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Premier épisode - Épisode précédent

Une histoire d'amour

chapitre -02

Christophe et Hervé faisaient couette commune à présent. Les parents de Christophe avaient adopté Hervé dès la première fois où ils l'avaient recontré, et n'avaient pas été surpris outre mesure lorsque leur fils leur avait appris l'envie qui était la leur de vivre ensemble. Leur seule réticence était l'aspect financier, Christophe fraîchement diplômé n'ayant aucune ressource. Mais Hervé les avait immédiatement rassuré à ce sujet. Son salaire de cadre supérieur dans le domaine de la biochimie lui permettait très largement de prendre à sa charge les besoins et les envies du petit, comme il aimait l'appeler face à ses beaux-parents. Ceux-ci s'amusaient de ce gentil surnom, tout comme Christophe qui faisait mine de s'en offusquer par pur principe.

- C'est pas bientôt fini de parler de moi comme si j'étais un enfant ?
- Mais mon chéri, dit son père, tu n'es qu'un enfant. Disons un grand adolescent.
- C'est vrai, ajouta sa mère, tu as quand même quelques années de moins que l'homme que tu aimes.
- Merci de me rappeler que je suis un vieux de 38 ans veux partager sa vie avec un gamin de quinze ans son cadet, s'indigna gentiment Hervé. A propos, beau-papa, ça vous fait quel âge déjà ?
- Ne soyez pas malpoli, mon ami !!!

Les deux hommes n'étaient bien entendu pas sérieux, et se taquinaient à chaque fois que l'occasion leur en était donnée. Ils s'adoraient, et ça sautaient au visage. Très vite, ils avaient pris l'habitude de se voir à deux sans raison particulière si ce n'est de passer du temps ensemble. Pour tout dire, ils étaient assez semblables, et s'en étaient rendu compte très rapidement. Gros bosseurs, solides, sérieux sans être sinistres, très cultivés, d'une gentillesse et d'une douceur incroyables, compréhensifs, ouverts d'esprit, timides mais pas effacés, et à la limite du chevaleresque lorsque la situation s'y prêtait. Quant au physique, on aurait pu croire qu'ils étaient sortis du même moule, à un point tel que lorsqu'ils se rendaient à quatre dans un nouveau lieu, tout le monde était persuadé qu'ils formaient une famille, Christophe étant la copie au masculin de sa mère, et Hervé de son beau-père. Ils avaient à peu de chose près la même taille, des physiques aussi puissants l'un que l'autre, les cheveux sombres, les yeux verts, les mains parfaites, le teint mat tout au long de l'année, et la voix posée et incroyablement sensuelle. Si vraiment il avait fallu trouver entre eux quelques différences, c'eut été les rides aux coins des yeux ainsi que quelques cheveux gris qu'Hervé n'avait pas encore.
Depuis sa plus tendre enfance, Christophe avait admiré ses parents qui étaient incontestablement des exemples pour lui. Aussi loin que sa mémoire le lui permettait, il ne se souvenait pas de les avoir entendu critiquer qui que ce soit sous prétexte de race, de religion, de sexe, ou d'orientation sexuelle. Ils ne voyaient face à eux que des êtres humains riches chacun de mille spécificités, et c'est ce qu'ils avaient inculqué à leurs cinq fils. Tout le monde était bienvenu sous leur toit, et leur smala avait été dès le berceau entouré de gens de toute origine tant culturelle que religieuse ou sociale, et jamais il ne leur serait venu à l'esprit de refuser à qui que ce soit leur amitié sous prétexte que la société bien pensante dans laquelle ils vivaient les affublaient de qualificatifs aussi insultants que "déviant" voire "anormal". Il ne s'agissait pour eux ni d'un jeu ni d'une bravade, mais seulement d'une évidence, et ils n'hésitaient jamais, lorsque le besoin s'en faisait sentir, à prendre leur défense. D'ailleurs, la meilleure amie d'Antoinette, la mère de Christophe, était une transgendre non-opérée, le parrain de Xavier, leur fils aîné, un professeur d'université homosexuel, et la marraine de Philippe, le benjamin, une "butch championne du monde du broute-minou" comme elle aimait à se définir elle-même. Cette éducation basée sur les valeurs humaines avaient donnée à Christophe et à ses frères une véritable liberté d'esprit, et c'est donc très naturellement que le jour de ses 18 ans il leur annonça juste avant de souffler les bougies de son gâteau d'anniversaire, qu'il pensait être homosexuel. "Flûte, dit Xavier, ça nous fera un belle soeur en moins à draguer !". Et Arnaud, le cadet, de surenchérir "Oui, c'est vrai, mais d'un autre côté ça nous fera un frère en plus !". Voilà, ce fut aussi simple que ça.

Rien n'avait changé dans l'appartement depuis qu'il s'y était installé, sauf la chambre d'amis qui avait accueilli deux grandes armoires en plus vu que Christophe avait ramené par la forces des choses ses très nombreux vêtements. Il était aimait les fringues, ce qu'Hervé avait tout de suite remarqué dès les premiers jours mais sans réaliser que c'était à ce point-là. Des cardigans par dizaines, des t-shirts à ne plus savoir quoi ne faire, des chaussures en pagaille, et des jeans plus ou moins délavé et plus ou moins troués qui cela va sans dire avait chacun leur raison d'exister. Et le pire, ses beaux-parents l'avaient prévenu, c'est qu'il avait en permanence l'impression de n'avoir rien à se mettre et continuait à ajouter régulièrement de nouvelles pièces à sa nombreuse collection. "Vois-tu, lui avait un jour dit la mère de Christophe, sans ce détail, mon fils serait parfait, ce qui serait pour le moins ennuyeux." En réalité, Hervé ne voyait là aucun problème, et aimait que sa douce moitié soit si préoccupée par son apparence. Il le trouvait beau et séduisant en toute circonstance, mais par pur principe il râlait à chaque fois qu'il se lamentait parce qu'il lui fallait de toute urgence une nouvelle chemise, qu'il lui offrait avec grand plaisir.
Leur vie de couple s'écoulait dans leur nid douillet, et ils étaient tant pour tous leurs amis un couple remarquable. Ils ne s'engueulaient jamais, parlaient de l'avenir d'une même voix, avaient des tas de projets en commun, et lorsqu'ils étaient ensemble, peu importe l'endroit, ils se tenaient toujours amoureusement par la main, la taille, ou les épaules. Autant dire qu'ils faisaient des envieux.

Depuis que Tom avait été pris part à leur jeux intimes, plus jamais personne n'avait été invité. Et ils n'en avaient plus reparlé, comme s'il s'agissait d'un simple détail. Ce soir-là pourtant, alors qu'ils venaient de faire l'amour, C'est Hervé, la tête déposée sur le bas des reins de Christophe, revint sur le sujet.

- Bébé, c'est quand même étrange qu'on ait plus jamais parlé de notre trio, tu ne trouves pas ?
- Non, pas particulièrement. Je n'irais pas jusqu'à dire que je m'en fous, mais presque. Pourquoi, pas toi ?
- Si si, je m'en fiche. Ce n'est pas de Tom dont je voudrais qu'on parle, mais je me demandais simplement si ça ne vaudrait pas le coup qu'on se dévoile nos fantasmes.
- Vas-y, mon ange, je t'écoute.
- Et bien, dit Hervé, tout en flattant sa croupe, ça m'a vraiment plus de t'offrir à un autre, et de voir le plaisir que tu prenais. Et parfois, je l'avoue, j'aimerais réitérer la chose.
- Ah, bon, vraiment ? Si tu veux tout savoir, moi aussi ça m'a vraiment plu. Plusieurs fois j'ai été sur le point d'aborder le sujet, mais je n'ai jamais oser.
- Pourquoi ? Tu as eu peur de ma réaction ?
- Un peu, je crois. Je n'ai pas envie que tu penses que le mec avec lequel tu vis est une salope.
- Tu as tort, cette idée me plait, à moi. Elle me plaît même beaucoup.
- Dis-m'en plus, ça commence à m'exciter gravement.
- Disons simplement que j'ai en toi une confiance aveugle, et que je ne douterai jamais de ton amour tout comme je sais que tu ne douteras jamais du mien. Mais savoir que tu peut te donner à d'autres me fait bander.
- Ce n'est pas gratuit ce que tu me dis, je me trompe. Tu penses faire cadeau de mon corps à qui, si ce n'est pas trop indiscret.
- Tu as raison, ce n'est pas gratuit, mais tu devras faire preuve d'un peu de patience pour que je t'en dise plus parce que j'ai à nouveau envie de profiter de tes charmes.

Les doigts qui flattaient les fesses s'étaient insinués entre elles et comme par magie, et sans aucun préliminaire, la grotte anale de Christophe s'était ouverte prête à recevoir le sexe d'Hervé. Il adorait se faire limer profondément par son homme, il se retourna sur le dos, et souleva ses jambes qu'il écarta largement. "Viens, mon ange, ta salope est prête à se faire baiser par ta majestueuse queue". Totalement en rut, Hervé s'appuyant sur les cuisses de Christophe, se mit en devoir de bouffer son petit trou plisser pour le lubrifier à l'aide de sa salive. Puis, agenouillé entre ses jambes, il guida sa turgescence qui se trouva sans problème son chemin dans les chairs de son grand amour. Mais au contraire des dizaines de fois où il l'avait pris depuis le jour de leur rencontre, il s'enfonça en lui sans douceur, comme un mâle qui par instinct cherche à engrosser sa femelle en période de rut. Il le baisait à fond, de plus en plus vite, de plus en plus fort, et son regard normalement tellement tendre devenait presque mauvais.

- Aïe, tu me fait mal, arrête.
- Non, pas question, je te baise comme j'en ai envie.
- Non, je t'en prie, stop.
- Vas-y, gueule si tu en as envie, je n'en ai rien à caler. Tu es à moi, ton corps m'appartiens. Tu es ma chatte, ma salope, ma pute, et je me sers de toi comme bon me semble et quand bon me semble.

Ces derniers mots mirent Christophe en transe et d'un seul coup toute douleur disparut comme par enchantement. Oui, il avait raison, il était sa chatte, sa salope, sa pute, il lui appartenait complètement et inconditionnellement. Il aimait ça, et d'une certaine façon c'est ce qu'il avait toujours espéré, c'est ce vice qu'il avait perçu dans ses beaux yeux verts la première nuit avant même qu'il ne le possède.
Hervé sortit de lui un instant, l'installa à quatre pattes, et le pénétra à nouveau. Bien installé au fond de son antre de plaisir, il le saisit par la gorge.

- Tu es ma chatte ?
- Oui.
- Dis-le !
- Je suis ta chatte.
- Tu es ma salope ?
- Oui.
- Dis-le !
- Je suis ta salope.
- Tu es ma pute ?
- Oui.
- Dis-le !
- Je suis ta pute.
- Je peux me servir de toi comme bon me semble et quand bon me semble ?
- Oui.
- Dis-le !
- Tu peux te servir de moi comme bon te semble et quand bon te semble.

Il relâcha sa gorge, s'agrippa fermement à ses hanches, et se mit à lui démonter le cul comme un possédé. Son sexe plus dur que jamais ressortait presque totalement de l'étroit tuyau avant d'y replonger profondément. Il ne touchait pas son amant, n'avait pour lui aucun geste de tendresse, seul comptait sa queue, son plaisir. Christophe avait saisi un oreiller, dans lequel il avait, pour étouffer ses cris, enfoncé sa tête. Il ne hurlait pas de mal, mais de bonheur. Son sang bouillait dans ses veines, il était trempé de sueur. Il aimait sentir Hervé au fond de lui, mais en il se branlait toujours, sauf lorsque son sexe était posé sur le matelas, ce qui revenait au même puisqu'alors les mouvements que son bassin imprimait d'avant en arrière lui procurait les mêmes sensations. Mais cette fois, il ne bandait pas du tout. Il découvrait quelque chose de tout à fait nouveau, il prenait son plaisir de son cul et uniquement de son cul. Ce qu'il ressentait était indescriptible, c'était incroyable, d'une intensité hallucinante. C'était une brûlure, mais une brûlure délicieuse, une caresse à la limite du supportable. Les larmes lui montaient aux yeux, il était au paradis. Au bout de quelques minutes, il lança le coussin au loin, croisa ses mains sur sa nuque, et n'y tenant plus, tout en pleurant à chaudes larmes, se mit à hurler, incapable désormais de taire sa jouissance. Mais Hervé, tout à coup paniqué par les cris de l'homme qui l'aimait, s'arrêta tout à coup et sorti sa bite en le prenant amoureusement dans ses bras.

- Excuse-moi mon amour, je ne sais ce qui m'a pris. Pardon, je suis inexcusable. C'est juré, ça n'arrivera plus jamais.
- Non, hurla Christophe, continue, c'est trop bon. Baise-moi le plus fort que tu peux, par pitié. Je suis ta chatte, ta salope, ta pute... Par pitié, baise-moi !!!

Ce fut une onde choc pour Hervé. Alors qu'il avait commencé à débander, honteux de ce qu'il faisait subir à Christophe, il redevint dur comme de l'acier. Il replongea dans ce trou offert, et il le pilonna comme si sa vie en dépendait. Il n'était plus qu'une bite, Christophe n'était plus rien d'autre qu'un trou. Et il prenait ce trou, comme un dément. Il ne faisait pas l'amour à l'homme qu'il aimait, il utilisait la dernière des grues, il violait une chienne. A son tour, il se mit à suer comme un porc. De temps en temps, il abandonnait cette chatte qui restait ouverte, qui ne demandait qu'à être utilisée plus longtemps. Alors, il y replongeait. S'il avait pu, il y aurait aussi enfoncer ses énormes couilles. Dans sa tête, les images se bousculaient,.Il voyait son mec se faire prendre par des inconnus, en pleine rue, dans une forêt, le pantalon juste descendu sur les chevilles. Il le voyait se faire payer pour se faire tringler par des brutes épaisses qui l'insultaient, et qui à peine sorti de lui étaient remplacés par d'autres plus odieux et violent, si tant est que ce soit possible. Il le voyait se faisant gifler parce qu'il avait voulu protester. Et toutes ces images lui donnait plus de vigueur, plus de fougue. Sa queue était douloureuse tellement il bandait. Ses mouvements de bassin se firent plus amples et violents qu'ils ne l'étaient déjà à un point tel que Christophe fut déséquilibré et tomba à plat ventre sur le matelas. Sentant que le moment de l'explosion était proche, il le pénétra encore, ses couilles pleines venant claquer sur les fesses tendres. Il le clouait au lit. Pour couvrir ses cris, il appliqua sa main sur sa bouche, y faisant pénétrer deux doigts.

- Tiens, tiens ! Prends ça dans ta chatte, salope, pouffiasse, chienne. T'es ma pute, ton trou est à moi, t'as compris ???
- Ou., ou., .'est .a ,hatte, tenta d'articuler Christophe !!!
- aargh, ouiiiiiii, prends, ... aargh, prends tout mon jus.... aargh, ah... Salope !!!

Il s'écroula de tout son poids sur le corps de son amant, puis se laissa rouler sur le côté, au moment précis où Christophe était sur le point de tomber dans les pommes. Après une ou deux minutes d'un silence seulement interrompu par leurs respirations, Le joli blondinet releva la tête qu'il tourna vers son "violeur". Il le regarda droit dans les yeux, pivota dans sa direction, se coucha sur lui, saisit son visage à pleines mains, posa les siennes sur sa croupe, embrassa ses lèvres, puis, tout en lui caressant le visage et les cheveux, lui la plus sublime des déclarations.

- Mon bébé. J'ai su à la seconde où je t'ai vu que tu étais l'homme que j'attendais, celui auprès duquel je vieillirais. Tu es mon meilleur ami, mon confident, mon amour, mon amant, mon ancre. Je n'ai jamais triché, j'ai toujours été sincère lorsque je te disais que j'étais à toi et rien qu'à toi. Mais depuis ce soir, ces mots ont réellement pris sens. Tu peux faire de moi tout ce que tu veux, tu es mon maître. Je t'aime.
- Oh mon ange, tu es le plus beau des cadeaux dont j'aurais pu rêver. Tout ce que tu es me plaît. Tu es magnifique, ton corps est magnifique, ton âme est magnifique. Grâce à toi, je suis réellement heureux, et j'ai l'impression de l'être un peu plus chaque jour qui passe. Ne me quitte jamais, j'en crèverais. Je t'aime, même si ces mots n'expriment qu'une infime partie de ce que je ressens pour toi.
- Viens en moi. Fais-moi l'amour tendrement. J'aime tellement te sentir, mon amour.

Sans dire un mot de plus, Christophe replia ses jambes au niveau du bassin d'Hervé, ses lèvres scellées aux siennes. De sa main, il guida la queue de son homme dans ses entrailles qui entra avec une douceur infinie. Leurs yeux à tous deux étaient baignés de larmes qui n'étaient que l'expression de leur bonheur. Tout le monde les savait heureux, mais personne ne savait à quel point ils l'étaient.

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Suite de l'histoire

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