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4 | DECOLLAGE IMMINENT
Chapitre-4
Helena, Laura et les enfants arrivent au palace comme prévu sur le coup des 17 heures. L’invitation du président est pour 18h30.
Elles sont surprises et inquiètes du niveau de sécurité. Bruce leur dit que nous avons des gardes du corps extrêmement courageux. Moussa restera avec la nounou pour garder les gosses.
Lorsque les femmes ont terminé de s’apprêter, Boris nous commande une voiture officielle. C’est précédé de deux motards que nous franchissons les grilles du palais de l’Elysée. Une haie d’honneur de la garde républicaine nous accueille sur le grand tapis rouge et l’huissier nous conduit jusqu’au grand salon d’honneur.
Nos épouses nous tiennent par la main et nous nous approchons en arrière-plan du pupitre ou va se tenir le discours du président.
L’assemblée présente est constituée de nombreux militaires médaillés, et de l’ensemble des corps constitués. Les télévisions filment en direct et un mouvement de foule se fait entendre à l’arrivée du Président.
Il nous salue au passage et viens s’installer pour son discours qui nous l’espérons ne s’éternisera pas.
Le président prend la parole et après avoir remercié toutes les personnes présentent il s’exprime :
« La préservation de l’espèce humaine et l’espoir de nouveaux horizons au travers de notre univers, nous a amené à ce grand « le Projet Noé ». Malgré tous les risques que nous ne pouvons anticiper, des professionnels courageux, se sont engagé dans ce processus et représenteront la France avec toute leur famille ici présente. Nous pouvons chaleureusement les féliciter ».
Il se retourne vers nous et lance des applaudissements, repris par toute l’assemblée. Une véritable ovation aux nouveaux héros.
Le président reprend : « Capitaine Bruce Praud et Capitaine David Regent, au nom des pouvoirs qui me sont conférés et au nom de la France et des Françaises et Français, nous vous faisons Chevaliers de la Légion d’honneur. Docteur Helena Regent et Professeur Laura Praud, toutes deux épouses des capitaines, nous vous faisons chevaliers de l’ordre du Mérite ».
Bla Bla Bla, le discours n’en finit pas et se poursuit ainsi de longues minutes, vantant nos qualités, celles de nos épouses, la valeur de nos enfants dans ce projet, et j’en passe.
Après le cocktail offert à toute l’assemblée, c’est un repas privé qui nous attend avec le président et son épouse Brigitte toujours à la tâche.
Le président, délaissant tout protocole, nous veut un à sa gauche et l’autre à sa droite. Il doit nous parler de choses importantes avant notre départ.
Le repas est excellent, les mets sont finement cuisinés et le service est prestigieux.
A la fin du repas, Brigitte est en grande discussion avec nos épouses et le président nous demande de se rapprocher de lui. Nous sommes touchés par cette proximité et le ton amical de cette soirée.
Le président nous regarde tendrement de ses yeux bleus gris intenses qui vous absorbent. Malgré sa soixantaine passée il reste beau et tonique. Ses mains viennent de chaque côté se poser sur les nôtres et il imprime quelques caresses légères. Des caresses réconfortantes.
Son visage devient soudain plus sérieux, et il s’adresse à nous deux, nous regardant tour à tour :
« Vous êtes courageux les petits gars. De beaux jeunes courageux, qui vont représenter toutes les valeurs de la France. Vous êtes l’espoir du genre humain et j’espère que vous réussirez à voyager jusqu’à une terre d’accueil, qui permettra à notre colonie Française une nouvelle fondation de notre nation.
Vous êtes aussi mon espoir, celui que j’ai placé en vous. C’est mon choix personnel de vous avoir sélectionné pour ces responsabilités. J’ai tout de suite saisi votre potentiel et je veux que vous soyez, mes deux seuls représentants officiels. Une lettre en ce sens vous accréditera. Vous n’aurez à faire qu’à moi et saurez faire seuls les bons choix pour notre pays.
Le mot de code qui validera nos échanges sera « colombe blanche ».
Tout l’espoir que nous avons mis dans ce projet, et l’investissement financier colossal, me laisse à croire que notre pays à toute sa place de leader, malgré un commandement Américain.
Vous serez donc directement rattachés auprès du commandant John Little, et si nécessaire, c’est vous qui veillerez à la bonne direction et continuité du projet.
Une fois là-haut, le bon ordre ne pourra plus être assuré que par l’équipage de commandement. Vous en ferez partie et vous imposerez si besoin est. C’est un ordre du président ! », se met-il à rire, et il reprend :
« Je vous donne aussi la mission, d’êtres tous deux, responsables de l’avenir de notre colonie. Sur mes ordres qui vous seront aussi transmis par un écrit, vous assurerez la continuité de la présidence une fois installés. Vous conserverez ce pouvoir, le temps d’établir une constitution adaptée à votre nouveau monde. Je vous sais capable aussi de mettre fin, et de ne pas importer les conflits qui détruisent notre monde d’avant.
Je penserais à vous en permanence. Mes deux amis dans les étoiles, habiteront mes rêves.
Même si nos moyens de communication sont réduits, donnez moï de vos nouvelles, comme vous le pourrez. Quand vous serez arrivés à bon port, un simple message avec une colombe me ravira de votre mission accomplie, et revenez nous donner de l’espoir si tel est possible ». Il se ravise et appui à nouveau sur nos mains :
« Je dois vous dire aussi les gars, que je suis intervenu aujourd’hui, pour placer à vos côtés deux membres des forces spéciales qui vous assisterons incognitos. Ils seront aux yeux des autres, vos assistants respectifs, et se tiendront prêts à assurer vos actions.
Mes services m’ayant informé que vos relations étaient excellentes, j’ai décidé que Boris mon neveu vous accompagnerait, ainsi que son binôme Moussa. Je le connais bien aussi, il est le fils de notre gouvernante. Je les ai connus vraiment tout gosses. Conservez juste ces informations pour vous mes amis ».
Nous nous rapprochons tous de nos épouses et terminons agréablement les conversations.
Emmanuel, comme il veut que nous l’appelions maintenant, nous raccompagne avec Brigitte jusqu’aux perron de l’Elysée. Notre nouvel ami nous sert chacun bien fort dans ses bras et nous dépose un tendre bisou sur la joue. Brigitte en fait de même et la porte s’ouvre sur la nuée de journalistes qui attendent notre sortie.
Face aux reporters, le président se glisse entre nous deux, nous prends chacun par une main, élève les bras et s’écrie : « Soyons fiers de nos deux véritables héros ». Un déclenchement de flashs, immortalise à jamais ce moment.
La voiture et l’escorte nous attendent. Boris, vient de nous rejoindre et me fait un petit clin d’œil en s’approchant de moi. Il me glisse à l’oreille qu’il sera mon assistant et que Moussa sera celui de Bruce. Moins de risques pour tout le monde, rajoute t-il avec un discret rictus.
J’aime bien Boris, je ressens beaucoup d’affection pour ce garçon tendre sous son armure de Kevlar.
Demain en soirée, nous ferons une petite visite de Paris avec Helena, Laura et les enfants. Notre départ pour Kourou est prévu après demain.
Fabiodimelano
fabiodimelano@gmail.com
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