NEWS :
20 Nov.

"Sodomie"
"Handgag"
"bbk"

115 pages en accès
avant-première.
C’est quoi cet accès ?

OFFRE 50%

Valable tout 2024.
Simple,
CB ou Paypal,
Discret

Shop Gay

Cyrillo20 ans
site gay gratuit

PUBLIER

HISTOIRE

Sextoy
Sexshop

Signaler ici si l'histoire ne respecte pas les mineurs, ado, enfants (-18ans) ou toute autre infraction. Merci !

Premier épisode | Dernier épisode

Kader -19

L'esprit est une mécanique bien étrange. Il peut aisément se convaincre d'une chose, et quelques instants plus tard son exact opposé vous apparait comme évident. La lassitude, l'envie, la peur, la résilience, l'espoir, sont autant de facteurs qui influent sans cesse dans notre tête, et ces mêmes raisons qui nous poussent à prendre une décision, peuvent également nous la faire regretter. Cela fait-il de nous des créatures stupides, ou simplement sensibles et changeantes ?

Libéré. Alors on est loin de la reine des neiges ou de l'annonce d'une bonne nouvelle. Mais je me sens soulagé d'avoir pu aller " au bout ". En même temps, je refuse d'admettre que je n'ai aucune idée de ce qu'il peut me rester à présent. Ça fait trop longtemps que tout tourne autour de lui, et même si ces dernières années il n'a pas toujours été au premier plan, et bah il n'était jamais très loin... ai-je vraiment envie qu'il sorte de ma vie pour de bon... À côté de ça je prends la mesure de notre sottise, à quel point nous avons pu nous gâcher, nous abimer. D'abord son manque de courage, puis mon orgueil... que faire quand tout avoir ne suffit pas... cela signifie peut être tout simplement que nous ne méritons pas tout ça... et si nous ne nous méritions pas en fait...

Ce flot de pensées incohérentes et troublées bouillonne dans ma tête sans discontinuer tandis que j'entreprends de nettoyer mon appart de fond en comble, alors que le soleil ne se lèvera que dans plusieurs heures...

J'ai l'impression d'avoir perdu. De ne pas avoir été suffisamment bon, et d'avoir perdu la partie. Après cette nuit d'un ménage poussé et pas forcément utile, voici la conclusion à laquelle en vient mon esprit fatigué. La défaite. Comme si j'étais en bout de course, et que plus rien ne m'attendait à présent. C'est con, mais c'est rassurant... ouais... entrevoir qu'il pourrait ne plus rien y avoir, peut s'avérer être une vraie délivrance...

Je réponds à mon téléphone sans avoir vraiment conscience que c'est Ali qui m'appelle.

- Cédric faut qu'tu viennes tout d'suite il pète un câble là !!

J'entends en arrière-fond un barouf de dingue, et un " mais ferme ta gueule " qui me fait un instant craindre qu'il s'en prenne à son frère.

- J'arrive.

Pourquoi ? J'en sais rien... ou plutôt si je sais : je suis responsable... Je décide de prendre le métro, et le trajet est interminable. Je retrouve cette rue où je suis arrivé il y a une semaine plein d'espoir, sûr de passer une excellente soirée... Ali m'ouvre. Je le découvre fermé, et je suis étonné de le voir si inquiet. Le porte-manteaux est renversé. Dans le salon le canapé est de travers, et la table basse a perdu un pied.

- Ça va ? Il t'a pas touché ?
- Nan nan c'est bon.
- Il est encore là ?
- Oui dans sa chambre...

J'ouvre la porte sans frapper, et je me fige sur place. La pièce est sans dessus dessous. Rien n'a été épargné par sa colère. Même le lit est complètement retourné. Kader est là, assis par terre, dans un coin, les yeux fixant le vide, visiblement plus que ivre. Je referme la porte.

- Qu'est ce qu'y a ??

Ali semble vraiment avoir peur pour lui.

- Rien c'est juste le bordel. Vous avez de la glace ? Sa main n'est pas jolie...

Vive les soirées improvisées et la glace qu'elles nécessitent... je remplis un torchon et retourne dans la chambre. Il ne me calcule pas. Je m'approche en évitant de marcher sur tous les objets qui jonchent le sol, je m'accroupis à sa hauteur, et je me dis que j'ai peut être l'occasion de rejouer la scène de cette nuit... Je prends sa main droite recouverte de sang séché, mais il l'écarte brusquement avec un claquement de langue agacé. Je me penche pour qu'il me regarde, et je me rends compte que jamais auparavant je n'avais été incapable de déchiffrer son regard. Seul l'alcool semble habiter les yeux noirs. Sans quitter ses yeux vitreux je reprends sa main, il grimace. Vu son état il est clair qu'elle doit le faire souffrir. Je pose la glace dessus. Nouvelle grimace.

- Faut que tu vois un médecin...
- Bats les couilles...

Je parviens à le faire maintenir la glace sur sa main et je me relève. Je reste interdit. Sa chambre reflète parfaitement ce que j'ai pu lire dans les yeux noirs avant qu'il ne quitte l'appartement. J'ai fait tout ça... Mécaniquement, j'entreprends de tout ranger. Je commence par le lit, je le remets à l'endroit, puis le matelas, les draps, la couette. C'est ridicule ce lit à présent niquel dans cette chambre désolée. L'armoire est éventrée. Je trie ses vêtements des restes en mélaminé, et les plie en piles bien ordonnées. Je retrouve mon Apple Watch, explosée... Je continue avec la commode qui elle aussi a morflé, mais elle devrait survivre. En rangeant les tiroirs je tombe sur des photos de nous, à peine cachées. Pour la plupart je ne les connais pas, et je n'avais aucune idée qu'il avait pu les faire imprimer...

Tout est maintenant en ordre. Je m'assois à côté de lui. Il a toujours le regard dans le vide. Je prends sa main, il se laisse faire. Je la pose sur ma cuisse et retire le torchon trempé. Toute la glace a fondu. Je frotte un peu pour mieux voir. J'ai pas fait médecine, mais je pense que c'est cassé.

- On y va ?
- Où ?

Sa voix est beaucoup plus rauque que d'habitude.

- Soigner ça...

Contre toute attente il n'oppose aucune résistance. Nous sortons de la chambre. Ali se précipite vers nous.

- On va aux urgences.
- Ok tiens moi au courant.

Je lui souris. Je récupère les clefs de Kad par terre.

Nous prenons l'ascenseur en silence, les yeux noirs m'évitent.

- T'es garé où ?
- Là-bas...

Il me laisse prendre le volant toujours sans rien dire. Incroyable.

L'attente aux urgences est d'une longueur déprimante. On a enfin droit à un interne pas sympa, une vraie tête de con. Il examine les radios pendant 3 plombes, avant de nous balancer qu'il ne sait pas s'il faut plâtrer ou opérer. Nous attendrons encore une bonne heure avant qu'un chirurgien nous annonce qu'un plâtre suffira.

Nous sortons des urgences vers 23 heures. Ça doit faire pas loin de 40 heures que je suis debout, je suis éclaté. Je conduis au radar, en direction de chez moi, avec un Kad qui semble muet.

Arrivé chez moi, il reste planté dans l'entrée comme un con.

- Allez vas te coucher.

Enfin il me regarde.

- C'est quoi tout ça ? T'veux m'montrer s'que j'ai perdu ?

Je soupire.

Kader je suis mort là... et toi aussi... vas te coucher...

Il me suit dans la chambre, se désape mollement, et se laisse tomber dans le lit. J'attends quelques minutes qu'il s'endorme et je prends mon oreiller. Je vais me coucher sur le canapé. Entre le fait qu'il ne soit pas fait pour y dormir et mes côtes toujours douloureuses, je mets malgré mon épuisement un long moment à m'endormir.

- J'suis désolé Cèd... pour tout...

J'ouvre un oeil, il est accroupi à côté du canapé, sa tête tout près de la mienne.

- C'est bon vas te recoucher...

Je me recale et referme les yeux.

- Viens t'coucher vers moi s'te plait...
- Je suis bien là.
- Arrête ton canap' il est trop pas confortable pour y dormir...

Je ne bouge pas. C'est vrai que je suis vraiment mal installé. Soudain je sens son souffle sur mon visage, puis ses lèvres entrouvertes effleurent les miennes.

- Cédric viens s'te plait... Au pire laisse-moi le canapé et va dans le lit si t'veux pas être à côté d'moi...
- Vas te recoucher Kader laisse moi c'est bon ! J'suis pas en sucre...

Ses doigts me caressent tendrement la joue, puis ils remontent vers mon oreille, glissent sur la cicatrice sur le côté de ma tête, reviennent sur mon nez, dessinent le contour de mes lèvres.

- T'as eu raison d'me larguer...

Sous le coup de la surprise, j'ouvre les yeux direct.

- Quoi ?!
- T'es trop une bombe... j'ai toujours su qu'ça ne durerait pas...
- Arrête tes conneries et va te recoucher sérieux !!
- J'délire pas bébé, des fois j'te regardais et la vérité j'flippais trop d'me dire que j'avais trop d'chance, que j'méritais pas tout ça...
- Sérieux Kad t'es relou là...

Ses yeux s'embuent légèrement. Je ne sais pas comment je dois réagir...

- Bon ! Si je vais dans la chambre t'arrêtes les violons ?!

Lui ne plaisante pas. Il me fixe avec une intensité folle, son visage toujours à quelques centimètres du mien.

- J'aurais du faire plus d'efforts pour continuer à t'faire rêver... j'm'en rends compte maint'nant...

Sa voix est vrillée par des sanglots. De mon côté une boule douloureuse s'est formée dans ma gorge, et limite j'aurais envie de le frapper de me balancer tout ça maintenant, alors que j'ai attendu ça trop longtemps ! Tellement que c'est pour ça que j'ai voulu arrêter. Tellement que j'ai fait ces choses que je regretterai toute ma vie...

- Retourne te coucher Kad s'il te plait...

Il me fixe toujours, il ne bouge pas. Les secondes s'écoulent lentement, puis toujours aussi lentement il approche son visage. Nos lèvres se touchent presque. Il s'approche encore, mais au dernier moment je me détourne. Il colle son front contre ma tempe.

- Laisse moi t'embrasser Cèd...

Dans ma tête tout est confus, une petite voix me crie de ne pas céder, mais au fil des secondes les raisons de ne pas lui donner ce qu'il me demande s'estompent à une vitesse folle.
Je me remets en position assise. Kader est toujours à genoux, en caleçon, entre mes jambes cette fois. De mon côté je suis torse nu aussi, mais je porte un bas de survet. Le voir pleurer me fend le coeur, je le prends dans mes bras.

- Embrasse moi Kader...

Ses bras m'enserrent mollement.

- Nan Cédric... pas comme ça...
- Comment ça ?
- J'veux pas qu'tu m'dises oui parce que j'te fais pitié... j'veux que tu me l'demandes parce que t'en meurs d'envie, j'veux qu'tu m'aimes comme avant...

Les sanglots sont toujours présents dans sa voix, et des larmes coulent à présent des yeux noirs.

- Parce que tu crois que je t'aime plus ?
- Plus comme avant bébé... t'peux dire le contraire, mais on sait tous les deux qu'c'est faux...

Il s'écarte. Nos regards replongent l'un dans l'autre.

- Alors tu proposes quoi ?
- Qu'tu m'laisses du temps Cèd... pour que j'te fasse retomber amoureux d'moi...

Je détourne le regard.

- Cédric s'te plait... j'suis sur j'peux t'rendre heureux maintenant, j'le veux vraiment... j'te jure bébé j'veux trop t'rendre heureux... laisse-moi une chance...
- Je vais être franc Kad... Depuis le premier jour y a que toi. Personne d'autre n'a compté... Mais c'est aussi vrai que c'est plus comme au premier jour...
- J'le sais ça...
- Pour tout te dire je suis soulé que tu me dises tout ça aujourd'hui, alors que tu t'es entêté à ne pas vouloir le comprendre quand on était ensemble... Tu m'as laissé m'éloigner, tu m'as laissé avoir mal, et pire que tout tu m'as laissé te quitter...

Il me serre cette fois dans ses bras avec vigueur, et on reste encore un long moment comme ça.

- On va s'coucher ? j'ai la gueule en vrac là...
- J'espère que t'auras pas tout oublié quand les cachets feront plus effet...

Il rit et s'écarte. Nous nous regardons, et j'ai le sentiment qu'il est de retour après une interminable absence. Cependant je ne suis pas prêt. Il se relève et me tend sa main valide.

- Tu viens ?
- Non Kad.

Je me recouche.

- Vas au lit t'es naze et moi aussi...
- Mais... j'comprends pas... j'pensais que...
- Kader on va pas se remettre ensemble comme ça... on est KO, mais...

Il hésite quelques instants. Je pense que l'effet des antidouleur et la fatigue ne doivent pas l'aider à réfléchir rapidement.

- Mais tu ne fermes pas la porte ??
- Pour que tu niques ta deuxième main en la défonçant ?? Nan...

Il se détend et me sourit. Les yeux noirs me fixent quelques secondes et j'ai l'impression d'être le roi du monde, mais il me faudra quand même plus... Il se penche vers moi et m'embrasse sur le front. Maintenant je peux dormir tranquille...

Cedric-T

histoirecyrillo@gmail.com

Toutes les histoires de Cédric T ici

TEXTE IMPLIQUANT DES MINEURS,
UN ENFANT OU ADO (-18ANS)
IL FAUT ME LE SIGNALER :
CYRILLO@CYRILLO.BIZ

Signaler aussi tout texte incitant à la haine, au racisme, à la violence et à la cruauté. Sous peine de fermer ce site !

Cyrillo.biz ne revendique aucun droit sur les textes publiés.
Les textes publiés ont tous été envoyés directement à cyrillo.biz
Les auteurs sont libres de retirer leurs textes sur simple demande à cyrillo@cyrillo.biz

💦 Dernère mise à jour:
13 Novembre | 74 pages

Les nouvelles | 9 pages

Lopé sur l'autoroute NicoLope
Comment se taper son prof marié Ceven-X
Nouvelle expérience Lolo
Mon garagiste GL
Ton plaisir est le mien Greg
Mon journal intime Chopassif
Premier pas Rik71
Le vendeur et la cabine d’essayage Glenn
Embauche Glenn
Envoie ta première histoire !

Les séries : 65 pages

L’enterrement de vie de garçon | 2 | +1 JulesP
1 | 2
Vie étudiante | 5 | +1 Alexandre
1 | 2 | 34 | 5
Le vrai visage de mon fils | 5 | +1 Adreprofeco
1 | 2 | 3 | 4 | 5
Arthur et Maxime | 12 | +1 Sylvainerotic
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 FIN
En groupe à la piscine | 3 | +1 Meetmemz
1 | 2 | 3
Mon beau-frère | 18 | +1 Meetmemz
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18
L’ensemenceur | 4 | +1 Meetmemz
1 | 2 | 34
L’amant de ma femme | 8 | +1 Meetmemz
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8
Bénévolat en Australie | 8 | +1 Meetmemz
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 67 | 8

ET CE N'EST PAS TOUT !
Il y a 115 pages en + ici

RETOUR AUX HISTOIRES

21 ans d'histoire :
2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001

IMPORTANT
Rêve ou réalité, ces histoires ne sont pas un art de vivre
N’oublie pas les dangers d'une relation sexuelle sans protection,
que tu sois sous Prep ou pas.
PROTEGE-TOI ET METS DES CAPOTES !

Sextoy
Sexshop
L'Impact Bar | Cruising gay à Paris'

L'Impact Bar | Cruising gay à Paris

Chercher sur le site

ATTENTION

HISTOIRE AVEC DES MINEURS, ADO, ENFANT(-18ANS)
IL FAUT ME LE SIGNALER :
CYRILLO@CYRILLO.BIZ

Signaler aussi tout texte incitant à la haine, au racisme, à la violence, à l'absence de consentement ... à la cruauté. Sous peine de devoir fermer ce site !

Plan du site


Merci !

J'aime ce site et je souhaite faire un don,
du montant que je veux, juste pour aider


Simple, en CB ou Paypal, Discret.


VISITEURS : 151K / 30 JOURS

Ce site utilise des cookies uniquement pour faciliter la navigation. Aucune données personnelles ne sont collectées ni conservées pour du partage, ou a des fins marketing. ©2000 Cyrillo.biz. Hébergeur : Planethoster Canada

À jour : Wednesday 5 January 2022 à 06:15 .

Retourner en haut