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Pratiquement 2 semaines se sont écoulées depuis la dernière fois que j'ai vu Kader. Nous avons échangé quelques messages, on s'est bien chauffés, mais je n'ai pas cédé. C'est sympa ce petit jeu, mais je ne veux pas que ça redevienne plus.
Néanmoins, nous sommes samedi et j'ai une soirée du côté des Buttes, à priori pas loin d'où est censé vivre Kad. Une fois dans le quartier, je lui envoie ma géolocalisation, sachant qu'Ali est chez ses parents. La réponse ne tarde pas.
" Putain t à côté ! "
" ;-) "
Plus rien. Fait chier.
" Bon t'invites pas un vieux pote à boire un verre ? "
Je n'attends pas longtemps pour que je reçoive à mon tour sa géo.
Effectivement je suis à 2 rues. Je me dirige comme je peux et l'appelle au dernier moment.
- Je suis devant *******.
- Continue j'suis au 59. Au 4ème.
Et il raccroche.
J'ai la boule au ventre. Comme un ado. Le revoir dans un contexte personnel, plus intime, m'angoisse un peu. J'ai l'impression de déjà sentir son odeur. Je rentre dans le hall, et je remarque en attendant l'ascenseur que mon jean cache difficilement mon début d'érection. Je suis complètement ailleurs quand les portes s'ouvrent. J'arrive sur un palier qui dessert deux apparts. Presque aussitôt la porte de droite révèle un Kader tout sourire. Il porte un jean qui met bien en valeur ses cuisses, et, très certainement, tout autant son cul. Petite chemise, il s'apprête manifestement à sortir lui aussi.
- Entre.
Je passe devant lui.
- Enlève tes pompes !
Je souris à l'évocation de ce souvenir qui me parait si loin à présent.
Il referme et passe à côté de moi sans me toucher. Il veut de toute évidence prendre son temps. Il me précède dans le salon. Il a fait des efforts pour aménager.
- Une vodka ?
- Ouais...
Comment je peux être aussi mal à l'aise devant ce mec que je connais par coeur ? Je le suis à la cuisine et profite qu'il me tourne le dos pour me coller à lui. Il se redresse, certainement surpris, puis continue à nous servir comme si de rien n'était. Mes mains sont sur son ventre, et ma bouche embrasse sa nuque. Putain comme il sent bon... Il se retourne, les verres à la main. Je n'ai pas bougé et nous sommes donc l'un contre l'autre, mais de face à présent. Quelle putain de sensation ! Je ne connais ça avec personne d'autre. Cette hyper sensibilité, ce sentiment d'avoir une perception accrue quand je sens son corps contre le mien. Cette envie que ça dure encore et encore, pour profiter de cette chaleur... Nous bloquons un peu. Puis il me sourit et me tend sa bouche. Malgré moi je l'embrasse tendrement, alors que j'ai des envies bestiales. Mais c'est sa bouche. Et à nouveau tout semble s'arrêter, ses lèvres, cette douceur, son intimité...
- J'te préviens c'soir on prend notre temps ou alors il s'passera rien...
J'ai envie de le provoquer pour lui montrer que ce n'est pas lui qui commande, mais en même temps sa proposition est très tentante. Trop tentante...
Je me contente de lui faire un petit bisou sur le coin de la bouche et je le laisse passer.
- Tu fais des progrès en déco dis moi !
- J'ai eu un bon prof...
Je souris.
- Faudra penser à le féliciter parce que vu ton niveau ce n'était pas gagné.
Il s'installe dans le canapé et m'invite à le rejoindre d'un signe de tête.
- C'est prévu...
Je le suis donc. J'hésite une seconde sur où m'assoir, et je décide de me caler contre lui. Il est un peu de biais. Je prends mon verre et son visage se rapproche de mon oreille. Il me sent, me caresse avec son nez. Je frissonne. Sa main glisse dans mon dos, et l'espace d'un instant je caresse l'espoir qu'il partage mon trouble d'il y a 30 secondes. Je pose mon verre et on se regarde.
- T'as mangé ?
- Je suis attendu...
Il soupire et se détourne.
- Ton mec ?
S'il savait qu'il n'y a plus personne depuis des lustres.
- Des potes.
Il se lève, me tourne le dos. Agacé. Contrarié même. J'ai un peu honte j'avoue...
- Viens Kad... J'ai du temps...
Il se retourne brusquement.
- Du temps ? Comme une pute c'est ça ??
Malgré ses nerfs manifestement sur le point de vriller, il a dit ça très froidement, un rictus mauvais aux lèvres, son regard on ne peut plus noir. Je voudrais être tellement loin à cet instant...
- Qu'est-ce qui t'arrive Kad... ?
- Pffff ! Et il ose me d'mander s'qui m'arrive !!!
Je me lève à mon tour. C'était une mauvaise idée. On n'est pas prêt pour ça...
- Je vais y aller. J'aurais pas du venir. Je suis désolé...
- T'es désolé d'quoi en vrai là ? D'être venu ? Ou d'avoir aucun respect pour nous ? Pour toi là ?!
- Je pensais que ça te convenait...
- Putain, mais d'où ça m'convient ??!! T'es trop teubé pour comprendre que si j'supporte tout ça c'est juste pour pouvoir t'voir ?!
- Si j'avais pensé que ça te faisait souffrir crois bien que je ne serais pas là.
- Sérieux, mais ferme ta bouche là !! J'te connais trop Cèd...
Il se calme instantanément.
- Quand t'assumeras s'que tu ressens t'verras que ça t'fait du mal aussi...
- Quand j'assumerai ?! Quand j'assumerai Kader ??? Et si tu commençais par assumer le fait qu'on soit plus ensemble ?? Hein ?? Qui a tout fait pour qu'on en arrive là ?? Alors tu sais quoi ? Assume donc ça et vas bien te faire foutre !!
Je me dirige vers la sortie, mais il parvient à la porte en même temps que moi. Il me retourne et me plaque rudement contre le panneau en chêne. Il essaie de me maintenir les mains et cherche ma bouche avec la sienne. Je me débats, mais il m'immobilise avec son corps. Nous sommes tous les deux essoufflés, le visage dans le cou de l'autre. Je ne peux plus bouger.
- Lâche moi Kad.
- Jamais. T'es à moi.
- Y a longtemps que c'est plus le cas.
- C'est là qu'tu t'plantes... tu seras toujours à moi Cédric...
Il bouge son bassin et je sens qu'il bande comme un ouf.
- Tu me fais mal Kader.
- T'as pas idée comme j'ai envie d'te faire mal là...
Ses paroles, bien que dérangeantes, m'excitent malgré moi. Et malgré moi, je lâche le soupir qu'il attendait. Il s'écarte légèrement, juste assez pour me regarder dans les yeux.
- C'est ma chambre qu'tu voulais voir nan ? Alors, viens...
Il me prend par la main et je le suis docilement. Arrivés dans sa chambre, il me pousse sur le lit défait et vient direct s'allonger sur moi. Mes mains accueillent son corps et nos bouches se retrouvent. Il se montre sensuel, mais déterminé. Il défait ma chemise et embrasse mon cou, mon torse, mes côtes, les mord douloureusement.
- Putain Kad !!
J'ai droit à son regard le plus vicieux et je vois autant que je sens sa langue glisser sur ma peau. Alors que ma tête bascule en arrière il recommence et me mord encore plus fort.
- Sérieux Kader qu'est ce que tu fous là ??
- Qu'est-ce que t'as pas compris quand j't'ai dit que j'voulais t'faire mal...
Il finit de me déshabiller et se fout à poil en 2/2. Il se pose à genoux à côté de moi et me présente sa queue à sucer. J'ai envie de le mordre à mon tour, mais je dois admettre que j'ai juste trop envie de lui. Je le pompe donc du mieux que je peux, il se montre rude, limite violent. Mais il semble prendre un pied de malade alors je me laisse faire. Il pivote ensuite pour me bouffer le cul, tout en me pilonnant la bouche. J'ai vraiment du mal à suivre surtout que sa queue est particulièrement raide et épaisse ce soir. Mais la situation est tellement chaude qu'encore une fois c'est tout ce qu'il veut. Sans prévenir, il se tend, se plante au fond de ma gorge et se vide en grognant. J'ai ses couilles moites plaquées sur le nez et je manque vite d'air. Il s'en fout et essaie d'aller encore plus profond, alors que son zob est agité des mêmes soubresauts que son corps. Enfin il se retire. Il me toise... Satisfait. Triomphant.
- Donne-moi mon putain d'boul là...
J'aimerais le défier pour lui prouver que mon cul ne lui appartient pas, mais encore une fois il a pris le contrôle. Je me mets donc à 4 pattes devant sa bite qui n'a pas ramolli d'un poil.
- Vas-y cambre toi, bien là... offre-le-moi...
Le bâtard, il en profite. Et moi, j'obéis. Je me cambre donc à fond et j'écarte moi-même mes fesses. Sauf qu'il me plante direct. Bien au fond. Je braille, la gueule plongée dans la couette imprégnée de son odeur. Il m'a vraiment fait très mal. Lui d'ordinaire si adroit, je le soupçonne même de l'avoir fait exprès. Il s'allonge sur mon dos, il m'écrase de tout son poids et mon trou se trouve encore plus écarté. Je gueule encore plus. Ses bras enserrent mon torse et mon épaule, et il me murmure à l'oreille :
- Quand j'te dis qu't'es à moi, tu sauras qu't'as pas intérêt à m'obliger à t'le prouver.
Et là s'en suivent des coups de reins qui achèvent littéralement mon cul. Je crois que c'est la première fois que je prends si peu de plaisir avec lui. J'essaie d'encaisser aussi dignement que j'en suis capable. Quand je pense avoir pris le rythme, il me mord l'épaule si fort que sur le coup je suis sûr que je dois pisser le sang ! Je n'ai pas le temps de gueuler encore une fois qu'il m'enfonce la tête dans la couette, et resserre encore sa mâchoire. En parallèle j'ai l'impression que sa queue n'a jamais été aussi dure. Quand il lâche prise, il m'autorise à reprendre mon souffle, mais il me martèle le cul comme une brute. Mon cul n'a d'ailleurs je pense jamais été aussi béant. Sans que je puisse m'y attendre, il me met une droite bien sèche dans les côtes. Puis une deuxième, une troisième... Je ne les compte plus, le rythme de son poing étant totalement dissocié de celui de son zob qui me ravage toujours, et chaque coup me coupe la respiration avec une efficacité redoutable. J'essaie encore d'encaisser comme je peux. Il se retire et me retourne violemment, la tête du côté de son oreiller. Je sais même plus où j'en suis. Il écarte mes jambes et revient en moi. Son visage est fermé, son regard sombre. Les gouttes de sueur sur son front ne font rien pour attendrir l'air qu'il affiche. Il se rallonge sur moi et en se collant à ma bite je sens que je suis trempé. J'ai joui... Quand ? Et surtout comment ??! Je serai bien incapable de le dire... Il colle son front au mien, et une fois de plus, le contact est douloureux. Il me bourrine en rythme et il marque une seconde fois mon corps de son foutre. Enfin il semble se calmer. Son visage s'enfouit dans mon cou. Je me rends compte que je caresse tendrement ses flancs. Puis sa bouche commence à aspirer ma peau, contre ses dents. Je comprends instantanément et j'essaie de le repousser, mais il a prévu son coup, et a assuré sa prise. Je ne peux donc que subir alors qu'il me marque une fois de plus... Quand il juge enfin que le résultat sera surement à la hauteur de ses attentes, il se calme et repose un long moment sur moi.
Je me lève quand il l'a décidé. La soirée est déjà bien entamée. Je vais à la salle de bain et je constate l'ampleur des dégâts. J'ai un suçon de ouf, bien visible dans le cou. Et il m'a laissé une vilaine marque sur l'épaule, déjà toute violacée, l'empreinte de ses dents bien marquée. Je ne parle même pas de mes côtes cognées et mordues. Pour ce qui est de mon cul, c'est simple : je ne le sens plus...
Je me rafraichis rapidement et reviens dans la chambre récupérer mes fringues. Il est toujours sur son lit, sur le dos, le bras croisé. Il me fixe, sans une once de remords dans les yeux. Je commence à me rhabiller.
- Inutile de t'demander d'rester... ?
- T'as pas un chèche ? Ou un truc du style ?
Il éclate de rire.
- A toi d'aller t'faire foutre maintenant !
Je ne relève pas. Il ne calera pas. Il me suit dans l'entrée, je remets ma seconde basket.
- Réfléchis bien à s'qui vient d'se passer bébé. Et t'verras qu'j'ai raison.
- Raison de quoi ? De me flinguer ma soirée ? Ou de me marquer comme un chien ?
Il sourit. Visiblement très satisfait.
- T'sais très bien qu'tu vas pas y aller à ta soirée là. Reste à savoir si t'vas pas être trop fier pour rester avec moi...
C'est clair que je peux pas sortir comme ça. Et c'est clair qu'aussi folle qu'elle puisse être après ce qu'il m'a fait, l'idée de rester avec lui m'a traversé l'esprit. Mais il est clair aussi que je suis beaucoup trop fier...
Cedric-T
