... ". Avant de me redemander comment j'allais gérer cela dans l'immédiat, je me demandais ce qui avait pu provoquer cette éjaculation spontanée. Un rêve sans doute. Mais le souvenir des rêves disparaît si vite le matin. Tout de même, je me souvins... L'histoire avait sans doute été longue car je me sentais agité. Mais je ne me souvenais de presque rien, sauf d'une seule image. Mais quelle image ! Je suis couché sur le dos, sur une table d'examen médical. Je suis nu, en érection. Dans cette image, mon sexe est beaucoup plus gros que dans la réalité, décalotté sur un gland très large, violet. Mais la table d'examen est au beau milieu de notre grand bureau. J'entends et aperçois tout le personnel vaquer dans le bureau comme si de rien n'était. Quatre personnes sont cependant autour de moi, les yeux rivés sur moi. Le type de la chaîne d'habillement en fait partie. C'est un grand blond, mince, peu musclé, la peau un peu rosée. Il ne porte que son calot vert sur la tête et un caleçon, un de ces caleçons blancs que j'avais enfilé devant lui et dans lequel on voit la forme d'un sexe au repos, mais lourd et épais. Le caleçon est trop grand, trop large des cuisses. Par la fente, on aperçoit la peau rosée de ses bourses et des poils blonds. A ses côtés, le médecin-major. Il porte sa chemise et sa cravate, mais ni pantalon ni slip. Il se branle en me regardant. Il se branle à deux mains et sa chemise est longue. Je ne vois rien de son sexe. Rien que ses cuisses velues. Il se penche pour regarder mon anus. De l'autre côté, le lieutenant, en t-shirt blanc, moulant à ravir son torse parfait. Pas de pantalon non plus, mais un caleçon, le mien. Celui duquel il m'avait dit qu'il me moulait bien. On y voit la trace d'une franche érection et la tâche d'une goutte humide à son sommet. Il me regarde avec un grand sourire, les bras croisés. A ses côtés, Éric, totalement nu et superbe, mais les deux mains sur le sexe, dont je ne vois pas le moindre poil, dont je ne peux rien deviner. Il me regarde avec bienveillance et un grand sourire et me demande " Tu es bien ? ". Quel rêve, putain ! Qu'est-ce qui peut me passer par la tête ? Ce souvenir fait renaître une légère érection. Mais qu'est-ce qui se passe ! J'suis pédé, ou quoi ? Pas trop le temps pour l'analyse psychologique. Tout le monde se lève. Il faut s'activer. Rapidement, je me tire du lit et me tourne vite du côté de mon armoire pour cacher la tâche humide et vite prendre une serviette, un gant de toilettes, du savon. Je passe vite parmi les autres en laissant nonchalamment pendre la serviette devant moi, je me précipite dans la salle des lavabos, choisis l'évier du fond, dans le coin. Il n'y a que deux, trois gars de l'autre côté, en train de se brosser les dents, de se raser. Je me débarbouille, jette des regards à droite et à gauche puis ôte vite mon caleçon souillé et me lave le ventre et les parties. Puis vite m'essuyer, en finir. Un des gars a terminé et sort. Il laisse la porte ouverte, l'enfoiré. Du couloir, on a une vue plongeante sur mes fesses. Je termine en vitesse puis me rend compte que dans la précipitation, je n'ai pas pris de caleçon propre. Zut ! Heureusement, la serviette est juste assez grande pour m'entourer tout juste la taille. Je fais une boule avec mon caleçon et le gant de toilettes et repasse vite le couloir vêtu de ma serviette, pour regagner la chambre. En me voyant revenir, Fifi ne peut pas s'empêcher de commenter " Waaoow, défilé érotique de grand matin ! " Je fais semblant de me marrer comme les autres même si cela ne me fait pas rire. Je prends vite un caleçon et tente de l'enfiler le plus rapidement possible. Dans le mouvement, la serviette retombe avant que j'ai pu remonter totalement le caleçon. Je jette des coups d'oeil furtif autour de moi pour voir si on m'a vu. Et je croise alors le regard d'Éric. Il est aussi face à son armoire, mais il est immobile, me regarde. En constatant que je le vois, il soutient mon regard une ou deux secondes puis détourne les yeux. Il a vu mon sexe, inévitablement. Il l'a même regardé. Il a tout coup perdu sa physionomie bonhomme. Il semble un peu pétrifié, perturbé. Puis il ravale sa salive, respire un grand coup, porte une main à sa braguette et regarde apparemment si elle est bien fermée. Je cesse de le regarder pour continuer de m'habiller. Je sens mes battements de coeur. La chambre se vide petit à petit. Je suis le dernier à la quitter pour aller déjeuner. Toujours habité de l'image de mon rêve et perturbé par l'effet que me fait Eric mais que je ne peux définir, je me demande plus ou moins consciemment ce que la suite de ce service militaire va bien pouvoir me réserver.

Martin

martin_tche@outlook.be

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