L’ange de la comptabilité

Chapitre 3

C’est donc à 29 ans que je réalise que j’aime les hommes. Pas tous enfin, un seul : Gabriel. Ce petit mec m’a conquis avec ses boucles blondes, ses beaux yeux bleus, son sourire angélique, son rire cristallin. J’ai passé tout le week-end à baiser ma femme, mais en réalité je pensais à Gabriel, me demandant ce qu’il faisait, est-ce qu’il était entrain de se faire prendre en ce moment lui aussi, est-ce qu’il aurait préféré une autre position.

J’étais dans la lune tout le week-end, Daphney l’a remarqué, mais je lui disais que c’était la fatigue. Et à chaque fois que je le pouvais, je remettais le couvert avec elle, la baisant hard-core comme elle l’aime et imaginant parfois le visage de Gabriel se superposer au sien.

Lundi arriva. Gabriel arriva au boulot comme d’habitude, pile à l’heure, jamais en avance. J’avais cru qu’en l’apercevant j’aurais honte et que je remettrais ma sexualité en question. Ce fut le contraire. C’est comme si tout mon être l’attendait et à cette heure précise ma journée venait de commencer.

Durant toute la journée Gabriel a fait montre d’un professionnalisme exemplaire, il ne m’évitait pas, mais il ne faisait pas exprès de me croiser non plus. Tandis que moi j’attendais que nous aillions un instant seul pour lui sauter dessus, arracher ses vêtements et même le baiser sur un des bureaux. Mais il passa enfin devant mon bureau et il me fit un clin d’œil. Tout n’est donc pas perdu. Je l’ai donc invité à la pause de midi et nous sommes allés dans un restaurant pas loin du boulot.

« J’ai passé une excellente soirée vendredi. Merci… pour tout, lui dis-je avec un clin d’œil
– C’était une superbe nuit, en effet !
– Gabriel, il faudrait qu’on recommence.

Il prit une inspiration profonde

– Écoute, je t’ai sûrement fait découvrir des sensations que tu ne connaissais pas. Mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée de recommencer. J’ai un copain et tu es marié. Ce serait injuste envers eux.

Je me suis senti comme une gamine venant de se faire larguer par son copain. Mais je sentais qu’il était sincère. Il déposa sa main sur la mienne.

– Hey ! Je suis désolé ! Mais je pense qu’on aura beaucoup plus à gagner en restant amis.

J’ai pris quelques jours à digérer le pseudo rupture. Mais j’ai tout de suite repris du poil de la bête. Après tout, Gabriel a peut-être raison, il s’agit sûrement d’une expérience unique. Après tout, j’aime les femmes et je me suis marié à une. Mais à chaque fois que je la baisais, j’avais des pensées pour Gabriel.

Des semaines ont passé, Gabriel et moi sommes devenus plus proches. Je ne lui ai pas refait des avances, mais parfois il me faisait des bisous bien appuyés sur la joue, parfois je baladais une main sur ses fesses, parfois c’était lui qui me flattait les pecs. Nous nous sommes permis ce petit jeu entre nous sans pour autant aller plus loin. Nous passions beaucoup de temps ensemble et cela se voyait au boulot, si bien qu’un jour Alphons est venu me voir.

– Je sais que Gabriel et toi, vous êtes amis, mais il y a des rumeurs qui circulent à son sujet.
– Alphons, Gabriel est gay ! Tout le monde le sait !
– Non, ce n’est pas ça. En fait, oui, c’est ça ! Comment te dire ? … Tu te souviens de la soirée Poker chez Jordan, il y a à peu près 3 mois de cela ? À ce qu’il parait il aurait profité d’un des gars tandis qu’il était saoul pour lui sucer la bite.

Je fus surpris. Pas parce qu’il m’a dit, par ce que j’étais là quand Gabriel lui pompait le dard jusqu’à ce qu’il éjacule sur son visage, et Alphons n’avait pas l’air d’être quelqu’un de saoul ou qui se faisait abuser.

– Tu les as surpris ? lui demandai-je connaissant très bien la réponse.
– Non, c’est un des mecs qui me l’a dit, et il préfère rester dans l’anonymat. Comme tu es tout le temps avec lui, je voulais que tu le saches afin que tu sois sur tes gardes.
– Merci. Je ferai attention à moi.

Une fois Alphons parti, j’envoyai un message à Gabriel lui expliquant ce qui venait de se passer. Il me répondit : “T’inquiète ! Je gère”.

J’avais mené ma petite enquête et je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul à qui Alphons avait parlé. Et petit à petit, tout le monde avait pris ses distances avec Gabriel, tout le monde à part moi. Ils ont même fait un groupe Whatsapp et l’ont nommé “Qui a été sucé par le petit ange de la compta ?”. Je détestais Alphons pour ce qu’il a fait. Mais Gabriel m’interdisait de réagir.

Je ne sais pas ce qu’il a fait au juste Gabriel, mais quelques jours après c’est Alphons qui réagissait bizarrement et nous évitait tout le temps.

Les semaines ont passé, l’incident fut vite oublié, mais la stigmatisation envers Gabriel existait toujours. Il n’était plus invité à nos soirées, mais il me disait que c’était mieux ainsi.

Je fus un jour appelé au bureau de mon supérieur

– Que pensez-vous de Gabriel Mancini ?

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, était-ce pour la rumeur répandue par Alphons ? J’ai fait de mon mieux pour paraître impartial et dire qu’il était un excellent travailleur et collègue de travail.

– Voyez-vous, continua mon chef, nous avons une succursale au nord qui présente beaucoup d’irrégularités dans les chiffres. Nous voulons y envoyer le jeune Mancini pour qu’il fasse ses preuves. Mais nous voulons aussi que vous l’accompagniez pour le superviser, bien sûr, si cela ne vous dérange pas.

Voilà trois jours que Gabriel se bat contre les chiffres. Je l’aidais le mieux que je pouvais, mais j’obéissais aux ordres de mon patron laissant Gabriel aux commandes. Il finit par se débrouiller et envoya un rapport au boss. Il avait découvert une fraude qui risquerait de beaucoup coûter la compagnie s’il ne l’avait pas découvert à temps.

Pour fêter ça, je me suis rendu dans sa chambre d’hotel avec deux flûtes de champagne, une bouteille et une rose entre les dents. Il vint m’ouvrir en robe de chambre. Ça l’a fait rire. Nous sirotions tranquillement le champagne, il y eut peut-être un geste de trop, un regard trop appuyé…

Gabriel se jeta sur moi pour me rouler une pelle. En moins de deux nous étions nus à nous embrasser et à nous caresser. J’ai découvert des zones hautement érogènes chez Gabriel : son cou et ses tétons que je m’amusais à prendre en bouche. Gabriel me coucha sur le dos et entreprit une fellation dont lui seul avait le secret. Il suçait mon gland, me branlait, jouait avec mes couilles, les prenait en bouche, me faisait des gorges profondes.

J’ai voulu lui rendre la pareille et j’ai donc inversé les positions. Gabriel était couché sur le dos et moi je le dominais. Pour la première fois, je pris mon temps pour observer son corps nu. Il avait une poitrine finement musclée, un ventre plat avec des abdos légèrement apparents, un pubis rasé et lisse au toucher. Il avait aussi une petite queue (8 à 9 cm) fine et bien raide, qui surplombait deux petits testicules. Gabriel parut gêné, moi je le trouvais mignon. C’est donc sans aucun mal que je pris son sexe en bouche et entrepris de faire tout ce qu’il me faisait. Mais cela se voyait qu’il ne prenait pas son plaisir comme moi je l’avais pris. Je positionnai donc ma bite à son trou. J’allais m’enfoncer quand Gabriel m’arrêta.

– Je ne suis pas une femme. Mon cul ne lubrifie pas sur commande. Si tu veux me baiser, il faut me préparer.

Gabriel m’apprit comment le doigter, et quand trois doigts coulissaient aisément dans son fion, je savais qu’il était prêt. Gabriel était couché sur le dos, le bassin relevé par un oreiller, les jambes repliées. Lentement ma bite progressait dans ses entrailles, c’était humide et chaud. Son anneau me serrait la queue, mieux que la chatte de Daphney. Je lui ai enfoncé ma queue jusqu’à la garde. Je lui ai du temps pour qu’il s’habitue à ma présence en lui, puis j’ai commencé mes oscillations.

Déjà dix minutes que je faisais des va-et-vient entre ses reins. Sa bouche ouverte, laissait échapper des gémissements à peine audible. Il avait gardé les yeux fermés. J’aimais bien lui faire l’amour, mais Daphney m’avait habitué à la baise. J’enlevai tout mon sexe et le lui planta brusquement dans le cul. Surpris, ce geste lui coupa le souffle. Ses yeux s’ouvrirent et fixèrent le plafond. J’ai recommencé la manœuvre deux a trois fois.

Cette fois-ci la machine de sexe fut lancée. Je labourais les entrailles du bel ange mille à l’heure, sans ménagement, sans retenue. Sous mes yeux, le visage de Gabriel prit une teinte plus rosée. Ses gémissements étaient transformés en de véritables plaintes jouissives qui emplissaient la chambre. Il me fixait le regard fiévreux, me demandant plus, encore plus.

Je l’ai donc soulevé du lit, et toujours empalé sur moi je l’ai maintenu contre le mur pour le faire littéralement grimpé au rideau. Il se masturbait en même temps et finit par éjaculer contre mes pecs. J’ai senti des spasmes puissants me serrer la bite. Il ne m’a pas fallu plus longtemps pour que je finisse ainsi dans son cul.

Mes jambes faiblirent. Je l’ai reposé sur le lit. Satisfaits, nous nous mîmes à rire.