Chapitre 1
Voici le premier épisode d’une série d’environ 10. C’est une histoire érotique, une aventure, qui se lit tranquillement. J’ai profité du temps libre imposé en pensant aux autres qui sont dans le même cas ! J’ai aussi essayé de faire rêver d’horizons lointains, d’extérieur, de civilisations différentes. Dites-moi si vous aimez, cela me fait un retour de ce long investissement d’écriture ! Merci d’avance.
Je m’appelle Oscar, je travaille pour la banque BlackRock à Sidney. J’ai 26 ans, 177, 65 kg, des jambes et des épaules un peu formées par le sport malgré un petit manque d’exercice, châtain clair bouclé. Je suis trader dans cette banque de mauvaise réputation. Par ruse et secrètement j’ai détourné 3,5 millions d’Euros que j’ai mis à l’abri sur des comptes numérotés. Mais je viens d’être démasqué et dois quitter très précipitamment l’Australie dans le but de gagner Singapour où on ne pourra pas m’arrêter.
Le plus vite possible, Je fais le tour de tous les DAB de Sidney pour vider mon compte, récupère 100 000 € en liquide et arpente le port pour fuir le plus rapidement possible. Par les pêcheurs j’ai une piste pour une embarcation, plus ou moins trafiquants. Je les rencontre, ils sont d’accord pour me conduire dès ce soir à Singapour pour 50 000 €.
Il est 21 h 30, je viens de quitter le port de Sidney, 22 h 30 on ne distingue presque plus les lumières de la ville, dans 48 h on sera arrivé m’expliquent les 3 marins. Ce sont 3 garçons rustres, descendant d’immigrés européens assez vulgaires et primaires, mais bon…
Je suis mort de fatigue morale et physique, je m’allonge sur le pont et dors. Au milieu de la nuit, je me réveille et entends 2 marins échanger en secret. Sans y prêter attention, je me rendors jusqu’au lever du soleil. Le lendemain est monotone, j’ai un peu mal au cœur, je sommeille et partage la mauvaise bouffe des marins, heureusement, une bière tiède agrémente le repas.
Nouvelle nuit, nouveau jour aussi morose, le soir on doit être proche de Singapour. Le sourire retrouvé je les questionne à ce sujet. Ils ne savent pas quoi répondre et détournent le visage.
Je m’impatiente, les assaille de questions, attrape un vêtement et secoue son occupant, par derrière je me fais ceinturer et le mec me dit : on est parti dans l’autre sens, on est à 2 000 km de Singapour, tu ne vas pas nous faire chier, on va te larguer dès qu’on peut ! Ça ne va pas tarder d’ailleurs, on approche d’une zone d’ilots inhabités…
Mes jambes se mettent à flageoler, le mec de derrière me bloque un peu plus, celui devant moi commence à me fouiller, le 3e récupère ce qu’il trouve.
Veste, portefeuille : « putain, les mecs, il y a encore 50 000 € dans sa veste, le salaud ! »
Poches : smart phone, clefs, cigarettes, briquet,
« Je te laisse ton briquet, il pourra te servir sur ton ile… »
Ils me virent ma veste puis ma cravate, ma chemise, ma montre, je suis torse nu.
« Pas mal ses fringues, on pourra les revendre un bon prix… »
Ensuite ils enlèvent mes beaux mocassins, chaussettes basses, ouverture de ma ceinture, déboutonnage du pantalon, baisser le pantalon, je suis en caleçon bleu.
« Hummm encore des fringues à vendre ! »
Ils baissent et m’enlèvent mon caleçon qu’ils jettent par-dessus bord. J’ai la bite toute petite par la peur, les couilles remontées, mes poils masquent pas mal l’ensemble, ma raie frisée châtain remonte du pubis puis rejoint mon torse velu.
« Petite bite ! » Disent-ils ?
« Retourne-le »
Ils observent mes fesses velues, les touchent.
« Beau cul, sans les poils on dirait un cul de femme ! »
« Moi je m’en fiche, du moment que le trou est bon ! » Il me caresse le cul. Je réagis vivement, me débats, me fâche, les invective.
– Mais elle a du caractère la belle, c’est excitant !
– Si tu nous laisses faire, on ne te débarque pas, comme tu veux ?
– Je n’ai pas le choix, je suis prêt à tout pour que vous ne m’abandonniez pas…
Deux me tiennent par les bras, penchés sur le banc du bateau, le troisième se met totalement nu.
T’as vu comme il est mignon notre passager. On pourrait en profiter ?
Je suis paniqué, je crie, les insultes, me débat…..
– Bon, il n’a pas l’air coopératif, on va le larguer comme prévu, on n’a plus rien à récupérer sur lui !
Il fait noir, la mer est calme, le capitaine dit : « d’après le radar il y a un ilot ici, on le largue et on file »
Je hurle : « non je vous en supplie, pas ici en pleine mer, loin de tout ! Je vous en supplie, je ferais ce que vous voulez. »
« Faire ce qu’on veut, on le fait déjà, on vient de te piquer tout ton fric et tes fringues, et le reste tu ne veux pas !. . . »
Je n’avais jamais eu de rapport sexuel, ni avec une fille ou un garçon, toujours à mon travail, dans les bars, les restaurants, les discothèques, dans le paraître, les réunions, au tel ou devant mon ordi… Je me branlais tous les soirs avant de dormir, dans ma douche ou mon lit. Parfois une seconde fois si je ne dormais pas bien. Un bon orgasme, ça détend et on dort ! Mais je pensais à quoi : une fille, un garçon ? Je ne sais pas ? Je pensais surtout à moi…
Je les implore de ne pas m’abandonner, mais rien n’y fait. Ils veulent le code de ma carte de crédit. Je leur donne contre la promesse de ne pas me laisser là comme ça, d’un autre côté je ne risque rien, car j’ai vidé mon compte ! Ils notent le numéro, mettent ma carte de côté, puis s’approchent le plus possible de la côte : 5 m de profondeur au radar. Ils me donnent mon briquet, me jettent à l’eau et repartent.
En quelques brasses je suis sur la plage, dans le noir, mon briquet à la main, nu, seul, terrorisé, désespéré. Je m’assois en boule et éclate en sanglots dans la nuit profonde. Je repense à ma vie : métier de merde, banque de merde, comportement de merde, violé par 3 marins. Je pleure toute la nuit. Le matin, quand le jour se lève, je sens qu’une partie de ce qui est noir en moi a commencé à partir.
Oscar est pour la première fois de sa vie nue sur une plage. Même si elle est déserte, calée lui fait drôle. Le vent tiède entre ses jambes, sur ses couilles, sa bite…
Il est dans l’archipel de Papouasie, sur un des 3 ilots au large. Ces 3 ilots sont du Nord-Ouest au Sud Est : Slade Island, Skelton Island et Watts Island. La pluviométrie y est abondante et la température très clémente : entre 21 et 32, avec une moyenne de 26. Ces iles sont désertes, chacune mesure environ 10 km de long sur 1 de large, espacées de 1,5 km l’une de l’autre, les plages sont magnifiques. D’autres iles peuplées sont situées à une soixantaine de km de là. Mais Oscar n’a absolument aucune idée de l’endroit où il peut être.
Il est debout nu sur la plage. C’est un beau garçon, sauf un peu de ventre et un début de poignées d’amour à la taille, les joues un peu pleines, mais peut-être la vie à l’extérieur modifiera son corps ?
Il commence à marcher le long de la plage, repère un monticule dans l’ile où il cache son précieux briquet et revient sur le bord faire le tour de l’ile. Il y a une autre l’ile de chaque côté. Celle au Sud Est semble plus intéressante, la forêt y est plus belle, plus haute et plus dense. Il y a du relief, on distingue des roches. Elle est à environ 1,5 km, il faudrait un radeau pour l’atteindre. L’autre ile au Nord semble plus petite, plus plate avec moins de végétation.
Oscar finit par faire tranquillement le tour de l’ile dans la journée. Rien de spécial, aucun indice d’habitation humaine il n’y a que des buissons à travers lesquels on voit d’un rivage à l’autre. Il a faim et soif, il a pris un bon coup de soleil, surtout sur ses fesses bien blanches. Il boit dans une sorte de minuscule ruisseau où l’eau est claire et douce. Il a faim, il est triste, le jour tombe, il a peur, il panique, se met à plat ventre sur le sol puis éclate en violents sanglots. Peu à peu il se calme, il commence à bander, il fait un trou dans le sable et y enterre sa bite puis se branle et éjacule dans le sol avec de grands cris, il est totalement seul ! Un peu calmé, il s’endort, nu, seul, abandonné.
Stéphane