Il était une fois…
Il était une fois… Un petit matin gris qui m’a fait connaître une aventure qui ne s’est jamais arrêtée. Moi cadre de 36 ans en responsabilité d’une agence d’import- export à Calais…Lors d’une rencontre presque banale avec un gamin de 18 ans de moins que moi…Ce matin là je me rendais au travail et j’ai eu le malheur (ou le bonheur ?) de prendre un garçon en stop « Ou vas-tu ?- Je vais au lycée et je suis en retard, j’ai loupé le bus. D’où vient tu ?-De la maison d’accueil des jeunes située à une centaine de mètres. Tu t’appelles comment ? José. Tu apprends quoi ?- Un bacc-pro de comptabilité que je passe en juin dans 3 mois. Quel âge as-tu ?- 18 ans depuis le mois dernier….Je n’en saurais pas plus, je le dépose à la porte du lycée devant lequel je passais tous les matins pour aller au bureau- Au revoir, Merci ! Le lendemain à 7 h 40 il était encore là- Bonjour José, encore loupé le bus ?- C’est rare que ça m’arrive deux fois de suite, je suis content de vous revoir. Nous devisons pendant les 15 minutes du trajet jusqu’au lycée- Pourquoi t’es dans cette maison d’accueil de jeunes ?- Mes parents sont divorcés et aucun d’eux n’a eu la charge de me garder, j’ai eu le choix de pouvoir venir en foyer d’accueil. « Ca doit être bien car tu es plus libre si le climat n’est pas bon à la maison ? Oui, et comme je suis sérieux et que c’est proche du lycée où l’on m’a inscrit c’est parfait…Le jour suivant il étais encore là- Dis donc tu prends des mauvaises habitudes ?- En fait ça me plait de faire la route avec vous, je trouve ça sympa….On continue la conversation C’est bien ton foyer de jeunes ?- Oui plutôt agréable à vivre on est bien encadrés, les copains sont sympas, le seul truc c’est l’intégration -L’intégration ? On vous bizute ? – Oui on nous fout à poil et on nous rase tout…Dépose au lycée…Le lendemain José n’étais pas là !
Sensation bizarre…
Bizarre cette sensation de ne pas connaître la suite de l’histoire engagée depuis 3 jours avec José, il n’étais pas là, c’était presque comme s’il me manquait un bout de son histoire, il était sympa, poli…J’étais content de le revoir le dernier jour de la semaine, ouf on pourra connaître la suite de ses aventures! Raconte moi donc ce bizutage ? – Des chambres de 8 où la première nuit de chaque nouveau venu en fonction d’on ne sait quel rite, après l’installation des bagages, et quand les surveillants étaient partis, on empoignait la nouvelle recrue pour la foutre complètement à poil. De petites cordes faisaient leur apparition, les anciens saisissaient les mains et les pieds et les attachaient au 4 coins du lit, Gilettes et mousse à raser en main on rasait tout, crâne, quelques poils épars si la poitrine en avait, seul les sourcils étaient épargnés…La partie qui suscitait le plus d’intérêt pour les anciens était l’entre jambe. Les rasoirs étaient manipulés avec précaution, jusqu’à ce que plus un poil n’existe, l’endroit était sensible et malgré les frustrations de la victime au début, la raideur finissait toujours par s’installer. Les mains des copains de chambrée en faisaient toutes un petit essai On poursuivait par un essai de la mécanique jusqu’à l’extrême pour voir si tout fonctionnait bien, jusqu’à la secousse finale, en général le nouveau ne se débattait plus, mais les choses n’étaient pas terminées…Jusqu’à ce qu’on comprenne qu’on allait faire un demi tour avec la victime…Dépose au lycée…Je me risque « A la semaine prochaine si tu es là lundi ? »…Pourquoi pas ?
Bizutage…
Lundi matin 7 h 40 il était là, j’étais rassuré. Alors la suite ? José me regardais d’un air presque malicieux content de me voir rentrer dans le jeu de son histoire- Les craintes des nouveaux étaient importantes pour retourner le novice qui se débattait alors, l’avant passe encore, mais on ne veut pas se faire surprendre de l’autre coté. En fait le nouveau comprenait très bien qu’il valait mieux ne pas bouger pour ne pas se faire couper même par derrière. Les gilettes entrent en action, fesses et entre-fesses, on n’ose plus bouger et les allusions vont bon train…On caresse la raie, on insiste et c’est vraiment très ambigu, à chacun de caresser plus ou moins doucement tout l’espace désormais vierge… mais en fait ça s’arrête là ! On finit par détacher la victime qui chaque première nuit doit rester debout et nu dans la piaule, interdit de se coucher…Comme une humiliation de mise à disposition…Les choses s’arrêtent là et le jour suivant il n’y a plus de problèmes…Seuls les éducateurs se doutent qu’il se passe quelque chose mais tout le monde se tait, le monde du silence que personne ne brise, sauf que tous les jeunes pensionnaires sont à poils ras, seule partie visible de l’iceberg le crâne…Dépose au lycée…Je suis troublé par le récit, et José le voit…A demain matin ?
Temps pourri
Mardi matin il pleuvait, il était là tout mouillé, avec son seul tee-shirt sur la peau, son pantalon jean’s noir très large sanglé nonchalamment et ses basquets adidas, son sac à dos sur une épaule. Je m’arrête, il monte comme dans la voiture d’un copain depuis toujours –Boujour, quel temps pourri ? Chauffage, buée, circulation difficile, il grelotte, nous n’échangeons pas un mot, je le laisse au lycée. Mercredi il n’était pas là, jeudi non plus. C’est con ! je ne le reverrai plus, je commençais à le trouver sympa ce petit jeune et son histoire d’intégration m’avait troublé, et il s’en était aperçu…Vendredi temps sec, il étais là à 7 h 40…Comment ça se fait que tu n’étais pas là les jours précédents de la semaine ?- Je peux pas vous le dire, pourquoi vous voulez vraiment me prendre tous les jours ?- J’aime bien ton histoire de foyer, tu es sympa en plus--- J’ai bien vu que mon histoire vous a captivée, si vous voulez je prendrais plus le bus puisque vous passez toujours à la même heure…D’accord, mais je ne ‘attendrai pas il faut être à l’heure…Mon petit crâne rasé est débarqué devant son bahut, j’espère qu’il sera là lundi, et j’ai comme l’impression d’être pris dans un espèce d’engrenage…Bah ! c’est étrange, laissons les choses se faire, on verra bien !
Attachement
Lundi matin il était à l’heure. Bonjour’m’sieur -Bonjour José tu as encore un histoire à me raconter ?-Non mais si ça vous chante vous pouvez m’attacher, l’expérience du bizutage j’ai trouvé ça étrange et j’ai vu que vous étiez intéressé aussi…Long silence dans la voiture. Il me regarde, je le regarde, on n’échange plus un mot, moi le cadre rangé d’un coté, lui le gamin de 18 ans dont je ne connais presque rien sinon cette intégration dans le foyer…Je le dépose et ne le retrouve plus pendant le reste de la semaine, une histoire de fous, mais à quoi donc j’allais m’amuser…C’est sur il n’était plus là car je n’ai pas donné suite…
Le lundi de la semaine suivante il était au bord de la route « Bonjour m’sieur, ça va ? Aussitôt démarré « Alors vous voulez toujours pas m’attacher ? C’est quasiment sur, si je ne fais rien il ne va plus venir, j’en suis certain…Le voilà qui défait sa ceinture de tissus, laissant son large pantalon béat, et la dépose sur le tableau de bord, il me tend ses deux poignets accolés comme une invitation. Comme on rentre machinalement dans une histoire, je profite du prochain feu rouge pour prendre la ceinture et faire rapidement deux tours autour des poignets et fait un nœud grossier…Il rabaisse les bras, semble content me regarde et souris…Etrange situation, plus un bruit, le lycée arrive, il extirpe ses mains sans difficultés de l’entrave sommaire et non serrée, remet la ceinture dans les passants…A demain ?
Absences inquiétantes
Ce mardi là j’avais comme hâte de le revoir, il était là. A peine installé il défait sa ceinture de toile me la donne et s’enfonce plus profondément que d’habitude dans son siège, à l’arrivée du feu vert, je ralenti pour avoir le temps de lier les poignets tendus, comme par automatisme. José rabaisse les mains liées sur sa braguette et esquisse quelques petits frottements « Voyez, c’est pas efficace votre truc, je peux encore faire des tas de choses. Je n’ose rien dire, ce gamin joue à quoi ? Et moi je suis en train de faire quoi ? tout cela me semble ridicule, mais bizarre à la fois…Situation étrange qui s’arrête aux portes du lycée…Le lendemain José n’était pas au bord de la route…Je ne l’ai pas revu de la semaine. D’évidence il me manquait, j’étais conscient de rentrer dans une folle aventure mais c’était un peu comme un petit coin de nouveauté dans ma journée de travail comme un feuilleton…Je comprenais que le gamin voulait m’emmener plus loin, et pour le revoir encore je savais maintenant qu’il me fallait poursuivre l’aventure, on va pas se regarder tous les matins comme ça sans pousser plus loin…Ou bien il faut s’arrêter là tout de suite…Lundi était jour de retrouvailles…
Premiers attachements
José toujours tête rasée, seul tee-shirt sur la peau, trop large pantalon noir tombant sur les baquets. « Bonjour m’sieur, faudra bien m’attacher aujourd’hui. Ceinture dénouée il me propose de m’arrêter sur le bord de la route pour prendre le temps de faire mieux que les fois précédentes. Je suis le conseil, il place ses bras derrière son fauteuil, poignets serrés J’ai compris, je me penche vers l’arrière et lui lie les mains par derrière le dossier. « C’est mieux comme ça, là enfin je suis vraiment attaché ». Reste son trop large pantalon noir à l’ouverture béante bien visible laissant apercevoir un large bout de peau. Il voit que je regarde et souris d’un air malicieux. Nous reprenons la route, lui comme moi devons arriver à l’heure…Je passe devant le lycée et m’arrête sur un espace parking 50 m avant le portail pour pouvoir le détacher en toute discrétion, et nous repartons chacun de notre coté, journée de cours pour lui, factures à traiter pour moi.
Contact épidermique
Mardi jour suivant, même scénario, José défait sa ceinture, parking, nouage derrière le dossier, il suit mon regard qui se pose sur la partie dénudée entre le tee-shirt moulant et trop court et le pantalon à l’ouverture trop large, me regarde en souriant « Vous pouvez toucher si vous voulez…Ce diable de jeune m’emmenait dans une folle aventure « Vous savez m’sieur, l’histoire de mon bizutage m’avait bien plu mais je n’ose pas le dire à mes copains de chambre, quand j’ai joui attaché et rasé ça m’a fait une drôle de sensation que je connaissait pas avant…Alors je sais pas quoi faire pour retrouver ces sensations…Comme lui, je suis à 38 ans en train de me trouver d’e nouveaux aspects émotionnels, comment faire pour éviter une dérive ? Je n’ose pas trop le toucher mais c’et plus fort que moi, en conduisant, ma main droite s’égare alors sur l’épiderme entre passants de pantalon et bas du tee-shirt, José ferme les yeux…Lycée, parking, dénouage et chacun s’en va de son coté. Je sens bien que lui comme moi devons maintenant poursuivre, lui pour retrouver les sensations qu’il recherche maintenant, moi qui suis attiré par cette approche nouvelle, cette relation différente et bizarre.
Léonel
leonelo34@gmail.com