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HISTOIRE

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Premier épisode | Épisode précédent

Un soir de grève

28 - CADEAU EMPOISONNÉ

Je respire un grand coup et réponds à Matthieu :

- Allô ?

- Romain, c'est Matthieu, ça va ?

- Je nage dans le bonheur...

- Oui, je sais ma question est idiote.

- Non, excuse-moi, je suis fatigué...

- Romain, je voudrais que tu passes à l'appartement ce soir...

- Euh, bah oui, de toute façon, je ne vois pas où je vais aller...

- Marie est là...elle est arrivée de New York ce soir...

- Ah...et ?

- Elle veut te voir...

- Pourquoi ? elle sait pour nous ?

- Non, c'est à propos de la société.

- Ah, ok, je range mes affaires et quitte le bureau. A tout à l'heure.

Je raccroche et range le bureau comme François l'avait laissé la veille et qu'il allait arriver demain, retrouvant chaque chose à sa place. Puis je quitte la pièce, éteins les lumières une à une exceptée celle au-dessus du bureau, symbolisant la place vide que François laisse désormais.

Le trajet de retour est pénible, de par la circulation, mais aussi par une sourde angoisse qui m'envahit à l'idée de rencontrer pour la 1ère fois l'épouse de mon amant.

Je me gare devant la résidence et arrive enfin chez moi, ou plutôt devrais-je dire chez Marie et Matthieu. Une goutte de sueur froide glisse entre mes omoplates et je ne peux refreiner un frisson.

En passant la porte, j'entends les voix de Matthieu et Marie dans le séjour, et après avoir déposé ma veste, je vais les rejoindre.

En me voyant arriver, ils interrompent leur conversation, et Marie se dirige vers moi la main tendue.

J'ai beau l'avoir vu plusieurs fois en photo, je suis surpris par son élégance, sa beauté et son port de tête altier et racée. Je retrouve en elle l'énergie de son père, et je vois tout de suite que c'est une femme qui sait où elle veut aller, et qui décide vite et bien.

La poignée de main est ferme mais chaleureuse, et malgré l'évidente tristesse qui ourle ses yeux de rouge, le sourire est franc et sincère.

- Bonsoir Romain, vous permettez que je vous appelle Romain, me dit-elle en m'invitant à m'assoir sur le fauteuil en face du canapé, sur lequel est assis Matthieu.

- Bien sûr Madame, dis-je presque penaud et intimidé comme un gamin devant la maitresse d'école.

- Appelez-moi Marie, s'il vous plait, dit-elle en riant de mon évidente gêne.

- Bonsoir Romain, me dit alors Matthieu, tu vas bien ?

- Je fais en sorte que ça aille bien, Matthieu, mais je crois que la journée a été particulièrement éprouvante pour nous tous.

- Oui, dit Marie dans un soupir qui en dit long sur son état de fatigue physique et psychologique. C'est une difficile journée.

- Je vous prie d'accepter mes plus sincères condoléances Marie. J'ai eu la chance de travailler avec feu votre père et j'ai trouvé auprès de lui toute la force nécessaire pour devenir digne de sa confiance.

- Je vous remercie de vos condoléances et les accepte volontiers. Il est vrai que mon père était un homme plein d'énergie, trop sans doute puisque son coeur n'a pas supporté cette énergie, dit-elle en essuyant une larme au coin de l'oeil.

Un instant de silence passe, puis Marie me dit :

- Romain, si j'ai souhaité vous voir dès ce soir, c'est parce que je dois penser à la suite pour la société de Papa.

- Bien sûr...

- Papa vous tenez en très haute estime, il m'en parlé souvent au téléphone ces derniers temps...

- J'en suis très honoré.

- Il savait repérer les gens de valeur, et il n'a jamais été aussi bavard qu'à votre sujet.

- Votre père était quelqu'un qui comptait énormément pour moi, il m'a tout appris et donner le plus important : sa confiance.

- Je sais, et je crois, pour en avoir parlé cet après-midi avec Matthieu, mais aussi Martin, le DAF, qui est un vieil ami de la famille, que vous êtes digne de cette confiance.

- Je fais mon maximum, Marie, pour que cette confiance soit honorée comme elle se doit.

- J'ai quelque chose à vous remettre de la part de mon père. Il me l'avait fait parvenir, il y a quelques jours.

- Ah ??

- C'est une lettre à votre attention, que je devais vous remettre s'il lui arrivait quelque chose de funeste. Je ne pensais pas devoir vous la remettre si rapidement...dit-elle avec un voile de tristesse traversant son regard bleu. La voici, ajoute-t-elle en me tendant une lettre cachetée, sur laquelle je reconnaissais l'écriture de François, et juste intitulée " Pour Romain ".

Ma main tremble quand je la tends pour me saisir de la lettre. Marie se lève, suivie de Matthieu.

- Nous allons vous laisser la lire tranquillement, nous serons sur la terrasse lorsque vous souhaiterez nous rejoindre, dit-elle en sortant par la grande baie vitrée du salon.

- Merci, dis-je avec une voix serrée par l'émotion.

Je décachète la lettre avec précaution et découvre à l'intérieur un feuillet manuscrit. Je le déplie, retrouvant avec plaisir et tristesse mêlés l'écriture fine et régulière de François.

" Mon cher Romain,

Si tu lis ces quelques mots, c'est que je suis mort. Ne sois pas triste de cela, car la mort fait partie de la vie, et que pour ma part, j'ai bien vécu. J'ai pu grâce à Dieu, mais aussi à mon caractère de cochon, j'ai pu vivre la vie que j'ai souhaitée et je l'ai trouvé très belle.

Je l'ai trouvé d'autant plus belle que le premier cadeau qu'elle m'a fait fut mon épouse, puis Marie, Matthieu, et que le dernier cadeau que j'ai eu fut toi, Romain.

Oui, Romain, tu es un des cadeaux de la vie qui m'a rendu heureux. Quand je t'ai vu débarqué jeune commercial au sein de ma société, j'ai su.

J'ai immédiatement su que tu étais celui que j'attendais. Tu étais le fils que ma chère Madeleine n'a pas eu le temps de me donner. Tu serais celui à qui je passerais les rênes pour prendre la suite à la tête de Wagner SA. Tu es devenu mon avenir, et je sais maintenant à travers toi que je continuerai de vivre.

Romain, tu es doué, tu es intelligent, et surtout tu es humain. Ces trois qualités font de toi mon successeur désigné, et cela, je te l'avais déjà dit. Je t'ai observé depuis que je t'ai nommé comme Directeur commercial, et j'ai vu un vent de renouveau souffler sur chaque membre de ton équipe, mais aussi de l'ensemble de la société. Tu apportes joie, dynamisme, entrain partout où tu passes.

Tu vas faire de grandes choses Romain, tu seras un grand capitaine d'industrie, et tu seras un Homme, avec un H majuscule.

Mon cher Romain, lorsque tu vas avoir terminé cette lecture, tu vas aller voir Marie. Je le sais parce que j'ai tout organisé depuis le début avec elle et Matthieu. En plus de cette lettre, elle te remettra autre chose. Ce sont toutes les parts de la société qui te permettront de la diriger sans entrave. Tu assures déjà l'intérim de la direction, je le sais aussi, puisque j'avais demandé à Martin de faire en sorte que ce soit toi qui me succède, et demain, tu vas en être le patron légitime.

Accepte ce cadeau de la part d'un homme à qui tu as donné un bonheur sans faille. Marie ne veut pas de la société, et je me suis assuré qu'elle et tous ceux qu'elle aime soient à l'abri du besoin pour les 200 prochaines années...

Wagner SA est désormais tienne, mène la vers de nouveaux horizons...

Pour t'aider, tu recevras également un appel de mon notaire demain qui te donnera les informations concernant le compte en banque que j'ai ouvert pour toi. Cet argent est le tien, fais en ce que bon te semble, et je sais que tu en feras bon usage.

Un dernier mot, Romain, plus personnel. Reste discret sur tes affinités masculines. Le monde des affaires est un monde de requins où chaque " faiblesse " peut être exploitée contre toi. Aime les hommes, mais aime les en privé, et que jamais personne ne le sache. Tu es désormais un jeune patron millionnaire, et tu vas attirer convoitise, cupidité, duplicité, malhonnêteté et haine de la part d'imbéciles qui ne chercheront qu'à te nuire pour mieux de dépouiller.

Romain, je suis parfaitement conscient que le cadeau que je te propose peut être très lourd à porter, mais je sais que tu sauras toujours réussir. Accepte-le de la part d'un vieil homme à qui tu as donné de la joie, de l'espoir et de l'espérance.

Permets-moi de t'appeler au moins une fois mon Fils, très cher Romain. Je n'ai jamais pu te le dire de vive voix, alors je te l'écris. Et pense à moi comme un second père parfois.

Avec toute mon affection.

François "

Une grosse larme s'écrase sur la signature de François, et je prends conscience que je pleure comme une madeleine.

Mille sentiments se bousculent dans mon esprit bouleversé par cette lettre, et je reste de longues minutes, le regard au loin, en pensant à François, au cadeau qu'il vient de me faire, aux mots et à la tendresse paternelle exprimée à travers ces quelques lignes.

Moi qui n'ai jamais connu mon père, moi qui n'ai jamais eu le droit d'être appelé " mon Fils ", je reçois en cadeau posthume la plus belle chose que je pouvais attendre de la vie, et je redeviens, l'espace d'un instant, le petit garçon qui a tant souffert de l'absence d'un père.

J'essuie mon visage d'un revers de la main, me lève et vais rejoindre Marie et Matthieu sur la terrasse.

Je leur adresse un sourire à chacun, essayant de me donner bonne figure, mais spontanément, Marie me prend dans ses bras et, comme si nous étions vraiment frère et soeur, je pose naturellement ma tête sur son épaule.

Mais, prenant conscience que son mari et mon amant à la fois est là, je reprends un peu de distance.

Matthieu me regarde avec beaucoup de tendresse et me demande :

- Alors, cette lettre ?

- C'est une des plus belles choses qui m'ait été donné de lire...

- Elle est effectivement très belle, me dit Marie. Papa m'en avait remis une copie, c'est pour cela que je le sais.

- Ah...

- Tu trouveras sur la console de l'entrée l'enveloppe contenant tous les papiers nécessaires pour la société. Elle est à toi, je le la laisse bien volontiers sachant qu'elle est entre de bonnes mains.

- Mais je peux y renoncer Marie si tu souhaites la conserver.

- Surtout pas, je n'ai aucun sens commercial, et si Papa t'a choisi, c'est que tu étais la bonne personne.

- Merci, mille fois merci de votre confiance, dis-je en réalisant que je tutoyais Marie.

- Remercie mon père quand tu arriveras chaque matin au bureau.

- Je n'y manquerai pour rien au monde.

Matthieu s'est approché de moi pendant que nous discutions avec Marie, et discrètement, passe sa main autour de ma taille. Je réalise soudainement qu'il m'enlace devant sa femme, et je le repousse brusquement.

Il sourit, et fait étrange, Marie sourit également. Je suis profondément gêné, et je ne comprends rien à la situation.

Matthieu prend alors mon visage dans ses mains et m'embrasse à pleine bouche sous le regard pétillant de Marie.

Je le repousse une seconde fois et m'écrie :

- Matthieu, qu'est-ce que tu fais ???dis-je plein d'effroi. Pourquoi fais-tu cela devant Marie ???

- Romain, si nous passions au salon pour que tu t'assieds pendant que nous t'expliquons quelque chose...

- M'expliquer quoi ? mais que se passe-t-il ici ??? Matthieu, c'est quoi ce plan ????

- Viens et suis-nous.

Ils me précèdent tous les deux dans le salon, s'installent côte à côte dans le canapé, me laissant le fauteuil face à eux. Je m'assieds du bout des fesses, inquiet, interdit de l'attitude de Matthieu devant sa femme, et très inquiet de ce qui va se passer.

Matthieu et Marie se regardent, échangent un sourire complice, comme un mari et sa femme, puis me dit :

- Romain, je crois que la journée des surprises n'est pas terminée pour toi...

- Que vas-tu m'annoncer Matthieu ???

- Marie n'est pas ma femme, elle ne l'a jamais été, et elle ne le sera jamais.

- Quoi ??? dis-je interloqué par cette révélation.

- Je ne suis pas son épouse, rajoute Marie.

- Mais je... enfin, je....mais à quoi vous jouez tous les deux !!! dis-je en bafouillant, l'esprit confus !!!

- Romain, maintenant que François est mort, nous pouvons te dire la vérité.

- Mais quelle vérité ??? bon sang mais je ne comprends pas un traitre mot de...

- Tais-toi et écoute-moi, dit Matthieu. François n'a jamais été mon beau-père...Il est mon ancien amant...

- Co...Comment ton ancien amant ???

- François et moi avons vécu ensemble pendant 3 ans. Nous nous sommes séparés il y a 1 an.

- Tu déconnes Matthieu ??? ou tu veux me faire une blague, de très mauvais goût eu égard à la mémoire de François, mais tu déconnes, tu n'es pas sérieux !!!

Mais la gravité qui s'affiche sur son visage m'indique clairement que Matthieu est on ne peut plus sérieux, et les signes de tête que fait Marie ne font que confirmer ses propos.

- Mon père était bisexuel, m'avoue Marie. Lorsqu'il a rencontré ma mère, Madeleine, il aimait déjà les hommes. Mais il aimait aussi son épouse, éperdument, follement, et je suis le fruit de cet amour fou. Madeleine savait que François aimait aussi les garçons, mais tout le temps où ils ont vécu ensemble, il lui est resté d'une fidélité irréprochable. Et lorsque le cancer a emporté Maman, mon père s'est juré de plus jamais aimé une autre femme qu'elle, hormis son amour paternel pour moi. Et pour tenir sa promesse, il s'est tourné vers les hommes. C'est ainsi qu'il a rencontré Matthieu, un jour. Matthieu était jeune, comme toi, beau, comme toi, et plein d'avenir, comme toi... Ils n'ont jamais vécu sous le même toit, mais ils se sont aimés. Et mon père a décidé d'aider Matthieu à se lancer dans la vie. Il l'a épaulé dans ses affaires, l'a aidé financièrement. Il lui a présenté des clients potentiels, et Matthieu, avec ce soutien, a pu développer son affaire. Ils se sont séparés en bonne intelligence, sont restés de très bons amis et ont continué à faire des affaires ensemble...

Je reste abasourdi par ce que j'entends...François, gay !!! Je n'arrive pas à y croire, mais je ne suis pas encore au bout de mes surprises...

Matthieu prends le relais de Marie et me dit :

- Quand François t'a embauché, il a tout de suite senti le potentiel qu'il y avait en toi. Il avait également senti qu'il te fallait rencontrer un succès rapidement dans tes affaires pour que tu prennes confiance en toi et que tu montres toute l'étendue de ton talent. Il avait également pressenti que tu étais gay. Aussi m'a-t-il demandé de te séduire...

- De me séduire ???

- Oui, rappelle-toi notre 1ère rencontre...tu penses qu'elle était fortuite ?

- Tu m'as caressé la bite dans le métro, un soir de grève, mais j'ai pensé que...

- C'était prévu. François m'avait fait parvenir ta photo, et je t'ai suivi plusieurs fois à la sortie du bureau pour connaitre ton trajet, tes habitudes, et pour trouver le bon moment pour t'approcher, et passer à l'action...

- Mais alors, les rendez-vous, les nuits d'amour, les sorties, tout était faux !!!

- La première nuit, je dois t'avouer que je l'ai fait pour François, pour que l'on soit amené à se revoir, et que je te remette le contrat et que tu rentres avec au bureau, que tu gagnes ta place au sein de l'équipe commerciale et que tu aies confiance en toi. Mais au fur et à mesure que nous nous sommes revus, je t'ai découvert, je t'ai apprécié et maintenant je t'aime...

Les trois derniers mots me font l'effet d'un coup de tonnerre, mais pas suffisant pour me sortir de mon état d'incrédulité face à toutes ces révélations....

Je reste bouche bée devant cette vérité que Matthieu me jetait à la figure !!! Tout était orchestré, organisé et j'avais été manipulé depuis le début. Mille sentiments contradictoires se bousculent en moi. J'ai à la fois envie de lui dire moi aussi " je t'aime ", mais également de lui foutre mon poing dans la gueule, de le faire passer par la fenêtre, de l'embrasser...

Un lourd silence s'installe entre nous trois. Marie se lève discrètement et part dans la cuisine. J'entends vaguement au loin le tintement de verres qu'on pose sur un plateau.

Matthieu se lève à son tour et s'approche de mon fauteuil. Mais je me redresse aussitôt et m'éloigne de lui, me mettant face à la baie vitrée, le regard perdu sur Paris brillant de mille feux.

- Romain...

Je ne dis rien.

- Romain...

Je reste enfermé dans mon mutisme, essayant de contrôler mes envies de meurtres, digérant peu à peu tout ce que je viens d'apprendre.

- Romain s'il te plait, regarde-moi, me dit Matthieu par-dessus l'épaule.

- Laisse-moi...

- Romain, je t'aime, je t'aime vraiment, dit-il d'une toute petite voix...

- Bien sûr...

- Je te le jure Romain. C'est vrai, au début, je t'ai séduit parce que François me l'avait demandé...

- Espèce d'ordure, lui dis-je les dents serrées par la colère.

- Oui, tu as le droit de le penser, et je ne suis pas vraiment fier du procédé. Mais Romain, si François avait orchestré notre rencontre, ton premier contrat, il n'avait pas prévu, et moi encore moins, que je tomberais amoureux de toi.

- Mon cul oui !!! tu es amoureux de mon cul, c'est tout !!! dis-je en faisant volte-face et me retrouvant ainsi nez à nez avec Matthieu. Tu m'as défoncé comme une pute, tu t'es bien chauffé la bite en m'enculant comme une salope, et tu as abusé de moi !!!

- Non Romain !!! je t'ai fait l'amour !!!

- Non tu m'as BAISE ; espèce de salaud!!! Et la grande scène de la famille qui t'oppresse, qui t'aurait rejeté si par malheur ils avaient su que tu n'étais qu'une grosse tarlouze qui aime fourrer sa bite dans le trou du cul d'un jeune mec naïf et confiant ??? ça aussi c'était écrit dans le scénario imaginé par François ??? Et Nicolas, la rencontre fortuite dans le bar du Marais, l'ami qui se révèle aussi PD que toi, c'était aussi écrit ??? Tu me dégoûtes, Matthieu, Nicolas me dégoute, et maintenant JE HAIS FRANCOIS, dis-je en hurlant ma colère et ma hargne !!! Et mon viol, ça aussi c'était prévu ??? et Victor ? Et Rachid ??? Putain, je ne sais pas ce qui me retient, et puis d'ailleurs rien, dis je en lui balançant mon poing dans la figure.

Sous le choc, Matthieu trébuche et tombe à plat dos sur le sol. Je me jette sur lui et le chevauchant, je lui décoche un 2nd coup de poing sur la pommette qui éclate en sang sous la violence du coup. Jamais de ma vie je ne me suis senti dans un tel état de fureur, et même si je n'avais jamais frappé quelqu'un avant, je sens que d'autres coups vont tomber sur Matthieu qui ne cherche même pas à se défendre mais juste à se protéger de ma colère.

J'arme de nouveau mon poing pour lui coller le 3ème coup, mais mon geste est arrêté en plein élan par la main de Marie qui me saisit le poignet et me dit, d'une voix calme et assurée :

- Arrête Romain !!!

Surpris par son intervention, je reste le bras en l'air, puis me dégage de Matthieu. Il a le visage en sang et essaye vainement d'arrêter le saignement de sa joue. Je me relève, ressentant pour la première fois une douleur vive dans la main, et éprouvant les pires difficultés à déplier mes doigts.

Je m'éloigne de Matthieu en massant ma main endolorie, tandis que Marie part chercher une compresse pour arrêter le saignement de sa joue.

Mon coeur bat à tout rompre, ma respiration est saccadée, mes mâchoires sont crispées. Je n'arrive toujours pas à réaliser l'énormité de ce qui m'a été révélé par Matthieu et Marie.

Et alors que Marie revient avec un tissu humide pour Matthieu, je quitte précipitamment la pièce, attrapant au vol ma veste de costume et mes clefs de voiture, et sors de l'appartement en claquant violemment la porte d'entrée.

Alors que je démarre ma voiture, je vois Matthieu qui sort du porche de l'immeuble en courant vers moi et en criant mon nom :

- ROOOMAIN !!! ATTENDS !!!

J'enclenche la première vitesse, et dans un crissement de pneus digne d'un départ de grand prix de F1, je déboite de ma place de stationnement et accélère rapidement pour m'éloigner de lui. Un coup d'oeil dans mon rétroviseur me laisse voir Matthieu les bras ballants au milieu de la route, me regardant partir...

Je roule sans but, à tombeau ouvert sur les quais de Seine, quand je réalise soudain que je n'ai plus nulle part où aller, ayant abandonné mon appartement à Matthieu et Marie, et que Victor et Rachid occupent mon ancien logement.

Je sens mon téléphone qui vibre non-stop dans ma poche. Je m'en empare et vois le numéro de Matthieu qui s'affiche et que j'ai 10 appels manqués. J'ouvre ma vitre et de rage jette mon téléphone sur la route. Dans mon rétro, je le vois exploser au sol et se répandre en mille morceaux sur la chaussée.

Je continue d'errer une bonne partie de la nuit au volant de ma voiture, sans but, entendant encore et encore les propos de Matthieu, repensant en boucle à ces révélations, à la lettre de François, à tout ce qui m'était arrivé depuis ce fameux soir de grève du RER...Putain de RER, s'il n'avait pas été en grève ce jour-là, rien de tout cela ne serait sans doute jamais arrivé !!!

Au détour d'une rue, je réalise que je suis arrivé dans le Marais. Je gare à l'arrache ma voiture et l'abandonne là, sans prendre soin de retirer les clefs du contact et de la fermer. Même cette voiture me rappelle trop François, toute cette merde, et si je me la fais tirer, je m'en fous complètement.

Je m'engage dans les petites rues du Marais, pénètre dans un bar, commande une vodka au bar.

Autour de moi, des couples d'hommes se tiennent par la main, s'embrassent, se livrent au jeu de la séduction avant d'aller coïter dans une quelconque arrière salle puant le sperme et la jouissance.

Deux mecs viennent tour à tour m'aborder, cherchant sans doute un partenaire pour la nuit, mais je les éconduis sans ménagement. Je vide d'un trait mon verre. La liqueur me brûle la gorge. Je balance un billet de 50 euros sur le comptoir et sors sans mettre attendre la monnaie.

Mon errance me mène de bar en bar, les uns comme les autres aussi glauques et puant la luxure. Et dans chaque bar, je vide un verre de vodka et pars en laissant un billet à chaque fois.

L'alcool ingéré me saoule complètement, quand dans un dernier éclair de lucidité, je jette un coup d'oeil à ma montre : il est 4h00 du matin...Cela fait maintenant près de 6 heures que je bois vodka sur vodka....

29- DÉPRAVATION.

J'entre dans un nouveau bar, à l'ambiance sombre, aux sons feutrés, je m'installe une fois de plus au comptoir, commande une nouvelle vodka. Je commence péniblement à la siroter quand un jeune mec, cheveux très courts, des yeux bleus à se noyer dedans, vêtu d'un marcel blanc laissant deviner un torse fin et dessiné et d'un jean entaillé sur le haut des cuisses, m'aborde.

- Salut, dit-il d'une voix douce et limpide.

- Salut, réponds-je d'une voix lourde et empâtée par l'alcool.

- Tu m'offres un verre ?

- Si tu veux, commande ce qui te fait plaisir.

- La même chose que toi.

- Eh, mec, deux vodkas, dis-je en hélant le barman.

Ce dernier me ressert et sert mon compagnon de beuverie. Je vide mon verre d'un coup, et jette un regard lubrique au cul du jeune mâle qui déguste son verre à petite lampée.

- Il te plait, me dit-il en voyant mon regard insistant.

- Oui, il a l'air bon a fourrer...

- Si tu veux, tu peux l'avoir, dit-il en passant lascivement sa langue sur ses lèvres.

- Ok, on va chez toi parce que j'ai plus de chez moi...

- Chez moi, j'ai deux colocs qui logent et qui doivent être rentrés...

- Et bah on niquera à 4 alors, ils sont PD comme toi ?

- Bah oui...si tu veux...moi c'est Pierre...

- Et moi Ducon...

- Ok Ducon, dit-il en riant, suis moi...

Je paie nos verres et nous nous retrouvons dans la rue. Son appartement est à deux pas du bar et je grimpe péniblement les 5 étages sans ascenseur.

Il me fait entrer dans ce qui semble être un salon-salle-à-manger-cuisine-chambre. Sur un clic clac déplié, deux jeunes mâles dorment nus l'un à côté de l'autre. Deux corps nubiles, sans aucun poil nulle part, avec deux jolis paquets mous reposant sur des ventres plats.

Pierre se déshabille, me dévoilant un corps de rêve, comme celui des deux minets qui dorment encore. Il ne bande pas encore, et sa petite bite flasque m'émoustille la queue.

Il s'approche de moi, fait tomber ma veste, ôte ma chemise, baisse mon pantalon et mon boxer ensemble, et je me retrouve à poil, la bite mi dure devant lui.

Sans autre forme, il s'agenouille et commence à me sucer le gland. Manifestement, il a de l'expérience car très vite, il me tire des soupirs de plaisir intense et la raideur de ma queue dans sa bouche trahit l'excitation qui m'envahit.

Je dois d'ailleurs être très bruyant, car les deux colocs se réveillent et rapidement, se caressent la queue qui ne tarde pas à grossir.

Les voyant réveillés, Pierre leur demande de me laisser une place sur le lit et m'allonge entre les deux minets bien bandants.

Rapidement, leurs mains me caressent le corps tout entier, tandis que Pierre continue de me pomper comme un fou.

Je m'empare de la bite d'un des deux mecs et l'attire vers ma bouche pour le sucer à son tour. Il a une bonne queue de 17 cm, pas très large, circoncise et qui a dû servir cette nuit vu le gout prononcé qu'elle a en bouche. Mais la vodka ayant annihilé toute mes papilles, je gobe cette bite et la pompe avec entrain.

Le 3ème larron entreprend alors de me doigter le cul. Malgré les vapeurs d'alcool qui m'embrument l'esprit, je ressens une douleur et grimace. Mais il n'en a que cure et continue de me forcer le cul avec deux doigts.

Nos corps se frottent au gré des mouvements de plaisir de chacun et l'atmosphère se charge d'un parfum de baise de plus en plus soutenu.

Mon doigteur quitte un instant le lit et revient avec un gros pot de lubrifiant. Occupé à pomper la bite de mon minet, je le laisse m'enduire le trou de gel.

Pierre se décale alors légèrement tout en continuant de me sucer, ce qui me permet de m'emparer de sa queue bien raide et de la branler.

Mon doigteur me relève les cuisses et pose son gland sur ma rondelle lubrifiée. Il pousse légèrement et me pénètre le cul directement. Je réalise alors qu'en dépit de son gabarit fluet, il est doté d'une grosse bite qui me remplit le cul totalement.

Aussitôt, il commence à me bourrer le cul à grand coup de bite, m'arrachant des ahanements de plaisir, alors que j'ai encore la bouche pleine de la bite de son copain. Celui-ci commence d'ailleurs à montrer de sérieux signes avant-coureurs d'orgasme.

Pierre lâche ma bite pour venir se mettre derrière mon enculeur et sans attendre, lui enfonce sa queue directement dans le cul. Pris en sandwich, l'enculeur-enculé se déchaine dans mon cul et me défonce de plus en plus fort l'anus.

Pierre le bourre tout aussi violemment et moi en dessous, je ressens dans mon ventre le double assaut des deux minets.

Puis Pierre décule, fait sortir son pote de mon cul et l'autre de ma bouche. Il s'allonge sur le lit, me fait grimper sur lui et m'empale de sa queue. Le minet que je suçais vient alors derrière moi et pose son gland sur ma rondelle déformée par la queue de Pierre. Il pousse et me pénètre à son tour. Mon anus est distendu par cette double pénétration et je sens les deux chibres qui me ramonent sans ménagement.

Le 3ème garçon a quitté le lit et, tandis que je subis le double assaut de ses copains, je crois entendre la porte d'entrée s'ouvrir. Mais, pris dans les vapeurs d'alcool, le parfum entêtant de la baise, j'oublie aussitôt son absence et profite de la vigueur de ces deux jeunes mâles qui me labourent mon cul déformé.

Les deux garçons continuent de m'honorer de leur jeune virilité quand je vois revenir le 3ème comparse accompagné de 4 autres garçons, aussi jeunes qu'eux, à poil, tous la queue bandante et certaines dans des formats plus que conséquents. Il y a notamment un jeune black et un jeune beur dont le phallus satisferait n'importe quelle éléphante !!!!

Mes deux sodomiseurs déculent ensemble et me retournent sur le ventre sans ménagement, m'écartent les cuisses, et avant que je puisse dire ou faire quoi que ce soit, le beur m'encule direct. Je sens comme une déchirure intérieure quand il me pénètre, avec une bite de 24 cm de long sur 5 de large. Même la double sodomie subie avant ne m'avait pas préparé à cet enculage violent.

Il me bourrine le cul un bon moment puis se retire. Le suivant, un gamin presque, semble avoir un coton tige en guise de bite comparé au beur, mais il l'enfonce avec tant d'énergie à chaque coup de rein que je mords le drap à chaque fois que le gland me défonce le fond du cul. Sa baise dure 10 bonne minutes puis il laisse la place à un nouveau mec qui lui aussi me défonce le cul sans ménagement. Je ne sens plus mon anus tellement il semble distendu par toutes ses bites qui m'enculent vigoureusement, jusqu'au moment où le jeune noir me prend les hanches, relève mon cul, et m'empale littéralement sur son pieu !!! Je viens de me faire mettre la plus grosse bite de ma vie dans le cul. Il dispose d'un chibre de 26 cm sur 6 et j'en ai le souffle coupé tellement cette queue est énorme.

Si les autres m'ont défoncé le cul, lui m'atomise le ventre. Il semble prendre un malin plaisir à déculer lentement jusqu'au bout de son énorme gland noir puis à me perforer d'un coup sur toute la longueur de sa grosse queue jusqu'à ce que son gland me perfore le colon !!!!

J'en suis à la 7ème bite qui me ramone depuis maintenant plus d'une heure.

Quand mon black décule à son tour, je ressens comme un grand vide en moi. Je sens mon anus qui reste ouvert comme un trou béant.

Les garçons me retournent sur le dos et j'ai au-dessus de moi 7 jeunes mâles en rut qui se branlent au-dessus de mon visage, et très vite, je commence à recevoir les premiers jets de sperme sur le torse, le visage, la queue, les jambes. C'est une véritable douche de sperme qui me tombe dessus et l'air est saturé de ce parfum acre de foutre chaud qui me dégouline sur tout le corps.

Puis, remis de leurs orgasmes, chacun commence à débander, et les 4 invités repartent comme ils étaient arrivés. Mes trois minets m'abandonnent sur le lit et péniblement, je me lève récupère mon boxer et mes vêtements, prends le drap pour essuyer les traces de la tempête de sperme qui m'a recouvert de traces blanches, puis, difficilement me rhabille et quitte l'appartement sans un mot, tandis que mes 3 amants d'un soir se caressent mutuellement la queue et le cul, comme s'ils allaient remettre le couvert entre eux.

En passant dans le hall de l'immeuble, j'aperçois mon reflet dans le miroir de l'entrée.

Et je prends peur en voyant mon image. Les yeux rougis, le teint blafard, des stries de sperme sec dans les cheveux, un costume froissé, une chemise souillée, je réalise d'un coup qu'il est loin le jeune et fringuant Directeur Commercial de Wagner SA...

En repensant à la société, je sens monter en moi une irrépressible envie de vomir, et juste après, mon estomac se vide de tout son contenu. Des spasmes violents m'agitent, et à la vodka succède la bile, me laissant la bouche avec un goût amer et acide à la fois. En même temps que mon estomac me fait payer les excès d'alcool de ma nuit d'ivresse et de dépravation sexuelle, mes jambes me lâchent et je m'effondre au sol comme un ivrogne dans son propre vomi. Les larmes sortent de mes yeux sans que je puisse contrôler quoique ce soit, ma gorge se remplit de sanglots, mon torse est secoué de violents tremblements et j'ai l'impression que la température du hall a été soudainement baissée de 30 degrés.

Je reste ainsi prostré pendant un temps indéterminé. Puis, aussi vite que l'envie de vomir était venue, je retrouve une certaine énergie qui me donne la force de me relever et de sortir dans la rue.

A ma montre, il est 6h30. Je me rappelle vaguement où est ma voiture, et me dirige avec la démarche mal assurée de l'ivrogne en retour de cuite, et un fondement douloureux après les assauts répétés de mes 7 gamins en rut, vers l'endroit où j'espère malgré tout retrouver mon Audi.

Comme un signe de rémission adressé par le Ciel, ma voiture est toujours là, et je m'y glisse péniblement, démarre le moteur, et quitte ce lieu d'expiation...

30- COMME UNE MÈRE

En route, je me demande où je vais aller.

Pas question de retourner à l'appartement de Matthieu, je ne suis pas encore prêt à le revoir. Je ne sais même pas si, d'ailleurs, je veux le revoir.

Hors de question de me présenter ainsi au bureau, me reste alors Victor... Mais là aussi, je ne peux pas me résoudre à aller le voir, doutant de la " sincérité " de notre rencontre.

Alors que le jour point sur Paris, un nom me vient à l'esprit. Quelqu'un qui ne m'a jamais trompé, qui ne m'a jamais jugé, qui m'a accueilli comme une mère.

Carmen Mendès.

La mère de Victor.

Je programme rapidement mon GPS et comme si l'idée d'aller voir la mère de Victor effaçait toutes les turpitudes vécues au cours de ces dernière 24 heures, j'esquisse pour la première fois depuis hier un vrai sourire.

J'ai les dieux avec moi, la route est dégagée et j'arrive rapidement demande l'immeuble de Mme Mendès. Un coup d'oeil rapide vers l'appartement m'indique qu'elle est là.

Je m'extrais de ma voiture et grimpe les étages jusqu'à sa porte. La sonnette est toujours HS et je toque à la porte.

J'entends ses pas qui s'approchent et sa voix, quelques instants après demander :

- Qui est là ?

- Romain Dupuis, Mme Mendès...

Aussitôt la porte s'ouvre et je lis sur son visage la surprise de me voir dans un état pareil et l'angoisse d'une mère qui craint pour son fils. Elle me fait entrer rapidement et referme la porte à clef.

- Romain, que se passe-t-il, me demande t'elle en voyant mon état de délabrement physique. Il n'est rien arrivé à Victor au moins ??? rajoute-t-elle avec une réelle angoisse dans la gorge.

- Non, Mme Mendès, Victor va bien, dis-je en essayant de sourire. Lui va bien...

- Alors que vous est-il arrivé Romain ? Vous sentez le clochard à 100 mètres !!!

- Je...

Ma gorge se serre...

- Je...

Je sens mes yeux se gonfler de larmes...

- Romain, venez-vous assoir ! m'ordonne-t-elle.

La mère reprend très vite le dessus et ce n'est pas comme le patron de son fils qu'elle me guide dans sa cuisine, mais comme une mère qui récupère son fils après une nuit de beuverie.

Elle m'offre une chaise sur laquelle je tombe lourdement, puis me propose un verre d'eau que je bois d'un trait, comme pour me laver la bouche et purifier mon corps de toutes les souillures mentales et physiques que je lui ai infligé.

- Romain, que se passe-t-il ? vous n'êtes pas dans votre état normal, vous m'inquiétez, vous savez.

Et une fois encore, les vannes de mes yeux s'ouvrent et j'explose en sanglots, un chagrin lourd, qui semble ne jamais finir. Mme Mendès vient alors à mes côtés, et comme le ferait une mère avec son enfant, elle appuie ma tête sur sa poitrine généreuse, et caresse mes cheveux sales avec une douceur infinie.

Et je pleure, je pleure plus de larmes en une fois que toutes celles versées depuis hier.

Doucement, elle me dit : " pleure, mon petit, pleure. Ça fait toujours du bien. Pleure autant que tu veux, je suis là... "

Peu à peu, mes larmes se tarissent. Elle m'offre plusieurs mouchoirs, et quand j'arrive à reprendre le contrôle de mes émotions, je décolle ma tête de sa poitrine, lui adresse le plus beau sourire dont je suis capable pour le moment.

Elle me rend mon sourire avec une tendresse infinie, puis me dit :

- Je vais vous mettre des serviettes propres dans la salle de bains et vous allez déjà aller prendre une bonne douche. Je vais vous préparer des affaires de Victor, et même si vous êtes un peu plus costaud que lui, je suis certaine que ça ira.

- Ça ira très bien Mme Mendès, je vous remercie.

Nous nous dirigeons donc vers la salle de bain et après m'avoir remis les dites serviettes, elle referme la porte en sortant.

Je me déshabille entièrement et me glisse sous le jet brûlant de la douche. Je me lave énergiquement, plusieurs fois, pour effacer toutes les traces de ma nuit d'ivresse et de luxure. Je tâte mon anus pour voir s'il est revenu à une taille normale et je ressens une légère douleur mais rien d'inquiétant.

Après 20 minutes à me frotter, me laver, me rincer, me relaver, je sors enfin de la douche. Après avoir ôté la buée sur le petit miroir de l'armoire de toilette, j'ose me regarder dans les yeux. Une barbe naissante me dévore les joues, mais j'ai retrouvé des couleurs, mes yeux ont dégonflé, et je me sens enfin propre.

Après m'être séché, je me ceins la taille du drap de bains et sors de la salle de bains. Devant être à l'affût du moindre bruit, j'entends Mme Mendès me dire :

- Les affaires propres sont dans la chambre de Victor, Romain. Allez-vous habiller et venez prendre un petit déjeuner. Vous devez mourir de faim.

- Tout de suite Madame.

Je pénètre dans la chambre de Victor. Je réalise que c'est la 1ère fois, et je découvre une chambre d'adolescent, avec ses posters de sportifs, son bureau d'étudiant, son lit une place...et sur le mur, à côté de la lampe de chevet, une photo de lui et moi accrochée au mur !!!

Je ne sais pas de quand elle date ni qui la prise, mais nous avons l'air très heureux tous les deux. Et finement inscrit au-dessus de mon visage, un mot de la main de Victor qui dit " Romain, the best !! I Love you !!!! "

Ces quelques mots me transpercent le coeur d'un coup, et je sens de nouveau que mes yeux se gonflent mais je réprime aussitôt ces nouvelles larmes. Au contraire, sois heureux, me dis-je intérieurement, lui au moins est honnête et sincère.

Sur le lit, je trouve un slip blanc de Victor que j'enfile rapidement. Apparemment, Victor porte une taille en dessous de la mienne car le slip me serre un peu et me moule particulièrement le sexe...Puis je mets un pantalon de jogging gris anthracite et un t-shirt blanc tout simple. Le pantalon est un peu étroit mais je me dis que l'étoffe va se détendre. Quant au t-shirt, lui, il me moule le corps et mets mes formes en valeur. Je réalise que j'ai maigri en me voyant dans le miroir de la chambre...

Je sors de la chambre et vais rejoindre Mme Mendès dans la cuisine. Et là surprise, sur la table, croissant, baguette fraiche, jus d'oranges fraichement pressées, différentes confitures, fruits frais et laitages !!!! Un vrai déjeuner d'hôtel de luxe !!! Mais comment a-t-elle fait pour réunir et préparer tout cela en quelques minutes ???

Je m'attable, intimidé par tant de sollicitude et de générosité. Mme Mendès me dit alors :

- Allez-y, prenez ce qui vous fait plaisir, mangez, ça ne pourra que vous faire du bien !!!! Vous voulez du thé, du café, du cacao ?

- Un café volontiers Mme Mendès...

- Appelez-moi Carmen, voulez-vous ?

- Bien Madame, euh Carmen...

J'attaque un croissant avec de la confiture et me rends compte que, effectivement, je suis affamé et qu'en fait, hormis boire de la vodka hier soir, je n'ai rien avalé depuis hier matin.

Pendant plusieurs minutes, je me rassasie de tous les délices mis sur la table par Carmen, me délectant du café chaud et revigorant, quand d'un coup, je réalise que Carmen est restée debout, en retrait, adossée à l'évier. Alors que j'allais enfourner comme un glouton ma troisième tartine, je suspends mon geste et dis, la bouche encore pleine :

- Mais vous ne prenez rien Carmen ?

- J'ai déjà déjeuné tout à l'heure...

- Mais vous êtes debout depuis quelle heure ?

- 5h30, comme chaque matin...

- Mais vous travaillez ce matin ?

- Non, pas ce matin, me dit-elle. Mais je sais qu'elle me ment car Victor m'avait dit qu'elle commençait tous les matins, sauf le dimanche, à 7h30.

- Carmen, vous allez être en retard...

- Non, je vous dis, et puis une fois en 40 ans, ça ne sera pas la mort !!!

- Je ne veux pas que vous ayez des ennuis parce que je débarque comme ça, comme un gueux et que vous avez la gentillesse de m'accueillir.

- Romain, je ne travaille pas aujourd'hui.

- Très bien, dis-je en comprenant que je ne dois pas insister.

Je finis ma tartine et mon café, et pousse un soupir d'aise, repu.

- Alors, ça va mieux ?

- Oui Carmen, merci !!! c'est le meilleur petit déjeuner de toute ma vie !!!

- Tant mieux, dit-elle sans rien ajouter.

Je comprends alors que maintenant, c'est à moi de parler, et de lui dire pourquoi j'ai débarqué chez elle, à l'improviste, comme un rustre puant l'alcool, le sexe et autres parfums infâmes.

Je l'invite à s'assoir. Elle se sert un café, me ressert dans mon bol, et met deux sucres dans le sien. Le tintement de la cuillère contre la faïence meuble le silence qui s'est installé, puis je me décide enfin à lui parler.

Et là, je lui raconte tout.

Le décès de François...

Le choix du comité de direction de me nommer Président...

La journée à prévenir tout le monde...

La lettre de François...

L'héritage de la société...

Les aveux de Matthieu et Marie...

Même ma nuit d'errance dans le Marais, sans pour autant être trop cru dans les détails...

Je lui parle aussi de mon amour pour Matthieu, de mon viol, de notre vengeance, de Victor, de Rachid, tout, je lui raconte tout...

J'exprime librement et sans retenue ma douleur, ma colère, ma haine, le sentiment de trahison, de duperie. L'impression d'avoir été pris pour un con et un pigeon.

Je lui parle à coeur ouvert. Je vide mon sac devant elle comme j'aurais aimé pouvoir le faire avec ma propre mère, avec un sentiment d'abord confus, puis qui s'affirme au fur et à mesure que je parle, un sentiment qui m'était totalement inconnu jusqu'à cet instant, celui de pouvoir faire entièrement confiance à quelqu'un sans avoir peur d'être jugé.

Puis je me tais, épuisé mais avec une sensation étrange et réconfortante de bien-être et d'apaisement. Pour la première fois depuis des jours, je me sens serein, apaisé.

En regardant la vieille pendule Jaz au-dessus de la fenêtre, je réalise que j'ai parlé sans arrêt pendant plus de deux heures, et que pendant deux heures, Carmen m'a écouté, sans jamais dire un mot, en tournant sa cuillère dans son bol de café désormais froid et imbuvable.

Elle laisse quelques secondes de silence passer, puis doucement, pose sa cuillère à côté de son bol, me sourit, se lève et me dépose sur le front le plus doux des baisers jamais reçu. Puis, me tenant le visage entre ses mains douces, plantant son regard dans le mien, elle me dit d'une voix calme et posée :

- Pardonne Romain, Pardonne...

- Tu as le droit d'être en colère contre Matthieu, François et les autres. Mais ce qu'ils ont fait, ils l'ont fait pour toi. Ils ont fait pour t'aider, pour te faire grandir, pour te faire murir. Ilsont compris à quel point tu étais quelqu'un d'exceptionnel, comme je l'ai compris le jour où je t'ai vu pour la 1ère fois ici.

- Il n'y a aucune volonté de te tromper, te duper, d'abuser de toi de leur part. Il y a juste la volonté d'aider quelqu'un qui méritait ce coup de pouce au départ de sa vie...

- Comme toi tu l'as fait pour Victor, François, avec l'aide de Matthieu, l'a fait pour toi...Et même au-delà de sa mort, il continue de t'aider.

- Alors, Romain, pardonne !!! pardonne et va les retrouver, va leur parler, va leur dire que tu as compris, et que maintenant que tu connais la vérité, vous allez bâtir une nouvelle étape de votre vie, de ta vie.

- Va retrouver Matthieu et dis-lui que toi aussi tu l'aimes. Maintenant que tu sais qu'il est libre et qu'il t'aime, vas vite le retrouver et aimez-vous.

- Va t'occuper de la société que François t'a offerte, elle t'attend et espère tant de toi !!!

- Va retrouver tes amis et dis leur que ce qui est passé appartient au passé.

- Va, Romain, vas-y maintenant, tout de suite. Pars, et ne reviens ici que lorsque tu auras pardonné, car ils attendent tous ton pardon, parce qu'ils savent que tu as souffert à cause d'eux, mais que tu as en toi la grandeur d'âme de les comprendre et de les pardonner.

- Pars, mon Fils, je ne veux plus te voir ici !!

Elle s'écarte doucement de moi, me sourit de nouveau. Un silence empli de sérénité, d'amour et d'espérance nous entoure.

Ce silence est déchiré par la sonnerie du téléphone. Carmen se lève péniblement, va répondre, et j'entends :

- Allo...oui mon chéri je vais bien...oui je sais...oui, je sais je te dis...oui... Victor, Romain est ici...oui, ici...non, ne viens pas...laisse le revenir lui...oui...oui...à tout à l'heure mon chéri...je t'embrasse...

Carmen raccroche et me rejoint.

- C'était Victor. Il a eu Matthieu hier soir au téléphone. Matthieu lui a tout raconté. Ils sont tous morts d'inquiétude pour toi et ratissent tout Paris pour te retrouver. Va les rejoindre...

Dans un geste spontané, je prends Carmen dans mes bras et la serre très fort. Je dépose un long baiser sur sa joue, le baiser d'un fils à sa mère, et lui glisse à l'oreille :

- Vous êtes une Sainte, Carmen...

- Non, juste une mère...

- Merci !!!

Je quitte alors l'appartement, l'âme enfin en paix...

31- PARDON

Je gare l'Audi devant l'immeuble. Je reste quelques instants les mains posées sur le volant, calmant ma respiration. Malgré l'apaisement que les paroles de Carmen m'avaient apporté, une sourde angoisse montait en moi au fur et à mesure que je me rapprochais de l'appartement.

Je sors enfin de la voiture, lève les yeux vers l'étage de Matthieu, et traverse le trottoir. En passant devant le grand miroir du hall, j'aperçois un jeune homme les trais un peu crispés, mais avec une démarche assurée et volontaire.

J'ouvre la porte de l'appartement, discrètement, en pénètre sans bruit dans le vestibule. J'entends la voix de Matthieu venant du salon :

- Victor, je l'ai perdu...à jamais !!!

La voix de Victor lui répond :

- Il va revenir, laisse lui le temps de revenir...Mais je le comprends Matthieu, je te l'ai dit toute la nuit...c'était trop pour lui d'un coup !!! et tu t'es comporté comme un con, Matthieu, un vrai con !!! tu aurais dû fermer ta gueule !!!

- Oui, je sais, j'aurais dû me taire, ne rien dire... tu comprends, Victor, je l'aime !!! je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne !!! et je l'ai perdu !!! et je ne pourrai plus jamais lui dire " je t'aime " !!!

- Dis le lui quand il reviendra

Je m'avance à pas feutrés vers le salon.

- Mais je...

Matthieu suspend sa phrase quand, trahi par le craquement du parquet, il me voit apparaitre dans l'encadrement de la porte. Victor se retourne et s'écrie :

- Romain, enfin !!! putain, tu nous as...

Mais il s'interrompt aussitôt, constatant que je ne fais même pas attention à ce qu'il dit et que mon regard est braqué sur Matthieu.

Ce dernier s'avance puis s'arrête à un mètre de moi. La tension est palpable dans l'atmosphère. Nous nous fixons mutuellement du regard pendant de longs instants, sans un geste, sans un bruit, hormis nos respirations qui trahissent la gravité du moment.

- Salut, dit Matthieu d'une voix mal assurée

- Salut, dis-je sobrement.

Puis il se précipite vers moi pour me prendre dans ses bras mais je l'arrête net d'un geste impérieux de la main à 20 cm de moi. Freiné dans son élan, Matthieu me regarde interdit, inquiet et comprend alors qu'effectivement, il a tout perdu cette nuit, comme moi j'ai perdu mon innocence et mes illusions.

- Romain, je...

- Tais-toi !

- Je...

- Chut !

Matthieu me lance un regard implorant un pardon, et je lis dans ses yeux sa douleur, son remords.

Victor est quant à lui tétanisé dans son fauteuil. Il retient son souffle, conscient d'assister à un moment crucial entre Matthieu et moi.

Je dévisage Matthieu, d'un regard froid et méthodique. Sa joue droite est couverte d'un pansement, vestige de mon coup au visage, et tout autour du sparadrap, les tissus tuméfiés ont viré au violet, témoin de la violence de mon coup de poing. Cette blessure le rend encore plus beau, plus viril, et en même temps plus vulnérable et fragile.

Je souris intérieurement en constatant que nous sommes tous les deux vêtus de la même façon, jogging gris et t-shirt blanc...comme deux frères...La seule différence, c'est que Matthieu est pieds nus, alors que je porte des baskets appartenant à Victor.

Le temps est suspendu. Je vois le torse de Matthieu se soulever rapidement par l'action de sa respiration qui trahit son inquiétude. Pour ma part, je me sens calme, détaché, et les paroles de Carmen résonnent dans mon esprit. Et un mot revient sans arrêt, comme un leitmotiv, ce mot, c'est...

Pardon.

Ma main se lève doucement. Matthieu a un mouvement de recul, mais quand je la pose doucement sur sa nuque et l'attire vers moi pour poser sa tête dans mon cou, je sens que tous ses muscles se détendent immédiatement et qu'il s'abandonne entre mes bras.

- Je t'aime, Matthieu, lui dis-je doucement à l'oreille. Je t'aime moi aussi, et je veux vivre avec toi...

Et comme moi avec Carmen quelques heures plus tôt, Matthieu explose en sanglots, la tête nichée dans le creux de mon cou. Un chagrin qui trahit toute l'angoisse vécue au cours de la nuit, la peur de tout perdre, le remords, et la joie d'être pardonné malgré tout.

- Pardon, Romain, pardon...

Son corps est secoué par les tremblements de ses pleurs, et je caresse doucement ses cheveux, lui laissant le temps nécessaire à épancher ses larmes trop longtemps retenues.

Je regarde Victor en lui souriant, et je le vois pousser un énorme soupir de soulagement. Il se lève, passe à nos côtés, pose doucement sa main sur mon épaule et la presse tendrement, puis s'en va sans un mot, nous laissant seuls tous les deux...

31- AUJOURD'HUI...

Après nos retrouvailles, dans les jours qui ont suivi, j'ai organisé les funérailles de François avec Marie et le notaire, réglé la succession, et pris connaissance de tout ce qu'il m'a légué.

En plus d'un compte en banque crédité de 50 millions d'euros, il m'a laissé sa maison de Saint Cloud, une grande maison avec un jardin immense, un havre de paix où je peux me ressourcer loin du bruit et de la folie quotidienne. J'ai découvert également que François était un esthète, car la collection d'oeuvres d'art contenues dans sa maison ferait pâlir les plus grands musées...Avec Marie, nous allons bientôt inaugurer la Fondation François Wagner, qui présentera toutes les oeuvres chères au coeur de François, et qui aidera des jeunes à se lancer dans la vie grâce à une bourse de la fondation.

Wagner SA a connu un essor fulgurant grâce à une mobilisation sans faille de l'ensemble du personnel en mémoire de François. A son décès, nous étions à peine 150 en France. Nous sommes désormais 7000 à travailler à travers le monde au sein de l'entreprise...Et demain sera un jour important pour le Groupe Wagner- Dupuis SA, car ce sera le 1er jour de sa cotation au CAC 40...Christophe est devenu le Directeur commercial du groupe, Sophie, la Secrétaire Générale et Martin, l'ancien DAF, et maintenant le Directeur Général de Wagner - Dupuis SA.

Victor est aujourd'hui le Directeur de la Zone Export Amériques. Rachid et lui sont partis s'installer à New York dans un grand loft donnant sur Central Park que j'ai offert aux deux amoureux. Rachid a dévoilé des talents de peintre et il expose désormais dans les plus grandes galeries newyorkaises. Un de ses toiles est d'ailleurs au-dessus de mon bureau, représentant un visage composé d'une partie de celui de Victor, Matthieu, François et moi...

Carmen Mendès a été virée le soir même par sa boite de ménage après qu'elle se soit absentée pour me recueillir. Etant désormais riche, voire très riche, j'ai donc racheté bien au-dessus de sa valeur réelle la société de ménage en question, viré les ordures qui n'avaient rien compris à la générosité et au grand coeur de cette femme, et en ai confié la gestion à un ami de Matthieu. Aujourd'hui, nous venons de racheter notre 8ème concurrent...Carmen, elle, n'a pas voulu s'arrêter de travailler, mais désormais, le seul ménage qu'elle fait, c'est celui de mon bureau, car elle seule a le droit de le faire. Je lui ai aussi offert un appartement dans un quartier plus agréable pour elle, même si je ne pourrai jamais la remercier comme elle le mérite de tout ce qu'elle a fait pour moi ce matin...Elle ne sait pas à quel point elle a changé ma vie...

Quant à Matthieu...

Après que Victor ait quitté l'appartement, nous avons longuement discuté tous les deux, longuement...en fait, toute la journée et toute la nuit qui a suivi mon retour.

Il m'a tout dit, absolument tout.

Et j'ai découvert un autre Matthieu.

Un gamin qui venait de l'assistance publique, qui n'a jamais eu de parents, passant de foyers d'accueil en centre de redressement.

Un jeune homme qui a commis quelques erreurs et qui lui ont valu quelques séjours en prison.

Puis il y a eu François...François qui a été le père qu'il n'avait jamais eu, le mentor et l'amant qui lui a appris à aimer les hommes, mais aussi à s'aimer, à avoir enfin de l'estime pour soi, le chef d'entreprise qui l'a aidé à sortir du cercle infernal et qui lui a fait confiance.

Matthieu lui devait tout, tout ce qu'il était devenu. Et quand François lui a demandé de me séduire pour qu'enfin, je puisse ramener un contrat, et que j'explose professionnellement et personnellement, il n'a pas pu lui refuser.

Alors il m'a cherché, m'a retrouvé, et la suite, inutile de revenir dessus...

Après cette très longue discussion, Matthieu a voulu que nous fassions l'amour. Mais n'étant pas certain que mes " partenaires " d'un soir dans le Marais soient tous sains, et parce que je n'étais pas encore tout à fait prêt à refaire l'amour avec lui, j'ai refusé...

Je me suis fait dépister et grâce à Dieu, je suis resté séronégatif...Mais pendant 3 mois, nous n'avons pas couché une seule fois ensemble. Nous vivions chacun chez nous, nous retrouvant régulièrement, mais toujours de façon chaste. Grâce à ces trois mois de relations sans sexe, nous avons appris à nous découvrir, à nous apprécier, et surtout à nous aimer toujours plus.

Aujourd'hui, Matthieu a revendu son appartement de Boulogne, et nous partageons le même lit.

Et si j'ai respecté presque toutes les volontés de François, il en est une que j'outrepasserai Samedi prochain...

Samedi prochain, Matthieu et moi allons nous marier...

-FIN-

Romain

romainjm@hotmail.fr

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1 | 2
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1 | 2
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