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28 ET 29 Mars

Grosse queue
"Plan à 3"
"handgag"

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HISTOIRE

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Il s'appelle Jean

Il avait regardé sa montre une dernière fois. Maintenant qu'il se trouvait devant cette porte inconnue, il n'était plus aussi sûr de lui.

Il avait passé une annonce dans un journal de cul suite à un pari avec son meilleur ami. Celle-ci disait : "Fantasme d'abattage anonyme sans violence. Qui m'aidera à le réaliser ?" Une photo de lui un peu floue accompagnait le texte comme il s'y était engagé. Lors de la parution, il s'était rué dans le kiosque le plus proche de son domicile et avait éclaté de rire en se lisant. De toute façon, il était certain de ne jamais avoir de réponse si ce n'est de l'un ou l'autre branleur ou d'un post-pubère vivant encore chez papa-maman. Et ça n'avait pas manqué. Les réactions étaient plus absurdes les unes que les autres. L'un lui proposait un gang bang au milieu d'une forêt, l'autre de servir de putes dans une cave de cité, un troisième de vider tous les mecs présents dans un ciné porno glauque. Toutes étaient du même acabit. Toutes sauf une.

Il la connaissait par coeur. "Bonjour. Joli fantasme que le tien. J'aimerais si tu le désires vraiment organiser un abattage pour toi. Aucune violence, je peux te le jurer, mais des actifs qui n'auront d'autre but que de te faire prendre le plus de plaisir possible. Nous ne sommes pas tous beaux comme des dieux, mais aucun n'est monstrueux. Fais-moi signe... ou pas !" Le lendemain, après y avoir beaucoup réfléchi, il avait formé le numéro de téléphone qui était joint. Un homme d'une cinquantaine d'année avait répondu. Voix posée, assez grave. "Ravi de t'entendre, avait-il dit. Allons droit au but. Quels sont tes limites ?" Il répondit "Ni sang, ni marque, ni violence", comme il l'avait vu souvent sur les sites de cul. "Safe ou bareback" avait demandé l'inconnu sur le même ton. "Peu importe. Enfin, non, plutôt bareback." "Quand es-tu libre ? Prévois quelques heures, nous aimons prendre notre temps." Il avait noté la date, l'heure et l'adresse, et affirmé qu'il serait là, tout en pensant le contraire. Et puis les jours avaient passé, et l'envie de franchir le cap s'était imposée doucement à lui sans qu'il ne le décide vraiment.

En équilibre sur la clenche il vit une enveloppe sur laquelle était inscrit en lettres capitales : À LIRE AVANT D'ENTRER. Il aurait dû sans douter, c'était un canular, il n'y avait personne, et il allait trouver une excuse bidon. Il avait tort. "La porte n'est pas verrouillée. Entre, et déshabille-toi dans l'entrée. Lorsque ce sera fait, dirige-toi vers la lumière au bout du couloir. Agenouille-toi sur le fauteuil noir, genoux écartés, visage dirigé vers les fenêtres. Mets le bandeau préparé à ton intention sur tes yeux. Tu n'auras plus qu'à attendre notre arrivée. Prends ton temps, nous avons toute la soirée et la nuit aussi."

Il pénétra dans l'appartement plongé dans une demi-pénombre. Il était à l'image de l'immeuble, élégant voire cossu. Vu l'absence de lumière directe, il devinait plus qu'il ne voyait une décoration subtile et raffinée. Ça l'avait rassuré, celui qui vivait ici ne devait pas être une brute épaisse. Avec un calme étonnant, il se défit un à un de ses effets, et c'est nu comme un ver qu'il découvrit le salon. Il vit immédiatement le siège qui lui avait été indiqué. Un peu comme un robot, il s'y installa et s'aveugla à l'aide du tissu. De longues minutes passèrent, et il restait seul dans cette grande pièce vide. Les pensées se bousculaient dans son esprit. Plusieurs fois il se dit que c'était ridicule, qu'il n'aurait jamais dû venir, que tout ça ne lui ressemblait pas, que sa vie sexuelle lui convenait très bien telle qu'elle était, etc. Jusqu'à ce qu'il entende le son caractéristique d'un pas sur un vieux parquet, ce craquement que personne ne remarque en journée mais qui devient angoissant dès la nuit tombée. Les choses n'allaient pas tarder à devenir concrètes et cette pensée lui fit froid dans le dos.

Il reconnut la voix de stentor de l'homme avec lequel il avait parlé quelques minutes au téléphone. "Très beau corps, beaucoup plus beau que la photo ne le laissait supposer. Très heureux que tu sois là, j'ai eu peur que tu ne changes d'avis. Surtout détends-toi, nous ne voulons que ton bien. Et si tu n'aimes pas, tu pourras partir à tout moment." Il trouva ces paroles rassurante, et opina du chef.

Une main un peu rugueuse se posa sur le haut de son dos et entreprit de doucement le caresser tout le long de la colonne vertébrale pour s'arrêter sur ses fesses qu'elle pressa tendrement. "Ton cul est magnifique, ferme et doux à la fois. J'ai hâte d'y goûter." Joignant le geste à la parole, son hôte commença à le lécher. Il adorait ça, et profita de cet attouchement. C'était une découverte, jamais il ne lui était arrivé de s'offrir de la sorte, et il lui vint à l'esprit que ça lui plaisait. D'autres pas dans la pièce, plusieurs hommes étaient entrés. "Très joli, j'espère qu'il est aussi bon que beau," dit l'une de celle-ci. "Qu'attends-tu, vérifie par toi-même." Et d'autres lèvres vinrent se coller à ses chairs les plus intimes, et d'autres encore. Il sentait qu'il s'ouvrait et il adorait ça. Il ressentait de la honte de se donner ainsi, mais d'un autre côté c'était tellement bon qu'il s'en fichait. Après tout, il ne connaissait personne ici, et personne ne le connaissait non plus, à quoi bon se prendre la tête.

Il gémissait de plaisir, la bouche entrouverte. Un sexe déjà dur frôla ses lèvres sans les forcer. Sans aucune hésitation, il se mit à la sucer. Elle était large, longue aussi, nervurée, circoncise. De sa main, il flatta les couilles rondes et généreuses. "C'est délicieux, continue." À nouveau, cette voix d'une virilité incroyable. Serait-il aussi le premier à le pénétrer et à jouir au fond de ses entrailles ? Il réalisa à cet instant que ses peurs avaient disparues, que sa seule envie était d'aller au bout de cette aventure et d'en profiter pleinement. Il écarta ses mâchoires, et fit glisser cette queue magnifique le plus profondément possible dans sa gorge. Plusieurs mains le touchaient, et des doigts se glissaient en lui. Il était prêt, il voulait qu'un de ces mâles le prennent maintenant, tout de suite.

La bite dont il se pourléchait quitta sa cavité buccale tandis qu'une autre plus courte mais d'une épaisseur étonnante prenait sa place. Il avait vu juste, l'homme du téléphone serait le premier à prendre possession de son corps. Sa queue glissa en lui d'une seule poussée lente et continue. Il était totalement rempli et une onde bien-être le fit frissonner de la tête aux pieds. Il avait toujours été uniquement passif mais jamais il n'avait éprouvé quoi que ce soit de semblable. Pour être honnête, il souffrait systématiquement pendant deux ou trois minutes, ce qui n'était pas le cas aujourd'hui.

Les va-et-vient commencèrent, lents, profonds, intenses. Une troisième bite s'était collée à son palais, douce et chaude. Sucer était son péché mignon depuis des années, tout le monde autour de lui le savait. C'en était à un point qu'il avait la réputation dans le milieu d'être le meilleur suceur de la ville, titre dont il s'enorgueillissait depuis des années. Les râles qui venait à ses oreilles le confortait dans cette certitude. Le mâle dans son dos, après avoir accéléré la cadence pendant quelques minutes, avait cédé sa place à un autre convive. Cet autre sexe inconnu trouva immédiatement sa place en lui. On le prit plus avec plus de fermeté que précédemment, c'était ce qu'il attendait. Instinctivement, il poussa son cul vers l'arrière tout en se cambrant davantage. Pour rien au monde il n'aurait voulu qu'un seul millimètre de ce chibre ne l'envahisse. Il aura fallu qu'il attende sa quarantième année pour découvrir qu'être mis à disposition l'excitait au plus haut point.

Il ne comptait plus le nombre de bites auxquelles il avait goûté ni non plus celles qui l'avait sodomisé. Il ne voulait pas que ça s'arrête, il voulait sucer encore, et être limé davantage. "Baisez-moi, je vous en prie, n'arrêtez pas de me baiser. Prenez-moi aussi souvent que vous en avez envie, et comme vous en avez envie. Je vous en prie, baisez-moi !" L'homme à la belle voix se pencha et lui susurra à l'oreille : "Tu as changé d'avis, tu veux quelque chose d'un peu plus violent à présent ?" Sa réponse fut sans appel : "Ouiiiii ! dit-t-il, cassez-moi le cul, faites-moi gueuler, ne vous arrêtez pas même si je vous le demande." Pour la première fois de sa vie, il ressentait le besoin d'être une salope, ou peut-être était-ce une envie refoulée en lui depuis longtemps.

"Messieurs, vous avez tout comme moi entendu ce que notre invité veux. Je compte sur vous pour ne pas le décevoir. Permettez-moi d'être le premier qui l'exaucera." Il sentit les mains puissantes s'arrimer fermement à ses hanches, tandis qu'un des hommes lui conseilla de prendre une grande respiration. La grosse queue qu'il avait déjà sentie, celle qui avait été si tendre, le transperça d'un coup. Il en put retenir hurlement, plus de surprise que de douleur. Mais son cri fut étouffé par une nouvelle queue énorme. Les coups de boutoirs étaient ininterrompus, amples, profonds. L'homme entrait et ressortait totalement avant de plonger à nouveau. Il pensa qu'il ne tiendrait pas la distance, c'était trop pour lui. Il voulait demander que ça s'arrête mais la virilité qu'il avait dans sa bouche l'empêchait de parler.

Enfin, son cul fut libéré. Ce n'était donc qu'un jeu, une manière de lui donner une leçon, somme toute. Il avait tort, à nouveau on le prenait avec la même violence, la même force, la même détermination. La douleur était intense mais elle se mêlait à un certain plaisir qui, il devait l'admettre, allait grandissant. Ses sphincters se relâchaient de plus en plus, son intimité se faisait à ce traitement qu'il avait sollicité. Pendant des heures, il se fit démonter comme la dernière des putes sans qu'aucun des convives ne jouisse. Plus aucun d'entre eux ne se faisait sucer. Ils étaient trop excités, certainement. Lui avait posé sa tête sur le dossier du fauteuil et il jouissait quasi en permanence de son trou distendu. Il ne regrettait plus ni d'être venu, ni non plus d'avoir demandé à être quelque peu maltraité. Il adorait ce qu'on lui faisait subir, si tant est qu'il subissait quoi que ce soit. Celui qui était agenouillé sur ce fauteuil était la reine des salopes, et cette salope n'était autre que celle dont le plan le plus torride avait été un trio quelques années auparavant. Il profitait pleinement de ce chaque seconde qu'il vivait, il gémissait en continu, il n'existait plus qu'à travers sa chatte de mec. Et c'était délicieux.

L'homme enfoncé en lui se cabra, et hurla en lâchant sa semence dans ses intestins. Ce fut comme un signal de ralliement. Les uns après les autres se succédèrent pour laisser en lui une trace de leur passage. C'était encore meilleur que tout ce qu'il avait ressenti depuis le début de la soirée. Il collectait leur sperme chaud et abondant, et le sentait couler le long de ses cuisses. Combien était-il ? Dix ? Quinze ? Il l'ignorait et s'en fichait. La seule chose qu'il savait, et ça lui suffisait largement, c'est qu'il avait pris grâce à chacun d'entre eux le pied de sa vie.

Ils prirent congé, et quittèrent la pièce un à un. Le silence repris sa place. Il glissa sa main entre ses fesses. C'était gluant et tiède. Son cul était totalement ouvert et devait ressembler à une chatte. Il se dit que c'était bon, qu'il avait de la chance d'avoir vécu ça. Il pensa à son hôte qui avait tout organisé. Il pensa à sa belle voix de mâle viril. Il pensa à sa queue, la plus belle de la soirée. C'était à sa demande que le plan avait été anonyme, pourtant il aurait voulu savoir à quoi il ressemblait. Il se laissa glisser dans le fauteuil. À voix haute, se parlant à lui-même il articula quelques mots : "C'était fantastique, merci de tout coeur. Je ne connais même pas votre nom, ni votre visage... Et je le regrette !" Il ôta le tissu qu'il avait sur le visage et rouvrit lentement les yeux. Au contraire de ce qu'il avait pensé, il n'était pas seul dans la pièce. Un homme d'une cinquantaine d'année était allongé dans un canapé et fumait tout en l'observant. Son torse était recouvert d'une toison bien taillée. Il avait du être très bien foutu et il avait encore de très beaux restes. Il se redressa et vint vers lui. Il était grand, large d'épaules. Il avait dû être très sportif, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Il était assez beau, mais surtout il était bourré de charme.

Sans qu'il ne l'eut désiré vraiment, ses yeux se fixèrent sur ce membre qui lui avait fait tellement de bien. Dès qu'il fut à sa hauteur, il le prit dans sa main. Une seconde suffit pour qu'il durcisse à nouveau. "J'ai envie de vous sucer. Et j'ai envie que vous m'enculiez. J'ai même très envie que vous m'enculiez." L'homme lui sourit. Il prit sa place dans le fauteuil et le fit s'asseoir à califourchon sur lui, sa queue épaisse venant naturellement s'ancrer dans son cul. Il l'embrassa à pleine bouche comme seul un homme peut embrasser un autre homme. Il bougeait à peine, ils partageaient tous les deux quelque chose de rare. Ce mec lui plaisait, son corps lui plaisait, sa voix lui plaisait, sa queue lui plaisait. Il était tombé sous son charme dès qu'il l'avait entendu eu téléphone, et ça se confirmait.

"Jean, je m'appelle Jean. Tu es de très loin le meilleur coup que j'ai eu dans ma vie et tu peux me croire, j'ai baisé des dizaines de mecs. Tu ne joues pas, tu es une vraie salope, et j'adore ça. Tu me plais beaucoup et je crois que je te plais aussi. Ça te dit de rester dormir ici ?"

L'histoire ne resta pas sans lendemain. Une semaine à peine après cette folle soirée, il s'installa chez Jean et passa toutes ses nuits serrés contre lui, après s'être fait fouiller le cul par sa queue magique. Son homme est câlin, prévenant, très à l'écoute. Il sait mieux que lui ce qui lui ferait plaisir, et ne recule jamais devant rien pour le satisfaire. Régulièrement, il met son petit trou en pâture en l'offrant à des tas de mecs, connus ou non. Mais la terre entière peut le défoncer, son coeur n'appartient qu'à Jean, l'homme de sa vie.

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patrick.vrancken@gmail.com

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